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Faire travailler les finances - Social Watch

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TABLEAU 1. Pourcentage de travail et contribution économiquele taux national de pauvreté a diminué légèrement,de 34,8 % à 30,1 %, mais étant donné <strong>les</strong> niveauxélevés et croissants d’inégalité et de vulnérabilité, i<strong>les</strong>t probable que <strong>les</strong> crises alimentaire et énergétiquede 2008 aient retardé <strong>les</strong> efforts pour atténuer lapauvreté.En raison de la faib<strong>les</strong>se des services publics desanté, même des famil<strong>les</strong> aux moyens modestespeuvent tomber dans la pauvreté lorsqu’un de sesmembres tombe malade. Le Gouvernement a introduitplusieurs programmes pour offrir une assistancemédicale gratuite aux pauvres, mais ils ont tendanceà être inadéquats et peu fiab<strong>les</strong>. Les responsab<strong>les</strong>de ces politiques ont abordé plusieurs options deréseaux de sécurité pour la population en général,aucun d’eux n’ayant été mis en œuvre.D’autres indicateurs du développement sontangoissants, particulièrement le taux de mortalitédes mères. Selon l’Enquête de Démographie et deSanté du Cambodge il s’est maintenu à un niveauélevé : de 432 pour 10.000 nés vivants en 2000 à472 pour 10.000 en 2005. Cinq femmes par jourmeurent au moment de l’accouchement, la mêmequantié qu’il y a neuf ans. Le Dr Te Kuy Seang, secrétaired’État du Ministère de la Santé, déclare queson administration n’a pas de fonds pour mettreen application son plan d’augmentation de 300 sage-femmessupplémentaires, qui s’ajouteraient aux3000 existantes actuellement, ni pour construire descentres de suivi médical pour <strong>les</strong> mères enceintesdes communautés rura<strong>les</strong>.Les fil<strong>les</strong> sont encore discriminées, aussi bienpar leurs famil<strong>les</strong> que par le système d’éducationpublique. En 2007 el<strong>les</strong> représentaient 47 % desinscriptions de l’enseignement primaire, 46 % ducycle base de l’enseignement secondaire, 40 % del’enseignement secondaire supérieur et seulement35 % de l’éducation tertiaire. Afin de contrecarrercette inégalité, le Gouvernement et <strong>les</strong> organisationsinternationa<strong>les</strong> ont introduit un programme pouroffrir des repas dans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong>, la pension gratuite,Total Agriculture Industrie Services% du total de l’économie 100 31,9 28,0 40,0% du travail total 100 60,3 12,5 27,2Source : Heng Sour, directeur général d’administration et <strong>finances</strong>, Ministère de l’emploi et de la formationprofessionnelle ; Human Rights, development and the impacts of the global economic crisis, 12 mars 2009.TABLEAU 2. Hausse des prix des denrées alimentaires de base (1 USD = 4.100 KHR)Aliment par Kilo Mars 2007 (en KHR) Mars 2008 (en KHR) Augmentation du coût (%)Riz Nº 2 1,770 2,933 66Porc (qualité 2) 9,000 15,750 75Poulet 12,000 21,000 75Poisson 9,800 12,667 29Source : Institut National de Statistiques, Bulletin de l’Indice des Prix à la Consommation, mars 2007et journal Koh Santepheap, 4 mars 2008.des bourses et autres stimulations pour <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>.Cependant, ces programmes ne sont pas encoreparvenus à toute la population.Avec le taux de croissance projeté pour 2009,la probabilité de percevoir des revenus suffisantspour le financement des programmes sociaux planifiéssemble très limitée. Pour des raisons diverses,des catastrophes naturel<strong>les</strong> aux politiques agrico<strong>les</strong>inadéquates, aussi bien la distribution que l’accèsaux aliments sont en train de devenir un problèmepour une partie importante et croissante de la population.Le Gouvernement a fourni des aliments auProgramme Alimentaire Mondial qui secoure actuellementplus d’un million de cambodgiens. De mêmeil est en train de modifier le budget pour augmenterl’allocation à la Banque du Développement Ruraldestinée aux crédits pour <strong>les</strong> fermiers. Néanmoins,jusqu’à présent il a fourni très peu d’information sur<strong>les</strong> sommes affectées et sur son contrôle de la distributionvers <strong>les</strong> plus nécessiteux.Les communautés indigènes et le travaildes ONGLes concessions de terres du Gouvernement pour<strong>les</strong> plantations de caoutchouc ont usurpé <strong>les</strong> terresancestra<strong>les</strong> des communautés indigènes de StungTreng, Rattanakiri et Mondulkiri. Malgré l’approbationd’une loi communale en 2001, aucune de cescommunautés n’est en mesure d’enregistrer leursterres communa<strong>les</strong>. Cette saisie viole leur droit àleur seule source de survivance et d`identité. Il existeaussi des plans pour installer des usines hydroélectriquesqui menacent la nourriture de beaucoupde communautés indigènes dans tout le pays. Lescommunautés n’ont pas été consultées sur la plupartde ces projets. Las ONG loca<strong>les</strong> et <strong>les</strong> organisationsinternationa<strong>les</strong> travaillent avec ces communautéspour <strong>les</strong> aider à connaître leurs droits et la loi concernantla propriété de leurs terres.Tandis que certaines organisations de la société civilefournissent de l’information pour protéger <strong>les</strong>populations vulnérab<strong>les</strong>, d’autres surveillent l’appropriationdes terres des communautés rura<strong>les</strong> quiviolent <strong>les</strong> droits humains. Quelques ONG surveillentle budget national, identifient <strong>les</strong> divergences entre<strong>les</strong> priorités politiques et <strong>les</strong> affectations correspondanteset exigent plus de transparence. D’autres seconcentrent sur la formation des organisations de lasociété civile pour promouvoir la participation descitoyens dans le gouvernement local et national. Ungroupe d’organisations de la société civile exige quele pétrole, le gaz et l’industrie minière soient gérésd’une façon plus efficace pour assurer la transparencedes revenus et leur viabilité pour <strong>les</strong> générationsfutures.Le Cambodge est encore en train de reconstruireses institutions économiques et politiques,<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> ont été détruites au cours de deux décadesde guerres. Le pays a atteint une haute croissanceéconomique mais il n’a pas réussi à diversifier <strong>les</strong>investissements économiques ou faire <strong>les</strong> investissementsd’urgence nécessaires pour améliorer <strong>les</strong>services d’éducation et de la santé. Malgré le progrèslent de la réduction de la pauvreté, le manque detransparence des décisions politiques et la mauvaisegestion des affaires de l’État demeurent unepréoccupation. n<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>73Cambodge

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