Faire travailler les finances - Social Watch
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Belgique49Les coûts élevés du sauvetage bancaire1001003700Suite à l’effondrement des actions des banques et des entreprises leaders du pays, le gouvernement a87lancé un plan de sauvetage 100 bancaire et de garantie des 100 dépôts. Malgré 100 81tout, la crise continue 83 de 100faireaugmenter le taux de chômage, alors que le coût du sauvetage bancaire se fait sentir par la montéeradicale de l’endettement public, et se répercutera durement sur les prestations de la sécurité sociale.BCI of Uganda = 59,2IEG of Uganda = 67,242 100100CNCD - 11.11.11Arnaud ZacharieGaspard DenisEn 2008 deux des plus grandes banques belges, Fortiset Dexia, ont commencé à avoir de graves problèmes,la crise financière ayant frappé d’autres banques. Lesactions de Fortis et Dexia, ainsi que celles de la plupartdes entreprises belges se sont effondrées. Quelle aété la réaction du gouvernement ? Il a lancé un plande sauvetage bancaire et de garantie des dépôts. Malgrétout, le coût de l’effondrement financier a été trèssévère, non seulement à cause du renflouement defonds par l’État, mais aussi du niveau très élevé del’endettement public atteint alors que le pays cherchaità le réduire depuis quinze ans environ.Pour recapitaliser le secteur bancaire, l’État adépensé près de 20 milliards d’EUR (29,7 milliardsd’USD). À cette somme il faut ajouter les 25 milliardsd’EUR (37,2 milliards d’USD) fournis par l’État sousforme de garanties ; ainsi, le chiffre total des aidespubliques aux banques atteindrait 45 milliards d’EURenviron (66,9 milliards d’USD). Outre l’endettement,ce sauvetage a provoqué des problèmes budgétaires,une croissance du chômage et des incertitudesquant à la capacité de l’État à maintenir le financementde son modèle social.Le coût du sauvetageLes opérations de sauvetage menées par le Gouvernementfédéral et les Entités fédérées ont conduitaussi bien à la nationalisation de Fortis Banque, qu’àla recapitalisation de Dexia Banque, du groupe KBCet de la compagnie d’assurance Ethias. Dans un délaide trois mois, les pouvoirs publics sont réapparusdans le secteur bancaire belge, après presque vingtans d’absence. Néanmoins, les conditions requisespour les plans de recapitalisation des institutionsfinancières ont été, en grande partie, faibles et peutransparentes. C’est ainsi que les mesures de sauvetagese sont très bien adaptées au vieil adage libéral :« socialisation des pertes, privatisation des profits ».Concernant la banque franco-belge-luxembourgeoiseDexia, son capital a été augmenté de 3 milliardsd’EUR (4.4 milliards d’USD) par les autoritésnationales belges (État Fédéral et Entités Fédérées).À son tour, la France a fourni une somme équivalente(2 milliards d’EUR [2,9 milliards d’USD] à traversla Caisse des Dépôts et Consignations, et 1 milliardd’EUR [1,4 milliard d’USD] à travers l’État), ce qui luiIndice des Capacités de Base (ICB)100ICB = 98 96IEG = 72Enfants atteignantla cinquième annéed’école0100100 100Accouchements assurés par du Survivance jusqu’àpersonnel médical spécialisél’âge de 5 ansICB de Belgica = 98,3a permis d’augmenter sa participation de 11,5 % àprès de 28 % du capital de la banque et d’atteindre,par conséquent, une minorité détenant une capacitéde blocage au sein du groupe bancaire. Pour sapart, la banque KBC a bénéficié jusqu’à présent detrois plans de sauvetage successifs. En premier lieu,en octobre 2008, l’État fédéral est intervenu avecune dotation de 3,5 milliards d’EUR (5,2 milliardsd’USD). Puis, en janvier 2009, la Région flamandea déboursé 2 milliards d’EUR (2,9 milliards d’USD).Finalement en mai dernier, elle a encore émis desobligations d’État pour un montant de 2 milliardsd’EUR (2,9 milliards d’USD) afin de financer le groupeKBC. En tout, ce groupe a reçu jusqu’à présentprès de 7,5 milliards d’EUR (11,1 milliards d’USD)des contribuables belges.En ce qui concerne le sauvetage du groupe belgo-néerlandaisFortis, l’État belge a atteint une participationau capital de 99,93 % en octobre 2008, soitune somme totale de 9,4 milliards d’EUR (14 milliardsd’USD). Cependant, dès le début il a exprimé sa volontéde vendre 75 % de la banque au groupe françaisBNP Paribas. Les actionnaires de Fortis Holding sesont alors opposés au démantèlement de leur groupeen obligeant, à deux reprises, le gouvernement et laBNP à réviser leur contrat de cession de Fortis Banque.La troisième version a été finalement votée par lesactionnaires lors de deux assemblées générales ayanteu lieu le 28 et 29 avril 2009 à Gand (Belgique) et àUtrecht (Pays-Bas). En somme, l’État belge a échangé11,6 % du capital du groupe bancaire français contrele transfert de Fortis Banque à BNP Paribas.L’envolée de la dette publiqueLorsque la Belgique s’est déclarée en faveur de lamonnaie unique européenne au début des années1990, un problème majeur se posait : le poids de laIndice d’Equité de Genre (IEG)Empowerment99 9410064100100961000Activité économiqueÉducationIEG de Belgica = 72,2dette publique. Alors que les critères de Maastrichtexigeaient que la dette d’un état membre soit inférieureà 60 % du PIB, la dette publique belge avaitdépassé le seuil de 130 % en 1993 et 1994.Suite à cela, un plan d’austérité a été mis enœuvre avec des résultats pénibles pour le niveau desdépenses publiques ; il a pourtant permis de réduirepetit à petit la dette du pays, qui a diminué à 84 % duPIB en 2007.À l’heure actuelle, du fait du coût des plans desauvetage bancaire et de l’impact de la crise financièredes finances publiques, le taux d’endettementa connu une flambée atteignant 89,7 % en 2008,tandis que la Banque Nationale de Belgique envisagequ’il arrivera à 103 % en 2010, soit une dette de plusde 30.000 EUR (44.636 USD) par habitant. Le déficitpublic a sans doute suivi la même courbe : de 1,2 %du PIB en 2008, on attend qu’il grimpe jusqu’à 5,5 %en 2009.Sécurité sociale et chômageEn raison du déficit public, le financement de la sécuritésociale a été aussi affecté. En 2009 il a enregistréun déficit de 2,4 milliards d’EUR (3,6 milliardsd’USD) provoqué par la chute des recouvrementsdes cotisations sociales et de la TVA. Le gouvernementprévoit une augmentation du déficit de la sécuritésociale de 5,3 milliards d’EUR (7,8 milliards)en 2010.Finalement, le chômage ne cesse d’augmenterà cause de la récession économique. En juin 2009,443.574 personnes étaient au chômage, ce qui équivautà 43.433 nouveaux chômeurs pour une périoded’un an.Le Conseil Supérieur de l’Emploi, qui dépenddu Ministère de l’Emploi et de l’Égalité des Chances,a publié en juin 2009 le rapport « Évolution récente56ICRapports nationaux 60 Social Watch
et perspectives du marché du travail » 1 , consacré àl’analyse de la crise économique globale et de sesconséquences vis-à-vis de l’emploi.Selon le document, l’activité a reculé de 1,7 %pendant le premier trimestre 2009 par rapport à lamême période de 2008. Après une croissance nullede l’emploi lors du quatrième trimestre 2008, prèsde 10.000 postes de travail ont disparu au cours dupremier trimestre 2009. Les heures travaillées enemplois temporaires ont continué de baisser aprèsle deuxième trimestre 2008. Cette tendance s’estaccentuée en avril avec une chute de 28 % en comparaisonavec l’année précédente. La Banque Nationalede Belgique prévoit la disparition de 36.000postes de travail en 2009 plus encore 80.000 en2010. Compte tenu de la croissance continue de lapopulation active, le nombre de demandeurs d’emploiaugmenterait à 68.000 en 2009 et à 111.000 en2010. Le taux de chômage passerait donc de 7 % en2008 à 9,2 % en 2010. n1 Voir : .Social Watch61Belgique
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Belgique49Les coûts élevés du sauvetage bancaire1001003700Suite à l’effondrement des actions des banques et des entreprises leaders du pays, le gouvernement a87lancé un plan de sauvetage 100 bancaire et de garantie des 100 dépôts. Malgré 100 81tout, la crise continue 83 de 100faireaugmenter le taux de chômage, alors que le coût du sauvetage bancaire se fait sentir par la montéeradicale de l’endettement public, et se répercutera durement sur <strong>les</strong> prestations de la sécurité sociale.BCI of Uganda = 59,2IEG of Uganda = 67,242 100100CNCD - 11.11.11Arnaud ZacharieGaspard DenisEn 2008 deux des plus grandes banques belges, Fortiset Dexia, ont commencé à avoir de graves problèmes,la crise financière ayant frappé d’autres banques. Lesactions de Fortis et Dexia, ainsi que cel<strong>les</strong> de la plupartdes entreprises belges se sont effondrées. Quelle aété la réaction du gouvernement ? Il a lancé un plande sauvetage bancaire et de garantie des dépôts. Malgrétout, le coût de l’effondrement financier a été trèssévère, non seulement à cause du renflouement defonds par l’État, mais aussi du niveau très élevé del’endettement public atteint alors que le pays cherchaità le réduire depuis quinze ans environ.Pour recapitaliser le secteur bancaire, l’État adépensé près de 20 milliards d’EUR (29,7 milliardsd’USD). À cette somme il faut ajouter <strong>les</strong> 25 milliardsd’EUR (37,2 milliards d’USD) fournis par l’État sousforme de garanties ; ainsi, le chiffre total des aidespubliques aux banques atteindrait 45 milliards d’EURenviron (66,9 milliards d’USD). Outre l’endettement,ce sauvetage a provoqué des problèmes budgétaires,une croissance du chômage et des incertitudesquant à la capacité de l’État à maintenir le financementde son modèle social.Le coût du sauvetageLes opérations de sauvetage menées par le Gouvernementfédéral et <strong>les</strong> Entités fédérées ont conduitaussi bien à la nationalisation de Fortis Banque, qu’àla recapitalisation de Dexia Banque, du groupe KBCet de la compagnie d’assurance Ethias. Dans un délaide trois mois, <strong>les</strong> pouvoirs publics sont réapparusdans le secteur bancaire belge, après presque vingtans d’absence. Néanmoins, <strong>les</strong> conditions requisespour <strong>les</strong> plans de recapitalisation des institutionsfinancières ont été, en grande partie, faib<strong>les</strong> et peutransparentes. C’est ainsi que <strong>les</strong> mesures de sauvetagese sont très bien adaptées au vieil adage libéral :« socialisation des pertes, privatisation des profits ».Concernant la banque franco-belge-luxembourgeoiseDexia, son capital a été augmenté de 3 milliardsd’EUR (4.4 milliards d’USD) par <strong>les</strong> autoritésnationa<strong>les</strong> belges (État Fédéral et Entités Fédérées).À son tour, la France a fourni une somme équivalente(2 milliards d’EUR [2,9 milliards d’USD] à traversla Caisse des Dépôts et Consignations, et 1 milliardd’EUR [1,4 milliard d’USD] à travers l’État), ce qui luiIndice des Capacités de Base (ICB)100ICB = 98 96IEG = 72Enfants atteignantla cinquième annéed’école0100100 100Accouchements assurés par du Survivance jusqu’àpersonnel médical spécialisél’âge de 5 ansICB de Belgica = 98,3a permis d’augmenter sa participation de 11,5 % àprès de 28 % du capital de la banque et d’atteindre,par conséquent, une minorité détenant une capacitéde blocage au sein du groupe bancaire. Pour sapart, la banque KBC a bénéficié jusqu’à présent detrois plans de sauvetage successifs. En premier lieu,en octobre 2008, l’État fédéral est intervenu avecune dotation de 3,5 milliards d’EUR (5,2 milliardsd’USD). Puis, en janvier 2009, la Région flamandea déboursé 2 milliards d’EUR (2,9 milliards d’USD).Finalement en mai dernier, elle a encore émis desobligations d’État pour un montant de 2 milliardsd’EUR (2,9 milliards d’USD) afin de financer le groupeKBC. En tout, ce groupe a reçu jusqu’à présentprès de 7,5 milliards d’EUR (11,1 milliards d’USD)des contribuab<strong>les</strong> belges.En ce qui concerne le sauvetage du groupe belgo-néerlandaisFortis, l’État belge a atteint une participationau capital de 99,93 % en octobre 2008, soitune somme totale de 9,4 milliards d’EUR (14 milliardsd’USD). Cependant, dès le début il a exprimé sa volontéde vendre 75 % de la banque au groupe françaisBNP Paribas. Les actionnaires de Fortis Holding sesont alors opposés au démantèlement de leur groupeen obligeant, à deux reprises, le gouvernement et laBNP à réviser leur contrat de cession de Fortis Banque.La troisième version a été finalement votée par <strong>les</strong>actionnaires lors de deux assemblées généra<strong>les</strong> ayanteu lieu le 28 et 29 avril 2009 à Gand (Belgique) et àUtrecht (Pays-Bas). En somme, l’État belge a échangé11,6 % du capital du groupe bancaire français contrele transfert de Fortis Banque à BNP Paribas.L’envolée de la dette publiqueLorsque la Belgique s’est déclarée en faveur de lamonnaie unique européenne au début des années1990, un problème majeur se posait : le poids de laIndice d’Equité de Genre (IEG)Empowerment99 9410064100100961000Activité économiqueÉducationIEG de Belgica = 72,2dette publique. Alors que <strong>les</strong> critères de Maastrichtexigeaient que la dette d’un état membre soit inférieureà 60 % du PIB, la dette publique belge avaitdépassé le seuil de 130 % en 1993 et 1994.Suite à cela, un plan d’austérité a été mis enœuvre avec des résultats pénib<strong>les</strong> pour le niveau desdépenses publiques ; il a pourtant permis de réduirepetit à petit la dette du pays, qui a diminué à 84 % duPIB en 2007.À l’heure actuelle, du fait du coût des plans desauvetage bancaire et de l’impact de la crise financièredes <strong>finances</strong> publiques, le taux d’endettementa connu une flambée atteignant 89,7 % en 2008,tandis que la Banque Nationale de Belgique envisagequ’il arrivera à 103 % en 2010, soit une dette de plusde 30.000 EUR (44.636 USD) par habitant. Le déficitpublic a sans doute suivi la même courbe : de 1,2 %du PIB en 2008, on attend qu’il grimpe jusqu’à 5,5 %en 2009.Sécurité sociale et chômageEn raison du déficit public, le financement de la sécuritésociale a été aussi affecté. En 2009 il a enregistréun déficit de 2,4 milliards d’EUR (3,6 milliardsd’USD) provoqué par la chute des recouvrementsdes cotisations socia<strong>les</strong> et de la TVA. Le gouvernementprévoit une augmentation du déficit de la sécuritésociale de 5,3 milliards d’EUR (7,8 milliards)en 2010.Finalement, le chômage ne cesse d’augmenterà cause de la récession économique. En juin 2009,443.574 personnes étaient au chômage, ce qui équivautà 43.433 nouveaux chômeurs pour une périoded’un an.Le Conseil Supérieur de l’Emploi, qui dépenddu Ministère de l’Emploi et de l’Égalité des Chances,a publié en juin 2009 le rapport « Évolution récente56ICRapports nationaux 60 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>