«Les impacts de la crise se manifestent par des licenciements massifs dans <strong>les</strong> banquesétrangères, tel<strong>les</strong> que la BBVA, la banque Santander et la HSBC. Nos droits en tant quetravailleurs nous ont été retirés. Les personnes endettées ont aussi senti <strong>les</strong> impacts etle sentent encore. On leur retire leur logement quand ils sont incapab<strong>les</strong> de payer. Onemploie pour cela <strong>les</strong> forces militaires de l’État dont le rôle est d’assurer la sécurité, pascelui de jeter à la rue une pauvre et humble famille qui possède un toit mais qui n’a pasde quoi payer» .base volontaire » 8 . Bien que depuis au moins <strong>les</strong> années1950, certaines compagnies aient mis en pratiquedes programmes philanthropiques au profit de leursemployés, des communautés loca<strong>les</strong> et de la sociétéen général, le concept actuel est différent. Il encouragel’incorporation des droits humains, sociaux et environnementauxcomme partie intégrante des stratégies desentreprises, non dans le but de répondre à un impératifmoral ou éthique sinon tout simplement en tant quebonne pratique d’entreprise pouvant minimiser <strong>les</strong> risqueset améliorer <strong>les</strong> performances de la compagnie.Ce changement dans le concept et la pratiquede la RSE n’est pas apparu suite à un changementspontané d’opinion au sein de la communauté patronale.C’est le résultat du travail de journalistes etd’organisations de la société civile qui ont révélé <strong>les</strong>graves violations envers <strong>les</strong> droits, commis directementou non par <strong>les</strong> acteurs des entreprises, entraînantdes protestations généralisées et demandant unplus grand contrôle social des entreprises. Parmi <strong>les</strong>premières initiatives de la société civile exigeant que<strong>les</strong> entreprises responsab<strong>les</strong> d’abus envers <strong>les</strong> droitsrendent des comptes, nous pouvons mentionner <strong>les</strong>campagnes innovantes du début des années 1990faisant trait à la faute professionnelle commise parNike en Indonésie et dans d’autres pays du sud-estasiatique, ou encore à la complicité de la Royal DutchShell dans l’exécution de Ken Saro Wiwa et d’autresactivistes des droits humains au Nigéria. On peutmentionner parmi <strong>les</strong> campagnes <strong>les</strong> plus récentes<strong>les</strong> dénonciations contre Coca-Cola au sujet de la participationsupposée de son personnel d’embouteillageà l’assassinat de dirigeants syndicaux en Colombie.La réaction typique des entreprises sous exa-8 Comission européenne (2009). “What is CSR?”. Disponib<strong>les</strong>ur : .Janio Romero (Leader syndical de l’Union Nationaledes Employés de Banque, Colombie)«J’ai commencé à <strong>travailler</strong> dans une grande compagnie de production cinématographiqueet de publicité, qui a ouvert une filiale ici en Argentine en 2007. Quand la crise a éclaté, touta commencé à se compliquer. Le travail a beaucoup diminué et on a même passé un moissans rien filmer. En janvier, ils m’ont prévenu qu’ils allaient me licencier. J’ai reçu l’indemnisationcorrespondante et je me suis mise à chercher du travail. Depuis ce temps je n’ai rientrouvé de correct. Le peu qu’il y a, c’est pratiquement du travail d’esclave de 8 ou 9 heurespour un salaire dérisoire. Mes économies fondent et je vis seule dans un appartement enlocation, je dois donc trouver quelque chose au plus vite. Que devenir sinon ?» .Jeune travailleuse de Buenos Aires, Argentinemen a été, dans de tels cas, d’essayer d’atténuer<strong>les</strong> dommages envers leurs travaux d’exécution etleur image en établissant des principes et des pratiquestel<strong>les</strong> que des « codes de conduite » et « rapportsde durabilité » pour éviter que de tels faits nese reproduisent. Beaucoup d’entreprises n’ayantété que peu affectées par ce type de campagne onttout de même adopté des mesures similaires. Ainsien 2008, plus de 1000 compagnies ont publié desrapports détaillés sur leur performance sociale etenvironnementale, appliquant <strong>les</strong> directives de laGlobal Reporting Initiative 9 .Malgré la diversité d’initiatives de ces dernièresannées, el<strong>les</strong> ont pour la plupart été volontaires, unilatéra<strong>les</strong>et sans mécanismes obligatoires qui puissentêtre utilisés pour invoquer des sanctions réel<strong>les</strong> etnon seulement mora<strong>les</strong>, en cas de complicité de l’entreprisedans la violation des droits. C’est pour celaqu’un large segment de la société civile, y compris <strong>les</strong>syndicats, <strong>les</strong> organisations de droits humains et <strong>les</strong>groupes écologistes, tend à considérer ces initiativesde responsabilité d’entreprise avec scepticisme, entant que mécanismes permettant d’améliorer l’imagepublique des entreprises mais sans aborder <strong>les</strong> problèmesde fond, dérivés de leurs pratiques socia<strong>les</strong> etenvironnementa<strong>les</strong>. Ceci dit, de nombreux groupes dela société civile utilisent le concept de responsabilitédes entreprises en ce qui concerne leurs obligationsen matière de droits humains, environnementaux etde travail, comme définies dans <strong>les</strong> normes internationa<strong>les</strong>et <strong>les</strong> lois nationa<strong>les</strong>.9 Global Reporting Initiative. “Number of CompaniesWorldwide Reporting on their SustainabilityPerformance Reaches Record High, Yet Still aMinority”. Disponible sur : .Les organisations de la société civile doiventrelever des défis fondamentaux lorsqu’el<strong>les</strong> tententd’obtenir des réparations pour violation des droitshumains soutenue ou fomentée par <strong>les</strong> corporationsmultinationa<strong>les</strong>, notamment le manque de mécanismeslégaux dans la juridiction du pays d’accueil aux loisnationa<strong>les</strong> laxistes, des systèmes de justice inefficaces,un manque de volonté politique pour poursuivre enjustice <strong>les</strong> investisseurs, ou une combinaison de tousces obstac<strong>les</strong>. Malgré tout, depuis 1992, de nombreuxprocès civils ont été intentés contre <strong>les</strong> corporationstransnationa<strong>les</strong> avec la disposition peu utilisée d’uneloi des États-Unis appelée Alien Tort Claims Act (ATCA),qui a été invoquée et réaffirmée dans <strong>les</strong> années 1980pour un cas qui impliquait des individus 10 , et l’approbationultérieure de la Loi de protection des victimes detorture 11 . Si on se base sur le précepte de juridiction universellepour <strong>les</strong> délits concernant la « loi des nations »,cette législation donne aux tribunaux des États-Unis ledroit de prononcer un jugement en cas de violationsgraves aux droits humains, indépendamment de l’emplacementet de la nationalité des auteurs et de leursvictimes. Entre 1993 et 2006 plusieurs ONG, commeInternational Labor Rights Fund, Earthrights Internationalet Center for Constitutional Rights, ont intenté 36procès basés sur l’ATCA contre des entreprises multinationa<strong>les</strong>dans <strong>les</strong> tribunaux fédéraux des États-Unis,dénonçant la complicité supposée des entreprises dansdes cas de violation des droits humains.Cependant, pour le moment, aucune entreprisen’a été jugée coupable en vertu de l’ATCA. Sur <strong>les</strong> 36cas présentés, 20 ont abouti à un non-lieu 12 , certainsparce que <strong>les</strong> délits commis n’entraient pas dans ledomaine légal (qui ne s’applique que pour <strong>les</strong> violationsde normes « spécifiques, universel<strong>les</strong> et obligatoires» comme la torture, le génocide, <strong>les</strong> délitsde lèse humanité et <strong>les</strong> exécutions sommaires), etd’autres pour des raisons liées à l’existence d’une loide prescription applicable pour ces cas ou l’impossibilitéde présenter des preuves suffisantes associantl’entreprise au délit commis. Plusieurs entreprises,notamment Drummond Mining et Chevron, ont étéjugées non coupab<strong>les</strong> par le jury. Pour <strong>les</strong> autres cas,<strong>les</strong> entreprises ont abouti à un accord à l’amiable oubien le procès est actuellement en cours.L’aspect positif de cette situation est que <strong>les</strong> accordsprivés effectués à l’amiable, comme dans le casmentionné ci-dessus du procès contre Shell pour l’assassinatdes activistes nigérians, se sont avérés exemplaires: l’entreprise a accepté de payer 15,5 millionsd’USD aux famil<strong>les</strong> des victimes 13 . En règle générale,même si l’ATCA n’a pas encore créé de véritable effet10 Filartiga v. Pena-Irala, 630 F.2d 876 (Segundo Distrito, 1980).11 Loi de protection des victimes de la torture, approuvée le12 mars comme Loi publique No. 102-256, elle prévoit lejugement de toute personne qui en soumet une autre à latorture, une fois épuisées toutes <strong>les</strong> instances loca<strong>les</strong>. Voir : y .12 Baue, Bill. “Win or Lose in Court” en Business Ethics,Summer 2006, p. 12.13 Kahn, Chris (2009). “Settlement Reached in Human RightsCases against Royal Dutch Shell”. Disponible sur: .Rapports thématiques 32 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>
dissuasif dans <strong>les</strong> corporations potentiellement impliquéesdans <strong>les</strong> abus des droits humains, elle a tout demême établi un précédent important pour l’utilisationde mécanismes légaux innovateurs basés sur la juridictionextraterritoriale qui pourraient ouvrir la voie à lacréation de nouvel<strong>les</strong> instances comme un « Tribunalcriminel international » qui apporteraient des réponsesaux victimes de violations graves des droits humainscommises par des entreprises commercia<strong>les</strong>.Syndicats et instruments de RSEL’expérience des syndicats dans l’utilisation d’instrumentsde RSE provient d’une stratégie définie parla Confédération syndicale internationale (CSI) dansle domaine international. Selon cette stratégie, <strong>les</strong>compagnies ont « une responsabilité interne » enversleurs employés qui devrait être réglementée etde caractère obligatoire. Les mécanismes de mise enœuvre comprennent la Déclaration tripartite de l’OIT,<strong>les</strong> lignes directrices de l’OCDE sur <strong>les</strong> multinationa<strong>les</strong>et <strong>les</strong> accords-cadres internationaux (ACI) issusdes négociations entre <strong>les</strong> Fédérations syndica<strong>les</strong>internationa<strong>les</strong> et <strong>les</strong> entreprises multinationa<strong>les</strong>.On estime que <strong>les</strong> Fédérations syndica<strong>les</strong> internationa<strong>les</strong>ont signé environ 70 ACI, bien qu’il n’existeaucun registre centralisé et actualisé 14 . Ces accordssont fondés sur la « responsabilité sociale interne »des entreprises, et ont un lien étroit avec <strong>les</strong> normesde l’OIT. La Fédération syndicale internationale des organisationsde travailleurs de la métallurgie (FIOM),le Syndicat mondial des compétences et des services(UNI), la Fédération internationale des syndicats detravailleurs de la chimie, du pétrole, des mines et desindustries diverses (ICEM selon son sigle en anglais) etl’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois(IBB) sont cel<strong>les</strong> qui participent le plus – à hauteur de80 % du total – aux négociations pour ces accords.Les Fédérations syndica<strong>les</strong> internationa<strong>les</strong> participentégalement à d’autres types de travail avec des entrepriseset des instituts coparrainés par des organisationsd’entreprises, comme ce qui est fait avec la Fédérationinternationale de journalistes (FIJ), et avec <strong>les</strong> forumsmultisectoriels, notamment celui sur la production decafé auquel participe la Fédération internationale deproducteurs agrico<strong>les</strong> (FIPA). Au niveau sous-régional,d’autres accords-cadres ont également été convenus.Une fois signés, <strong>les</strong> ACI peuvent être utilisésde différentes façons. Les compagnies tendent à <strong>les</strong>utiliser comme preuve de leur engagement enversla responsabilité de l’entreprise, d’autant que leursignature et leur respect sont à caractère volontaire.Le mouvement syndical et plusieurs universitaireseuropéens remettent en question cette perspective,avec pour objectif l’élaboration d’une stratégie quirende <strong>les</strong> contenus des accords-cadres inaliénab<strong>les</strong>.En attendant, <strong>les</strong> plaintes syndica<strong>les</strong> de pratiquesd’entreprises qui violent <strong>les</strong> clauses d’un accordcadre obligent quelquefois <strong>les</strong> entreprises multinationa<strong>les</strong>à modifier leurs politiques, leur faisant parexemple accepter la formation de syndicats dansleurs filia<strong>les</strong> étrangères.Les 30 pays membres de l’OCDE ont adopté <strong>les</strong>Lignes directrices pour <strong>les</strong> entreprises multinationa-14 Voir : .<strong>les</strong>, ainsi que neuf pays observateurs, notammentl’Argentine, le Brésil, le Chili et le Pérou en Amériquelatine. Cet instrument inclut un mécanisme de plaintesexplicite qui peut être activé lorsqu’une violationenvers l’esprit et la lettre d’une clause des Lignesdirectrices est identifiée. Cel<strong>les</strong>-ci couvrent un largeéventail de sujets : outre <strong>les</strong> droits du travail, <strong>les</strong>clauses recouvrent l’environnement, <strong>les</strong> droits desconsommateurs, <strong>les</strong> sciences et technologies et laconcurrence. Les plaintes sont déposées devant des« points de contact nationaux » que <strong>les</strong> États doiventobligatoirement mettre en place. Les Lignes directricesdemandent aux entreprises de se conformerà leurs exigences de façon volontaire, ce qui signifiequ’el<strong>les</strong> peuvent ignorer <strong>les</strong> efforts de médiation desÉtats face aux plaintes déposées par une des partiesintéressées. Cependant, une fois le processus terminé,le point de contact national peut rendre publiques<strong>les</strong> actions négatives de l’entreprise et <strong>les</strong> critiquesémises à son encontre. Par conséquent, le recoursau mécanisme de plaintes des Lignes directricesest très similaire au jugement rendu par la Commissiond’experts de l’OIT. Si <strong>les</strong> employeurs affirmentsouvent que ce mécanisme va largement au-delà deson concept de RSE, il est largement reconnu nonseulement par <strong>les</strong> organisations de la société civilemais aussi par <strong>les</strong> États des pays de l’OCDE.A l’heure actuelle, environ 200 plaintes ont étédéposées devant <strong>les</strong> points de contact nationaux,dont 80 % ont été déposées par des syndicats. Selonla Commission syndicale consultative (CSC ouTUAC selon son sigle en anglais), <strong>les</strong> demandeursont obtenu des résultats satisfaisants dans presquela moitié des cas. Fin 2008, en Amérique latine, oncomptait 24 plaintes déposées par des syndicats et10 autres par des ONG. La proportion de plaignantsayant obtenu satisfaction a été similaire à celle obtenueà niveau mondial.La Confédération syndicale de travailleurs ettravailleuses des Amériques (CSA), créée en mars2008 et dont le siège se trouve à Sao Paulo, a élaboréune stratégie explicite concernant la RSE qui se basesur celle de la CIS. Elle travaille avec <strong>les</strong> fédérationsde Syndicats mondiaux et le TUAC sur des questionsliées aux accords cadre internationaux et aux normesde l’OCDE, en apportant notamment son soutien auxorganisations syndica<strong>les</strong> en testant <strong>les</strong> mécanismesde plaintes de ces instruments. Elle a également offertà l’OCDE <strong>Watch</strong> de coordonner le travail sur <strong>les</strong>Normes. De plus, elle a organisé des campagnes deréponse au concept de responsabilité sociale lancépar la Banque interaméricaine de développement. LaCSA, avec la collaboration des fédérations de Syndicatsmondiaux, la Fondation Friedrich Ebert en Amériquelatine et quelques ONG du secteur, a créé unGroupe de travail sur <strong>les</strong> Entreprises transnationa<strong>les</strong>pour développer de nouveaux concepts et de nouvel<strong>les</strong>stratégies envers <strong>les</strong> perspectives syndica<strong>les</strong>.Le besoin d’un changement de paradigmeBien que <strong>les</strong> mécanismes présentés ci-dessousn’aient pas tous la même efficacité pour protéger etencourager <strong>les</strong> droits humains et <strong>les</strong> droits du travailfondamentaux que <strong>les</strong> entreprises ont l’obligationde préserver, ils ont au moins le mérite de s’intéresseraux faib<strong>les</strong>ses inhérentes au modèle unilatéral etvolontaire de la RSE. S’il est vrai qu’on peut soutenirque c’est la génération d’initiatives entreprises par <strong>les</strong>compagnies suivant ce modèle qui a favorisé l’introductiondes sujets des droits humains dans la culturedes entreprises, pour la société civile, ces mesuresne se substituent en rien à des lois de droits humainsirrévocab<strong>les</strong> au niveau national, qui soient cohérentesavec <strong>les</strong> normes internationa<strong>les</strong> et soient accompagnéespar <strong>les</strong> systèmes judiciaires solides, indépendantspermettant aux victimes d’obtenir des compensationsconcrètes. Malheureusement, de nombreuxgouvernements choisissent de ne pas entreprendred’actions fortes pour exiger des entreprises responsab<strong>les</strong>de violations de leurs obligations de droitshumains de rendre des comptes, par peur de voirl’investissement étranger partir vers des pays pluspermissifs envers le respect des droits humains. Cettesituation engendre une « course vers le bas », uneconcurrence entre pays et entreprises pour réduire<strong>les</strong> normes réglementaires, avec des conséquencesdéplorab<strong>les</strong> envers la promotion et la protection desdroits humains et des normes de travail.Malgré cette tendance, la protection des droitshumains doit être un jeu à somme nulle. La solutionconsiste à changer <strong>les</strong> paradigmes du cadre des droitshumains pour <strong>les</strong> entreprises et du modèle économiqueen général. Un traité international exhaustif formuléau sein du système des droits humains de l’ONUpourrait clarifier <strong>les</strong> obligations des entreprises envers<strong>les</strong> droits humains que <strong>les</strong> centaines d’initiatives deRSE des vingt dernières années ont rendues opaques,et mettre en place des mécanismes obligatoires decompensation des victimes dès lors qu’il s’avère impossiblede porter devant <strong>les</strong> tribunaux <strong>les</strong> entreprisescontrevenantes selon <strong>les</strong> juridictions nationa<strong>les</strong>. Unpas en avant a été fait avec le cadre conceptuel proposéen 2008 par John Ruggi, Représentant spécialdu Secrétaire général de l’ONU au sujet des entrepriseset des droits humains, basé sur l’obligation de gouvernementde protéger <strong>les</strong> droits, sur la responsabilité del’entreprise à respecter <strong>les</strong> droits, et la nécessité pour<strong>les</strong> victimes d’avoir accès à des moyens efficaces deremédier aux abus. Cependant, il faudra doter ce cadrede mécanismes efficaces favorisant sa mise en place.De plus, il faudra une transformation plusconsidérable pour inverser l’impact négatif du modèleéconomique néolibéral imposé dans <strong>les</strong> paysen développement ces dernières années. Il convientde revitaliser le rôle de l’État en tant que modélisateuret régulateur actif des politiques économiqueset socia<strong>les</strong>, élaborer des chemins endogènes versle développement, basés sur le renforcement desmarchés internes et la capacité productive nationale.Ce modèle romprait le cercle de dépendance des investissementsde multinationa<strong>les</strong> peu scrupuleuses.La crise économique et financière actuelle remet enquestion la « générosité » du secteur privé et souligne<strong>les</strong> défauts inhérents au modèle néolibéral. Cela pourraitdevenir une opportunité historique pour établir unpacte social entre <strong>les</strong> entreprises, <strong>les</strong> travailleurs, <strong>les</strong>consommateurs et l’État, générant ainsi un nouveaumodèle économique basé sur <strong>les</strong> droits humains et ledéveloppement durable. Il est de notre devoir de nepas laisser passer une telle opportunité. n<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>33Les obligations des entreprises transnationa<strong>les</strong>
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