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Faire travailler les finances - Social Watch

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pres, mieux ce sera pour la planète et pour toute lapopulation mondiale. La mise en place de plans agrico<strong>les</strong>et de pêche durab<strong>les</strong>, pour la conservation del’eau et <strong>les</strong> ressources forestières, pour le développementdes énergies renouvelab<strong>les</strong> et la réduction dela pauvreté et de l’inégalité, permettra de s’adapter auchangement climatique. Une authentique révolutionverte appliquée à la pêche et à l’agriculture ainsi quela non contribution à la déforestation peuvent aiderà capturer du carbone et à réduire son empreinteécologique.Les pays non compris dans l’Annexe I ne sontpas tenus aux engagements d’atténuation, maisils peuvent y contribuer en adoptant, par exemple,un impôt progressif sur le carbone appliqué auxconsommateurs riches et s’engageant le plus tôtpossible sur des voies de développement utilisantdes énergies alternatives et à faible taux de carbone.Tous <strong>les</strong> pays doivent viser à ne pas dépasser leurcapacité démographique 8 . Il est impératif que la stabilisationde la population à des niveaux soutenab<strong>les</strong>devienne un véritable objectif dans des pays comme<strong>les</strong> Philippines, dont la population dépassera <strong>les</strong> 100millions d’ici 2020 et qui atteindra, selon <strong>les</strong> prospectives,presque 150 millions en 2050.Les pays gros émetteurs insistent sur le fait defavoriser <strong>les</strong> pays en voie de développement plusavancés, où le niveau d’émissions augmente rapidement.Lors de la 13ème Conférence des Partiesen 2007 tenue à Bali, en Indonésie, on a suggéré que<strong>les</strong> objectifs contraignants de réduction des émissionsdevraient être également appliqués en Chineet en Inde. Il s’agit d’une question délicate et problématiquequi en dit long sur <strong>les</strong> complexités dela « négociation » de la justice. Il est vrai que <strong>les</strong>émissions de la Chine augmentent rapidement dufait de son importante croissance économique etde sa dépendance au charbon sale. Mais la concentrationactuelle de carbone dans l’atmosphère est laconséquence d’une accumulation constante au fil denombreuses générations et la Chine comme l’Indey ont relativement peu contribué (même si leur empreintede carbone apparaîtra plus tard, étant donnél’importance de leur croissance actuelle).En outre, le niveau d’émissions de la Chine est encore,en moyenne et proportionnellement à sa population,très inférieure à celui des États-Unis. La Chineutilise <strong>les</strong> matières premières dans le monde, maiselle accepte aussi de nombreux résidus que d’autrespays ne veulent pas introduire sur leurs territoires. Ellerecycle <strong>les</strong> déchets mondiaux et applique l’agriculturedurable et la plantation massive d’arbres. En fait, il estprobable que la Chine possède la plus grande capacitédémographique de la planète, puisqu’elle veil<strong>les</strong>ur un membre de l’humanité sur six dans un espacecomparativement restreint. Cependant, on pourrait sedemander qui est-ce qui paie pour que la Chine puisseproduire à des prix aussi bas. Une autre question àconsidérer est pourquoi Beijing ne peut pas adopterun système de production propre et commencer à8 Le nombre de personnes pouvant être maintenues dans unterritoire donné dans <strong>les</strong> limites des ressources naturel<strong>les</strong>et sans dégrader l’environnement naturel, social, culturel etéconomique pour <strong>les</strong> générations actuel<strong>les</strong> et futures. Voir :.«La crise actuelle est globale, par conséquent <strong>les</strong> politiques élaborées pour en venir à boutdoivent être globa<strong>les</strong> mais aussi reliées aux mouvements locaux. Nous pensons qu’il faudraitinvestir <strong>les</strong> séries de programmes de relance dans des choses comme une infrastructureécologique et sociale qui permette la création de travail écologique, une reconnaissance desimpacts disproportionnés de la crise sur <strong>les</strong> travailleuses et la reprise de l’économie du soin.Ce genre de politiques vient en détail dans le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT. L’ONU estle seul endroit où <strong>les</strong> pays qui supportent le plus grand poids de la crise peuvent avoir une voixreprésentative. Le mouvement ouvrier travaille dans le cadre de l’ONU à diffuser l’Agenda dutravail décent et des emplois écologiques. Il ne s’agit pas seulement d’accroître l’aide au développementet d’être un petit peu plus généreux, comme voudraient le prétendre certains paysindustrialisés. La transformation sociale s’impose. Les institutions multilatéra<strong>les</strong> doivent êtreréformées de façon systématique et des mécanismes spécifiques sont nécessaires pour êtresûrs d’avoir des solutions durab<strong>les</strong> à la crise économique et financière» .TABLEAU 2. Impacts attendus des changements climatiquesChangement de température globale par rapport à la période préindustrielle0 o C 1 o C 2 o C 3 o C 4 o C 5 o C 6 o CAlimentsEauEcosystèmesPhénomènes ClimatiquesExtrêmesDommages extensif sur<strong>les</strong> récifs de corailChute de la production agricole dans plusieurs régions, notamment cel<strong>les</strong> en développementProbable augmentation de la productiondans certaines régions éloignées de l’équateurDisparition des petits glaciers –approvisionnement d’eau menacéedans plusieurs régionsRisque De Grands Changements,Abrupts Et Irréversib<strong>les</strong>produire davantage de biens durab<strong>les</strong>. Si la Chine peutcontribuer à sauver l’économie mondiale avec sesfonds excédentaires, pourquoi ne <strong>les</strong> utilise-t-elle pasà recycler ses déchets et n’adopte-t-elle pas une voiede développement à faible taux de carbone ?Les émissions de carbone des États-Unis, 25 %du total mondial, sont encore très élevées. Le niveaud’émission de CO 2par habitant a connu uneréduction faible ou nulle depuis 1990. Le Rapportmondial sur le développement humain 2006 : Equitéet Développement a été quantifié à 19,8 tonnes parpersonne cette même année 9 . L’Europe, le Japonet d’autres pays industrialisés ont réussi à réduireleurs niveaux, mais ils n’ont pas encore atteint leminimum fixé par le Protocole de Kyoto. En général,<strong>les</strong> émissions annuel<strong>les</strong> mondia<strong>les</strong> de CO 2n’ont pasdiminué depuis 1990. Certains y voient un signe deprospérité, indiquant que <strong>les</strong> économies continuentleur croissance. Pour d’autres elle est néfaste, car9 La Banque Mondiale. Rapport mondial sur le développement2006 : Equité et Développement. Washington, DC, 2006.Gemma Adaba (Confédération Syndicale Internationale)Diminution significative de la disponibilitéd’eau dans beaucoup de régions, y comprisla Méditerranée et l’Afrique du SudChute de la production dansplusieurs régions développéesL’augmentation duniveau de la mermenace <strong>les</strong> grandes vil<strong>les</strong>Augmentation du nombre d’espèces menacées d’extinctionAugmentation de l’intensité des orages, des incendies forestiers,des périodes de sécheresse, des inondations et des vagues de chaleurAugmentation du risque de réactions dangereuses et dechangements abrupts à grande échelle du système climatiqueSource : UNEP/GRID-Arendal (2008). “Projected Impact of Climate Change.” UNEP/GRID-Arendal Maps and Graphics Library 10.nous nous approchons du point de non-retour. Lesefforts de contraction et de convergence doivent empêcherque la moyenne des températures mondia<strong>les</strong>augmente de plus de 2 degrés Celsius d’ici 2050 : <strong>les</strong>euil à respecter sous peine de mourir. Il est évidentqu’il ne reste pas beaucoup de temps.S’adapter ou mourirLes pays pauvres ne peuvent pas se permettre d’attendreque l’on adopte des mesures radica<strong>les</strong> d’atténuation.Ils peuvent périr avant que justice ne soitfaite. Avec ou sans assistance, ils doivent trouver lafaçon de s’adapter aux changements climatiquesavant qu’il ne soit trop tard.L’adaptation, définie dans le Troisième rapportd’évaluation de l’IPCC, et déjà comprise dans le mandatoriginal de l’organisme en 1988, fait référence auxajustements dans <strong>les</strong> systèmes écologique, social ouéconomique en réponse à des stimuli climatiques10 Voir : .<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>27Justice pour refroidir la planète

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