Alimentaire Mondial : le Cambodge, le Niger, la Tanzanie,l’Ethiopie et la Birmanie 10 .Le droit à l’alimentationL’Observation Générale sur le Droit à l’Alimentation établit: « l’origine du problème de la faim et de la dénutritionn’est pas le manque d’aliments, mais le manque d’accèsaux aliments disponib<strong>les</strong> » 11 . Un rapport récent de l’IATP(Institut pour la Politique Agricole et Commerciale) affirmeque « <strong>les</strong> États-Unis ont une sécurité alimentaire ; pourtant,le gouvernement ne protège pas le droit de sa populationd’accéder à l’alimentation. Le Département de l’Agricultureinforme qu’environ 11 % des foyers américains (et 18 %des enfants, garçons et fil<strong>les</strong>) ne peuvent pas accéder à unealimentation appropriée à certaines périodes de l’année.Cette statistique représente 12,6 millions de personnes.Et pourtant, même en déduisant <strong>les</strong> exportations, l’offreinterne d’aliments aux États-Unis permettrait d’alimenterdoublement chaque habitant dans le pays » 12 .Plus tard, le rapport établit une comparaison entre<strong>les</strong> États-Unis et le Népal, l’un des pays <strong>les</strong> plus pauvresdu monde ; « le Népal … prend des mesures pour garantirle droit à l’alimentation. Le nouveau gouvernement, forméaprès dix ans de guerre civile, a incorporé le droit à la souverainetéalimentaire dans sa Constitution préliminaire. Le25 septembre 2008, la Cour Suprême du Népal, dans lerespect de ce droit, a ordonné au gouvernement de fournir,immédiatement, des aliments dans <strong>les</strong> 32 districts où sévitune pénurie alimentaire ».Que fait la communauté internationale ?En avril 2008, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon,a créé un groupe de travail de haut niveau sur la crise alimentaire.L’objectif était de « promouvoir une réponseconsensuelle au défi de parvenir à la sécurité alimentairemondiale » 13 . Le groupe de travail a été établi pour coordonner<strong>les</strong> actions des organismes de l’ONU et de BrettonWoods, dans le but d’élaborer une réponse collective à lacrise alimentaire. Le groupe de travail est intégré par prèsde 15 organismes, bureaux et programmes de l’ONU, parla Banque Mondiale, le FMI et l’OMC. Le groupe manque deressources et son rôle n’est pas encore bien défini.En fait, le groupe de travail a produit un Cadre Intégralpour L’Action (MIA) en juillet 2008 14 . Le document met enévidence <strong>les</strong> forces et <strong>les</strong> faib<strong>les</strong>ses de sa composition : dubon travail a été réalisé en établissant <strong>les</strong> causes multip<strong>les</strong>ayant contribué à la crise et en faisant des recommandationsimportantes. Par ailleurs, le document favorise <strong>les</strong>politiques macroéconomiques qui nuisent à ses propresrecommandations 15 . Par exemple, le document met enévidence l’importance de l’investissement à petite échelleen agriculture. En effet, s’il existe un acquis de la crisealimentaire à revendiquer – en commençant par le Rapport10 World Food Programme Operations List. Disponible sur :.11 Cité à Smaller, C. y Murphy, S. “Bridging the Divide: A HumanRights Vision for Global Food Trade”, 2008 Disponible sur :.12 Cotula, L., Dyer, N. y Vermeulen, S. op. cit.13 Voir : .14 Disponible sur : .15 Pour une perspective critique de la MIA voir aussi FoodfirstInformation & Action Network (2008).du Développement Mondial 2008 de la Banque Mondiale– c’est l’acceptation, dans le discours multilatéral, du rôledes petits agriculteurs et de l’importance de leur voix politique.Cependant, le MIA encourage <strong>les</strong> gouvernementsà compléter la Ronde de négociations commercia<strong>les</strong> multilatéra<strong>les</strong>de Doha, et soutient le financement de l’Aide auCommerce. L’agenda de Doha n’a pratiquement rien à offriraux pays qui luttent contre la crise du prix des denréesalimentaires 16 . L’agenda est le produit d’un autre temps,bien que récent, et il semble de plus en plus inappropriéface à la pénurie des matières premières, à l’ambivalencerégnante dans le commerce entre <strong>les</strong> principaux exportateursde denrées alimentaires et à une sévère contractiondu crédit qui contribue à ce que l’OMC envisage de réaliser,la contraction la plus importante, en volumes commerciauxglobaux, depuis la seconde guerre mondiale 17 .Le président français Nicolas Sarkozy a eu une autreidée : celle d’un « Partenariat Mondial pour l’Agriculture etla Sécurité Alimentaire ». Présentée tout d’abord lors dusommet de la FAO sur la crise alimentaire en juin 2008,l’idée a été reprise par <strong>les</strong> membres du G-8 pendant <strong>les</strong>mois suivants et elle a été très fortement encouragée parle gouvernement espagnol, qui a fait circuler le documentintitulé « Le Processus de Madrid : Vers un partenariatmondial inclusif pour l’agriculture et la sécurité alimentaire», quelques jours avant la Réunion de haut niveau surla sécurité alimentaire pour tous, qui a eu lieu à Madrid enjanvier 2009 et qui a mis en mouvement un effort conjointdans le but d’augmenter l’efficacité de la lutte contre lafaim, aussi bien au niveau local que mondial.L’initiative du Partenariat Mondial a un bon potentiel,mais son objectif reste flou. La proposition initiale deSarkozy prévoyait une initiative orientée vers <strong>les</strong> politiquesde grande portée qui, en plus d’un nouveau financement,fournirait un espace pour que <strong>les</strong> gouvernements puissentétablir une stratégie globale en faveur de la sécuritéalimentaire basée sur le leadership d’un groupe d’expertsinternationaux en la matière. Les discussions sur ce sujetont tendu à augmenter la coordination des donateurs,laissant de côté <strong>les</strong> discussions politiques. Il existe égalementun désaccord : l’initiative devrait-elle être dirigéeprincipalement par le G-8 ou devrait-elle rester au seinde l’ONU ?Jusqu’à présent, aucun calendrier ni soutien disponiblepour faciliter le processus n’ont été identifiés.Que pourrait-on faire de plus ?L’échec de l’éradication de la faim est le résultat de choixpolitiques. Nous savons comment mettre en œuvre uneagriculture plus durable. Nous savons comment mieux16 Voir : Institute for Agricultural and Trade Policy (IATP) “CanAid Fix Trade? Assessing the WTO’s Aid for Trade Agenda”,22 septembre 2006. Disponible sur : et “Seven Reasons Why the Doha Round Will Not Solve theFood Crisis”, mai 2008. Disponible sur : . Tembién Trócaire.Briefing Paper: Implementing Aid for Trade (AfT) to ReducePoverty, mars 2009. Disponible sur : y Caliari,A. “Civil Society Perspectives on the Aid for Trade Debate,”en Njinkeu, D. y Cameron, H. (eds.), Aid for Trade andDevelopment, Cambridge University Press: New York, 2007.17 Organisation Mondiale du Commerce (OMC). “WTO sees9 % global trade decline in 2009 as recession strike’,Communiqué de presse, 23 mars 2009. Disponible sur :.réglementer <strong>les</strong> marchés. Nous savons que la sécuritéalimentaire doit être construite à partir d’une forte baselocale. Les nouveaux systèmes agrico<strong>les</strong> et alimentairesdevraient promouvoir l’intégrité environnementale, la souverainetédémocratique, la responsabilité extraterritoriale ;ils devraient donner la priorité aux besoins locaux ; et ilsdevraient protéger l’équité ainsi que l’efficacité des échangescommerciaux 18 .Il n’y a pas qu’un seul et simple chemin pour mettrefin à la crise alimentaire et pour transformer le secteuragricole pour protéger <strong>les</strong> être humains de la faim. Desmesures à court, moyen et long terme sont nécessaires.Les actions doivent inclure différents groupes de pression.El<strong>les</strong> doivent inclure également divers secteurs : l’agriculture,l’énergie, <strong>les</strong> <strong>finances</strong>, le commerce, l’environnement,la recherche et le développement. Pour obtenir desrésultats rapides, voici quelques mesures importantes :contrôler la pression engendrée par la demande de biocarburants(par exemple, en éliminant <strong>les</strong> objectifs desbiocarburants ou en insistant sur des critères bien plusstricts, recevant le soutien des citoyens) ; parvenir à unemeilleure et plus efficace aide humanitaire priorisant l’investissementau niveau de la capacité productive locale etrégionale ; contrôler la demande spéculative des marchésà terme de produits agrico<strong>les</strong> ; examiner <strong>les</strong> restrictionsinternes sur le commerce agricole ; et augmenter la productionagricole.Un deuxième ensemble d’actions doit signaler le cheminà suivre pour transformer <strong>les</strong> modè<strong>les</strong> industriels agrico<strong>les</strong>et réussir à mettre en œuvre un modèle plus durabledu point de vue écologique et plus contrôlé au niveau local.Ces mesures d’action d’un processus plus lent incluentl’investissement en infrastructure et en capacité productive,dans le respect de la production et du traitement àniveau local, l’investissement dans la recherche et le développement,mettant l’accent sur <strong>les</strong> modè<strong>les</strong> culturelsde consommation d’aliments locaux, le renforcement desinstitutions (y compris <strong>les</strong> procédures léga<strong>les</strong> et la responsabilitépolitique), une mise en valeur des politiques commercia<strong>les</strong>agrico<strong>les</strong>, une plus grande régulation du pouvoirdu marché (notamment des corporations internationa<strong>les</strong>actives dans le système alimentaire), l’établissement de réservesde céréa<strong>les</strong> de comptes publics, et l’investissementen énergies renouvelab<strong>les</strong>. Il est également prioritaire demettre fin au colossal gaspillage d’aliments. Au Sud, <strong>les</strong>ordures s’accumulent comme conséquence des mauvaisstockages, du transport et des infrastructures déficientes.Au Nord, il est dû à un système alimentaire excessif lorsde chacune des phases : la production, le traitement etla distribution d’aliments. Tout cela peut être amélioré etil faut y parvenir.La crise alimentaire signifie bien plus que des problèmesà court terme, réversib<strong>les</strong>. Les gouvernementsdoivent établir simultanément des réseaux de protectionpour ceux qui souffrent de la faim ; ils doivent investir enproduction agricole durable et commencer à aborder laproblématique de l’accès à l’alimentation. Voilà le quid dela question depuis la perspective du droit à l’alimentation,et le noyau de la véritable crise alimentaire qui sévit dansle monde actuel. n18 Voir : De la Torre Ugarte, D. y Murphy, S., “The GlobalFood Crisis: Creating an Opportunity for <strong>Faire</strong>r and MoreSustainable Food and Agriculture Systems Worldwide.”Ecofair Trade Dialogue Discussion Papers, 11, 2008 Misereor& the Heinrich Böll Stiftung: Allemagne.Rapports thématiques 24 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>
Justice pour refroidir la planèteLa récession mondiale actuelle risque d’être une bénédiction pour la planète, puisque le fléchissement de la croissance économiqueamoindrit la pression sur l’environnement et il s’avère essentiel de réduire <strong>les</strong> émissions de gaz. En effet, cette crise constitue une chanceunique pour faire prévaloir la justice sociale et environnementale. Seule une situation plus juste favorisera la durabilité et, pour y parvenir,il est nécessaire de mettre en œuvre un plan d’aide financière capable d’éradiquer la pauvreté mondiale, de restaurer l’environnement etde stabiliser le climat. Néanmoins, cela ne sera possible qu’à condition que <strong>les</strong> riches changent leurs modalités de consommation et deproduction et qu’ils apprennent à vivre dans des limites garantissant la durabilité. De même, <strong>les</strong> pays en voie de développement il faut éviterde suivre <strong>les</strong> pas des pays industrialisés et entamer, dès aujourd’hui, le chemin de la production et de la consommation écologiques.PRRM/<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> FilipinasIsagani R. SerranoLes empreintes laissées par l’humanité sur le changementclimatique actuel sont évidentes. La Convention-Cadre des Nations Unies sur <strong>les</strong> Changements Climatiques(CMNUCC) 1 et le Protocole de Kyoto 2 , montrentla façon de défaire ce qui a déjà été fait afin d’éviter lacatastrophe. Pourtant, bien qu’il soit nécessaire deprendre des mesures, la confrontation entre <strong>les</strong> paysindustrialisés et ceux en voie de développement sembleêtre un conflit sans solution apparente. Dans lemême temps, même <strong>les</strong> meilleurs scientifiques paraissentsous-estimer la vitesse réelle des changementsclimatiques. Par exemple, le Quatrième rapport d’évaluationdu Groupe Intergouvernemental d’Experts sur<strong>les</strong> Changements Climatiques (IPCC) avait prévu quedes glaces éternel<strong>les</strong> persisteraient dans l’océan Arctiquejusqu’en 2050 3 , Or, par la suite il a été démontréque l’on avait considérablement sous-estimé le degréde réduction des glaces marines et il est prévu quel’océan perde sa glace marine estivale bien avant 4 .Il devient donc urgent de passer à l’action avantque <strong>les</strong> changements climatiques ne soient irréversib<strong>les</strong>.Mais aucune des deux parties ne veut céderdu terrain. D’une part, <strong>les</strong> pays riches se sententtrop contraints à atteindre des objectifs diffici<strong>les</strong> etexigeants avant que <strong>les</strong> pays pauvres ne démarrentleurs propres actions. D’autre part, <strong>les</strong> pays pauvresne veulent pas céder parce qu’ils considèrent qu’onexige d’eux <strong>les</strong> mêmes objectifs que <strong>les</strong> pays richessans avoir la possibilité de <strong>les</strong> rattraper.Assistons-nous à la fin de la partie ?Dans <strong>les</strong> années 1880, dès que nous avons commencéà utiliser des combustib<strong>les</strong> fossi<strong>les</strong> et que1 Nations Unies. Convention Cadre des Nations Unies sur <strong>les</strong>Changements Climatiques. 1992. En vigueur depuis 1994.Disponible sur : .2 Nations Unies. « Protocole de Kyoto à la Convention Cadredes Nations Unies sur <strong>les</strong> Changements Climatiques. » 1998.Disponible sur : .3 IPCC. “Climate Change 2007 : Synthesis Report.” Quatrièmerapport d’évaluation du Groupe Intergouvernementald’Experts sur <strong>les</strong> Changements Climatiques. Genève :Groupe Intergouvernemental d’Experts sur <strong>les</strong> ChangementsClimatiques.4 Lovett, R. “Arctic Ice Melting Much Faster Than Predicted.”National Geographic News, le 1 er mai 2007. Disponible sur :.nous avons installé la société industrielle actuelle, laconcentration de dioxyde de carbone (CO 2) dans l’atmosphèreétait équivalente à 280 parties par millions(ppm). Pendant <strong>les</strong> années 1950 elle avait atteint 315ppm. Lorsqu’à la fin des années 80, le scientifique dela NASA James Hansen a donné l’alerte pour la premièrefois à propos des changements climatiques, ila fixé à 350 ppm le niveau maximal « si l’humanitédésire préserver une planète qui ressemble à celleoù se sont développées <strong>les</strong> civilisations et à celle àlaquelle est adaptée la vie sur la Terre » 5 .Or, nous avons déjà dépassé cette limite. Noussommes maintenant à 380 ppm et le niveau de CO 2dans l’air augmente de deux ppm par an. En fait,il n’existe pas encore de consensus sur le seuil desécurité. Il y en a qui affirment qu’il se situe à 450ppm. D’autres pensent qu’il devrait être bien plusbas. Lors de la Conférence des Parties tenue à Poznanen décembre 2008, l’ancien vice-président desÉtats-Unis, Al Gore, a vainement tenté de parvenirà un consensus autour de 350 ppm. Rajendra Pachauri,président de CMNUCC/IPCC, a dit que, sil’on n’adoptait pas de réformes de base d’ici 2012,on pourrait assister à la désintégration du systèmeclimatique. En outre, il a insisté sur le fait que <strong>les</strong>émissions mondia<strong>les</strong> de CO 2doivent commencer àse réduire vers 2050 6 .L’IPCC évite toutefois <strong>les</strong> prescriptions et il secontente de présenter aux autorités une série descénarios possib<strong>les</strong>. Depuis 1990, il a élaboré 40scénarios basés sur quatre canevas fondamentaux.Ces scénarios sont catégorisés selon deux contextesfuturs ; tout d’abord un contexte avec prééminencedu développement économique (appelé A) ou environnemental(B) ; puis, établir si ce développementsera orienté vers le plan mondial (numéro 1)ou régional (numéro 2). C’est ainsi que A1 signifieéconomique/mondial, A2 économique/régional, B1environnemental/mondial et B2 environnemental/régional. Le scénario A1 comporte, à son tour, troissubdivisions : l’utilisation intensive de combustib<strong>les</strong>fossi<strong>les</strong> (A1F1), intermédiaire entre l’utilisation defossi<strong>les</strong> et non fossi<strong>les</strong> (A1B) ; et la transition vers <strong>les</strong>combustib<strong>les</strong> non fossi<strong>les</strong> (A1T). Le scénario sans5 Hansen, J. Témoignage devant le Congrès des États-Unis, le23 juin 1988.6 McKibben, B. “Think Again: Climate Change.” Foreign Policy,janvier/février 2009.Disponible sur : .changement (ESC) – ne pas prendre de mesurespour réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES)– est, évidemment, inadmissible.Dans le même temps, il y a de plus en plus d’indicesindiquant que le pire des scénarios possib<strong>les</strong>pourrait se produire plus tôt qu’on ne se l’imaginait.Les phénomènes extrêmes tels que <strong>les</strong> orages, <strong>les</strong>inondations et la sécheresse ont des conséquencesdévastatrices sur <strong>les</strong> ressources hydriques, la sécuritéalimentaire, l’agriculture, <strong>les</strong> écosystèmes, labiodiversité et la santé humaine. En août 2003, l’Europea connu une vague de chaleur qui a provoquéla mort de presque 15.000 personnes en France et35.000 autres dans neuf autres pays européens. Desincendies forestiers se sont récemment produits enCalifornie, aux États-Unis et en Australie, avec desinondations sans précédent dans d’autres régions.Ces phénomènes ont été prévus par toutes <strong>les</strong> étudesd’évaluation de l’IPCC. Cependant, de nos jours,ils sont monnaie courante partout et surviennentlorsqu’on s’y attend le moins. Les sécheresses prolongéesdans des pays producteurs d’aliments pourraientprovoquer une diminution dans la productiond’aliments de 20 % à 40 % en 2009. Des maladiesque l’on croyait contrôlées, comme la tuberculose,la malaria et la fièvre dengue réapparaissent dansde nombreuses régions. La déforestation, représentant17 % environ des émissions de GES, s’estvue récemment aggravée à cause de la demandecroissante de biocarburants. Entre 2000 et 2005,environ six millions d’hectares de forêts vierges ontété perdues par an et, dans la même période, la biodiversitén’a pas cessé de décliner.Justice climatiqueUn monde plus équitable a de meilleures possibilitésde survie et d’adaptation aux changements climatiques.Le monde serait plus résistant si l’on fixait deslimites à la croissance (même si <strong>les</strong> limites redoutéesont déjà été dépassées) et si l’on établissait l’équitéentre et au sein des pays et des communautés, entre<strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> femmes, entre <strong>les</strong> générationsactuel<strong>les</strong> et futures.Le principe de justice climatique découle directementde la CMNUCC, dont l’article 3.1 établitque <strong>les</strong> pays doivent agir « sur la base de l’équitéet conformément à leurs responsabilités communesmais différenciées et à leurs capacités respectives». Deux principes supplémentaires viennentcompléter la Déclaration de Rio de Janeiro sur l’En-<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>25Justice pour refroidir la planète
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