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Faire travailler les finances - Social Watch

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doivent contenir une perspective de genre (point 10),que <strong>les</strong> mesures de soulagement doivent prendre encompte, entre autres, l’égalité de genre (point 21) etque <strong>les</strong> désignations de postes dans <strong>les</strong> Institutionsfinancières internationa<strong>les</strong> (IFI) doivent considérerl’équilibre de genre (point 49). La grande déceptiona été le manque d’un engagement ferme pour le suivide la question. La référence constante tout au longdu texte à un « système des Nations Unies pour ledéveloppement » représente une limitation du rôle del’ONU en faveur de l’aide humanitaire et de la coopérationau développement. Les groupes de la sociétécivile sont arrivés à la conclusion que le document finalreprésente une tentative claire d’exclure le G.192du système de gouvernance économique mondial.Cependant, pour l’avenir, le groupe de travaildes femmes insiste sur le fait qu’el<strong>les</strong> continuerontd’exiger la justice économique et de genre au sein del’ONU, en dépit de la résistance persistante des IFI etdu G-20 à centrer le développement sur <strong>les</strong> gens aulieu de le faire sur <strong>les</strong> bénéfices. Malgré l’échec démontréde leurs recettes politiques néolibéra<strong>les</strong> et dusystème de gouvernance financière irresponsable, leFMI et la Banque mondiale continuent de promouvoirleurs politiques viciées et d’imposer leurs conditionsaux pays en développement, en agissant non pascomme des agences spécia<strong>les</strong> de l’ONU sinon commesi l’ONU était leur agence spéciale. Dans le systèmede l’ONU, dans lequel tous <strong>les</strong> états membresdevraient être égaux, certains – maintenant élargis à20 – sont plus égaux que le reste des 172 autres. Ladéclaration du Groupe de travail des femmes affirmesa forte opposition à ces agissements et exige quetous <strong>les</strong> états membres aient le même pouvoir devote, <strong>les</strong> mêmes droits et <strong>les</strong> mêmes obligationsdans la prise de décisions.Les organisations de la société civile, y compris<strong>les</strong> organisations et <strong>les</strong> réseaux de femmes,demandent une approche du développement fondéesur <strong>les</strong> droits. Une révision de la mise en œuvre decette approche par <strong>les</strong> agences de l’ONU montrequ’elle pourrait être efficace pour l’éradication dela pauvreté, le développement de la démocratie etdes droits humains et le soutien aux groupes <strong>les</strong>plus vulnérab<strong>les</strong>, en particulier <strong>les</strong> femmes, pourqu’el<strong>les</strong> participent dans <strong>les</strong> prises de décisions 6 .L’application de cette approche contribue à ce que<strong>les</strong> états membres tiennent <strong>les</strong> engagements issusde la Convention sur l’élimination de toutes <strong>les</strong> for-6 Inter-Agency Standing Committee (2002). Growing theSheltering Tree ; UNICEF. Protecting Rights throughHumanitarian Action, Programmes & Practices Gatheredfrom the Field ; Moser, C. y Norton, A. (2001). To Claim OurRights : Livelihood Security, Human Rights and SustainableDevelopment. Londres : Overseas Development Institute ;OECD (2006). Integrating Human Rights into Development :Donors approaches, experiences and challenges ; OHCHR(2002). Draft Guidelines : A Human Rights Approach toPoverty Reduction Strategies. ONU, le 10 septembre.Les impacts de genre de la crise en AfriquesubsaharienneAlors que <strong>les</strong> pays industrialisés ont renflouéleurs entreprises, dans le Sud la crise a conduità l’augmentation des privatisations et à la chutedes revenus des investisseurs étrangers. Dansbeaucoup de pays d’Afrique subsaharienne,<strong>les</strong> entreprises ont profité de la situation etont bloqué <strong>les</strong> salaires, licencié <strong>les</strong> effectifs,voire même fermé leurs portes avec l’excusede réduire leurs frais généraux. En Zambie, parexemple, pour lutter contre <strong>les</strong> effets de la crise,le gouvernement a d’abord éliminé <strong>les</strong> impôtssur <strong>les</strong> bénéfices éventuels de l’industrie minière,pour essayer d’éviter que <strong>les</strong> investisseursdu secteur ne cessent leurs activités. Toutes cesmesures ont limité la perception de revenus. Enconséquence de quoi <strong>les</strong> gouvernements duSud continuent de recouper <strong>les</strong> services sociauxtel que l’éducation et la santé.La diminution des dépenses pour la santéa augmenté la charge des femmes pour <strong>les</strong>soins des malades, spécialement pour ceuxatteints du VIH/SIDA ; <strong>les</strong> femmes continuent àêtre <strong>les</strong> premières au chômage et sont de plusen plus restreintes aux activités informel<strong>les</strong>de vente de légumes à petite échelle commemoyen de subsistance. De même l’augmentationdu chômage produit davantage de cas deviolence de genre.L’absence de la voix des femmes est cequi inquiète le plus dans la résolution de la crise.Pour la résoudre, <strong>les</strong> décisions continuentà avoir une tournure masculine qui priorise<strong>les</strong> intérêts des hommes. Il est donc nécessaired’augmenter la voix et la participationdes femmes dans <strong>les</strong> prises de décisions afinque leurs problèmes soient compris dans <strong>les</strong>mesures nationa<strong>les</strong> envisagées pour surmonterla crise. nmes de discrimination à l’égard des femmes et de laplateforme d’action de Beijing.Cependant il est nécessaire d’améliorer cetteapproche afin d’aborder efficacement <strong>les</strong> besoinsdes femmes et d’améliorer <strong>les</strong> rapports d’égalité degenre. Il existe plusieurs défauts dérivés de la généralisationexcessive, des faib<strong>les</strong> mécanismes demise en oeuvre et de l’application insuffisante duconcept des droits humains. L’approche du développementfondé sur <strong>les</strong> droits se base sur <strong>les</strong> principesde participation, de responsabilité, de non-discrimination,d’égalité, d’attention spéciale aux groupesvulnérab<strong>les</strong>, de renforcement de pouvoir, de rapportaux normes des droits humains, de non régressionet de l’état de droit. Cependant cette approche dedéveloppement ne vise pas au démantèlement desrapports sociaux, économiques et politiques fondéssur la discrimination et la distribution inégale de larichesse, du pouvoir et des ressources. Le cadredes droits humains est insuffisant en lui-même pourchanger l’idéologie néolibérale qui ruine considérablementla réalisation des droits humains et de lafemme, puisque la plupart des normes des droitshumains ne sont pas obligatoires et qu’il n’existejusqu’à présent pas de mécanismes qui obligent <strong>les</strong>états à tenir leurs engagements.Une étude de genre montre que cette approchesuppose l’élaboration d’instruments d’analyse appropriéspour comprendre <strong>les</strong> inégalités inhérentesaussi bien à l’économie de marché néolibérale qu’auxrapports de genre. Les économistes féministes ontanalysé <strong>les</strong> inégalités de genre dans l’élaboration despolitiques macroéconomiques et ont développé desinstruments tels que des indicateurs spécifiques,un budget et des statistiques sensib<strong>les</strong> au sujet dugenre pour être utilisés conjointement avec une approchefondée sur <strong>les</strong> droits, renforçant le pouvoirdes femmes dans le processus de développementet permettant d’exiger la responsabilité corporativedes IFI. nRapports thématiques 20 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>

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