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Faire travailler les finances - Social Watch

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Indice des capacités de base (icb) etindice d’équité de genre (ieg)ICBL’indice des Capacités de Base est un indice-résumé,développé par <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> 1 , qui compare et répertorie<strong>les</strong> pays en fonction de leur progrès en matière de développementsocial. Il a été conçu comme un outil pratiquede contrôle de l’évolution des indicateurs fondamentauxet dans le but d’établir des comparaisons à l’intérieur etentre <strong>les</strong> pays. L’ICB évalue la situation dans laquelle setrouvent <strong>les</strong> sociétés nationa<strong>les</strong> par rapport à certainescapacités fondamenta<strong>les</strong> minima<strong>les</strong> qui offrent desconditions de démarrage indispensab<strong>les</strong> pour garantiraux personnes une qualité de vie adéquate.L’indice identifie des situations de pauvreté à partirde trois variab<strong>les</strong> : la survie jusqu’à l’âge de cinq ans, lepourcentage d’enfants qui terminent leurs études primaireset le pourcentage d’accouchements assistés pardes professionnels de la santé qualifiés. Ces indicateursfont état de différentes dimensions abordées par <strong>les</strong> objectifsde développement convenus internationalement(éducation, santé des enfants et santé sexuelle).D’autre part, contrairement à d’autres indicateursde pauvreté, comme ceux utilisés par la BanqueMondiale – qui prennent en compte le nombre de personnesvivant avec moins d’un ou deux dollars parjour – ou le classement développé par le PNUD baséesur l’Indice du Développement Humain – qui combinedes chiffres de revenus et des indicateurs de santé etd’éducation –, l’ ICB, basé sur la dernière informationdisponible pour chaque pays, est plus facile à élaboreret il peut être appliqué au niveau régional et municipalsans qu’il soit besoin d’entreprendre des enquêtesdélicates dans <strong>les</strong> ménages comme c’est le cas pour<strong>les</strong> variab<strong>les</strong> basées sur <strong>les</strong> revenus.En n’utilisant pas le revenu comme un indicateur,l’ICB – suite à une définition de pauvreté baséesur le niveau de développement des capacités de la1 L’ICB est né à partir de l’Indice de la Qualité de la Vie développépar l’organisation non gouvernementale Action for EconomicReforms-Philippines, dérivé de la Mesure de Pauvretédes Capacités proposée par le professeur Amartya Sen etpopularisée par l’Indice du Développement Humain du PNUD.personne et sur la possibilité plus ou moins grandede l’exercice et de la jouissance personnelle des droitsde l’Homme – a montré son étroite corrélation avecla mesure d’autres capacités humaines relatives audéveloppement social des pays.Grâce à cet indicateur on peut assigner une valeurà chaque pays et, ensuite, le comparer aux autres ouévaluer sa propre évolution dans le temps. Les indicateursde l’ICB atteignent leur valeur maximale quandtoutes <strong>les</strong> femmes reçoivent lors de l’accouchementl’assistance de professionnels de la santé qualifiés,quand aucun enfant, garçon ou fille, n’abandonnel’école avant la fin du primaire et quand la mortalité desenfants se réduit au minimum possible, soit cinq mortsde moins de cinq ans sur mille enfants nés vivants.Ces indicateurs s’associent étroitement aux capacitésque <strong>les</strong> intégrants d’une société doivent avoir et quise consolident mutuellement pour permettre un plusgrand développement individuel et collectif. Ils se réfèrenten particulier aux capacités qui réussissent àintégrer <strong>les</strong> plus jeunes de leurs membres, renforçantainsi le futur développement des pays.Il convient de préciser qu’une valeur de l’ICB prochede 100 n’implique pas nécessairement un niveauélevé de développement social. Il signifie tout justeque le pays a atteint la couverture universelle quantaux exigences essentiel<strong>les</strong> minimum requises pourpouvoir avancer vers un bien-être plus large. Il s’agitlà d’un point de départ et non pas d’arrivée.IEG<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> a développé l’Indice d’Équité de Genredans le but de rendre visib<strong>les</strong> et mesurab<strong>les</strong> <strong>les</strong> situationsd’inégalité entre <strong>les</strong> sexes, ainsi que leur évolutiondans le temps pour <strong>les</strong> différents pays. L’IEG se base surl’information disponible et comparable au niveau internationalet permet de positionner et de répertorier des pays enfonction d’une sélection d’indicateurs relatifs à l’inégalitéentre <strong>les</strong> sexes dans <strong>les</strong> domaines de l’éducation, de laparticipation économique et de l’autonomisation.L’IEG permet de comparer facilement <strong>les</strong> paysentre eux, à partir d’une lecture directe et déductive.Pour assurer <strong>les</strong> moyens de mesure, des rapportsde proportionnalité, ou des résultats liés au sexe quipermettent de déduire la structure des chances ayanttrait à l’inégalité entre <strong>les</strong> sexes ont été établis.L’indice mesure le fossé creusé entre <strong>les</strong> femmeset <strong>les</strong> hommes, pas leur bien-être. Ainsi, par exemple,un pays dans lequel <strong>les</strong> jeunes des deux sexes ont pareillementaccès aux études universitaires reçoit unevaleur 100 dans cette variable, et un pays dans lequelaussi bien <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> que <strong>les</strong> garçons se retrouvent dansl’impossibilité de terminer leurs études primaires atteindraitaussi la valeur 100. Ceci n’implique pas que laqualité de l’enseignement soit adéquate, juste que <strong>les</strong>fil<strong>les</strong> ne souffrent pas d’inégalité de participation.Cette méthode de calcul répond au besoin de reflétertoute situation défavorable pour la femme. Pourcela, face à la présence d’un rapport proportionnel quidésavantage la femme vis-à-vis de l’homme, l’IEG estincapable d’atteindre sa valeur maximum (100 points).De sorte que la valeur finale atteinte dépend du degréd’inégalité négative pour <strong>les</strong> femmes dans un pays ouune région déterminée (en la reflétant de manière inversementproportionnelle : plus l’inégalité est grande,plus faible est la valeur, et vice-versa).Indépendamment du fait qu’il existe des inégalitéspositives pour <strong>les</strong> femmes, aucun indicateur nepeut dépasser <strong>les</strong> 100 points (égalité parfaite dans laparticipation) 2 . Cette caractéristique asymétrique faiten sorte que l’IEG ne peut et ne doit être lu comme unpourcentage de participation de la population en termesde rapports entre <strong>les</strong> sexes, puisque la participation proportionnellepeut être finalement très différente si dansun des indicateurs elle est favorable aux femmes. n2 On divise la participation relative des femmes dans unesituation sociale déterminée (par exemple « professionnelsuniversitaires », dimension Autonomisation) par laparticipation relative des hommes. Le résultat obtenu estmultiplié par 100. Si la valeur obtenue est supérieure à100 – quand la participation féminine est supérieure à lamasculine – on prend 100 comme valeur pour éviter quedes participations relatives favorab<strong>les</strong> aux femmes dans dessituations particulières ne cachent, dans la valeur finale del’indice, des participations négatives dans d’autres situations.Notes méthodologiques pour l’ICBProcédure 1. Le pays n’offre pas de données dans l’un des indicateurs de l’indicepour la période actuelle, mais en fournit pour la précédente. Pour calculer sa valeuractuelle d’ICB <strong>les</strong> données de l’indicateur ont été formalisées (en soustrayant lamoyenne et en divisant par l’écart type), ensuite on a calculé la moyenne de sesvaleurs positives et négatives pour former quatre catégories (meilleure situation,en dessus de la moyenne, en dessous de la moyenne et pire situation). On a placéle pays dans la catégorie correspondante conformément à la valeur de l’indicateurdans la période précédente et on lui a appliqué la moyenne de l’indicateur du groupe,maintenant sur la base des données de la période actuelle. C’est-à-dire que, pour cetindicateur, on le suppose en situation « moyenne » vers l’intérieur du groupe.Procédure 2. Le pays n’offre pas de données dans au moins un des indicateursde l’indice, ni pour la période actuelle, ni pour l’antérieure. Pour calculersa valeur actuelle d’ICB on a calculé la moyenne des indicateurs pour <strong>les</strong>quelsle pays fournissait des données (I1+I2, I1+I3 o I2+I3, selon le cas correspondant),dans sa région d’appartenance. On a normalisé la variable résultante,pour ensuite remonter au-dessus ou redescendre en dessous de la moyennenormalisée suivant <strong>les</strong> quatre catégories générées, plaçant le pays dans cettecatégorisation et lui appliquant la donnée manquante correspondant à lalimite inférieure de celle-ci. n<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> 209

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