Faire travailler les finances - Social Watch

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Sénégal10044L’agriculture est la seule réponse01000S’agissant du pays le plus dépendant d’Afrique20Occidentale pour ce qui est de l’alimentation, 34 le Sénégal doit faire989049100 100 81face à plusieurs 100 défis suite aux 100 multiples crises mondiales – économique, 100 financière, 100 environnementale, énergétique 10097et bien entendu, alimentaire. Toutes influent sur une aggravation de la qualité de vie des citoyens – surtout dans les1008secteurs les plus vulnérables – parce qu’elles ont des répercussions sur la faible production, la baisse des importationsIEG of Vietnam = 73,9 BCI of Yemen = 58,7IEG of Yemen = 30et le prix élevé des produits de base. Les plans du Gouvernement n’apportent pas de réponse convenable aux besoins.La société civile préconise un retour à l’agriculture traditionnelle, correctement encouragée et soutenue par l’État.B6610006Social Watch Sénégal 1Indice des Capacités de Base (ICB)Indice d’Equité de Genre (IEG)100100100ICB = 69 IEG = 55Au Sénégal, la crise alimentaire mondiale causéeEnfants atteignantEmpowermentla cinquième annéepar la hausse de la demande – en particulier des65d’écolecéréales – dans un contexte de baisse des taux derendements et d’augmentation des coûts de la productionen raison de la hausse du prix du pétrole a2720000donné lieu à des émeutes à travers tout le pays. Leprix élevé du pétrole et la demande plus importante9636en énergie ont détourné l’agriculture de subsistance,par rapport aux surfaces cultivées, 99vers la Accouchements assurés par du Survivance jusqu’à528861100 100 100100 100100 76 100production de canne à sucre et de maïs utilisés pour personnel médical spécialisél’âge de 5 ans Activité économiqueÉducationles biocombustibles IEG de (gasoil Nicaragua et éthanol). = 51,5La situationICB de Senegal = 68,5IEG de Senegal = 54,9• La totale dépendance énergétique du payss’est aggravée suite aux problèmes causés par lechangement climatique et la crise financière. Cellecis’est traduite par une baisse des montants del’aide au développement et par des restrictions surles exportations dans certains pays – par exempleen Inde –, ce qui affecte tout particulièrement lescouches les plus marginalisées de pays sous-développéscomme le Sénégal.Quelques conséquences de la crise – qui, dansles pays développés, portent davantage sur le pouvoird’achat que sur la disponibilité des aliments –sont, au Sénégal, la famine et l’exode massif despopulations vers les centres urbains. De plus, lapauvreté et le chômage ont un impact négatif sur lespossibilités de respect des Objectifs de Développementdu Millénaire (ODM).Le pays, avec plus de 53,9 % de la populationvivant en dessous du seuil de pauvreté, a maintenuau plus bas le niveau d’accès des populations auxservices sociaux de base. Les couches les plus défavoriséesvivant dans les zones rurales et les banlieuesdes grandes villes, avec les enfants, les femmes et lespersonnes âgées, sont les plus touchées. Les mesuresdu Gouvernement n’ont pas été efficaces, ellesont à peine permis aux Sénégalais se trouvant toutprès ou en-dessous du seuil de pauvreté d’accéderà une nourriture saine et en quantité suffisante. Lesmesures devraient concerner prioritairement les personnesles plus défavorisées, celles qui présententle plus de besoins car au Sénégal, le budget de l’Étatfavorise les riches, les salariés et les habitants desvilles, ceux-ci perçoivent, en particulier, des aidespour l’électricité, le gaz, l’eau et le carburant. Dans1 Le Groupe de travail a reçu l’adhésion de l’organisation desJeunesses Panafricaines (OJP), membre de la CoalitionAfricaine des Jeunes contre la Faim (AYCAH).les faubourgs des villes et à la campagne, certainesfamilles ont à peine accès à la nourriture.Certains facteurs les plus influents sur l’aggravationde la situation sont :• Un secteur agricole dépendant des pluies et quifait face à la dégradation des sols, la faible production,l’absence de politiques de développementagricole et l’instauration de programmesimpopulaires sans aucune cohérence commeRetour à l’Agriculture ou Grande OffensiveAgricole pour l’Alimentation et l’Abondance(GOANA), le faible accès aux intrants, au matérielagricole et au crédit ainsi que la faiblesse desinvestissements dans le secteur (par exemple,en ne respectant pas l’engagement de Maputoqui voulait que l’État concède 10 % de son budgetà l’agriculture).• La dépendance alimentaire du pays (le Sénégalest, par tête, le pays le plus dépendant del’Afrique de l’Ouest au niveau alimentaire). Laproduction locale de riz couvre à peine 20 à30 % des besoins, le blé est importé à 100 %. Laproduction de céréales couvre moins de 50 %de la demande.• La crise environnementale issue du réchauffementde la planète entraîne une diminution dela pêche dans les eaux sénégalaises. La pêcheconstitue une importante source de revenuspour le secteur primaire et un des principaux apportsen protéines pour la population. Conformémentà l’Agence Nationale des Statistiqueset de la Démographie, la rareté de certainesespèces s’est traduite par une augmentation de13,8 % des prix de la pêche et d’autres produitsfrais issus de la mer.••vis-à-vis des importations de pétrole et de laproduction de la SENELEC le rend incapablede garantir un approvisionnement électriqueefficace et économiquement accessible auxconsommateurs. Ainsi, malgré les possibilitésen énergie renouvelable – s’agissant d’un paystrès ensoleillé –, l’énergie représente, parfois,50 % du coût total de la production.Certains villages et entreprises font face à desdifficultés d’accès à l’électricité dont le prix asubi plusieurs augmentations. Le système defacturation est très critiqué par les consommateurs,il y a des coupures récurrentes qui causentdes problèmes aux ménages et ralentissentles activités artisanales et industrielles. Toutceci a conduit à une vague de soulèvementsmenés par les imams, les prêtres et (plus tard)par les associations de consommateurs et syndicatsde travailleurs.Avec la crise que connaît depuis un certaintemps la Société Africaine de Raffinage, le gazbutane enregistre une pénurie chronique sur lemarché et il se vend à des tarifs inaccessiblespour les consommateurs qui, de plus, doiventfaire la queue pendant 24 à 48 heures devant lespoints de vente.Les mesures adoptées par le Gouvernement :• Le programme GOANA a pour objectif d’aboutirà une autosuffisance alimentaire à partir de laproduction de 2 millions de tonnes de maïs, 3millions de tonnes de manioc, 500.000 tonnesde riz, 2 millions de tonnes d’autres céréalescomme le mil, le sorgo et le millet. Néanmoins,cette initiative solitaire du Gouvernement qui n’aRapports nationaux 152 Social Watch

pas associé les acteurs des différents secteursagricoles, ou qui l’a fait de façon sporadique, lesretards dans la mise en place des facteurs deproduction (entre autres les semences, engraiset le matériel agricole), l’intervention des cadresde l’administration et des commerciaux sur lesterres et les intrants, n’ont pas permis d’atteindreles objectifs fixés malgré des précipitationsmoyennes correctes.• L’organisation, par le Gouvernement, d’unecampagne de distribution des vivres et alimentspour le bétail, pour un montant de 10 milliardsde Francs CFA, Communauté Financière Africaine,(22 millions d’USD), dans les villagestouchés par la crise.• Le renoncement de l’État, aux droits de douaneet taxes sur les importations pour certainsproduits comme le riz et le gaz butane subventionnés,même si les effets prévus ont étédiminués par la fuite de grandes quantités deces produits subventionnés et vendus dansles pays limitrophes par des commerçantsmalhonnêtes.• La réduction d’impôts sur les salaires des travailleursportant sur 6 milliards de Francs CFA(13,2 millions d’USD) et la subvention des produitsalimentaires sur 7 milliards de Francs CFA(15,4 millions d’USD).Ces mesures sont pourtant insuffisantes car ellessont conjoncturelles ajouté au fait de ne pas être durables,équitables ni efficaces, elles n’ont pas touchéles couches les plus vulnérables de la population.Au lieu de cela, des investissements sociaux sontimposés sur l’infrastructure afin d’améliorer l’accèsdes populations aux services sociaux de base (alimentation,eau, énergie, éducation, santé, habitat)et réduire les inégalités hommes-femmes et entredifférents groupes ethniques.L’impact sur la santéMême si l’assistance sanitaire primaire, l’assistancesur le suivi des grossesses et l’assistance sanitaireaux personnes âgées enregistrent des progrès, lacrise sociale et financière a touché le secteur de lasanté et les inégalités hommes-femmes générant,entre autres choses, des grèves de personnel, unendettement des hôpitaux, la fermeture de certainsservices de maternité – en particulier à Dakar – lemanque de personnel qualifié et les fermetures dedispensaires ou leur gestion par des personnes quine sont pas des professionnels de la santé. On assisteà une recrudescence des maladies diarrhéiqueset du paludisme. Sont apparus des circuits illicitesde distribution de médicaments (10 % des médicamentsen circulation dans le pays sont falsifiés)à cause de l’absence de textes législatifs adaptés àla réalité du moment et en raison de l’absence demoyens de dissuasion.L’assainissement fait cruellement défaut dansle pays. Les fréquentes inondations entraînent souventle déplacement et le relogement de personnesdans des lieux inadaptés (comme les écoles et autresbâtiments publics) qui démontent le tissu social etculturel tout en aggravant la situation sanitaire.Un déficit flagrant des stations d’épuration etune surcharge uniquement pour la station de Camberene,à Dakar, provoquent la pollution de toutes lesplages et baies de la capitale qui servent d’évacuationaux eaux usées domestiques et industrielles. En plus,le service de ramassage des ordures est inadéquat.Crises et inégalités de genreLe Sénégal continue à être un modèle très patriarcalbien qu’ayant connu quelques progrès en matièrede rapports hommes-femmes. Néanmoins, pourl’application des instruments internationaux (cartes,accords ou déclarations de principes signés etratifiés) le Gouvernement se voit obligé de collaboreravec des partenaires auxquels il est lié par desengagements bilatéraux ou plurilatéraux. Malgré lefait que des institutions comme l’Organisation desNations Unies, l’Union Africaine, la Communauté deDéveloppement des États de l’Afrique Occidentale,l’Organisation Internationale de la Francophonie etles mouvements de la société civile cherchent à matérialisertous les accords, la brèche entre l’esprit destextes et la réalité nationale est largement ouverte.La proposition de la société civileAvec l’intention de trouver un mode d’action directesur les facteurs endogènes de la situation actuelle,nous proposons :• De favoriser une gestion comprenant la conception,l’application et le suivi des politiques etprogrammes de développement économiqueet social par rapport aux engagements assuméspar chaque partie.• Stimuler le retour à la terre en faisant de l’agriculturefamiliale le pilier de la croissance paropposition à l’agro-affaire, comme indiqué surle Document de Stratégie de Réduction de laPauvreté. Concernant la sécurité et la souverainetéalimentaires, on demande de définir etd’appliquer une politique agricole (à moyen oulong terme), avec une large participation desacteurs et un plan de financement conséquent.Le processus d’élaboration et l’approbation dela loi d’orientation agro-sylvo pastorale, dontla mise en application a été retardée, pourraitconstituer une source d’inspiration.• Réaliser une véritable réforme de la propriétéfoncière dont l’objectif est de rétablir les droitsdes paysans et des collectivités locales enaccordant la pleine et complète propriété foncièrede la terre, l’outil de travail essentiel. Il estnécessaire de briser le déséquilibre entre les•••••••milieux urbains et ruraux concernant le droit depropriété reconnu par la Constitution.Modifier les modèles de consommation et d’investissementpublic et privé.Évaluer la contribution des Sénégalais de ladiaspora par la transformation d’une grandepartie des envois de fonds venant de l’étrangeren épargne et investissements.Garantir un développement géographique équitableet efficace pour augmenter le marché interne,fixer les populations locales.Opérer une révolution culturelle afin de modifiervéritablement la mentalité des paysans de façonà voir apparaître des agriculteurs modernes cequi implique l’éradication de l’analphabétismepar la scolarisation de tous les enfants (garçonset filles) du milieu rural en âge d’être scolarisé,ils recevront par cette éducation les rudimentsnécessaires pour avoir le contrôle délibéré deleur environnement.Normaliser les concessions minières – enparticulier des métaux précieux – de sorte àprévoir, entre autres choses, un processus deconsultation nationale et des actions préalablesde renfort des compétences de l’administrationet des acteurs non-officiels locaux (chefs d’entreprise,syndicats, ONG et Organisations deDéfense des Droits de l’Homme) et une utilisationjudicieuse des revenus du budget nationalet respectueuse du caractère non-renouvelabledes ressources.Améliorer l’orientation sociale du cadre institutionnelet règlementaire de la micro-finance touten améliorant le résultat social des Structuresde Financement Décentralisées (SFD).Encourager l’agriculture urbaine et périurbainepar la micro-jardinerie, ce qui pourrait constituerune véritable révolution verte en milieuurbain et périurbain tout en étant une sourcede développement des activités génératricesde revenus pour les femmes et d’améliorationde la sécurité alimentaire et de la nutrition desfamilles, cela contribuerait aussi à améliorer lasanté des populations vulnérables et à luttercontre la pauvreté. nSocial Watch 153 Sénégal

Sénégal10044L’agriculture est la seule réponse01000S’agissant du pays le plus dépendant d’Afrique20Occidentale pour ce qui est de l’alimentation, 34 le Sénégal doit faire989049100 100 81face à plusieurs 100 défis suite aux 100 multip<strong>les</strong> crises mondia<strong>les</strong> – économique, 100 financière, 100 environnementale, énergétique 10097et bien entendu, alimentaire. Toutes influent sur une aggravation de la qualité de vie des citoyens – surtout dans <strong>les</strong>1008secteurs <strong>les</strong> plus vulnérab<strong>les</strong> – parce qu’el<strong>les</strong> ont des répercussions sur la faible production, la baisse des importationsIEG of Vietnam = 73,9 BCI of Yemen = 58,7IEG of Yemen = 30et le prix élevé des produits de base. Les plans du Gouvernement n’apportent pas de réponse convenable aux besoins.La société civile préconise un retour à l’agriculture traditionnelle, correctement encouragée et soutenue par l’État.B6610006<strong>Social</strong> <strong>Watch</strong> Sénégal 1Indice des Capacités de Base (ICB)Indice d’Equité de Genre (IEG)100100100ICB = 69 IEG = 55Au Sénégal, la crise alimentaire mondiale causéeEnfants atteignantEmpowermentla cinquième annéepar la hausse de la demande – en particulier des65d’écolecéréa<strong>les</strong> – dans un contexte de baisse des taux derendements et d’augmentation des coûts de la productionen raison de la hausse du prix du pétrole a2720000donné lieu à des émeutes à travers tout le pays. Leprix élevé du pétrole et la demande plus importante9636en énergie ont détourné l’agriculture de subsistance,par rapport aux surfaces cultivées, 99vers la Accouchements assurés par du Survivance jusqu’à528861100 100 100100 100100 76 100production de canne à sucre et de maïs utilisés pour personnel médical spécialisél’âge de 5 ans Activité économiqueÉducation<strong>les</strong> biocombustib<strong>les</strong> IEG de (gasoil Nicaragua et éthanol). = 51,5La situationICB de Senegal = 68,5IEG de Senegal = 54,9• La totale dépendance énergétique du payss’est aggravée suite aux problèmes causés par lechangement climatique et la crise financière. Cellecis’est traduite par une baisse des montants del’aide au développement et par des restrictions sur<strong>les</strong> exportations dans certains pays – par exempleen Inde –, ce qui affecte tout particulièrement <strong>les</strong>couches <strong>les</strong> plus marginalisées de pays sous-développéscomme le Sénégal.Quelques conséquences de la crise – qui, dans<strong>les</strong> pays développés, portent davantage sur le pouvoird’achat que sur la disponibilité des aliments –sont, au Sénégal, la famine et l’exode massif despopulations vers <strong>les</strong> centres urbains. De plus, lapauvreté et le chômage ont un impact négatif sur <strong>les</strong>possibilités de respect des Objectifs de Développementdu Millénaire (ODM).Le pays, avec plus de 53,9 % de la populationvivant en dessous du seuil de pauvreté, a maintenuau plus bas le niveau d’accès des populations auxservices sociaux de base. Les couches <strong>les</strong> plus défavoriséesvivant dans <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> et <strong>les</strong> banlieuesdes grandes vil<strong>les</strong>, avec <strong>les</strong> enfants, <strong>les</strong> femmes et <strong>les</strong>personnes âgées, sont <strong>les</strong> plus touchées. Les mesuresdu Gouvernement n’ont pas été efficaces, el<strong>les</strong>ont à peine permis aux Sénégalais se trouvant toutprès ou en-dessous du seuil de pauvreté d’accéderà une nourriture saine et en quantité suffisante. Lesmesures devraient concerner prioritairement <strong>les</strong> personnes<strong>les</strong> plus défavorisées, cel<strong>les</strong> qui présententle plus de besoins car au Sénégal, le budget de l’Étatfavorise <strong>les</strong> riches, <strong>les</strong> salariés et <strong>les</strong> habitants desvil<strong>les</strong>, ceux-ci perçoivent, en particulier, des aidespour l’électricité, le gaz, l’eau et le carburant. Dans1 Le Groupe de travail a reçu l’adhésion de l’organisation desJeunesses Panafricaines (OJP), membre de la CoalitionAfricaine des Jeunes contre la Faim (AYCAH).<strong>les</strong> faubourgs des vil<strong>les</strong> et à la campagne, certainesfamil<strong>les</strong> ont à peine accès à la nourriture.Certains facteurs <strong>les</strong> plus influents sur l’aggravationde la situation sont :• Un secteur agricole dépendant des pluies et quifait face à la dégradation des sols, la faible production,l’absence de politiques de développementagricole et l’instauration de programmesimpopulaires sans aucune cohérence commeRetour à l’Agriculture ou Grande OffensiveAgricole pour l’Alimentation et l’Abondance(GOANA), le faible accès aux intrants, au matérielagricole et au crédit ainsi que la faib<strong>les</strong>se desinvestissements dans le secteur (par exemple,en ne respectant pas l’engagement de Maputoqui voulait que l’État concède 10 % de son budgetà l’agriculture).• La dépendance alimentaire du pays (le Sénéga<strong>les</strong>t, par tête, le pays le plus dépendant del’Afrique de l’Ouest au niveau alimentaire). Laproduction locale de riz couvre à peine 20 à30 % des besoins, le blé est importé à 100 %. Laproduction de céréa<strong>les</strong> couvre moins de 50 %de la demande.• La crise environnementale issue du réchauffementde la planète entraîne une diminution dela pêche dans <strong>les</strong> eaux sénégalaises. La pêcheconstitue une importante source de revenuspour le secteur primaire et un des principaux apportsen protéines pour la population. Conformémentà l’Agence Nationale des Statistiqueset de la Démographie, la rareté de certainesespèces s’est traduite par une augmentation de13,8 % des prix de la pêche et d’autres produitsfrais issus de la mer.••vis-à-vis des importations de pétrole et de laproduction de la SENELEC le rend incapablede garantir un approvisionnement électriqueefficace et économiquement accessible auxconsommateurs. Ainsi, malgré <strong>les</strong> possibilitésen énergie renouvelable – s’agissant d’un paystrès ensoleillé –, l’énergie représente, parfois,50 % du coût total de la production.Certains villages et entreprises font face à desdifficultés d’accès à l’électricité dont le prix asubi plusieurs augmentations. Le système defacturation est très critiqué par <strong>les</strong> consommateurs,il y a des coupures récurrentes qui causentdes problèmes aux ménages et ralentissent<strong>les</strong> activités artisana<strong>les</strong> et industriel<strong>les</strong>. Toutceci a conduit à une vague de soulèvementsmenés par <strong>les</strong> imams, <strong>les</strong> prêtres et (plus tard)par <strong>les</strong> associations de consommateurs et syndicatsde travailleurs.Avec la crise que connaît depuis un certaintemps la Société Africaine de Raffinage, le gazbutane enregistre une pénurie chronique sur lemarché et il se vend à des tarifs inaccessib<strong>les</strong>pour <strong>les</strong> consommateurs qui, de plus, doiventfaire la queue pendant 24 à 48 heures devant <strong>les</strong>points de vente.Les mesures adoptées par le Gouvernement :• Le programme GOANA a pour objectif d’aboutirà une autosuffisance alimentaire à partir de laproduction de 2 millions de tonnes de maïs, 3millions de tonnes de manioc, 500.000 tonnesde riz, 2 millions de tonnes d’autres céréa<strong>les</strong>comme le mil, le sorgo et le millet. Néanmoins,cette initiative solitaire du Gouvernement qui n’aRapports nationaux 152 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>

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