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Faire travailler les finances - Social Watch

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100Nicaragua1009244Un changement de direction est nécessaire100440La chute des exportations et des envois de fonds qui se fait ressentir de nos jours, provoquera probablement, la889861croissance du chômage et la paupérisation des Nicaraguayens. Dans le court 100 81terme et pour limiter <strong>les</strong> impacts 1009897de la crise, le Gouvernement devra augmenter <strong>les</strong> dépenses vers le secteur public pour relancer ainsi l’activitééconomique et l’emploi. Quoi qu’il en soit, ces mesures ne s’attaqueront pas au nœud du problème. Un changementIEG of Venezuela = 67,7de direction devra s’imposer pourICBremettrede VietenNamquestion= 92,8IEG of Vietnam = 73,9l’actuel modèle de croissance, pour sortir l’agriculture desa léthargie et pour effectuer des efforts conséquents en faveur de la revalorisation du capital humain.98100 100 100100 10000100Comisión Económica de la Coordinadora CivilDr. Adolfo Acevedo100Indice des Capacités de Base (ICB)100ICB = 70 IEG = 52Enfants atteignantla cinquième annéed’école47Indice d’Equité de Genre (IEG)EmpowermentL’actuelle crise économique internationale n’est passeulement la plus grave et la plus 48 profonde depuisla Seconde Guerre Mondiale, elle est aussi la mieux20synchronisée, car bien qu’elle soit née dans <strong>les</strong> pays000développés, elle affecte de manière simultanée l’économiede chaque région du monde. Pour la première fois1009636en 60 ans, l’économie mondiale verra sa croissance100 100 72100100 67100100 100décroître en 2009. Tandis que le Fonds Monétaire 97 International(FMI) annonce une croissance négative personnel médical spécialisél’âge de 5 ans Activité économiqueÉducationAccouchements assurés par du Survivance jusqu’à99(- 1,3 %), l’OCDE indique IEG de que Francia le commerce = 72 mondial seICB de Nicaragua = 70,1IEG de Nicaragua = 51,5contractera de 13,2 %. On s’attend à ce que cette criseproduise une perte de 50 millions d’emplois 1 et 200millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté.D’autre part, la Banque Mondiale a annoncé que,suite à ces impacts, plus de 400.000 enfants pourraientmourir pour des causes qui sont évitab<strong>les</strong> 2 .En ce qui concerne le Nicaragua, la crise affecteraprobablement, dans le court terme, la croissancede deux rubriques fondamenta<strong>les</strong> pour l’économiedu pays, <strong>les</strong> exportations et <strong>les</strong> envois de fonds familiaux,ce qui pourrait provoquer une augmentationdu chômage (rien que dans <strong>les</strong> Zones Franches, dejanvier 2008 à mars 2009, la perte nette d’emplois sesituait déjà à 20.000).L’impact de la crise économique internationale sereflétera, probablement, dans le ralentissement de lademande globale, ce qui déterminera une forte diminutiondu rythme de croissance de la production et del’emploi, avec le risque inhérent d’une entrée en récession.Les différentes projections qui ont été effectuéessur l’économie montrent qu’à différentes échel<strong>les</strong>, <strong>les</strong>principa<strong>les</strong> composantes de la demande globale sedécéléreront de manière ostensible en 2009.La réduction de l’exportation de biens et deservices, du flux des envois de fonds familiaux, ducrédit interne et externe, ainsi que des problèmes deliquidité et une incertitude grandissante, se traduirontprobablement par de fortes pressions récessivesqui affecteront, de manière différente, plusieurssecteurs de l’économie. Le ralentissement du rythmede croissance de la demande globale se reflétera1 Voir : OIT. Tendencias mundia<strong>les</strong> del empleo, 2009. Diponib<strong>les</strong>ur : .2 Voir : .probablement dans un taux de croissance du PIB qui,dans le meilleur des cas, pourra atteindre 0,5 %, avecune forte probabilité de chuter à -1 %.La chute des exportations et des envoisde fondsLa production de biens et de services pour l’exportationa été le moteur fondamental de la croissanceéconomique du Nicaragua, tandis que la productionde biens et de services pour le marché interne n’apresque pas augmenté durant la dernière décennie etdemie. En même temps, le Nicaragua est fortementdépendant pour l’écoulement de ses exportations –qui représentaient 26,7 % du PIB en 2008 – du marchédes États-Unis, qui a été très frappé par la crise.En raison de cela, <strong>les</strong> exportations ont enregistré unerécession de presque 19 % en mars 2009 3 .Les envois de fonds familiaux, pour leur part,qui ont représentés en 2008 la somme de 807 millionsde dollars américains – presque 13 % du PIB–, avaient déjà chuté de 4 % en mai 2009 4 . Quatre famil<strong>les</strong>nicaraguayennes sur dix, reçoivent des envoisde fonds, 60 % desquels proviennent des États-Unis.Les envois de fonds représentent un filet social essentielpour l’économie nicaraguayenne, puisqu’onestime qu’en leur absence, le taux de pauvreté augmenteraitde 4 points de pourcentage.Chômage et pauvretéLa Commission Économique pour l’Amérique Latineet <strong>les</strong> Caraïbes (CEPALC) a observé une augmenta-3 Voir : .4 Voir : .100tion du taux de chômage de 7,5 % en 2008 à 7,8 % et8,1 % en 2009, outre l’accroissement du travail informel.Cette augmentation va signifier qu’1.8 millionsde personnes viendront s’ajouter aux 1.6 millions deNicaraguayens déjà au chômage.Ceci pourrait se refléter par la dégradation de laquantité et de la qualité de l’emploi. La perte d’emploiformel aura pour conséquence la perte des bénéficesde la sécurité sociale, tant du bénéficiaire principalque des bénéficiaires à charge de celui-ci.Il est difficile pour <strong>les</strong> personnes qui ont perduleur emploi dans le secteur formel d’en retrouver undans le même secteur, puisqu’il se réduit fortement.Étant donné que <strong>les</strong> personnes en situation de pauvreténe peuvent pas se permettre de rester au chômage,il est probable que cette situation mène versl’augmentation de l’emploi et du sous-emploi dans <strong>les</strong>ecteur informel. Ce secteur, auquel ont recours <strong>les</strong>chômeurs et la plupart des jeunes actifs, va se saturer,ce qui engendrera une détérioration du revenu partête. Les niveaux de pauvreté et d’indigence qui sontdéjà excessivement élevés, augmenteront davantageet la décomposition du tissu social va s’aggraver.La distribution des revenus dans le pays, est trèsinégalitaire (0,56 du coefficient Gini), la populationdes couches <strong>les</strong> plus précaires est celle qui profitele moins des phases de croissance de l’économie,en revanche elle est la plus touchée lors de chocsdéfavorab<strong>les</strong>. Les plus pauvres n’ont ni épargnesni actifs auxquels recourir pour amortir <strong>les</strong> impactset faire face aux périodes diffici<strong>les</strong>, de sorte que <strong>les</strong>effets des crises peuvent vite <strong>les</strong> faire glisser sous <strong>les</strong>euil de pauvreté extrême ou dans l’indigence.Il est probable que, face à la croissance du chômage,des nouveaux moyens de génération de revenus, àpetite échelle ou à échelle familiale et dans le secteurinformel, émergeront comme stratégie de survie des100Rapports nationaux 124 <strong>Social</strong> <strong>Watch</strong>

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