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RAPPORT FINAL - Fondation Lucie et André Chagnon

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LIENS ENTRE L’OBTENTION D’UNDIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRESET L’ÉTAT DE SANTÉ ET DE BIEN-ÊTREDE LA POPULATION QUÉBÉCOISE<strong>RAPPORT</strong> <strong>FINAL</strong>document préparé parNathalie Dyke, Ph.D.AVRIL 2007


LIENS ENTRE L’OBTENTION D’UNDIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRESET L’ÉTAT DE SANTÉ ET DE BIEN-ÊTREDE LA POPULATION QUÉBÉCOISE<strong>RAPPORT</strong> <strong>FINAL</strong>document préparé parNathalie Dyke, Ph.D.AVRIL 2007


SOMMAIREEn vertu de l’entente de collaboration entre la <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André<strong>Chagnon</strong> <strong>et</strong> le Fonds québécois de la recherche sur la société <strong>et</strong> la culture,nous vous transm<strong>et</strong>tons le rapport final du proj<strong>et</strong> de recherche documentaireportant sur les liens entre l’obtention du diplôme d’études secondaires <strong>et</strong>l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de la population québécoise.La première partie du rapport porte sur la recension ciblée des écritseffectuée en 2006 à la suite d’une large recherche documentaire. C<strong>et</strong>terecension s’est principalement concentrée sur des publications scientifiquesportant sur des données québécoises <strong>et</strong> utilisant différentes méthodologiesde recherche, de même que sur la littérature grise. Les principales questionsposées au début du mandat ont été couvertes <strong>et</strong> plusieurs pistes dediscussion ont pu être dégagées de ce travail.La seconde partie du rapport présente la synthèse de la table ronde qui a eulieu à Montréal le 23 janvier 2007. C<strong>et</strong>te table ronde a réuni une vingtaine dechercheurs spécialisés dans un ou plusieurs aspects touchant à laproblématique de l’éducation <strong>et</strong> de la santé <strong>et</strong> travaillant dans le milieuuniversitaire <strong>et</strong> gouvernemental. C<strong>et</strong>te journée a permis de rassembler,entre autres, des sociologues, psychopédagogues, spécialistes de l’éducation<strong>et</strong> économistes afin de faire le point sur la recension des écrits <strong>et</strong> de dégagerdes pistes de recherche <strong>et</strong> d’intervention.Les annexes du rapport présentent la liste des références consultées lors dela recension des écrits, ainsi que la liste des participants à la table ronde <strong>et</strong>leur milieu d’attache.Nous espérons que ce rapport perm<strong>et</strong>tra à la <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André<strong>Chagnon</strong> de trouver tous les éléments de réponse aux questions poséesinitialement <strong>et</strong> qu’il pourra contribuer à l’identification des futuresinterventions de la <strong>Fondation</strong> auprès des enfants <strong>et</strong> de leurs parents en vuede favoriser le meilleur développement possible de leur potentiel.Benoit SévignySecrétaire du Fonds <strong>et</strong> directeur des communications55


TABLE DES MATIÈRESÉtat sommaire de la questionRésumé 11Introduction 131. Vue d’ensemble de la diplomation au secondaire auQuébec2. Vue d’ensemble de l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de lapopulation québécoise3. Liens entre l’obtention d’un diplôme d’étudessecondaires <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de lapopulation québécoise3.1 Niveau de scolarité <strong>et</strong> santé 243.2 Niveau de scolarité <strong>et</strong> réalité socioéconomique 283.3 Quelques nuances 343.4 Niveau de littératie <strong>et</strong> réalité socioéconomique 403.5 Niveau de littératie <strong>et</strong> santé 433.6 Le cas des décrocheurs 493.6.1 Décrochage scolaire <strong>et</strong> santé 54Conclusion 59151821Synthèse de la table rondeIntroduction 631. Commentaires sur la recension des écrits 632. Discussion autour de la problématique 653. Pistes de recherche <strong>et</strong> d’intervention proposées 684. Liste des participants à la table ronde 71Annexe I : Bibliographie sélectionnée 73Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaire 103Annexe III : Sources documentaires 11177


LIENS ENTRE L’OBTENTION D’UNDIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRESET L’ÉTAT DE SANTÉ ET DE BIEN-ÊTREDE LA POPULATION QUÉBÉCOISEÉTAT SOMMAIRE DE LA QUESTION


RÉSUMÉLe présent document de réflexion vise à faire le point sur les liens entre l’obtentiond’un diplôme d’études secondaires <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de la populationquébécoise. Nous avons relevé, à partir d’une recension sommaire des écritsprésentant principalement des données québécoises <strong>et</strong> canadiennes, que la nonobtentiondu diplôme d’études secondaires a des répercussions négativesimportantes sur les conditions socioéconomiques <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> de bien-êtred’un individu. Les études consultées illustrent clairement la vulnérabilité desindividus détenteurs uniquement d’un diplôme d’études secondaires <strong>et</strong> le très granddésavantage, sur tous les plans, que connaissent les personnes sans diplômed’études secondaires.C<strong>et</strong>te affirmation doit cependant être nuancée à la lumière de l’état des recherches<strong>et</strong> du manque criant d’études longitudinales sur le suj<strong>et</strong>. Quoiqu’un consensuscontinue de se dégager au sein de la communauté scientifique quant à l’importancede l’éducation pour le bien-être social <strong>et</strong> économique, ainsi que pour favoriser unmeilleur état de santé, il n’existe pas de modèle causal clair qui pourrait expliquerd’une façon linéaire les liens directs entre ces variables, <strong>et</strong> qui serait applicable àtous les individus dans tous les contextes.Au cours des dernières années, les chercheurs ont aussi élargi leurs perspectivessur l’analyse des compétences individuelles en littératie, plutôt que sur le seulniveau de scolarité, pour mieux saisir quelles sont les ressources nécessaires à uneintégration sociale satisfaisante. Beaucoup reste à faire en matière dedéveloppement de connaissances sur le suj<strong>et</strong>. Certains chercheurs suggèrentd’aborder la problématique à partir d’une perspective multidimensionnelle, voireécologique, pour mieux saisir les trajectoires individuelles <strong>et</strong> les relationsd’interdépendance entre la diplomation <strong>et</strong> la santé <strong>et</strong> le bien-être des personnes <strong>et</strong>de la collectivité québécoise.11


INTRODUCTIONLa <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André <strong>Chagnon</strong> a signé une entente de collaboration avec leFonds québécois de la recherche sur la société <strong>et</strong> la culture en 2006 afin dedocumenter le lien entre le diplôme d’études secondaires <strong>et</strong> la santé <strong>et</strong> le bien-êtrede la population québécoise. L’objectif de c<strong>et</strong>te recension des écrits est dedévelopper un argumentaire autour de c<strong>et</strong>te question afin que la <strong>Fondation</strong> puissemieux orienter ses actions en matière d’intervention <strong>et</strong> mieux cibler les besoins deconnaissances relatives à c<strong>et</strong>te question.La <strong>Fondation</strong> souhaite obtenir des réponses à ces cinq sous-questions :1. Les diplômes d’études secondaires (ASP, DEP, DES) sont-ils desprédicteurs majeurs de la santé, du bien-être <strong>et</strong> de l’autonomie sociale <strong>et</strong>économique des personnes?2. Dans la plupart des pays industrialisés, tout comme au Québec, on croitque le fait de détenir un diplôme d’études secondaires constitue presqueune garantie de l’accès ultérieur à un statut socioéconomique favorableou, à tout le moins, en accroît la probabilité de façon substantielle. Exist<strong>et</strong>-ildes démonstrations récentes de c<strong>et</strong>te affirmation?3. Au Québec, peut-on faire la démonstration de trajectoiressocioéconomiques différentes entre les personnes qui détiennent undiplôme d’études secondaires de celles qui n’en détiennent pas, autant surle plan quantitatif que qualitatif?4. Parallèlement, peut-on estimer le « rendement économique » desdiplômes d’études secondaires dans le contexte québécois?5. Pour l’ensemble de ces questions, en lien avec le fait d’obtenir un diplômeou non du secondaire, y a-t-il des variations des trajectoiressocioéconomiques <strong>et</strong> du rendement économique selon le genre, le lieu derésidence (urbain, périurbain, rural), le milieu de vie (familial,institutionnel, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> l’origine <strong>et</strong>hnique?Afin de rédiger c<strong>et</strong>te étape du mandat, une recension des écrits a été réalisée enciblant autant que possible les études québécoises. Or, compte tenu de la rar<strong>et</strong>é desétudes portant spécifiquement sur le suj<strong>et</strong>, plusieurs références canadiennes ont étéincluses.1313


La recension est divisée en trois parties. La première présente une vue d’ensemblede la diplomation au secondaire au Québec, la deuxième présente une vued’ensemble de l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de la population québécoise, <strong>et</strong> latroisième tente de dégager les principaux liens relevés dans les écrits consultésentre ce niveau de scolarité <strong>et</strong> la santé <strong>et</strong> le bien-être de la population québécoise.Sources documentairesAfin de circonscrire la recherche documentaire, au regard des cinq questionsdécoulant de la problématique, le bilan de connaissances sur la question s’est fait àpartir : 1) de la littérature scientifique, notamment celle produite au Québec; 2) dela littérature grise (ISQ, INSPQ, MELSS, MSSS, <strong>et</strong>c.); 3) des travaux d’organismesinternationaux (UNESCO, OMS, <strong>et</strong>c.), <strong>et</strong> ce, à partir de mots-clés (annexe III). Del’ensemble des documents répertoriés (par l’addition des annexes I <strong>et</strong> II), un certainnombre d’entre eux (annexe I) a été sélectionné afin de produire l’état sommairesur la question.La recherche documentaire a également tenu compte du proj<strong>et</strong> de répertoire deproj<strong>et</strong>s de recherche, financés par le Conseil de recherche en sciences humaines duCanada <strong>et</strong> par le FQRSC, dans le domaine de l’éducation depuis les dix dernièresannées. Bien que ce proj<strong>et</strong>, mené par l’Observatoire international sur la réussitescolaire <strong>et</strong> soutenu par le Conseil canadien sur l’apprentissage <strong>et</strong> le FQRSC, soittoujours en cours, il a néanmoins permis d’alimenter la recherche documentaire <strong>et</strong>d’identifier des chercheurs en vue de la table ronde.1414


1. VUE D’ENSEMBLE DE LA DIPLOMATION AUSECONDAIRE AU QUÉBECDe façon générale, le taux de scolarisation auQuébec n’a cessé d’augmenter depuis 30 ans. Selonles données du ministère de l’Éducation, du Sport <strong>et</strong>du Loisir (2006), entre 1975 <strong>et</strong> 2004, en étudiant larépartition d’une cohorte de sortants del’enseignement selon le plus haut diplôme obtenu, laproportion de nouveaux bacheliers universitaires acrû de 14,9 % à 29,3 % <strong>et</strong> elle s’est conjuguée, àl’autre extrême, avec une forte baisse de la proportiondes personnes qui n’avaient aucun diplôme à lasortie de leurs études (soit de 43 % à 15,8 %).L’Institut national de santé publique (INSPQ <strong>et</strong>MSSS, 2006) a aussi constaté un phénomène descolarisation croissante entre 1991 <strong>et</strong> 2001. Lesdonnées révèlent une diminution de la proportion dela population ayant un niveau de scolarité inférieureau certificat d’études secondaires, <strong>et</strong> une croissancede celle ayant un niveau d’études postsecondairespartielles ou un grade universitaire.Selon les données du ministère de l’Éducation, duSport <strong>et</strong> du Loisir (2006), 85,4 % de l’ensemble desétudiants ont obtenu un diplôme d’études secondaires(soit en formation générale, soit en formationprofessionnelle) au Québec en 2004. Ce taux seraitle plus élevé observé depuis 10 ans. Chez les jeunesde moins de 20 ans, le taux d’obtention du diplômedu secondaire se situait à 70,2 %.Bien que le pourcentage global de diplomation ausecondaire place le Québec au-dessus de la moyennedes pays de l’OCDE (77 %), une grande partie desdiplômes du secondaire obtenus le sont au-delà del’âge normal (17 ans) <strong>et</strong> dans des délais situés aussiau-delà de la durée prévue (5 ans). Seulement 60 %des jeunes réussissent à l’intérieur de 5 ans à obtenirleur diplôme du secondaire.1515


État sommaire de la questionTableau 1Réussite scolaire de 100 jeunes inscrits ausecondaire, après 7 ans (en %)EffectifsObtention dudiplôme après7 ans : 71 % dontPassage aucollégial après7 ans : 56 % dont1 re 5 eAprès Après Après Immédiat Ensecondaire secondaire 5 ans 6 ans 7 ansdifféré100 79 60 8 3 49 7Source : MEQ (2004)De plus, même si le décrochage a passablementdiminué au Québec depuis une vingtaine d’années, l<strong>et</strong>aux de décrochage des élèves au secondaire restepréoccupant. Selon les mêmes données, près de30 % des jeunes n’obtiennent pas leur diplômesecondaire en formation générale. Parmi eux, 16 %ont décroché du système scolaire <strong>et</strong> 13 % sontpassés sans interruption au secteur des adultes ouen formation professionnelle.Aussi, deux fois plus de garçons LA PROPORTION DES ÉLÈVES QUIque de filles sortent du système QUITTENT L’ÉCOLE SANS DIPLÔME NIscolaire sans diplôme du secondaire<strong>et</strong> la proportion des DOUBLE CHEZ LES ÉLÈVES LES PLUSQUALIFICATION EST D’ENVIRON LEélèves qui quittent l’école sans DÉFAVORISÉS PAR <strong>RAPPORT</strong> AUX ÉLÈVESdiplôme ni qualification estLES PLUS FAVORISÉS.d’environ le double chez lesélèves les plus défavorisés parrapport aux élèves les plus favorisés (Charest <strong>et</strong> al.,2005, INSPQ <strong>et</strong> MSSS, 2006). L’écart de réussiteselon le milieu socioéconomique des jeunes seraitd’ailleurs plus important que l’écart selon le sexe(MELS, 2005, dans INSPQ <strong>et</strong> MSSS, 2006).Le parcours des élèves diffère aussi selon le sexe <strong>et</strong>les régions administratives (Perron <strong>et</strong> al., 2005). L<strong>et</strong>aux de diplomation des garçons n’est que de 64 %après 7 ans, alors qu’il s’élève à 78 % pour les filles.Les parcours scolaires des jeunes du Québec au16 16


secondaire sont marqués par de grandes inégalitésrégionales <strong>et</strong> locales, <strong>et</strong> d’importantes différencesentre les garçons <strong>et</strong> les filles (il y aurait 79,4 % demunicipalités au Québec où le taux de diplomationdes filles est beaucoup plus élevé que celui desgarçons – une différence de plus de 10,2 points depourcentage). Comparativement aux jeunes quirésident en ville, ceux en milieu rural ont des taux dediplomation plus faibles, des aspirations plus faiblesvis-à-vis des études universitaires, <strong>et</strong> plus souventun père <strong>et</strong> une mère qui n’ont pas complété leursétudes secondaires.De grandes disparités régionales font surface lorsqu’onanalyse la situation en détail notamment parmiles régions les moins nanties (Nunavik, Terres-Criesde-la-Baie-James<strong>et</strong> Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine)qui présentent les plus fortes proportions de personnesayant un faible niveau de scolarité (MELS,2006).Cependant, une proportion non négligeable de jeunesr<strong>et</strong>ourne aux études. Selon le MEQ (2004), denombreux jeunes fréquentent l’éducation des adultespour rattraper les r<strong>et</strong>ards accumulés en formationgénérale des jeunes. Au secondaire, 24 % des jeunesinterrompent leurs études pendant au moins uneannée, 17 % passent en formation générale desadultes <strong>et</strong> 33 % des diplômés ne passent pas immédiatementau collégial. Le ministère considère que lastructure du système scolaire québécois offre plus dechances pour le r<strong>et</strong>our aux études <strong>et</strong> améliore de cefait l’accès aux études supérieures. Plusieurs élèvesvont également en éducation des adultes pour compléterles préalables qui leur perm<strong>et</strong>tront de poursuivreleurs études au collégial ou en formationprofessionnelle.1717


État sommaire de la question2. VUE D’ENSEMBLE DE L’ÉTAT DE SANTÉ ET DEBIEN-ÊTRE DE LA POPULATION QUÉBÉCOISELa définition de la santé utilisée dans c<strong>et</strong>te recensionest celle de l’Organisation mondiale de la santé(OMS) <strong>et</strong> également celle utilisée par la majorité desauteurs des écrits consultés. C<strong>et</strong>te définition englobeles dimensions physique, mentale <strong>et</strong> sociale de lasanté.Selon le plus récent rapport national de l’Institutnational de santé publique du Québec (INSPQ <strong>et</strong>MSSS, 2006), le fait marquant des 20 dernièresannées est sans conteste l’accroissement del’espérance de vie qui estrendu à 77,2 ans chez leshommes <strong>et</strong> à 82,4 anschez les femmes. LeQuébec se classe aussiau premier rang desprovinces canadiennes ence qui a trait aux annéesvécues en santé. SommeLES HOMMES ET LES FEMMES DESMILIEUX DÉFAVORISÉS ONTRESPECTIVEMENT UNE ESPÉRANCE DE VIEEN SANTÉ DE 10 ET 7 ANNÉES DE MOINSQUE CEUX ET CELLES DES MILIEUXFAVORISÉS.toute, sous plusieurs aspects, l’état de santé collectifest meilleur aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Cependant,ce constat général cache une réalité beaucoup plusdiversifiée au sein de la population.Comme dans le domaine de l’éducation, d’importantscontrastes s’observent au sein même du territoirequébécois. Les hommes <strong>et</strong> les femmes des milieuxdéfavorisés ont respectivement une espérance de vieen santé de 10 <strong>et</strong> 7 années de moins que ceux <strong>et</strong>celles des milieux favorisés. Les régions nordiques dela province affichent aussi une espérance de viesystématiquement inférieure à celle des régionsurbaines du sud <strong>et</strong> du centre du Québec. L’Abitibi-Témiscamingue <strong>et</strong> l’Outaouais affichent des indicateursd’espérance de vie bien inférieurs à ceux del’ensemble du Québec.18 18


D’autres indicateurs de santé liés, par exemple, auxmaladies chroniques révèlent que plusieurs problèmesde santé sont à la hausse : maux de dos, hypertension,arthrite ou rhumatisme <strong>et</strong> migraine. Parcontre, les taux d’incidence des sièges de cancersont restés stables ces dernières années.D’autre part, le bilan de santé des nouveau-nés estpositif. Selon le même rapport, la proportion desnaissances avec un r<strong>et</strong>ard de croissance diminue,ainsi que le taux d’hospitalisations au cours de lapremière année de vie <strong>et</strong> les taux de mortalité infantile<strong>et</strong> périnatale. Concernant les maladies infectieuses,l’Institut de santé publique du Québec considèrequ’elles sont sous contrôle, voire en régression danscertains cas.L’Institut se préoccupe aussi de l’état de santé psychosocialeou mentale de la population québécoise.Selon son rapport, une personne sur quatre éprouveun stress quotidien élevé, près de 8 % de la populationa vécu, au cours de la dernière année, un épisodedépressif majeur (c<strong>et</strong>te proportion serait enhausse depuis le milieu des années 1990 notammentchez les adultes de 20 à 44 ans) <strong>et</strong>, chaque jour,près de quatre personnes se suicident au Québec,dont une grande majorité d’hommes.En ce qui a trait aux maladies liées au milieu d<strong>et</strong>ravail, il est difficile d’en mesurer l’ampleur même sicertains cancers ou certaines maladies y sont associés.Or, le rapport note que près de 40 % des travailleurséprouvent un stress quotidien élevé autravail, dont principalement les adultes de 25 à 44ans, <strong>et</strong> que ce stress serait en partie lié à la plus oumoins grande latitude des personnes dans la prise dedécision.Il est reconnu aussi que le fait de vivre seul a desrépercussions défavorables sur l’état de santé, tant1919


État sommaire de la questionau plan physique qu’au plan psychosocial. Or, auQuébec, toujours selon le dernier rapport de l’INSPQ,la proportion de personnes vivant seules a presquedoublé depuis une vingtaine d’années, <strong>et</strong> a atteint15 % de la population en 2001. C<strong>et</strong>te hausse a étéobservée dans toutes les régions au Québec, maisplus particulièrement au Saguenay–Lac-Saint-Jean <strong>et</strong>en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La région deMontréal compterait le plus de personnes vivantseules au Québec, soit 20 % de sa population. C’estparmi les personnes âgées que l’on r<strong>et</strong>rouve la plusgrande proportion de personnes vivant seules (40 %chez les personnes de 75 ans <strong>et</strong> plus – les femmesde ce groupe sont les plus touchées alors que lamoitié d’entre elles vivent seules comparativement àun cinquième des hommes du même âge).20 20


3. LIENS ENTRE L’OBTENTION D’UN DIPLÔMED’ÉTUDES SECONDAIRES ET L’ÉTAT DE SANTÉET DE BIEN-ÊTRE DE LA POPULATIONQUÉBÉCOISEQue savons-nous plus précisément sur la relationcausale entre l’obtention d’un diplôme d’étudessecondaires <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de lapopulation québécoise? Deux principaux constats sedégagent de la recension des écrits.D’abord, il est difficile de saisir la dynamique causalede la relation entre l’obtention du diplôme d’étudessecondaires <strong>et</strong> la santé <strong>et</strong> le bien-être. Les étudeslongitudinales portant spécifiquement sur c<strong>et</strong>terelation sont absentes duLES ÉTUDES LONGITUDINALES PORTANT paysage de la recherche auSPÉCIFIQUEMENT SUR CETTE RELATION Québec. Sur le plan statistique, ilSONT ABSENTES DU PAYSAGE DE LA existe plusieurs sources deRECHERCHE AU QUÉBEC.données en provenance de différentsministères (santé, emploi<strong>et</strong> éducation), mais la majorité des données sonttransversales, donc statiques, <strong>et</strong> ne perm<strong>et</strong>tent pasd’avoir un portrait longitudinal, dynamique, destrajectoires des diplômés <strong>et</strong> des non diplômés dusecondaire. De plus, les études sont sectoriellesplutôt qu’intégrées <strong>et</strong> ne comportent pas toujoursune variable portant sur le niveau de scolarité ou, defaçon plus générale, sur les conditions socioéconomiques.Plusieurs grandes enquêtes de StatistiqueCanada sont néanmoins disponibles (voir annexe) <strong>et</strong>le Québec s’apprête aussi, avec l’Enquête socioéconomique<strong>et</strong> de santé intégrée <strong>et</strong> longitudinale(ESSIL) de l’Institut de la statistique du Québec, àrépondre à ce besoin criant de connaissances à partirde données longitudinales pour reproduire les caractéristiquesréelles des trajectoires des individus.Un des problèmes posés par c<strong>et</strong>te lacune dans lesconnaissances porte sur la perpétuation de certaines2121


État sommaire de la questioncroyances, comme, par exemple, celle qui véhiculeque la non-obtention d’un diplôme d’études secondairesmènerait systématiquement pour tous lesnon-diplômés à des problèmes d’insertion sociale <strong>et</strong>professionnelle, à des problèmes d’exclusion <strong>et</strong> depauvr<strong>et</strong>é faute de compétences adéquates <strong>et</strong> derevenus minimum, <strong>et</strong>, en bout de ligne, à des problèmesde santé <strong>et</strong> de bien-être. On postule un lienqui n’a pas été prouvé de façon aussi linéaire <strong>et</strong> quine tient pas compte de la complexité de la problématique.Les quelques études québécoises <strong>et</strong> canadiennesrécentes qui existent sur le suj<strong>et</strong> présentent destrajectoires plus diversifiées <strong>et</strong> des liens plus nuancésentre l’obtention ou non du diplôme d’étudessecondaires <strong>et</strong>, notamment, le bien-être économique.Ces études montrent qu’une personne sans diplômed’études secondaires <strong>et</strong> qui est au chômage ou qui aun problème de santé ne reste pas systématiquementdans c<strong>et</strong>te situation toute sa vie. Aussi, unedes particularités du système d’éducation québécoisest d’offrir la possibilité d’une « seconde chance »,d’un r<strong>et</strong>our aux études en formation professionnelle,technique ou pour adultes. Tel qu’il est indiqué plushaut, un pourcentage non négligeable de jeunes <strong>et</strong>d’adultes empruntent c<strong>et</strong>te voie <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ournent auxétudes. Il existe également plusieurs programmes <strong>et</strong>mesures de réinsertion offerts par les écoles, lesorganismes communautaires <strong>et</strong> le gouvernementpour encourager <strong>et</strong> soutenir une formation continue;certains employeurs offrent même des occasions deformation <strong>et</strong> de perfectionnement en milieu de travail.C<strong>et</strong>te réalité s’inscrit dans un nouveau paradigme,auquel semble adhérer le Québec, qui reconnaît quel’éducation ne se termine pas avec l’obtention d’undiplôme, mais se poursuit tout au long de la vie.Plusieurs études scientifiques sont désormais réali-22 22


sées à partir de c<strong>et</strong>te conception de l’éducation dontla perspective ne se limite pas non plus à l’éducationformelle (l’instruction scolaire). C<strong>et</strong>te évolutionconceptuelle émane en grande partie du rapportdéposé en 1996 à l’UNESCO par la Commissioninternationale sur l’éducation pour le 21 e siècle (laCommission Delors), représentant le résultat de troisannées de consultations <strong>et</strong> d’analyses effectuées àl’échelle mondiale. Or, aussi foisonnant soit-il, cechamp de recherche, qui touche à la fois aux dimensionsbiographiques, organisationnelles, sociales <strong>et</strong>politiques de l’éducation, reste encore en plein développement,voire éclaté, <strong>et</strong> peu de liens sont faitsavec l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de la population.Le deuxième constat qui se dégage de la recensiondes écrits porte sur le changement d’angle d’étude.Les variables ont évolué. Au fil des ans, pour mesurerla capacité d’un individu à composer avec lesexigences de la société,POUR MESURER LA CAPACITÉ D’UNl’attention des chercheurs s’estINDIVIDU À COMPOSER AVEC LESdéplacée du niveau de scolarité àEXIGENCES DE LA SOCIÉTÉ, L’ATTENTIONcelui des compétences en littératie.Selon l’Enquête internatio-DES CHERCHEURS S’EST DÉPLACÉE DUNIVEAU DE SCOLARITÉ À CELUI DES nale sur l’alphabétisation desCOMPÉTENCES EN LITTÉRATIE.adultes (EIAA), la littératie sedéfinit par : « La capacité d’unepersonne de comprendre <strong>et</strong> d’utiliser des imprimés<strong>et</strong> des écrits nécessaires pour fonctionner dans la viede tous les jours, à la maison, au travail <strong>et</strong> dans lacollectivité, pour atteindre ses objectifs, parfaire sesconnaissances <strong>et</strong> accroître son potentiel. » (OCDE <strong>et</strong>Statistique Canada, 1995). Elle s’appuie sur l’idée decompétences nécessaires dans la vie courante.Les recherches ont montré que la relation entre lalittératie <strong>et</strong> le niveau de scolarité est complexe. Lelien est certes étroit, mais il existe des exceptionsétonnantes. Par exemple, de nombreux adultes ontréussi à atteindre un niveau de littératie relativement2323


État sommaire de la questionélevé malgré un faible niveau de scolarité; inversement,certains possèdent un faible niveau de littératiemalgré un niveau de scolarité élevé. Ainsi, leniveau de scolarité n’est pas toujours un refl<strong>et</strong> descompétences réelles <strong>et</strong>, pour c<strong>et</strong>te raison principale,les grandes enquêtes ont choisi d’investir dans uneévaluation objective des compétences, plutôt que dese limiter au niveau de scolarité.Cela dit, la littérature scientifique a cependant démontréqu’il existe un lien entre les conditions socioéconomiques(incluant le niveaude scolarité) <strong>et</strong> les problèmesde santé <strong>et</strong> de bien-être desindividus. Suffisamment de donnéesexistent, même si elles nesont pas toujours longitudinales,démontrant que les personnesfaiblement scolarisées ont de plusgrands risques que les personnesplus scolarisées de faire face à desérieux problèmes de santé physique <strong>et</strong> mentale,ainsi qu’à des problèmes de bien-être économique <strong>et</strong>social.C’est en tenant compte des deux principaux constatsrelevés de la recension des écrits que les donnéessuivantes sont présentées.AINSI, LE NIVEAU DE SCOLARITÉ N’ESTPAS TOUJOURS UN REFLET DES COMPÉ-TENCES RÉELLES ET, POUR CETTE RAISONPRINCIPALE, LES GRANDES ENQUÊTESONT CHOISI D’INVESTIR DANS UNEÉVALUATION OBJECTIVE DESCOMPÉTENCES, PLUTÔT QUE DE SELIMITER AU NIVEAU DE SCOLARITÉ.3.1 NIVEAU DE SCOLARITÉ ET SANTÉDans une perspective de santé des populations, lesécrits scientifiques sur le suj<strong>et</strong> relèvent un certainnombre de déterminants qui ont une influence majeuresur la santé (voir particulièrement Evans <strong>et</strong> al.,1994). Parmi les principaux déterminants, nousr<strong>et</strong>rouvons l’environnement social, les comportements<strong>et</strong> habitudes de vie, l’environnement physi-24 24


que, le bagage génétique <strong>et</strong> le système de soins desanté.Les inégalités en matière de santé prendraient engrande partie racine dans les disparités socioéconomiquesentre les individus. Les principaux indicateursdes conditions socioéconomiques portent sur lerevenu, l’emploi <strong>et</strong> la scolarité. Selon l’Institut desanté publique du Québec, « la chaîne de causalitéentre une éducation élevée, de meilleures conditionsde travail, des revenus plus élevés <strong>et</strong> un meilleurétat de santé a été largement démontrée dans lalittérature. La réussite scolaire <strong>et</strong> l’accès à un niveauélevé de scolarité représentent les éléments clés dec<strong>et</strong>te chaîne » (INSPQ <strong>et</strong> MSSS, 2006, p. 11). Aussi,selon Paqu<strong>et</strong> <strong>et</strong> Tellier (2005), l’éducation de mêmeque le métier exercé sont souvent de meilleursindicateurs des facteurs sociaux qui affectent lasanté, plutôt que le revenu, souvent utilisé dans lesétudes scientifiques, qui représente un moyen insuffisantpour saisir les conditions de vie qui occasionnentdes différences en matière de santé.Parmi l’ensemble des références consultées, certainesportant plus précisément sur l’état de santé de lapopulation québécoise <strong>et</strong> la défavorisation. Parexemple, Pampalon (2002) a réalisé une étude surl’espérance de santé <strong>et</strong> la défavorisation au Québec.L’espérance de santé est une mesure globale del’état de santé de la population qui traduit simultanémentla durée <strong>et</strong> la qualité de vie, <strong>et</strong> ce, en combinantdes informations sur la mortalité <strong>et</strong> lamaladie. Selon c<strong>et</strong>te étude, l’espérance de vie totaleà la naissance diminue d’environ 3,5 ans de pairavec la « défavorisation matérielle ».À partir d’une abondante littérature sur les conditionssocioéconomiques <strong>et</strong> la santé, ce chercheur adéveloppé un indice de défavorisation perm<strong>et</strong>tant demesurer les inégalités sociales. La dimension maté-2525


État sommaire de la questionrielle de l’indice porte sur la proportion au sein de lapopulation québécoise de personnes sans diplômed’études secondaires, au rapport emploi-population<strong>et</strong> au revenu moyen personnel. La dimension socialede l’indice rend compte de la proportion de gensséparés, divorcés ou veufs, de ménages à une seulepersonne <strong>et</strong> monoparentaux.En combinant les deux formes de défavorisationmatérielle <strong>et</strong> sociale <strong>et</strong> en comparant les groupesextrêmes, Pampalon a découvert une différence de5,2 ans d’espérance de vie <strong>et</strong>un écart d’environ 14 ansd’espérance de santé entreles personnes matériellement<strong>et</strong> socialement favorisées <strong>et</strong>défavorisées. Ces résultatsquébécois montrent que nonseulement la durée de vie des personnes à faiblerevenu <strong>et</strong> peu scolarisées est plus courte que celledes personnes favorisées, mais que leur durée de vieest aussi davantage marquée par la maladie <strong>et</strong>l’incapacité. Au Québec, 14 années d’espérance desanté séparent à la naissance les Québécois enraison de leur niveau de défavorisation.Selon une autre étude québécoise (Dupont, Pampalon<strong>et</strong> Hamel, 2004), la population des milieux défavorisésa une plus forte probabilité de mourirprématurément de cancer. Tant pour les hommesque pour les femmes, plus une personne est défavoriséesur le plan matériel, plus ses risques de mourirprématurément de cancer sont élevés. Bien que lesétudes consultées ne fassent pas expressémentmention du lien entre un niveau de scolarité enparticulier <strong>et</strong> la mortalité par cancer, il est connu quec<strong>et</strong>te mortalité frappe plus durement les personnesde milieux socioéconomiques défavorisés.PAMPALON A DÉCOUVERT UNE DIFFÉRENCE DE5,2 ANS D’ESPÉRANCE DE VIE ET UN ÉCARTD’ENVIRON 14 ANS D’ESPÉRANCE DE SANTÉENTRE LES PERSONNES MATÉRIELLEMENT ETSOCIALEMENT FAVORISÉES ET DÉFAVORISÉES.26 26


Hamel <strong>et</strong> Pampalon (2002) ont aussi identifié un lienétroit entre la défavorisation, tant matérielle quesociale, <strong>et</strong> le suicide, principale cause de décès chezles jeunes hommes de 15 à 19 ans au Québec.D’après une étude sur l’épidémiologie du suicide auQuébec (St-Laurent <strong>et</strong> Bouchard, 2004), la progressiondu suicide entre 1976 <strong>et</strong> 2001 s’est faite danstous les groupes d’âge chez les hommes <strong>et</strong> a été plusspectaculaire chez les 15-19 ans <strong>et</strong> les 30-49 ans.Aussi, les taux de suicide sont supérieurs dans lesrégions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie,du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches, duBas-Saint-Laurent <strong>et</strong> de Québec.Par ailleurs, la prévalence de l’obésité serait près dedeux fois plus élevée chez les moins scolarisés comparativementaux plus scolarisés. Selon une étude del’Institut national de santé publique du Québec(Mongeau <strong>et</strong> al., 2005), de 1987 à 2003, il y a euune progression significative de l’embonpoint <strong>et</strong> del’obésité chez les adultes québécois de 18 ans <strong>et</strong>plus, tant chez les hommes que chez les femmes. En2003, plus précisément, près du tiers (33 %) présentaitde l’embonpoint <strong>et</strong> environ 14 % souffraitd’obésité. Parmi eux, 20 % des personnes sansdiplôme secondaire souffraient d’obésité contre 9 %de diplômés universitaires en 2003. Signalons quecertaines maladies comme le diabète de type 2,l’hypertension, le cancer de l’endomètre <strong>et</strong> les emboliespulmonaires peuvent être attribuables àl’obésité.L’obésité des adultes peut aussi avoir des répercussionschez leurs enfants. Les jeunes de 9 ans, 13 ans<strong>et</strong> 16 ans présentant de l’embonpoint ou de l’obésitésont proportionnellement plus nombreux que ceux depoids normal à avoir des parents présentant unsurpoids, <strong>et</strong> ce, tant chez les garçons que chez lesfilles (Ledoux, Mongeau <strong>et</strong> Rivard, 2002). D’aprèsdiverses études américaines, il est connu que les2727


État sommaire de la questionenfants vivant dans un environnement défavorisé ontun accès limité à une alimentation saine, ce quiaffecte leur croissance <strong>et</strong> leur développement. Lesfacteurs socioéconomiques reliés à la pauvr<strong>et</strong>é, telsqu’un faible revenu, un taux de chômage élevé, unefaible scolarité des parents imposent des contraintespouvant augmenter le risque nutritionnel chez lesenfants. Au Québec, d’après les données tirées del’Enquête sociale <strong>et</strong> de santé auprès des enfants <strong>et</strong>des adolescents québécois (Lavallée <strong>et</strong> Stan, 2004),11,4 % des enfants entre 6 <strong>et</strong> 16 ans vivent dans unmilieu familial où aucun des parents n’a terminé sonsecondaire <strong>et</strong> 37 % avec au moins un parent ayantcomplété un niveau secondaire ou ayant fréquentéune école de métiers ou commerciale.Bien que les concepts de santé <strong>et</strong> de bien-être soientétroitement liés, d’autres études portent plus précisémentsur les liens entre le niveau de scolarité <strong>et</strong> lebien-être économique. Parmi ces études, plusieursont examiné les liens entre une faible scolarisation <strong>et</strong>l’insertion professionnelle, le revenu, le chômage <strong>et</strong>l’assistance-emploi.3.2 NIVEAU DE SCOLARITÉ ET RÉALITÉSOCIOÉCONOMIQUESelon les écrits consultés, les individus possédantune faible scolarité sont plus nombreux à être prestatairesd’assistance-emploi, ont des difficultés àaccéder à des emplois stables <strong>et</strong> bien rémunérés, àconnaître une ascension professionnelle ou à avoiraccès à une formation continue. De façon générale,ils connaissent des trajectoires professionnelles plusprécaires <strong>et</strong> instables. Le niveau de scolarité tend àcorréler d’une génération à l’autre, <strong>et</strong> l’attitude faceà l’école semble se transm<strong>et</strong>tre d’une génération àl’autre.28 28


Plusieurs auteurs évoquent le fait que les emploisactuels exigent un niveau plus élevé de scolarité, seconfirmant par les indicateurs du ministère del’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport (2006), qui démontrentque le Québec a connu une évolution rapide cesdernières années duniveau de scolarisationdes employés. En1990, 29,4 % desemplois étaient occupéspar des personnesqui n’avaient pasde diplôme du secondaire<strong>et</strong>, en 2005, c’était seulement le cas de14,8 % d’entre elles. Comme l’illustre le graphique2, le nombre d’emplois disponibles pour les personnessans diplôme du secondaire a chuté de 40,5 %entre 1990 <strong>et</strong> 2005, alors que le nombre d’emploisdestinés aux diplômés universitaires a augmenté de92,8 % pendant la même période.LE NOMBRE D’EMPLOIS DISPONIBLES POUR LESPERSONNES SANS DIPLÔME DU SECONDAIRE ACHUTÉ DE 40,5 % ENTRE 1990 ET 2005,ALORS QUE LE NOMBRE D’EMPLOIS DESTINÉSAUX DIPLÔMÉS UNIVERSITAIRES A AUGMENTÉDE 92,8 % PENDANT LA MÊME PÉRIODE.2929


État sommaire de la questionGraphique 1Taux de variation de l’emploi au Québec de 1990 à 2005, selonle plus haut niveau de scolarité atteint (en %)100806040200-20Sans diplôme Secondaire PostsecondairepartielPostsecondaireréussiUniversitaire-40-60Source : MELS (2006), tableau adaptéLe niveau de scolarité est étroitement lié à la probabilitéd’être prestataire d’assistance-emploi. D’aprèsles données de septembre 2006 du ministère del’Emploi <strong>et</strong> de la Solidarité sociale (MSSS, 2006),33,2 % des adultes prestataires du programmed’assistance-emploi n’avaient pas obtenu leur diplômed’études secondaires, 16 % étaient diplômésde secondaire, 4,9 % diplômés de collégial <strong>et</strong> 4,7 %avaient une scolarité universitaire.Le niveau de scolarité est aussi étroitement lié àl’incidence d’une faible rémunération. Selon uneétude de Statistique Canada (Janz, 2004) portant surles emplois peu rémunérés <strong>et</strong> l’ascension professionnelleentre 1996 <strong>et</strong> 2001, les gens avec au plus undiplôme d’études secondaires avaient une incidence30 30


d’être peu rémunérés à peu près trois fois plusgrande que ceux qui détenaient un diplôme d’étudesuniversitaires. Les femmes étaient aussi plus susceptiblesque les hommes d’avoir de faibles gains (deuxfemmes sur cinq parOR, LA PROBABILITÉ DE CONNAÎTRE UNErapport à un hommeASCENSION ÉTAIT PRÈS DE DEUX FOIS PLUSsur cinq occupaientÉLEVÉE (81 %) CHEZ LES DIPLÔMÉSun emploi peu rémunéréen 1996). SelonUNIVERSITAIRES QUE CHEZ CEUX QUI AVAIENTTERMINÉ LES ÉTUDES SECONDAIRES OU MOINS c<strong>et</strong>te analyse tirée de(46 %).l’Enquête sur ladynamique du travail<strong>et</strong> du revenu (EDTR), 47 % des travailleurs quiavaient de faibles gains hebdomadaires ont réussi àse sortir d’un emploi peu rémunéré entre 1996 <strong>et</strong>2001. Or, la probabilité de connaître une ascensionétait près de deux fois plus élevée (81 %) chez lesdiplômés universitaires que chez ceux qui avaientterminé les études secondaires ou moins (46 %).De façon constante, les niveaux de scolarité élevéssont associés à des emplois supérieurs <strong>et</strong> bien rémunérés,mais aussi à une certaine qualité de vie autravail. Selon Butlin <strong>et</strong> Oderkirk (1996), la qualité dela vie professionnelle ne se mesure pas uniquementpar la catégorie d’emploi ou par le niveau salarial.Elle se définit également par la marge de manœuvrede l’employé <strong>et</strong> par la capacité de celui-ci à exercerson autorité, de même que par la possibilité departiciper aux processus de prises de décision. Lesrésultats de l’analyse des données de l’Enquête surla dynamique du travail <strong>et</strong> du revenu (EDTR) de1994 indiquent que l’éducation est l’un des meilleursprédicteurs de la capacité à obtenir un emploi offrantde l’autonomie <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant l’exercice d’une autoritéen milieu de travail. Ce constat reste valide mêmelorsque l’incidence d’autres facteurs influant surl’accès à ces types d’emploi, notamment le sexe,l’âge, la taille de l’entreprise, le nombre d’annéesd’expérience <strong>et</strong> le secteur d’activité est prise en3131


État sommaire de la questionconsidération. Les employés n’ayant pas terminé desétudes secondaires sont les moins susceptiblesd’occuper des postes de supervision (18 %). Autantchez les hommes que chez les femmes, les personnesayant atteint des niveaux de scolarité plus élevéssont plus susceptibles d’occuper des postes de supervisionou de gestion perm<strong>et</strong>tant l’exercice d’unpouvoir décisionnel.Les jeunes qui n’ont pas le diplôme d’études secondairesont moins tendance à suivre une formationcontinue à l’âge adulte ou se voient moins offrir uneformation en milieu de travail, ce qui pose obstacle àl’accès à des emplois stables <strong>et</strong> bien rémunérés. Uneétude canadienne (Underhill, 2006) révèle que lespersonnes faiblement scolarisées, ayant un diplômed’études secondaires ou un niveau inférieur, o, ontmoins d’occasions de formation en emploi (13 %)que les titulaires d’un diplôme universitaire (37 %).C<strong>et</strong>te réalité peut s’expliquer du fait que les personnesqui ont un faible niveau de scolarité occupentdavantage des emplois peu rémunérés oùl’investissement dans la formation est vraisemblablementinférieur.Selon une étude portant sur l’éducation des adultes<strong>et</strong> ses répercussions sur les gains (Le Quotidien,2006c), les travailleurs ayant un diplôme d’étudessecondaires ou un diplôme de niveau supérieur sontdeux fois plus susceptibles de poursuivre des étudesà l’âge adulte <strong>et</strong> d’obtenir un certificat postsecondaireque ceux dont le niveau de scolarité initialest inférieur à l’enseignement secondaire. Les travailleursqui ont poursuivi des études à l’âge adulte<strong>et</strong> qui ont obtenu un certificat postsecondaire ont vuleurs salaires <strong>et</strong> gains augmenter de façon significativeentre 1993 <strong>et</strong> 2001 (8 % chez les jeunes hommes<strong>et</strong> 10 % chez les jeunes femmes). Environ 14 %des travailleurs canadiens ont poursuivi des études à32 32


l’âge adulte au cours de la période visée par l’étude,<strong>et</strong> 8 % ont obtenu un certificat postsecondaire.Les recherches montrent en fait la vulnérabilité destravailleurs faiblement scolarisés ou qui détiennentun diplôme d’études secondaires sur le marché dutravail. Leur situation s’est d’ailleurs détériorée aucours des deux dernières décennies, particulièrementchez les plus jeunes. Une étude de StatistiqueCanada (Moriss<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Johnson, 2004) sur l’évolutiondes gains des couples révèle que l’évolution desgains hebdomadaires des jeunes diplômés d’étudessecondaires a diminué d’environ 20 % entre 1980 <strong>et</strong>2000, alors que celle des diplômés universitaires aaugmenté d’au moins 20 % au cours de la mêmepériode. Ainsi, l’écart entre les gains des couples trèsscolarisés <strong>et</strong> ceux faiblement scolarisés s’est considérablementélargi au cours des 20 dernières années.À titre d’exemple, les jeunes couplesconstitués de deux décrocheurs du secondaire ont vuleurs gains moyens diminuer, pour passer de39 500 $ en 1980 à 33 600 $ en 2000, tandis que lescouples constitués de diplômés universitaires oùl’homme était âgé de 45 à 54 ans, ont vu leurs gainsmoyens augmenter, pour passer de 122 500 $ à141 300 $.D’autre part, la précarité au travail peut avoir desconséquences sur la santé physique <strong>et</strong> mentale desindividus. Selon Bernard <strong>et</strong> Lemay (2005), deuxdimensions d’égale importance sont à considérerlorsque la précarité en emploi est étudiée : la stabilité<strong>et</strong> la qualité des emplois. D’après ces auteurs, lefait d’occuper un emploi stable <strong>et</strong> de qualité est, pourune majorité d’individus, le moyen essentiel pouracquérir les ressources dont ils ont besoin pour vivre<strong>et</strong> réaliser leurs proj<strong>et</strong>s. En ce sens, l’accès au travaila des répercussions qui dépassent largement le seulcontexte de la vie professionnelle.3333


État sommaire de la questionParmi les déterminants précoces de la précaritéd’emploi chez les jeunes (phénomène rarementmesuré dans une perspective longitudinale), encitant diverses études, Bernard <strong>et</strong> Lemay soulignentque le nombred’années de scolarité, LE NOMBRE D’ANNÉES DE SCOLARITÉ, AU-DELÀau-delà du seuil de DU SEUIL DE FRÉQUENTATION SCOLAIREfréquentation scolaire OBLIGATOIRE, A ÉGALEMENT UN EFFET NETSUR L’INSTABILITÉ DE LA TRAJECTOIREPROFESSIONNELLE.obligatoire, a égalementun eff<strong>et</strong> n<strong>et</strong> surl’instabilité de la trajectoireprofessionnelle. Cependant, les facteurscomme les capacités de lecture, la structure familiale<strong>et</strong> les comportements délinquants demeurent significatifsmême en tenant compte de la durée des études.Ces facteurs ont ainsi un eff<strong>et</strong> direct sur lesprobabilités qu’un individu a de quitter l’école, sur ladurée des études <strong>et</strong>, par conséquent, sur l’instabilitéde la trajectoire.3.3 QUELQUES NUANCESParmi les références consultées, plusieurs laissententendre qu’il faille désormais concevoir la relationentre l’éducation <strong>et</strong> le bien-être économique d’unefaçon plus dynamique, moins déterministequ’auparavant, compte tenu de la diversité dessituations rencontrées <strong>et</strong> du fait que le processus quimène à l’autonomie sociale <strong>et</strong> professionnelle estmoins linéaire <strong>et</strong> plus long aujourd’hui comparativementà ce qu’ont connu les générations précédentes.Trottier (2001) a bien montré à quel point l’insertionprofessionnelle des jeunes ne peut plus être considéréecomme un passage sans transition entre la findes études <strong>et</strong> un emploi stable. La trajectoire d’uneproportion élevée de jeunes est souvent ponctuéeaujourd’hui de longues périodes de recherched’emploi, de chômage, de r<strong>et</strong>our aux études, qui34 34


État sommaire de la questionleurs études secondaires ou collégiales, il y auraitquatre profils d’insertion : 1) ceux qui sont stabiliséssur le marché du travail, étant en mesure de subvenirà leurs besoins <strong>et</strong> de faire des proj<strong>et</strong>s de vies’appuyant sur leur situation professionnelle, 2) ceuxqui ont amorcé leur processus de stabilisation sur lemarché du travail mais qui n’ont pu le consoliderpour différentes raisons, 3) ceux qui sont en situationprécaire <strong>et</strong> n’ont pas réussi à se stabiliser sur lemarché de l’emploi <strong>et</strong> ont, donc, de la difficulté àsubvenir à leurs besoins, <strong>et</strong> 4) ceux qui sont enmarge du travail, sans emploi, <strong>et</strong> dont les proj<strong>et</strong>sd’avenir sont hypothéqués.Par ailleurs, d’après une recherche réalisée parDeschenaux (à paraître) sur la mobilité géographique<strong>et</strong> l’insertion professionnelle des jeunes peu scolarisésau Québec, il existe desdifférences entre les jeunes SELON LES DOMAINES D’ÉTUDES OU DEpeu scolarisés <strong>et</strong> les diplômés FORMATION, SELON AUSSI LA RÉGIONdu postsecondaire sur le planGÉOGRAPHIQUE, CERTAINS DIPLÔMES ONTdes conditions objectivesPLUS DE VALEUR QUE D’AUTRES.d’insertion professionnelle <strong>et</strong>des motifs de la mobilité géographique. Toutefois,note le chercheur, nonobstant ces différences, lareprésentation que se font ces jeunes de leur rapportà l’emploi ne semble pas être influencée par leurniveau de scolarité. Ces derniers estiment détenir uncertain pouvoir sur le marché de l’emploi <strong>et</strong> semblentglobalement satisfaits de leur insertion professionnelle.Soulignons que le marché de l’emploi au Québec estdifféremment configuré d’une région à l’autre, ce quiconfère un pouvoir à certains diplômes. Selon lesdomaines d’études ou de formation, selon aussi larégion géographique, certains diplômes ont plus devaleur que d’autres. Selon Deschenaux <strong>et</strong> Laflamme(à paraître), les résultats des recherches tendent àmontrer que les diplômés des filières professionnel-36 36


les <strong>et</strong> techniques de r<strong>et</strong>our dans leur région, aprèsdes études à l’extérieur, tireraient leur avantaged’une plus grande valeur associée au diplôme qu’ilsdétiennent <strong>et</strong> que les diplômés universitaires bénéficieraientd’un eff<strong>et</strong> de rar<strong>et</strong>é du titre possédé.L’absence de diplôme est un facteur d’exclusion,mais une situation précaire à la sortie du systèmeéducatif ne préjuge pas forcément de l’avenir <strong>et</strong> necondamne pas systématiquement les individus à desconditions socioéconomiques défavorables. Plusieursautres facteurs, comme la durée d’occupation d’unemploi <strong>et</strong> l’expérience acquise en entreprise, peuventinteragir notamment sur l’augmentation de salaire.Par exemple, selon une étude de Statistique Canada(Zhang, 2002), il semblerait que les travailleurs peuqualifiés <strong>et</strong> qui n’ont aucune expérience de travailantérieure peuvent toucher une rémunération supplémentairede 15 à 20 % s’ils gardent leur emploipendant environ huit ou neuf ans, comparativementà des travailleurs peu qualifiés qui changent d’emploitous les ans.L’étude de Statistique Canada (Janz, 2004) citée plushaut, portant sur les emplois peu rémunérés <strong>et</strong>l’ascension professionnelle entre 1996 <strong>et</strong> 2001,révèle aussi que parmi tous les facteurs liés à laprobabilité d’améliorer la rémunération, dont leniveau d’instruction, les hommes avaient deux foisplus de chances de gravir les échelons que les femmes,toutes choses étant égales par ailleurs.L’endroit où les travailleurs vivent au Canada influeégalement sur la probabilité de sortir d’un emploipeu rémunéré. Ainsi, on apprend que les Ontariens<strong>et</strong> les Albertains étaient plus susceptibles de gravirles échelons en raison de l’économie relativementforte de ces provinces que, par exemple, les Québécois.Le type de profession, le secteur d’activité, lataille de l’entreprise <strong>et</strong> la présence syndicale sont3737


État sommaire de la questionaussi des facteurs liés étroitement à la possibilitéd’une ascension professionnelle.Le faible revenu n’est pas une situation permanentepour la plupart des Canadiens qui y font face selonune étude récente de Statistique Canada (Le Quotidien,2006b). Un tiers (34 %) des personnes vivantsous ce seuil en 2003 avaient réussi à passer audessusen 2004. Une décennie plus tôt, en 1994, lepourcentage des personnes qui s’étaient départiesd’une situation de faible revenu s’élevait seulement à28 %. De plus, les travailleurs à faible rémunérationne vivent pas tous dans une famille où les deuxconjoints sont à faible revenu.Par ailleurs, ce ne sont pas tous les groupes de lapopulation qui peuvent transformer leur niveau descolarité élevé en réussite professionnelle <strong>et</strong> enrétribution monétaire. En dépit des taux impressionnantsde mobilité éducationnelle <strong>et</strong> des possibilitésque le système d’éducation présente pour tous lesgroupes au Canada, certains déséquilibres structurauxou obstacles sociétaux aboutissent encore à desrésultats défavorables sur les plans de la scolarité <strong>et</strong>du marché du travail pour les immigrants, les membresdes minorités visibles <strong>et</strong> les Autochtones.D’après les indicateurs de l’éducation du MELS présentésdans la recherche-action Québec pluriel(MESSF, 2004), plusieurs groupes de Québécoisissus de communautés culturelles ou de minoritésvisibles connaissent des taux de décrochage scolaire,de sous-scolarisation <strong>et</strong> de chômage beaucoup plusélevés que ceux qui caractérisent l’ensemble de lapopulation québécoise.De façon générale, les jeunes de 15 à 24 ans quiconnaissent des trajectoires d’insertion difficile sontgénéralement des chômeurs, des prestataires del’assistance-emploi aptes au travail ou ayant descontraintes à l’emploi, des décrocheurs, des jeunes38 38


nouvellement arrivés ou issus de minorités visibles,de jeunes couples avec enfants à charge dont l’un oules deux conjoints est sans emploi <strong>et</strong> des chefs defamille monoparentale. Au chapitre de la scolarité,bien que la moitié des jeunes issus des minoritésvisibles ne dépasse pas la cinquième année du secondaire,les jeunes Noirs <strong>et</strong> les jeunes d’originelatino-américaine sont particulièrement désavantagés: près de 53 % des jeunes Noirs <strong>et</strong> près de 61 %des jeunes Latino-Américains n’ont pas dépassé lesecondaire.Des obstacles importants sont présents dans leprocessus de transmission intergénérationnellenotamment pour lesPRÈS DE 53 % DES JEUNES NOIRS ET PRÈSfilles membres de minoritésvisibles nées auDE 61 % DES JEUNES LATINO-AMÉRICAINSN’ONT PAS DÉPASSÉ LE SECONDAIRE.Canada <strong>et</strong> à l’étrangerainsi que pour les enfantsautochtones des deux sexes. Les groupes lesplus désavantagés sont aussi ceux qui signalent leplus souvent être la cible de pratiques déloyales dansle système d’enseignement, de discrimination sur lemarché du travail, ainsi que de préjugés <strong>et</strong> discriminationaxés sur la race.Selon Mata (1997), les immigrants, les membres deminorités visibles <strong>et</strong> les Autochtones au Canada fontface à de grandes difficultés en ce qui a trait à leurintégration socioéconomique <strong>et</strong> risquent davantaged’être marginalisés au point de vue économique <strong>et</strong>social. Ils sont touchés par des taux de chômageplus élevés <strong>et</strong> ont des niveaux de revenu plus faibles.Des recherches ont démontré que les hommes<strong>et</strong> les femmes de ces groupes sont parmi les plussusceptibles d’être défavorisés du point de vue de laréussite économique, ainsi que de l’accès <strong>et</strong> de laparticipation au marché du travail (Pendakur <strong>et</strong>Pendakur, 1996, in Mata, 1997).3939


État sommaire de la questionCes nuances semblent avoir orienté de nouvellesrecherches ces dernières années visant à mieuxcomprendre la complexité des liens entre les variablesà l’étude, sans toutefois qu’un modèle causaltypique puisse être dégagé. Une nouvelle variable –le niveau de littératie – est aussi utilisée <strong>et</strong> a inspirétout un chantier de recherches.3.4 NIVEAU DE LITTÉRATIE ET RÉALITÉSOCIOÉCONOMIQUEAvant d’aller plus loin, il est important de bien comprendrepourquoi la communauté scientifique semblefocaliser davantage sur le niveau de littératie plutôtque sur le niveau de scolarité. Des études récenteslaissent entendre que le niveau de littératie d’unepersonne pourrait indiquer son état de santé <strong>et</strong> debien-être avec plus de précisionque son niveau LE NIVEAU DE LITTÉRATIE D’UNE PERSONNEd’éducation, son salaire ou POURRAIT INDIQUER SON ÉTAT DE SANTÉ ETd’autres variables socioéconomiques.En citant Gross-DE BIEN-ÊTRE AVEC PLUS DE PRÉCISION QUESON NIVEAU D’ÉDUCATION, SON SALAIRE OUman <strong>et</strong> Kaestner (1997) <strong>et</strong>D’AUTRES VARIABLES SOCIOÉCONOMIQUES.Weiss (2001), Rootman <strong>et</strong>Ronson (2003) affirmentque les capacités de lecture <strong>et</strong> d’écriture sont unprédicteur plus précis de l’état de santé que le niveaude scolarité, le revenu, le patrimoine socioculturelou toute autre variable sociodémographique.Rootman <strong>et</strong> Ronson (2003) expliquent qu’autrefois,les jeunes qui quittaient l’école avant la dixièmeannée, indépendamment de leurs habil<strong>et</strong>és de lecture<strong>et</strong> d’écriture, n’étaient pas forcément désavantagéssur le marché du travail. Or, la situation achangé dans les années 1980 lorsque plusieursindustries ont subi une transformation radicale deleurs méthodes <strong>et</strong> stratégies de travail. Ces chercheursestiment que 90 % des emplois exigent une40 40


certaine capacité de lecture <strong>et</strong> d’écriture <strong>et</strong> que leniveau de difficulté de la majorité des documents lusau travail se situe entre la dixième <strong>et</strong> la douzièmeannée de scolarité. En outre, les tâches au travail quiexigent de la lecture requièrent davantaged’aptitudes de résolution de problèmes <strong>et</strong> de capacitésd’application que les tâches scolaires, qui sontsurtout axées sur l’acquisition de connaissances.Jusqu’au milieu des années 1980, les équivalentsd’années de scolarité servaient à estimer le tauxd’alphabétisation <strong>et</strong> les estimations étaient à lahausse. Les personnes qui n’avaient pas terminé leurneuvième année de scolarité étaient considéréescomme n’ayant pas les compétences nécessairespour participer à la vie sociale. Or, à la suite del’enquête sur l’alphabétisation de P<strong>et</strong>er Calamai(1987) <strong>et</strong> de sondages ultérieurs de StatistiqueCanada, il appert que près du quart des adultescanadiens ne savaient pas déchiffrer des informationssimples ou lire des documents complexes,étant donc en situation d’analphabétisme fonctionnel.Il est apparu aussi que l’analphabétisme n’était pasnon plus directement lié à la scolarité, puisque lamoitié des répondantsCES DONNÉES TENTENT À DÉMONTRER QUE LA aux enquêtes ont indiquéavoir fréquentéSCOLARISATION ET LA LITTÉRATIE NESERAIENT PAS EN PARFAITE CORRÉLATION. l’école secondaire <strong>et</strong> l<strong>et</strong>iers avaient obtenu leurdiplôme. De plus, dans l’enquête de Calamai, parmiles répondants diplômés d’université, un sur douze aété identifié comme analphabète fonctionnel. Cesdonnées tentent à démontrer que la scolarisation <strong>et</strong>la littératie ne seraient pas en parfaite corrélation.Selon Char<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Meng (1998), il existe un risqueélevé de distorsion des estimations del’alphabétisation si elles sont faites en fonction desannées de scolarité, sans que soit pris en compte un4141


État sommaire de la questionéventail plus large de facteurs sociodémographiquesou même la qualité de la scolarisation.En fait, la plupart des travaux récents portant surl’alphabétisme, y compris l’Enquête internationalesur l’alphabétisation des adultes (EIAA) de 1994,rej<strong>et</strong>tent la dichotomie classique qui consiste à penserqu’une personne est alphabète ou analphabèteau profit du concept de continuum ou d’une échellede capacités de lecture au sein de la population.Pendant plusieurs années, les attestations d’étudesou le nombre d’années de scolarité ont été utiliséscomme approximation de l’alphabétisme. Cependant,c<strong>et</strong>te définition a ses limites. D’une part, elle neperm<strong>et</strong> pas d’évaluer la compétence du systèmed’éducation à produire des capacités de lecture,d’autre part, elle ne perm<strong>et</strong> pas d’évaluer la compétencedes personnes à acquérir ces capacités àl’extérieur du système d’éducation formelle. C’est laraison pour laquelle l’EIAA a été élaborée en utilisantdes méthodes visant à évaluer le niveaud’alphabétisme fonctionnel des personnes, c’est-àdirela capacité d’utiliser l’information écrite dans dessituations réelles. C’est aussi la raison pour laquelleon utilise davantage le terme littératie pour indiquerles différents niveaux de lecture <strong>et</strong> d’écriture que l<strong>et</strong>erme d’alphabétisme.Rappelons que la définition officielle de la littératieest celle utilisée par l’EIAA, soit : « la capacité d’unepersonne de comprendre <strong>et</strong> d’utiliser des imprimés<strong>et</strong> des écrits nécessaires pour fonctionner dans la viede tous les jours, à la maison, au travail <strong>et</strong> dans lacollectivité, pour atteindre ses objectifs, parfaire sesconnaissances <strong>et</strong> accroître son potentiel » (OCDE <strong>et</strong>Statistique Canada, 1995).42 42


3.5 NIVEAU DE LITTÉRATIE ET SANTÉEn ce qui a trait au lien à la santé <strong>et</strong> au bien-être,que l’on parle de faible scolarité, d’analphabétismeou de niveau de littératie, les personnes peu scolariséesse disent en moins bonne santé que les personnesde leur entourage <strong>et</strong> déclarent plus de limitationscausées par des troubles <strong>et</strong> des incapacités chroniques.Elles subissent également davantaged’accidents <strong>et</strong> de blessures en milieu de travail, <strong>et</strong>leurs enfants présentent des taux accrus de mortalitéinfantile <strong>et</strong> davantage de problèmes de développement(Perrin, 1989). L’Enquête longitudinale sur lesenfants <strong>et</strong> les jeunes (ELNEJ) a aussi révélé que lesenfants dont les parents n’avaient pas terminé leursétudes secondaires avaient un niveau de littératieinférieure à ceux des enfants dont les parentsavaient un niveau de scolarité plus élevé (Le Quotidien,2006).Des liens directs <strong>et</strong> indirects ont été identifiés dansplusieurs recherches américaines entrel’alphabétisation <strong>et</strong> l’état de santé des individus(Berkman, 2004). Les eff<strong>et</strong>s directs sur la santéportent principalement sur le fait de ne pas être enmesure, par exemple, d’utiliser adéquatement lesservices de santé ou de lire les ordonnances desmédicaments <strong>et</strong> autres imprimés. Si ces eff<strong>et</strong>s touchentà la prise de médicaments <strong>et</strong> au respect dutraitement prescrit, ils se font aussi sentir dans lesmilieux de travail <strong>et</strong> d’autres environnements où lasécurité des travailleurs repose sur la capacité de lireles règles, les panneaux <strong>et</strong> les manuels. Selon SantéCanada (2003), de faibles capacités de lecture sontassociées à un taux d’accidents de travail plus élevéque la moyenne, à un manque d’informations ausuj<strong>et</strong> des dangers en milieu de travail <strong>et</strong> à un manquede dispositifs de sécurité à domicile.4343


État sommaire de la questionParmi l’ensemble des eff<strong>et</strong>s d’une faible alphabétisationsur la santé, les eff<strong>et</strong>s indirects semblent êtren<strong>et</strong>tement plus importants <strong>et</strong> profonds que les eff<strong>et</strong>sdirects, <strong>et</strong> plus difficiles à mesurer. À l’instar desrecherches portant sur le niveau de scolarité, lesrecherches sur le niveau de littératie montrent queles personnes ayant de faibles niveaux de littératiesont plus nombreuses à avoir des emplois mal rémunérésou à être au chômage, ont des habitudes devie malsaines comme celle de fumer ou de ne pasfaire d’exercice physique, vont plus souvent àl’hôpital <strong>et</strong> sont hospitalisées plus longtemps, <strong>et</strong> ontplus de difficultés à utiliser le système de santé(Rootman <strong>et</strong> Ronson, 2003).Une recension complète des écrits sur le suj<strong>et</strong> a étéréalisée par une équipe de chercheurs américains(DeWalt <strong>et</strong> al., 2004). À partir d’une sélection desrecherches les plus rigoureuses sur le plan méthodologique,ces chercheurs confirment qu’un faibleniveau de littératie est associé à un éventail deproblèmes de santé. Ils affirment que les capacitésde lecture sont reliées à la connaissance sur la santé<strong>et</strong> les soins de santé, aux taux d’hospitalisation, <strong>et</strong> àcertaines mesures globales de l’état de santé <strong>et</strong> demaladies chroniques. Les personnes qui ont de faiblescapacités de lecture seraient de 1,5 à 3 fois plussusceptibles de connaître des problèmes de santéque les personnes qui présententde plus grandes capacités.Or, les chercheurs NIVEAU DE LITTÉRATIE EST ASSOCIÉ À UNCES CHERCHEURS CONFIRMENT QU’UN FAIBLEreconnaissent la difficulté de ÉVENTAIL DE PROBLÈMES DE SANTÉ.comparer les études entreelles compte tenu des différences de méthodologies<strong>et</strong> de moyens de mesure. Ils insistent aussi surl’importance d’identifier <strong>et</strong> de mieux comprendrel’influence de variables concomitantes, c’est-à-diredes facteurs médiateurs entre le niveau de littératie<strong>et</strong> l’état de santé. Par exemple, la faible capacité delecture est-elle vraiment la cause de problèmes de44 44


santé ou serait-elle un élément indicateur d’autresproblèmes – tels qu’un faible statut économique, unfaible sentiment d’auto-efficacité, une faibleconfiance envers les fournisseurs de soins de santéou un accès limité aux soins – qui sont en réalité lesfacteurs associés à une mauvaise santé? Selon eux,des études complémentaires sont nécessaires pourmieux comprendre les liens entre ces variables.Au Canada, même si un certain nombre d’initiativesont été entreprises ces dernières années dans ledomaine, plusieurs experts s’entendent aussi pourreconnaître le manque criant de recherches sur lesliens entre la littératie <strong>et</strong> la santé (Rootman, maisaussi Hemming <strong>et</strong> Langille, 2006). Irving Rootman,qui dirige le Programme national de recherches surl’alphabétisation <strong>et</strong> la santé financé par le Conseil derecherches en sciences humaines du Canada, mis surpied en 2002, concluait d’ailleurs dans son rapportsur les pratiques <strong>et</strong> les recherches dans ce domaineau pays qu’il manquait dePLUSIEURS EXPERTS S’ENTENDENT AUSSI connaissances. Des étudesrécentes publiées surPOUR RECONNAÎTRE LE MANQUE CRIANT DERECHERCHES SUR LES LIENS ENTRE LAle niveau de littératie desLITTÉRATIE ET LA SANTÉ.Québécois <strong>et</strong> des Canadiensrévèlent qu’unpourcentage élevé de la population ne dispose pasdes compétences de base pour trouver, comprendre,évaluer <strong>et</strong> transm<strong>et</strong>tre l’information nécessaire pourfonctionner adéquatement dans la vie de tous lesjours.En ce qui a trait au portrait global des compétencesdes adultes québécois (Bernèche, 2006), le rapportde l’Enquête internationale sur l’alphabétisation <strong>et</strong>les compétences des adultes (EIACA) menée en2003 révèle que la proportion de la population québécoiseâgée de 16 à 65 ans qui atteint ou dépassele seuil de compétence jugé nécessaire pour fonctionnerdans la société actuelle (niveau 3 sur une4545


État sommaire de la questionéchelle de 5) est d’environ 50 % (pour l’ensembledes compétences). Il ressort ainsi que près de lamoitié des adultes québécois se positionnent en deçàdu niveau jugé nécessaire. À l’intérieur de ce groupe,près de 20 % de la population québécoise se situentau niveau le plus faible des compétences en littératie<strong>et</strong> pourraient bénéficier de services de formation debase ou d’alphabétisation.Comparativement aux résultats de 1994, une légèreamélioration du niveau des compétences a été observée,mais la proportion des personnes se classantaux niveaux les plus faibles n’a pas changé significativementen près de 10 ans au Québec. En comparaisonavec les autres provinces canadiennes, defaçon globale, les résultats québécois sont inférieursà ceux de la Saskatchewan, de l’Alberta <strong>et</strong> de laColombie-Britannique dans tous les domaines decompétences mesurées. Et en comparant les générations,les plus jeunes obtiennent de meilleurs résultatsque les plus âgés, c<strong>et</strong>te tendance étant similairedans d’autres pays <strong>et</strong> s’expliquerait du fait que lesgénérations d’aujourd’hui ont un taux de scolarisationplus élevé que leurs aînés.Parmi les autres faits saillants, il ressort que la scolaritéreste un élément clé des compétences en littératie(Desrosiers <strong>et</strong> Robitaille, 2006). Plus unepersonne a un niveau de scolarité faible, plus sonniveau de littératie sera faible. Comme le graphiquesuivant l’indique, c<strong>et</strong>te étude montre que le fait dedétenir un diplôme est directement associé au niveaude littératie.46 46


Graphique 2Proportion de la population de 16 à 65 ans se classant auniveau 3, 4 ou 5 sur l’échelle des compétences en compréhensionde textes suivis, selon le groupe d’âge <strong>et</strong> leplus haut niveau de scolarité atteint (en %)9080706050403016-25 ans26-45 ans46-65 ansEnsemble20100Niveau inférieur au DESDiplôme d'étudessecondaires (DES)Diplôme d'étudespostsecondaires(universitaires ou non)Source : Desrosiers <strong>et</strong> Robitaille (2006, p. 85), tableau adaptéDans l’ensemble, les résultats indiquent que le faitde détenir un niveau de scolarité plus élevé constituedéfinitivement un avantage en ce qui a trait auxcompétences mesurées. Or, les mêmes résultatslaissent voir que des profils atypiques existent aussi.Parmi les personnes ne détenant pas de diplômed’études secondaires, 20 % affichent des compétencesqui atteignent ou qui dépassent le seuil de compétencesouhaité pour bien fonctionner dans lasociété actuelle <strong>et</strong>, à l’inverse, un peu plus de 30 %de personnes détenant un diplôme d’études postsecondaires(universitaires ou non) n’atteignent pas leniveau de compétence jugé minimal (chez les diplômésuniversitaires, le pourcentage est de 28 %).Outre la scolarité, d’autres variables semblent influencerle niveau de littératie d’une personne. Ainsi,l’âge, la scolarité des parents, les aptitudes manifestéesà l’égard des mathématiques durant les étudessecondaires <strong>et</strong> la pratique d’activités de lecture enmilieu de travail peuvent rendre compte de certains4747


État sommaire de la questionprofils atypiques relevés dans l’enquête, mais lascolarité reste l’élément clé.Desrosiers <strong>et</strong> Robitaille (2006) concluent que lediplôme d’études secondaires semble constituer unseuil de formation stratégique puisque chez lesindividus possédant un tel diplôme, la proportion despersonnes se situant au niveau le plus bas des compétencesen littératie chuteà près de 15 %. Mais, ellessoulignent qu’il n’y a pas decorrespondance exacte entrece diplôme <strong>et</strong> le niveau delittératie étant donné la présence non négligeable deprofils atypiques, ce qui révèle, d’une part, un problèmeimportant chez les diplômés du postsecondaire<strong>et</strong>, d’autre part, le rôle potentiel del’environnement familial <strong>et</strong> du milieu de travail dansl’acquisition <strong>et</strong> le maintien des compétences enlittératie.D’après l’analyse de Boothby (2002) sur la littératie,l’affectation professionnelle <strong>et</strong> le rendement de lasurinstruction <strong>et</strong> de la sous-instruction, le nombred’années de scolarité a, de loin, la plus grande influencesur l’affectation professionnelle. Des différencestrès importantes dans l’expérience de travail <strong>et</strong>dans la note en littératie relativement à l’EIAA influentmoins sur l’affectation professionnelle qu’uneseule année de scolarité. Selon c<strong>et</strong> auteur, les eff<strong>et</strong>sde la scolarité sont attribuables en partie à descompétences autres que celles en littératie qui sontproduites par la scolarité, sans qu’il ne puisse lesidentifier. Or, ce n’est pas la scolarité à elle seule quiexplique les gains, mais essentiellement la concordanceentre la scolarité <strong>et</strong> la profession.LE DIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRES SEMBLECONSTITUER UN SEUIL DE FORMATIONSTRATÉGIQUE.48 48


3.6 LE CAS DES DÉCROCHEURSLa recension sommaire qui précède a dégagé uncertain nombre de liens entre le fait de détenir undiplôme d’études secondaires <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> debien-être de la population québécoise. Or, parmi lesétudes consultées, certaines ont aussi porté sur lecas des décrocheurs, c’est-à-dire les personnes quine détiennent pas de diplôme d’études secondaires<strong>et</strong> qui ne sont inscrites dans aucune démarche deformation. Ce groupe de la population peut êtreconsidéré comme étant n<strong>et</strong>tement désavantagé.Desrosiers <strong>et</strong> Robitaille (2006) soulignent que, àniveau de scolarité égal, les jeunes décrocheurs de16 à 25 ans présentent un profil n<strong>et</strong>tement moinsfavorable que les autres jeunes poursuivant desétudes en vue d’obtenir leur diplôme. Selon leurhypothèse, il est possible que les faibles compétencesdes décrocheurs aient contribué à leur décisiond’abandonner l’école avant l’obtention de leur diplôme,mais il est probable aussi que leur faibleniveau de compétence en littératie soit une conséquencede l’abandon scolaire.À partir des données canadiennes du Programmeinternational pour le suivi des acquis des élèves(PISA) <strong>et</strong> de l’Enquête auprès des jeunes en transition(EJET), Knighton <strong>et</strong> Bussière (2006) ont découvertque les jeunes qui avaient décroché de l’écolesecondaire à l’âge de 19 ans obtenaient des résultatsinférieurs en lecture à l’âge de 15 ans. Et le niveaude compétence des jeunes en lecture influe toujourssur l’achèvement des études au secondaire aprèsavoir pris en compte d’autres variables comme leseff<strong>et</strong>s du sexe, de la langue maternelle, de la scolaritéparentale, du revenu, du lieu de résidence <strong>et</strong> del’engagement scolaire <strong>et</strong> social. Or, ici aussi, lesauteurs soulignent que la relation entre l’aptitude àlire à l’âge de 15 ans <strong>et</strong> l’achèvement des études4949


État sommaire de la questionsecondaires à l’âge de 19 ans n’est pas nécessairementdéterministe. Plus de la moitié des élèves nedépassant pas le niveau 2 de compétence en lecture(le niveau 3 étant la référence) ont bel <strong>et</strong> bien terminél’école secondaire. Aussi, plus du quart desjeunes qui se trouvaient au plus bas niveau de compétenceen lecture au secondaire étaient inscrits auxétudes postsecondaires à l’âge de 19 ans. Les auteursconcluent que : « La qualité des compétencesen littératie <strong>et</strong> l’obtention de titres scolaires ne garantissentpas la réussite dans la vie, mais sans eux,on risque davantage de connaître des entraves àl’emploi, une sécurité financière réduite <strong>et</strong> des résultatssociaux moins positifs. » (Knighton <strong>et</strong> Bussière,2006, p. 18).De leur côté, Finnie <strong>et</strong> Meng (2006) ont découvertque si un décrocheur – dont la plupart ont tendanceà avoir de très faibles scores en littératie – possèdeun niveau de littératie fonctionnelle, cela a des répercussionspositives sur l’accès au travail. En analysantles compétences en lecture <strong>et</strong> enmathématiques <strong>et</strong> les résultats sur le marché dutravail des décrocheurs du secondaire, ils ont constatéque la littératie fonctionnelle est beaucoup plusimportante que le niveaude scolarité pour expliquer LA LITTÉRATIE FONCTIONNELLE EST BEAUCOUPl’activité sur le marché du PLUS IMPORTANTE QUE LE NIVEAU DEtravail, autant pour les SCOLARITÉ POUR EXPLIQUER L’ACTIVITÉ SURhommes que pour les LE MARCHÉ DU TRAVAIL.femmes. Les personnes quiont décroché <strong>et</strong> qui ont un niveau de littératie fonctionnell<strong>et</strong>ravaillent davantage à temps plein, affirmentavoir été occupées au cours des 12 moisprécédant l’enquête <strong>et</strong> être actuellement plus occupéesque les décrocheurs dont le niveau de littératieest inférieur au niveau fonctionnel. Ceschercheurs affirment que les personnes se trouvantau bas de l’échelle économique ne sont ainsi pascomplètement prisonnières d’un marché du travail50 50


secondaire leur offrant peu d’options. Il sembleplutôt que les compétences fassent une différence <strong>et</strong>que le fait d’aider ces personnes à augmenter leurscapacités en littératie <strong>et</strong> en numératie pourrait constituerune façon importante d’améliorer les débouchéssur le marché du travail.Or, mis à part ces nuances apportées à la situationdes décrocheurs sur le marché du travail selon leurniveau de littératie, il reste que leur situation globaleest n<strong>et</strong>tement moins reluisante comparativementaux personnes qui ont obtenu leur diplôme d’étudessecondaires. Selon une étude réalisée par Développementdes ressources humaines Canada (2000) surles coûts individuels <strong>et</strong> collectifs liés au décrochage,les décrocheurs ont un taux d’emploi beaucoup plusbas (de 10 % à 30 % inférieur à celui des diplômésdu secondaire selon les années complétées avantl’abandon) <strong>et</strong> un taux de chômage beaucoup plusélevé que ceux des diplômés (entre 15 % <strong>et</strong> 20 %comparativement à 9 % chez les diplômés du secondaire).Et l’écart entre les décrocheurs <strong>et</strong> lesdiplômés sur le plan de l’emploi se serait accentuéau cours des années 1990.Chez ceux qui ont réussi à se trouver un travail, lerevenu à temps plein des jeunes hommes décrocheursest quelque peu inférieur à celui des diplômés(entre 90 % <strong>et</strong> 100 % du revenu des diplômés); parcontre, les jeunes femmes qui ont abandonné leursétudes secondaires sont nombreuses à ne pas travaillerdu tout <strong>et</strong> celles qui travaillent occupent, engénéral, des emplois dans les bureaux, dans la venteou dans les services, soit des emplois à faible rémunération.En 1995, leur salaire hebdomadaire étaitde 20 % inférieur à celui des diplômées de secondaire.Par ailleurs, les décrocheurs sont peu portés à poursuivreéventuellement des études ou une formation5151


État sommaire de la questionsupplémentaire. Selon la même étude, quatre diplômésdu secondaire sur cinq ont suivi des cours oureçu une formation en vue de l’obtention d’un diplômeou d’un certificat après avoir terminé leursétudes secondaires, alors qu’un seul décrocheur surquatre en a fait autant. La faible proportion de décrocheursqui choisit c<strong>et</strong>te voie est principalementconstituée de jeunes hommes qui s’inscrivent à desprogrammes de formation dans les métiers, deformation professionnelle <strong>et</strong> d’apprentissage. Lesauteurs de l’étude estiment qu’il s’agit sans douted’hommes occupant des emplois de col bleu quiexigent souvent ce type de formation ou un perfectionnement.Les femmes qui ont abandonné leursétudes sont plus susceptibles d’avoir des enfants àcharge <strong>et</strong> de ne pas avoir d’emploi. Celles qui en ontun occupent des emplois n’offrant pas le même accèsà la formation que les emplois de col bleu.L’étude présente également les nombreux coûts <strong>et</strong>avantages qui sont rattachés à l’éducation. Lesavantages n<strong>et</strong>s de l’investissement dans l’éducationpeuvent être calculés du point de vue de la personneou de la société. Les avantagesn<strong>et</strong>s pour la personneLE TAUX DE RENDEMENT INDIVIDUEL LIÉ AUportent principalement sur lesMARCHÉ D’UN DIPLÔME D’ÉTUDESrevenus plus élevés attribuablesà un niveau d’instruction LES DIPLÔMÉS CANADIENS SONT COMPARÉSSECONDAIRES EST CONSIDÉRABLE. LORSQUEplus élevé <strong>et</strong> les coûts pour la AUX PERSONNES QUI ONT QUITTÉ L’ÉCOLE ENEpersonne comprennent les 4 SECONDAIRE (10E ANNÉE), LE TAUX DEcoûts de l’éducation <strong>et</strong> les RENDEMENT EST DE PLUS DE 40 %.revenus perdus pendant laformation. Pour la collectivité, les avantages sontreliés à l’impôt sur le revenu supplémentaire enraison de revenus plus élevés <strong>et</strong> les coûts ont traitprincipalement aux dépenses de l’État dans le domainede l’éducation.52 52


Selon la même étude, le taux de rendement 1 individuellié au marché d’un diplôme d’études secondairesest considérable. Lorsque les diplômés canadienssont comparés aux personnes qui ont quitté l’écoleen 4 e secondaire (10 e année), le taux de rendementest de plus de 40 %. Aussi, la valeur actualisée n<strong>et</strong>teestimative du revenu individuel additionnel rattachéà un diplôme d’études secondaires au Canada, parrapport aux personnes qui ont quitté l’école en 4 esecondaire, est de 100 000 $ pour la durée du cyclevital. C<strong>et</strong>te situation entraîne également des coûtssur un large spectre pour la société, allant d’un PIBréduit à des taux de criminalité plus élevés.Outre ces avantages <strong>et</strong> coûts, les auteurs évoquentaussi la possibilité d’avantages – difficiles à quantifier– sous la forme d’une satisfaction personnelleaccrue, d’une amélioration de la santé, d’une réductionde la criminalité <strong>et</strong> d’une plus grande cohésionsociale.Les auteurs de c<strong>et</strong>te étude affirment ne pas savoirexactement à quel point le diplôme en lui-mêmeaméliore les résultats sur le marché du travail.« Dans une certaine mesure, écrivent-ils, les facteursnécessaires à l’achèvement des études secondaires,comme la capacité intellectuelle, les aptitudes sociales<strong>et</strong> la confiance en soi sont également ceux quimènent à la réussite sur le marché du travail. Unechose est cependant certaine : le décrochage a unegrave conséquence sur le plan de l’emploi. » (Développementdes ressources humaines Canada, 2000,p. 38).La question de la « rentabilité » du diplôme au Québeca principalement été traitée par le ministère del’Éducation (1999, 2000) selon une perspectiveéconomique <strong>et</strong> en fonction des r<strong>et</strong>ours positifs pour1 Le taux de rendement représente la différence entre les avantages prévus <strong>et</strong>les coûts engagés pour poursuivre les études secondaires.5353


État sommaire de la questionl’État (rentrées fiscales <strong>et</strong> bénéfices publics) plutôtque pour l’individu. Par exemple, en s’appuyant surle fait que le taux de chômage est fortement lié auniveau de scolarité au point où l’obtention du diplômed’études secondaires réduit le taux de chômagede 10,4 %, les analyses statistiques illustrentqu’une scolarité plus élevée est reliée à un rendementfiscal plus élevé. Aussi, la rentabilité du diplômeest interprétée en termes de coûts pour lasociété; par exemple, la sous-scolarisation de lapopulation est à l’origine d’une partie des dépensesd’assurance-emploi, les personnes plus instruitessont relativement moins onéreuses pour la sociétéen ce qui a trait à l’utilisation de certains servicespublics. Quoique c<strong>et</strong>te perspective puisse être pertinentepour l’État, il appert aussi important de traiterde c<strong>et</strong>te question sous l’angle de la rentabilité dudiplôme pour la personne qui le détient.3.6.1 DÉCROCHAGE SCOLAIRE ET SANTÉParmi les recherches sur les liens entre l’état desanté <strong>et</strong> de bien-être <strong>et</strong> la faible scolarisation, fortpeu d’études ont porté sur l’état de santé des décrocheursaux études secondaires. Dans le cadre del’étude de Fortin <strong>et</strong> al.(2004) sur les facteurspersonnels, familiaux <strong>et</strong>scolaires pouvant prédirele risque de décrochagescolaire au secondaire, il est démontré que, parmiles sept facteurs personnels, familiaux <strong>et</strong> scolairesidentifiés, les sentiments dépressifs figurent aupremier rang. Outre ce facteur, en ordred’importance, il y a aussi le manque d’organisation<strong>et</strong> de cohésion familiale, les attitudes négatives desenseignants, le manque d’engagement des élèvesdans leurs activités scolaires <strong>et</strong> la faible performanceen mathématiques <strong>et</strong> en français. Alors que la majo-FORT PEU D’ÉTUDES ONT PORTÉ SUR L’ÉTAT DESANTÉ DES DÉCROCHEURS AUX ÉTUDESSECONDAIRES.54 54


ité des écrits scientifiques rapporte que les élèves àrisque de décrochage scolaire présentent surtout desdifficultés d’apprentissage <strong>et</strong> des troubles du comportement<strong>et</strong> qu’il vivent dans des familles à faiblerevenu, il est fort probable qu’un pourcentage élevéde jeunes à risque ne soit pas identifié.D’après la recension de Fortin <strong>et</strong> al. (2004), lesconséquences du décrochage scolaire pour les jeunessont très lourdes. Au plan personnel, plusieurs décrocheursprésentent des inadaptations socialestelles que des troubles du comportement <strong>et</strong> de délinquance.Au plan économique, ils n’ont pas de formationtechnique <strong>et</strong> ils éprouvent de grandes difficultésà s’insérer dans le marché du travail. Au plan social,les auteurs ont relevé aussi que ces jeunes décrocheursprésentent un taux de chômage très élevé <strong>et</strong>ils bénéficient davantage de l’aide sociale <strong>et</strong> del’assurance-emploi que les jeunes diplômés.Si l’on considère l’état de bien-être, les élèves àrisque de décrochage vivent plusieurs difficultés auplan personnel, scolaire <strong>et</strong> familial. Selon Fortin <strong>et</strong> al.(2004), ces jeunes sont exposés à un cumul defacteurs de risque, ce qui augmente considérablementleurs difficultés d’adaptation scolaire <strong>et</strong> sociale.Ils vivent des problèmes personnels tels que dessentiments dépressifs, des lacunes sur le plan deshabil<strong>et</strong>és sociales <strong>et</strong> des troubles du comportement.Ils peuvent aussi provenir de familles où les relationssont conflictuelles <strong>et</strong> où les pratiques éducatives desparents offrent peu de soutien. À l’école, la plupartd’entre eux sont peu engagés dans leurs activitésscolaires, ils sont confrontés à des conflits avec leursenseignants <strong>et</strong> connaissent généralement des difficultésd’apprentissage. Mais les auteurs précisentaussi que tous les élèves ne sont pas à risque dedécrochage pour les mêmes raisons.À l’instar des recherches sur les parcours d’insertion5555


État sommaire de la questionprofessionnelle des jeunes faiblement scolarisés(Trottier, Gauthier <strong>et</strong> Turcotte, 2005), il existe unegrande hétérogénéité dans le profil des décrocheursau secondaire. Janosz (2000) a repéré quatre typesde décrocheurs (les inadaptés, les discr<strong>et</strong>s, les désengagés<strong>et</strong> les sous-performants) dans une typologiebasée sur trois paramètres : les résultatsscolaires proprement dits, le degré de motivation <strong>et</strong>les problèmes de conduite.Parmi la typologie, les décrocheurs inadaptés correspondentà environ 40 % de la population des décrocheurs<strong>et</strong> la majorité des ressources de répit scolaire(environ 60 à 70 %) sont dirigées vers eux. Ils sontles plus perturbateurs pour les groupes du systèmerégulier. Le faible soutien familial ainsi que les multiplesdifficultés qu’ils expérimentent les mènentsouvent vers la délinquance. Leurs difficultés surviennentgénéralement vers l’âge de 15 ans, audeuxième cycle du secondaire.Les décrocheurs discr<strong>et</strong>s constituent environ 40 %de la population des décrocheurs <strong>et</strong> démontrent unprofil similaire aux futurs diplômés. Ils aiment l’écol<strong>et</strong>out en se sentant engagés dans leur scolarisation <strong>et</strong>ne présentent aucun problème de comportementapparent. Toutefois, leur rendement scolaire s’avèreun peu faible. Ces jeunes traînent généralementleurs difficultés depuis le primaire.Les décrocheurs désengagés forment 10 % de lapopulation des décrocheurs. Bien qu’ils parviennent àobtenir des résultats scolaires dans la moyenne <strong>et</strong>n’affichent aucun problème de comportement, cesjeunes se disent très désengagés de leur scolarisation.Les décrocheurs sous-performants représentent10 % des décrocheurs. Ces élèves aux prises avecdes problèmes d’apprentissage importants se disent56 56


très désengagés de leur scolarisation. Ils ne présententtoutefois aucun problème de comportement. Cesont des élèves qui fréquentent l’école pour faire dutemps. Ils sont à l’affût de la première porte desortie qui s’ouvrira devant eux.Janosz (2000) souligne aussi que la relation entre ledécrochage scolaire <strong>et</strong> l’inadaptation sociale ultérieuren’est pas encore traduite par des liens decausalité établis scientifiquement <strong>et</strong> que la complexitéde la problématique commande une approcheécologique centrée sur les individus <strong>et</strong> les interactionsavec leur environnement, plutôt qu’une approchelimitée sur les variables.5757


État sommaire de la question58 58


CONCLUSIONMême si l’adage « Qui s’instruit s’enrichit » ne peutplus être soutenu avec la même vigueur que dans lecontexte du rapport Parent des années 1960, laprésente recension sommaire des écrits indique quel’éducation reste une ressource fondamentale <strong>et</strong>essentielle pour passer à travers la vie 2 . Peut-êtreque nous n’avons pas toutes les données pour affirmerde tels propos – la réalité empirique peut aussitémoigner du contraire –, or il vient un moment oùles choix de société reposent sur certaines valeurs –une éducation de qualité pour tous <strong>et</strong> à tous les âges– <strong>et</strong> sur le résultat de débats portant autant sur lesinterventions à cibler que sur les recherches à entreprendreà la lumière des connaissances dont nousdisposons. Évidemment, l’objectif demeure de soutenirles jeunes <strong>et</strong> les adultes dans leurs efforts demener une vie à la hauteur du potentiel que chacunporte en eux <strong>et</strong> de la contribution que chacun peutapporter à la société.Ainsi, plusieurs questions restent en suspens, notammenten ce qui a trait aux aspects précis surlesquels les recherches <strong>et</strong> les interventions devraientporter. Les résultats de c<strong>et</strong>te recension sommairedes écrits semblent m<strong>et</strong>tre en lumière l’importancede soutenir les actions visant la prévention du décrochagescolaire <strong>et</strong> promouvant la réussite scolairedans le but d’augmenter le taux d’obtention dudiplôme d’études secondaires, <strong>et</strong> ce, particulièrementdans les milieux défavorisés, mais aussi de favoriserles actions perm<strong>et</strong>tant de développer <strong>et</strong> de maintenirun potentiel de littératie fonctionnelle chez tous.2 L’ESSIL sera d’ailleurs réalisée selon une perspective centrée sur les ressourcesnécessaires aux individus pour faire face aux défis <strong>et</strong> problèmes auxquelsils sont confrontés <strong>et</strong> pour développer leurs potentiels. C<strong>et</strong>te perspective quedécrit Bernard (2005) donne priorité à trois ressources considérées commeindispensables pour que les individus puissent se construire une vie pleinementhumaine : la santé, la sécurité économique de base <strong>et</strong> la littératie.5959


État sommaire de la questionDe plus, de la même façon que les « jeunes » neforment pas un bloc homogène, les personnes faiblementscolarisées ne peuvent être considéréescomme ayant toutes les mêmes caractéristiques <strong>et</strong>trajectoires de vie. Par conséquent, quels sont leschamps de recherche qui demeurent inexplorés ouméconnus pour mieux saisir leurs profils <strong>et</strong> leursréalités? La table ronde du 23 janvier 2007, mise surpied par le Fonds québécois de la recherche sur lasociété <strong>et</strong> la culture, aura à débattre des principalesquestions soulevées par c<strong>et</strong>te recension sommaire.60 60


LIENS ENTRE L’OBTENTION D’UNDIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRESET L’ÉTAT DE SANTÉ ET DE BIEN-ÊTREDE LA POPULATION QUÉBÉCOISESYNTHÈSE DE LA TABLE RONDE


INTRODUCTIONAfin de répondre à la demande de la <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André <strong>Chagnon</strong>visant à documenter les liens entre l’obtention d’un diplôme d’étudessecondaires <strong>et</strong> l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être de la population québécoise,une recension sommaire des écrits sur le suj<strong>et</strong>, publiés au Québec <strong>et</strong> auCanada, a été effectuée.Dans un deuxième temps, une table ronde a été organisée à Montréal le 23janvier 2007 afin de réunir les principaux experts dans le domaine au Québec(voir la liste des participants en annexe). Des chercheurs de plusieursuniversités <strong>et</strong> d’instituts de recherche, des représentants de différentsministères gouvernementaux <strong>et</strong> de Statistique Canada ont ainsi eu l’occasionde débattre de l’état de la recherche sur la question <strong>et</strong> de présenter leurspoints de vue sur les pistes à privilégier en recherche <strong>et</strong> en intervention.La troisième <strong>et</strong> dernière étape prévue consistait à rédiger une synthèse dec<strong>et</strong>te table ronde afin que la <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André <strong>Chagnon</strong> puissedisposer à la fois d’une documentation <strong>et</strong> des avis d’experts sur le suj<strong>et</strong> dansle but d’identifier des pistes éventuelles d’intervention <strong>et</strong> de recherche àprivilégier.Ce document constitue la synthèse de c<strong>et</strong>te table ronde. Divisé en troisparties, il présente d’abord le point de vue des participants sur la recensiondes écrits; ensuite, la deuxième partie présente des éléments de contenu <strong>et</strong>des compléments apportés par les participants à la problématique à l’étude<strong>et</strong> la troisième partie aborde la question des pistes de recherche <strong>et</strong>d’intervention.1. COMMENTAIRES SUR LA RECENSION DES ÉCRITSDans l’ensemble, les participants ont salué la qualité du document <strong>et</strong> signaléqu’il faisait état des principales recherches sur le suj<strong>et</strong>. À ce titre, ledocument constituait un bon déclencheur pour la discussion.Cependant, certains ont indiqué que, pour répondre aux critères définissantune véritable recension des écrits scientifiques, c<strong>et</strong>te recension aurait dûfaire une distinction claire entre, d’une part, les études d’écologie socialeréalisées à partir d’indicateurs populationnels recueillis par les ministèresgouvernementaux <strong>et</strong>, d’autre part, les études fondées sur des analysescorrélationnelles à partir d’échantillons. Un participant a aussi mentionnéqu’il eut été intéressant de distinguer les études qualitatives également.63


Synthèse de la table rondeOutre c<strong>et</strong>te remarque, il a aussi été mentionné que l’inclusion d’étudesréalisées à l’étranger aurait pu apporter des éléments importants à larecension. Et, compte tenu de la répartition géographique de la scolarisationau Québec qui révèle des disparités importantes même à l’échelle desmunicipalités, certaines particularités régionales auraient pu être présentéesainsi que les disparités qui prévalent entre les garçons <strong>et</strong> les filles quant à ladiplomation <strong>et</strong> au rapport à l’école.Un chercheur a mentionné également qu’il fallait distinguer les différentsdiplômes, en particulier le diplôme d’études secondaires (DES) obtenu enformation générale <strong>et</strong> le diplôme d’études professionnelles (DEP) obtenu à lasuite d’un parcours de formation spécialisée. L’impact de ces deux filièresmenant à des trajectoires fort différentes sur le marché de l’emploi, il a étésuggéré de ne pas les inclure dans la même recension ou, du moins,d’apporter des nuances quant à leurs impacts respectifs.Parmi les éléments très positifs, des participants ont soulevé la question desnuances relevées dans les écrits sur les liens entre le niveau de scolarité <strong>et</strong> lebien-être <strong>et</strong> la santé de la population. Sans en nier l’importance, la relativitédu diplôme pour la réussite de l’insertion sociale <strong>et</strong> professionnelle a étésoulignée à plusieurs reprises. Ces nuances ont ainsi ouvert la discussion surtous les autres facteurs que celui du niveau de scolarité qui entrent en lignede compte dans l’insertion sociale <strong>et</strong> professionnelle. Les nuances rapportéesillustrent aussi le fait que la problématique est plus complexe qu’on auraittendance à le penser de prime abord. D’ailleurs, les liens directs que l’onpourrait avoir tendance à tracer entre l’obtention d’un diplôme <strong>et</strong> l’état desanté ont été considérés comme un raccourci intellectuel.On a aussi noté que l’état sommaire de la question était centré sur l’influencede l’éducation sur la santé <strong>et</strong> qu’il serait fort pertinent de renverser laquestion <strong>et</strong> se demander quelle est l’influence de la santé sur l’éducation. Unchercheur a donné l’exemple du lien qu’il peut y avoir entre la dégradationde l’état de santé d’un jeune <strong>et</strong> sa réussite scolaire.Les participants ont relevé la difficulté de m<strong>et</strong>tre en lien toutes les variablesà l’étude <strong>et</strong> déploré la difficulté d’avoir accès à des données « intégrées »perm<strong>et</strong>tant de véritablement faire des liens entre l’éducation <strong>et</strong> la santé. Laproblématique de la recherche « en silo » dans ce domaine peut expliquer enpartie c<strong>et</strong>te difficulté. Depuis une vingtaine d’années, malgré plusieurstentatives de m<strong>et</strong>tre sur pied une infrastructure de recherche longitudinaleau Québec ― qui apparaît pour plusieurs comme la solution pour disposer dedonnées probantes ―, le problème du financement d’une opération de c<strong>et</strong>teenvergure semble encore empêcher un tel proj<strong>et</strong> de voir le jour.64


Synthèse de la table rondeMalgré tout, certains constats émergent : on a indiqué notamment que lesdéterminants sociaux de la santé sont un cadre de référence fort valable. Parexemple, les recherches scientifiques ont démontré que les compétencessociales, les compétences cognitives <strong>et</strong> l’estime de soi chez les enfantsconstituent les principaux facteurs nécessaires à la réussite scolaire <strong>et</strong> àl’insertion sociale.Bien qu’il fasse le tour de la question, l’état sommaire des écrits a aussipermis d’illustrer les lacunes qui existent dans les connaissances sur le suj<strong>et</strong><strong>et</strong> la difficulté de les rassembler en une synthèse cohérente. À c<strong>et</strong> égard,l’organisation de la table ronde a été saluée car elle représente un exercicede mobilisation des connaissances particulièrement apprécié au cours duquelplusieurs chercheurs de différentes allégeances disciplinaires ont puéchanger sur le même obj<strong>et</strong>. Plusieurs ont mentionné que davantaged’efforts devraient être déployés pour mieux exploiter les résultatsscientifiques.2. DISCUSSION AUTOUR DE LA PROBLÉMATIQUESur la problématique en tant que telle, la discussion s’est concentrée autourde deux principaux points. Le premier porte sur la relativité du diplôme <strong>et</strong> lesecond sur l’importance d’aborder la problématique sous l’angle des parcoursde vie ou, autrement dit, selon une perspective longitudinale.La principale question autour de laquelle les discussions ont porté était lasuivante : est-ce que l’éducation est une condition nécessaire <strong>et</strong> suffisantepour connaître un certain bien-être <strong>et</strong> une qualité de vie en santé? À cela, leséléments de réponse ont surtout porté sur le fait qu’il y a une très forteassociation entre les variables, mais l’éducation ne serait ni suffisante, ninécessaire. Les participants ont insisté sur le fait que certaines personnes,malgré une éducation postsecondaire, ne réussissent pas leur vie, tandis qued’autres qui n’ont pas d’éducation postsecondaire y parviennent. Ce constatinterpelle le rôle de tous les autres facteurs à l’extérieur de l’éducationformelle <strong>et</strong> relativise le pouvoir du diplôme.Outre les facteurs psychosociaux, il a aussi été question des facteurssociétaux tels que la conjoncture économique, la discrimination systémique,la réglementation du marché du travail qui favoriserait davantage lestravailleurs en place, les politiques sur la main-d’œuvre <strong>et</strong> les dispositifsd’aide à l’insertion. Des facteurs plus personnels tels que l’expérience sur lemarché du travail <strong>et</strong> la capacité de mobiliser des réseaux de relations ontaussi été invoqués.65


Synthèse de la table rondeSans que cela ne soit dit explicitement, l’état de santé <strong>et</strong> de bien-être semblepasser d’abord par une insertion sociale <strong>et</strong> professionnelle réussie menant àdes conditions socioéconomiques favorables <strong>et</strong> au sentiment de contrôler sadestinée. La réussite de c<strong>et</strong>te insertion passerait, notamment, par unescolarité réussie, mais définie davantage selon un niveau de littératie <strong>et</strong>l’acquisition de compétences, plutôt que selon une qualification obtenue parun niveau de diplomation.À c<strong>et</strong> égard, les participants font une distinction entre les notions decompétence <strong>et</strong> de qualification. La compétence est davantage définie commece qui est appris en cours de formation, telle que la littératie, <strong>et</strong> laqualification étant davantage associée au diplôme qui peut servir de« tick<strong>et</strong> » d’entrée sur le marché du travail. Les chercheurs constatent qu’unindividu acquiert des compétences par le diplôme, mais qu’il peut aussi enacquérir sans l’obtention d’un diplôme.Dans ce contexte, il faut réfléchir à la problématique en termesd’apprentissage tout au long de la vie <strong>et</strong> selon une perspective qui reconnaîtaussi les différents milieux de formation autres que l’école. De façon plusprécise, les échanges ont souligné l’importance de considérer laproblématique sous l’angle des parcours de vie dans une perspectiverésolument longitudinale, la seule à même d’éclairer vraiment les nombreuxfacteurs, outre celui du niveau de scolarité, qui influencent le bien-être <strong>et</strong> lasanté de la population.C<strong>et</strong>te perspective s’appuie sur différents arguments invoqués par lesparticipants. D’abord, il faut reconnaître qu’une vie se construit en m<strong>et</strong>tantplusieurs dimensions en équilibre (emploi, éducation, santé, famille, réseausocial, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> que l’ensemble des déterminants sociaux du bien-être <strong>et</strong> de lasanté s’enchevêtre tout au long de la vie.C<strong>et</strong>te perspective longitudinale correspond aussi davantage à la définition dela « société du savoir ». Plutôt que de penser uniquement en termesd’obtention du diplôme, une perspective perçue trop statique, il a étéfortement suggéré de réfléchir à la promotion d’une « culture del’apprendre ». Le fait de se limiter à l’obtention d’un diplôme pourrait même,selon certains, amener des individus à penser qu’ils n’ont plus rien àapprendre une fois le diplôme obtenu, avec pour conséquence que cesindividus perdent, avec le temps, leur capacité d’écriture <strong>et</strong> de lecture <strong>et</strong>,donc, l’accès à de meilleurs emplois.Par ailleurs, de la même façon que les trajectoires d’insertion sociale <strong>et</strong>professionnelle ne sont plus aussi linéaires qu’il y a une trentaine d’années,on a constaté que le même phénomène s’observe sur le plan des trajectoiresscolaires, d’où l’importance d’en suivre la dynamique dans le temps.66


Synthèse de la table rondeQuant aux connaissances sur le phénomène du décrochage scolaire, pourpouvoir bien identifier les facteurs de protection, les chercheurs ont besoinde banques de données longitudinales <strong>et</strong> de pouvoir réfléchir à ces questionsà partir de logiques sociogéographiques différentes. Bien qu’il y ait deséléments communs entre ce qui peut se passer dans un quartier défavoriséde Montréal <strong>et</strong> un de Chicoutimi, il y a aussi des logiques spécifiques qui sevivent tant sur le plan de la scolarisation que dans la façon dont les jeunesvivent leur rapport à l’école <strong>et</strong> à l’insertion dans le marché du travail enrégion.Par ailleurs, les chercheurs reconnaissent l’apport important de la recherchepour le développement de la connaissance des facteurs menant audécrochage scolaire depuis une vingtaine d’années. On convient aujourd’huique ce n’est pas seulement quelques facteurs de risque qui mènent audécrochage, mais leur cumul. De plus, les décrocheurs ne proviennent passystématiquement de milieux défavorisés où les parents seraient négligents.Pour les garçons qui décrochent, on note la présence de 7 à 10 facteurs derisque dans leur environnement, tandis que pour les filles, moinsnombreuses à décrocher mais apparemment davantage perturbéeslorsqu’elles arrivent à c<strong>et</strong>te étape, il y aurait la présence de 12 à 15 facteursde risque. Parmi les principaux facteurs de protection identifiés, la recherchea néanmoins constaté que le soutien affectif des parents <strong>et</strong> la cohésionfamiliale agiraient de façon prédominante.Selon certains, d’autres nuances que celles rapportées dans l’état sommairede la question doivent être apportées notamment en ce qui a trait àl’hétérogénéité des décrocheurs <strong>et</strong> de leurs différentes réalités. Plusieursdécrocheurs travaillent, mais la plupart occupent des emplois précaires sanssécurité <strong>et</strong> sans stabilité à long terme. Le constat général est que lesdécrocheurs ne se portent pas bien <strong>et</strong> les filles décrocheuses seraientapparemment plus perturbées que les garçons.Des efforts doivent être déployés pour que les jeunes à risque de décrochagescolaire ou aux prises avec des problèmes d’apprentissage soient fortementencouragés, par tous les moyens possibles, à terminer leurs étudessecondaires. Il faut aussi reconnaître que près de 15 % de la population desjeunes ont un rapport difficile à l’apprentissage <strong>et</strong> à la scolarisation. Unchercheur a mentionné que chaque pourcentage gagné est plus difficile quele précédent pour une personne qui a un rapport difficile au savoir.Cela étant dit, malgré la rar<strong>et</strong>é des études longitudinales au Québec <strong>et</strong>l’exploitation limitée de celles qui existent déjà, des efforts sont amorcéspour en connaître un peu plus sur tous les facteurs de risque <strong>et</strong> deprotection, mais beaucoup reste à faire <strong>et</strong> particulièrement pour pallier lemanque de connaissances pertinentes pour l’intervention.67


Synthèse de la table rondePar ailleurs, très peu d’échanges ont porté sur les questions de santéphysique si ce n’est l’importance de prendre en considération l’état de santéphysique des enfants avant leur entrée à l’école. Il manqueraitdéfinitivement d’études sur l’impact de c<strong>et</strong> état de santé sur la diplomation.À titre d’exemples, il a été mentionné à quel point le poids à la naissancecontinue d’être un prédicteur de la réussite scolaire, compte tenu del’environnement qui prévaut souvent dans le milieu de vie de ces enfants <strong>et</strong>du fait que certaines maladies génétiques, comme la dystrophie miotonique,peuvent avoir des liens directs sur la trajectoire scolaire. C<strong>et</strong>te maladie quitouche quelque 500 personnes au Saguenay a fait l’obj<strong>et</strong> de plusieursrecherches. Les résultats indiquent que l’évolution de la maladie peut êtremise en lien direct avec les trajectoires scolaires <strong>et</strong> sociales des personnesatteintes, jusqu’à la probabilité d’être prestataire d’aide sociale. Cependant,malgré l’apparence de déterminisme biologique, les chercheurs estimentimportant de continuer à sonder les liens entre l’éducation <strong>et</strong> la génétiqueavant de tirer des conclusions hâtives.3. PISTES DE RECHERCHE ET D’INTERVENTION PROPOSÉESAu suj<strong>et</strong> des pistes de recherche <strong>et</strong> d’intervention à privilégier, la table ronden’a pas abouti à un consensus, mais quelques pistes ont été proposées.Certains ont souligné qu’il fallait encore mieux connaître les trajectoires desjeunes <strong>et</strong> la dynamique interactionnelle entre les différents facteurs, connus<strong>et</strong> méconnus, qui influencent les parcours scolaires <strong>et</strong>, éventuellement,l’insertion sociale. Pour ces participants, il reste important d’approfondir lesconnaissances sur les autres indicateurs de réussite que le diplôme <strong>et</strong>d’analyser, à la lumière des spécificités du Québec, les résultats desrecherches longitudinales qui ont déjà été réalisées, notamment en Australie<strong>et</strong> en Nouvelle-Zélande, car il y a un véritable vide au Québec à c<strong>et</strong> égard.D’autres ont insisté sur le fait que les connaissances issues de la recherchene font pas suffisamment l’obj<strong>et</strong> d’une appropriation par les milieuxd’intervention, malgré les efforts de plus en plus importants qui sontdéployés depuis quelques années par le ministère de l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong>du Sport (MELS) pour amorcer c<strong>et</strong>te appropriation. L’inverse semble aussiêtre le cas , non seulement dans le milieu de la recherche universitaire, maiségalement chez les décideurs qui ne connaissent pas suffisamment lesinterventions efficaces à privilégier. Une collaboration interdisciplinaire estd’ailleurs souhaitée entre les chercheurs <strong>et</strong> il a été mentionné qu’un travailde recherche orienté vers les questions de politiques publiques <strong>et</strong>d’intervention devrait se développer au sein de la communauté scientifiqueen collaboration avec le milieu.68


Synthèse de la table rondeLes participants ont mentionné que la circulation des connaissances se faitdavantage en santé qu’en éducation, le milieu de la santé ayant une pluslongue histoire de transfert <strong>et</strong> d’appropriation des connaissancesscientifiques essentielles « pour soigner ». À c<strong>et</strong> égard, la question de lamobilisation des enseignants autour de nouvelles connaissances <strong>et</strong> de lafaible culture scientifique au sein du personnel du réseau de l’éducation a étésoulevée. Or, il a aussi été mentionné à quel point le personnel enseignantest sollicité de toutes parts pour participer à des recherches <strong>et</strong> que, sansrémunération ou dégagement de temps, il sera toujours difficile de lesintégrer à des proj<strong>et</strong>s de recherche, en plus de leur charge de travail.Néanmoins, on suggère d’accentuer les mesures de perfectionnementprofessionnel en formation continue pour les enseignants <strong>et</strong> d’avoir unepréoccupation d’intégration des innovations en recherche lors de cesformations.Il a aussi été souligné d’examiner davantage ce qui se passe à l’école <strong>et</strong> deporter attention aux différents discours institutionnels qui sont diffusés <strong>et</strong>dont certains pourraient avoir un impact négatif sur les enfants.Un chercheur a mentionné qu’il serait important d’établir des ponts entre lesapproches psychopédagogiques <strong>et</strong> sociologiques de l’éducation. Du mêmesouffle, il serait pertinent d’instaurer une démarche de recherche <strong>et</strong>d’intervention globale qui marierait les deux principaux types de facteurspsychopédagogiques <strong>et</strong> sociodémoéconomiques. Pour arriver à c<strong>et</strong>tedémarche, il a été fortement suggéré de sortir du contexte scolaire pour nepas faire porter la responsabilité des interventions uniquement par lesinstitutions scolaires, mais que toute la communauté <strong>et</strong> les parents devaientêtre impliqués. Les milieux extérieurs à l’école doivent faire partie de lasolution <strong>et</strong> non seulement être perçus comme une partie du problème. Lesrecherches indiquent d’ailleurs que pour maximiser le potentiel de réussitescolaire <strong>et</strong> d’insertion sociale des enfants, il faut intervenir dans tous lesenvironnements de l’enfant.La question que soulève c<strong>et</strong>te synthèse des discussions de la table rondesemble être la suivante : faut-il attendre que la recherche scientifique soitvéritablement à point pour choisir d’intervenir? À cela, certains ont concluqu’il commence à y avoir plusieurs résultats de recherche probants auQuébec <strong>et</strong> qu’il y a eu suffisamment d’expériences dans d’autres pays pours’en inspirer <strong>et</strong> être en mesure de faire des choix ciblés au Québec. Il aégalement été souligné que les interventions devraient être différenciées <strong>et</strong>développées selon des caractéristiques sociogéographiques.L’exemple du succès d’un plan d’intervention régional au Saguenay–Lac-St-Jean a abondamment été décrit. Alors que la région affichait un taux dedécrochage scolaire élevé, elle se r<strong>et</strong>rouve aujourd’hui en tête de liste des69


Synthèse de la table ronderégions qui connaissent un taux de décrochage parmi les plus faibles. Parmiles facteurs liés au succès des interventions dans c<strong>et</strong>te région en particulier,il a été question de l’importance de privilégier une approche sociétale <strong>et</strong> nonscolaire afin de mobiliser la communauté dans son ensemble (par ex., il estpréférable de parler des « jeunes » plutôt que des « élèves »). Tous lesacteurs (école, milieu de la santé, médias, tables locales <strong>et</strong> régionales, <strong>et</strong>c.)doivent adopter un discours commun <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre un plan d’actionrégional. L’argumentaire doit aussi être fondé sur des données scientifiques<strong>et</strong> viser le long terme. Le plan doit aussi m<strong>et</strong>tre à profit toutes les expertises,dans tous les milieux, dans une démarche volontairement intersectorielle <strong>et</strong>interordre.D’autres ont souligné qu’il était déjà suffisamment connu <strong>et</strong> documenté queles interventions intensives dès la p<strong>et</strong>ite enfance contribuaient de façonpositive à l’amélioration de la situation des enfants défavorisés, même avantl’entrée à l’école. Les enfants n’arrivent pas tous égaux à l’école. Il y aurait20 % des enfants qui arrivent à l’école avec des handicaps (physiques,affectifs, cognitifs dont un faible niveau de vocabulaire, <strong>et</strong>c.). Les recherchesscientifiques, effectuées au Québec notamment, ont révélé à quel point lesenfants qui vivent dans un milieu de pauvr<strong>et</strong>é ont un niveau de stressbeaucoup plus élevé que les autres, ce qui nuit à l’apprentissage <strong>et</strong> à laconcentration. D’ailleurs, il a été convenu que le maximum d’efforts devaitêtre déployé pour améliorer les conditions d’existence des enfants le plus tôtpossible étant donné que l’état de bien-être <strong>et</strong> de santé s’installe très tôtdans la vie.À c<strong>et</strong> égard, afin de développer davantage une culture de la prévention,l’importance d’intervenir tôt dans la vie des enfants a été soulignée ànouveau en guise de conclusion. Les recherches auraient démontré qu’il estbien difficile d’infléchir le parcours d’un enfant à partir de la 3 e ou la 4 e annéedu primaire. Il a été proposé de développer un indicateur du taux depréparation des jeunes à leur entrée à l’école pour agir <strong>et</strong> prévenir les faibleshabil<strong>et</strong>és langagières. D’autres interventions doivent être développées afind’agir sur le renforcement de l’estime de soi.De façon plus générale, il a aussi été recommandé de favoriser une culturede l’apprentissage tout au long de la vie <strong>et</strong> de ne pas considérer l’obtentiond’un diplôme comme une fin en soi, mais comme un début. Dans le casparticulier des prestataires de l’aide sociale, dont 70 % n’ont pas de diplômed’études secondaires, il a été mentionné à quel point les cas qui persistentexigent des interventions plus spécifiques <strong>et</strong> adaptées, axées sur le longterme.Tout en soulignant l’importance de poursuivre le dialogue en utilisant uneformule comme c<strong>et</strong>te table ronde, il a aussi été proposé de sonder les70


Synthèse de la table rondemilieux qui s’attardent sur le terrain à aider les décrocheurs par des moyensnovateurs, <strong>et</strong> d’en faire la promotion. Ce serait un moyen intéressant àajouter aux recensions des écrits déjà effectuées. C<strong>et</strong>te démarche auraitpour objectif de s’inspirer de ce qui se fait déjà en intervention <strong>et</strong> qui génèredes résultats positifs.4. LISTE DES PARTICIPANTS À LA TABLE RONDEChercheurs- Paul Bernard, Université de Montréal- Sylvain Bourdon, Université de Sherbrooke- Patrick Bussière, Statistique Canada- Diane Charest, Ministère de l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport- Frédéric Deschenaux, Université du Québec à Rimouski- Hélène Desrosiers, Institut de la Statistique du Québec- Laurier Fortin, Université de Sherbrooke- Michel Janosz, Université de Montréal- Mireille Lévesque, Ministère de la Solidarité sociale- Gin<strong>et</strong>te Paqu<strong>et</strong>, Institut national de santé publique du Québec- Michel Perron, Cégep de Jonquière- Claude Trottier, Université Laval- Mircea Vultur, INRS Urbanisation, Culture <strong>et</strong> SociétéReprésentants des partenaires- André <strong>Chagnon</strong>, <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André <strong>Chagnon</strong>- Jean-Marc Chouinard, <strong>Fondation</strong> <strong>Lucie</strong> <strong>et</strong> André <strong>Chagnon</strong>- Marie-Thérèse Duqu<strong>et</strong>te, Fonds québécois de la recherche sur lasociété <strong>et</strong> la culture- Nathalie Dyke, chercheure indépendante <strong>et</strong> animatrice de la tableronde- Benoit Sévigny, Fonds québécois de la recherche sur la société <strong>et</strong> laculture71


Synthèse de la table ronde72


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Annexe I : Bibliographie sélectionnéeListe <strong>et</strong> description sommaire des grandes enquêtes citées dans larecension (les renseignements sont tirés des sites de Statistique Canada <strong>et</strong>de l’Institut de la statistique du Québec) :Enquête sur la dynamique du travail <strong>et</strong> du revenu (EDTR)Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA)Enquête internationale sur l’alphabétisation <strong>et</strong> les compétences des adultes (EIACA)Enquête auprès des jeunes en transition (EJET)Enquête longitudinale nationale sur les enfants <strong>et</strong> les jeunes (ELNEJ)Enquête socioéconomique <strong>et</strong> de santé intégrée <strong>et</strong> longitudinale (ESSIL)7979


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête sur la dynamique du travail <strong>et</strong> du revenu (EDTR)Au cœur des objectifs visés par l'enquête, on trouve le désir de comprendre le bienêtreéconomique des Canadiens : à travers quels changements économiquesdoivent passer les personnes <strong>et</strong> les familles, <strong>et</strong> quel rôle jouent à c<strong>et</strong> égard leschangements touchant le travail rémunéré, la composition de la famille, la réceptionde paiements de transfert gouvernementaux, ou d'autres facteurs? Par son aspectlongitudinal, l'enquête perm<strong>et</strong> de percevoir ces faits concomitants <strong>et</strong> souvent reliésentre eux.AperçuL'Enquête sur la dynamique du travail <strong>et</strong> du revenu ajoute une dimension nouvelleaux données d'enquête existantes en matière d'activité sur le marché du travail <strong>et</strong>de revenu : les changements qui touchent les personnes au cours d'une périodedonnée. Par son aspect longitudinal, l'enquête perm<strong>et</strong> de percevoir ces faitsconcomitants <strong>et</strong> souvent reliés entre eux. L'EDTR est la première enquête-ménagepouvant fournir des données nationales sur la stabilité du revenu d'une famille oud'une personne type pendant une période de temps donnée. Elle perm<strong>et</strong> ainsi de sefaire une meilleure idée de la nature <strong>et</strong> de l'étendue de la pauvr<strong>et</strong>é au Canada. Àl'aspect longitudinal s'ajoute l'aspect transversal des données : la source primaireau Canada pour les données sur le revenu <strong>et</strong> qui fournit de l'informationsupplémentaire aux données recueillies par l'Enquête sur la population active (EPA).Dans l'EDTR, l'accent est mis non pas tant sur les mesures statiques (transversales)que sur toute la gamme des transitions, des durées <strong>et</strong> des occurrences multiples(longitudinales) qui touchent la situation financière <strong>et</strong> d'emploi des personnes.Puisque la situation familiale, les études <strong>et</strong> le contexte démographique peuventchacun jouer un rôle, l'enquête perm<strong>et</strong> également d'obtenir des informationsdétaillées sur ces suj<strong>et</strong>s.Période de référence : année civilePériode de collecte : janvier – mi-marsSuj<strong>et</strong>s• Finances personnelles <strong>et</strong> finances des ménages• Revenu• Travail80 80


Annexe I : Bibliographie sélectionnéePopulation cibleToutes les personnes au Canada, à l'exclusion des résidents du Yukon, desTerritoires du Nord-Ouest <strong>et</strong> du Nunavut, des pensionnaires d'un établissementinstitutionnel <strong>et</strong> des personnes vivant dans des réserves indiennes. Dansl'ensemble, ces exclusions représentent moins de 3 % de la population.Élaboration de l'instrumentCe questionnaire a été conçu pour l'interview téléphonique assistée par ordinateur,ce qui signifie qu'au cours de la préparation des questions, on a programmé lesschèmes logiques associés qui interagissent avec les questions. Ce faisant, il a fallupréciser le type de réponse requise, les valeurs minimale <strong>et</strong> maximale, les contrôlesen ligne associés à la question ainsi que la façon de procéder en cas d'absence deréponse à un élément. La version originale de ce questionnaire a été testée auprèsd'un groupe type <strong>et</strong> a fait l'obj<strong>et</strong> d'un essai pilote. Les révisions annuelles duquestionnaire sont mises à l'essai auprès d'un groupe type. Pour des fins decomparaison, les questions utilisées dans le cadre d'autres enquêtes de StatistiqueCanada ont été incorporées à l'EDTR, le cas échéant.ÉchantillonnageIl s'agit d'une enquête par échantillon avec un vol<strong>et</strong> transversal <strong>et</strong> un vol<strong>et</strong>longitudinal.Les échantillons de l'EDTR sont sélectionnés à partir de l'Enquête sur la populationactive (EPA), une enquête mensuelle, ce qui fait qu'ils partagent le même plan desondage que c<strong>et</strong>te dernière. L'échantillon de l'EPA est prélevé à partir d'une basearéolaire <strong>et</strong> se fonde sur un plan stratifié à plusieurs degrés s'appuyant sur unéchantillonnage probabiliste. L'échantillon total est composé de six échantillonsindépendants, appelés groupes de renouvellement, puisqu'un sixième del'échantillon (soit un groupe de renouvellement) est remplacé tous les mois.L'échantillon de l'EDTR est composé de deux panels. Chacun d'eux comprend deuxgroupes de renouvellement de l'EPA <strong>et</strong> couvre près de 15 000 ménages. Lesmembres d'un panel sont suivis pour une période de six années consécutives <strong>et</strong> unnouveau panel est introduit tous les trois ans. Par conséquent, deux panels sechevauchent en tout temps.Sources des donnéesIl s'agit d'une enquête à participation volontaire. Les données sont obtenuesdirectement auprès des répondants <strong>et</strong> sont tirées de fichiers administratifs.8181


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeChaque ménage échantillonné dans le cadre de l'EDTR est interviewé sur unepériode de six ans. Tous les ans en janvier, les intervieweurs recueillent lesinformations sur les expériences des répondants sur le marché du travail durantl'année civile précédente. On recueille par la même occasion des renseignementssur les relations familiales <strong>et</strong> les activités éducatives. Les caractéristiquesdémographiques des membres des familles <strong>et</strong> des ménages représentent uninstantané de la population à la fin de chaque année civile.Pour réduire le fardeau de réponse, les répondants peuvent autoriser StatistiqueCanada, aux fins de l'EDTR, à consulter leur déclaration de revenus. Ceux qui lefont ne sont contactés que dans le cadre des interviews sur le travail. Plus de 80 %des répondants à l 'EDTR consentent à ce qu'on utilise leurs fichiers administratifs.Les interviews de l'EDTR sont administrées par téléphone <strong>et</strong> assistées parordinateur (IAO). L'intervieweur lit les questions telles qu'elles apparaissent àl'écran <strong>et</strong> tape les renseignements déclarés. Dans le logiciel de collecte, desinstructions « passez à » <strong>et</strong> des mécanismes de vérification perm<strong>et</strong>tent auxintervieweurs de relever <strong>et</strong> de régler immédiatement les incohérences dans lesréponses. La collecte des renseignements se rapportant aux dates (p. ex., lesépisodes d'emploi, les épisodes de chômage, les interruptions de travail) estgrandement améliorée grâce à l'utilisation d'une telle technique interactive de saisiedes données. En outre, l'IAO perm<strong>et</strong> à l'intervieweur de relire aux répondants lesrenseignements qu'ils ont fournis lors de l'interview précédente. C<strong>et</strong> outil aide doncles répondants à mieux se rappeler les événements passés.Les réponses par personne interposée sont acceptées dans le cadre de l'EDTR.Ainsi, un membre du ménage peut répondre au nom de n'importe quel autremembre du ménage, à condition qu'il le veuille <strong>et</strong> qu'il soit bien informé.82 82


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA)L’Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA) a été menée pourla première fois à l’automne 1994 sur l’initiative de sept pays. Son objectif : créerdes profils de littératie comparables sans égard aux frontières nationales,linguistiques <strong>et</strong> culturelles. L’enquête constitue également la seule source dedonnées comparatives sur la participation à l’éducation <strong>et</strong> à la formation desadultes. Les résultats, publiés dans le rapport intitulé Littératie, économie <strong>et</strong>société : résultats de la première Enquête internationale sur l'alphabétisation desadultes (Organisation de coopération <strong>et</strong> de développement économiques <strong>et</strong>Statistique Canada, 1995), montrent qu’il pourrait exister un lien étroit entre lalittératie <strong>et</strong> le potentiel économique d’un pays. Un deuxième <strong>et</strong> un troisième cyclesde collecte de données de l’EIAA ont été menés en 1996 (voir Littératie <strong>et</strong> sociétédu savoir : nouveaux résultats de l'Enquête sur les capacités de lecture <strong>et</strong> d'écrituredes adultes (OCDE <strong>et</strong> Développement des ressources humaines Canada, 1997)) <strong>et</strong>en 1998 (voir La littératie à l'ère de l'information : rapport final de l'Enquêteinternationale sur la littératie des adultes (OCDE <strong>et</strong> Statistique Canada, 2000)). Autotal, l’EIAA a recueilli des données relatives à 23 pays ou régions du monde entier.Définitions de la littératieOn peut établir des profils de littératie pour chacun des trois domaines suivants :Compréhension de textes suivis — connaissances <strong>et</strong> compétences nécessairespour comprendre <strong>et</strong> utiliser l’information contenue dans des textes suivis, tels leséditoriaux, les reportages, les poèmes <strong>et</strong> les ouvrages de fiction.Compréhension de textes schématiques — connaissances <strong>et</strong> compétencesrequises pour repérer <strong>et</strong> utiliser l’information présentée sous diverses formes, entreautres, les demandes d’emploi, les fiches de paie, les horaires de transport, lescartes routières, les tableaux <strong>et</strong> les graphiques.Compréhension de textes au contenu quantitatif — connaissances <strong>et</strong>compétences nécessaires à l’application des opérations arithmétiques, séparémentou successivement, à des nombres contenus dans des imprimés, par exemple pourétablir le solde d’un compte de chèques, calculer un pourboire, remplir un bon decommande ou calculer l’intérêt d’un emprunt à partir d’une annonce publicitaire.Les notes sont réparties sur une échelle de 0 à 500 points pour chaque domaine.Chacune des échelles comporte cinq niveaux différents de littératie, du niveau 1 (leplus faible) au niveau 5 (le plus élevé). Le tableau ci-dessous présente une8383


Annexe I : Bibliographie sélectionnéedéfinition détaillée de chacun de ces niveaux de capacités sur chacune des échelles.Description des niveaux de capacités de lecture <strong>et</strong> d’écriture selon leséchelles de compréhension de textes suivis, de textes schématiques <strong>et</strong> d<strong>et</strong>extes au contenu quantitatifTextesTextesTextes ausuivisschématiquescontenu quantitatifNiveau 1La plupart desLa plupart desBien qu’aucune tâche(0 à 225)tâches de ce niveautâches de cede compréhension deexigent du lecteurniveau exigent dutextes au contenuqu’il repère unlecteur qu’il repèrequantitatif utiliséeélémentun élémentdans l’EIAA ned’informationd’information encomporte une cote decontenu dans lefonction d’unemoins de 225,texte qui estadéquationl’expérience porte àidentique oulittérale. Lescroire que de tellessynonymique àéléments d<strong>et</strong>âches exigent dul’information donnéedistraction, s’il ylecteur qu’il effectuedans la directive. Sien a, sontune opération uniqueune réponsehabituellementrelativement simpleincorrecte, maiséloignés de la(habituellement uneplausible, estbonne réponse.addition) pour laquelleprésente dans leCertaines tâchessoit les nombres <strong>et</strong>texte, elle estpeuvent amener lel’opération requisehabituellement loinlecteur à inscriresont déjà inscrits dansde la bonnedesle document, soit lesinformation.renseignementsnombres sont fournispersonnels sur le<strong>et</strong> l’opération n’obligeformulaire.pas le lecteur àemprunter.Niveau 2À ce niveau, lesLes tâchesLes tâches de ce(226 àtâches exigentrelatives à laniveau exigent275)habituellement ducompréhension dehabituellement dulecteur qu’il repèr<strong>et</strong>exteslecteur qu’il effectueun ou plusieursschématiques deune opérationélémentsce niveau sont unarithmétique simpled’information danspeu plus variées.(souvent une additionle texte; ce dernierBien que certainesou une soustraction)peut contenirexigent encoreen utilisant des84 84


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeplusieurs élémentsque le lecteurnombres facilementde distraction, ou leapparie une seulerepérables dans lelecteur peut devoircaractéristique, iltexte ou le document.faire des déductionspeut y avoir desL’opération à exécuterde faible niveau. Lesélémentspeut être déduit<strong>et</strong>âches de ce niveaud’information plusfacilement d’après lacommencent aussi àdistrayants ouquestion ou le formatdemander au lecteurl’appariement peutdu document (pard’intégrer deuxexiger uneexemple, unélémentsdéduction de faibleformulaire de dépôtd’information ouniveau. Certainesbancaire ou un bon deplus ou de comparertâches à ce niveaucommande).des données <strong>et</strong> deexigent du lecteurles m<strong>et</strong>tre enqu’il inscrive desopposition.renseignementssur un formulaireou regroupe descaractéristiques àpartir del’informationcontenue dans undocument.Niveau 3Les tâches de ceLes tâches de ceLes tâches de ce(276 àniveau exigentniveau semblentniveau amènent325)habituellement dudes plus variées.habituellement lelecteur qu’ilCertaines exigentlecteur à exécuter unerecherche desdu lecteur qu’ilopération unique.texteseffectue desCependant, lescorrespondant à desadéquationsopérations deviennentrenseignements enlittérales ouplus variées : onfaisant dessynonymiques; entrouve quelquesdéductions de faiblegénéral,multiplications <strong>et</strong>niveau ou encependant, ledivisions. Parfois deuxrespectant deslecteur doit tenirnombres ou plus sontconditions précises.compte denécessaires pourOn demande parfoisrenseignementsrésoudre le problèmeau lecteur deconditionnels ou<strong>et</strong> ces nombres sontrepérer plusieursapparier desouvent cachés dansélémentsmultiples élémentsune présentation plusd’information situésd’information.complexe. Bien qu’on8585


Annexe I : Bibliographie sélectionnéedans des phrases ouCertaines tâchesutilise souvent desdes paragraphesde ce niveautermes de relationdifférents plutôt queexigent du lecteursémantique commedans une seulequ’il intègre« combien » ouphrase. On peutl’information« calculer laégalementcontenue dans undifférence », certainesdemander au lecteurou plusieursde ces tâches exigentd’intégrer ou dedocumentsque le lecteur fassecomparer <strong>et</strong> ded’information.des déductions plusm<strong>et</strong>tre enD’autres encorepoussées pour trouveropposition desexigent qu’ill’opérationrenseignementsparcoure unappropriée.trouvés dans desdocument enparagraphes ou desentier pour fournirsections de texte.des réponsesmultiples.Niveau 4Ces tâchesLes tâches de ceÀ une exception près,(326 àdemandent auniveau, commeles tâches de ce375)lecteur d’effectuercelles du niveauniveau exigent dul’adéquation deprécédent,lecteur qu’il effectueplusieursamènent le lecteurune opérationcaractéristiques ouà apparier dearithmétique uniquede fournir plusieursmultiples élémentsoù les quantités ou lesréponses pourd’information, àopérations sontlesquelles il estparcourir deshabituellementnécessaire de fairedocuments <strong>et</strong> àdifficiles à déterminer.des déductions àintégrer deCela signifie que, pourpartir du texte. À cel’information;la plupart des tâchesniveau, les tâchescependant, ilde ce niveau, lapeuvent égalementarrivequestion ou laamener le lecteur àfréquemment quedirective ne comporteintégrer ou à m<strong>et</strong>treces tâchespas de termes deen opposition desdemandent aurelation sémantique,élémentslecteur de fairecomme « combien »d’information parfoisdes déductionsou « calculer laprésentés dans desplus pousséesdifférence », pourtextes relativementpour trouver laaider le lecteur.longs. Ces textesbonne réponse.contiennentParfois, deshabituellement plusrenseignements86 86


Annexe I : Bibliographie sélectionnéed’éléments deconditionnelsdistraction <strong>et</strong>contenus dans lel’informationdocument doiventdemandée est plusêtre pris enabstraite.compte par lelecteur.Niveau 5Certaines tâches deLes tâches de ceCes tâches exigent du(376 àce niveau exigent duniveau exigent dulecteur qu’il effectue500)lecteur qu’illecteur qu’ilde multiplesrecherche deexamine desopérations enl’information dansdocumentsséquence, puis repèreun texte dense quid’informationles caractéristiques ducontient un certaincomplexesproblème dans lenombre d’élémentscontenant dedocument fourni oude distractionmultiples élémentss’appuie sur sesplausibles. D’autresde distraction,propresexigent du lecteurfasse desconnaissances pourqu’il fasse desdéductions dedéterminer lesdéductions de hauthaut niveau <strong>et</strong>quantités ou lesniveau ou utilise destraite desopérations requises.connaissancesrenseignementsspécialisées.conditionnels oufasse appel à desconnaissancesspécialisées.8787


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête internationale sur l'alphabétisation <strong>et</strong> les compétences desadultes (EIACA)L’Enquête internationale sur l'alphabétisation <strong>et</strong> les compétences des adultes(EIACA) de 2003 est le vol<strong>et</strong> canadien de l'Enquête sur la littératie <strong>et</strong> lescompétences des adultes (ELCA). L'objectif principal de l'enquête était dedéterminer dans quelle mesure les adultes utilisent bien l'information impriméepour fonctionner dans la société. Les données d'enquête comprennent desrenseignements généraux (caractéristiques démographiques, études, langue,population active, formation, utilisations de la littératie, technologies del'information <strong>et</strong> des communications, revenu) <strong>et</strong> des résultats psychométriques surles compétences des répondants dans quatre domaines : la compréhension d<strong>et</strong>extes suivis, la compréhension de textes schématiques, la numératie <strong>et</strong> larésolution de problèmes.AperçuL’Enquête internationale sur l'alphabétisation <strong>et</strong> les compétences des adultes a étémenée en 2003 sur l'initiative de sept pays. Dans chaque pays, des échantillonsnationaux représentatifs d'adultes de 16 à 65 ans ont été interviewés, <strong>et</strong> des testsleur ont été administrés à leur domicile. On a utilisé le même test psychométriquepour mesurer la compréhension de textes suivis <strong>et</strong> de textes schématiques ainsique les compétences en numératie <strong>et</strong> en résolution de problèmes.Au Canada, la population visée par l'enquête a été élargie de manière à fournir desrenseignements sur les répondants de plus de 65 ans. L'objectif principal del'enquête était de déterminer la mesure dans laquelle les adultes utilisent bienl'information imprimée pour fonctionner au sein de la société. Un autre objectifconsistait à recueillir des données sur la fréquence <strong>et</strong> le volume de la participation àl'éducation <strong>et</strong> à la formation des adultes, ainsi qu'à étudier la relation entrel'instruction initiale <strong>et</strong> l'éducation des adultes, d'une part, <strong>et</strong> entre le niveau delittératie, numératie <strong>et</strong> résolution de problèmes <strong>et</strong> ses aspects économiques <strong>et</strong>sociaux plus vastes, d'autre part.En outre, un objectif secondaire était de fournir de l'information sur l'évolution de larépartition des compétences au fil des ans depuis l'enquête précédente. Le lienentre les deux mesures a été fait à l'aide de points de l'étude de 1994 conservéspour l'étude de 2003.On r<strong>et</strong>rouve parmi les utilisateurs de données les gouvernements provinciaux <strong>et</strong>fédéral, les chercheurs universitaires, les professionnels en matière de88 88


Annexe I : Bibliographie sélectionnéedéveloppement des compétences en littératie, les médias <strong>et</strong> le public en général quis'intéresse à la littératie. Les données sont utilisées à des fins de développement depolitiques, pour aider l'allocation efficace de ressources <strong>et</strong> pour éclairer la prise dedécision sur l'élaboration de contenu des cours en matière de développement <strong>et</strong>d'amélioration des compétences de base dans le contexte de la formation <strong>et</strong> del'éducation des adultes.Suj<strong>et</strong>s• Alphabétisme• ÉducationSources de données <strong>et</strong> méthodologiePopulation cibleIl s'agit d'une enquête transversale par échantillon qui représente les adultescanadiens âgés de 16 ans <strong>et</strong> plus ne résidant pas dans des institutions ou sur desréserves autochtones. En plus d'estimations provinciales <strong>et</strong> territoriales, l'enquêtevisait à produire des estimations fiables pour une variété de populations ciblesparticulières comme les immigrants nouveaux <strong>et</strong> établis, les francophones auNouveau-Brunswick, au Manitoba <strong>et</strong> en Ontario, les anglophones au Québec, lesAutochtones vivant en milieu urbain au Manitoba <strong>et</strong> en Saskatchewan, les jeunes auQuébec <strong>et</strong> en Colombie-Britannique <strong>et</strong> les résidents autochtones des territoires duNord.La population couverte de fait par l'enquête différait à plusieurs égards, mais toutesces exclusions combinées respectent la norme d'enquête d'un maximum de 2 % dela population totale. Les résidents de régions peu peuplées étaient exclus de lapopulation observée. Selon les estimations, la couverture de l'enquête a atteint98,5 % à l'échelle nationale, <strong>et</strong> de 95 % à près de 100 % pour les provinces. Dansles territoires du Nord, des niveaux moindres de couverture (de 70 % à 90 %) ontété obtenus.Les échantillons aléatoires stratifiés tirés des ménages du Recensement de lapopulation de 2001 renfermaient les ménages auprès desquels l'enquête seraitmenée. Le Recensement a également permis de déterminer efficacement lesménages qui représenteraient de façon probable des répondants de chaquepopulation cible particulière. Après la prise de contact avec un ménage sélectionné,on a interviewé au hasard un répondant âgé de plus de 16 ans auquel on aadministré un test papier crayon. D'autres critères de sélection, comme la languematernelle, le statut d'immigrant <strong>et</strong> le statut d'autochtone, ont été établis pour les8989


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeménages sélectionnés dans l'un des échantillons de populations cibles particulières.Élaboration de l'instrumentLe questionnaire d'enquête <strong>et</strong> les livr<strong>et</strong>s de tâches psychométriques ont été conçuspar un groupe de spécialistes de tous les coins du monde. Chaque item de tâche aété traduit en anglais <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te version a fourni les items de base devant êtreadaptés par chaque pays participant dans sa propre langue. Tous les instrumentsont été mis à l'essai dans le cadre d'une enquête pilote menée à l'automne de 2001pour laquelle les livr<strong>et</strong>s de tâches en forme finale créés comprenaient les itemsfournissant les paramètres les plus fiables <strong>et</strong> les plus stables dans tous quatredomaines. Bon nombre des questions sur les antécédents <strong>et</strong> une sélection d<strong>et</strong>âches sur la compréhension de textes suivis <strong>et</strong> schématiques posées dansl'enquête de 2003 remontaient à l'Enquête internationale sur l'alphabétisation desadultes de 1994 afin de procurer un certain lien psychométrique qui perm<strong>et</strong>trait defaire des comparaisons limitées entre la répartition des compétences au fil dutemps.Les instruments d'enquête comprenaient un questionnaire de base rempli audomicile du répondant par un intervieweur de Statistique Canada, un bref livr<strong>et</strong> destâches de sélection constitué de six tâches de littératie simples. Si le répondantpouvait répondre facilement à trois des six questions, on leur rem<strong>et</strong>tait alors unlivr<strong>et</strong> de tâches plus long comprenant des stimuli <strong>et</strong> des questions reliés aux quatredomaines de compétence : compréhension de textes suivis, compréhension d<strong>et</strong>extes schématiques, numératie <strong>et</strong> résolution de problèmes. Les items de chaquedomaine étaient présentés en blocs d'environ 15 items (deux blocs de textes suivis,deux blocs de textes schématiques, deux blocs de numératie <strong>et</strong> deux blocs derésolution de problèmes). Ces blocs ont fait l'obj<strong>et</strong> d'une rotation, si bien que 28livr<strong>et</strong>s ont été créés contenant chacun trois blocs. Ces blocs ont été combinés dansles livr<strong>et</strong>s de façon à ce que chaque bloc soit apparié aux autres blocs en première,deuxième <strong>et</strong> troisième position. Chaque répondant recevait au hasard un des 28livr<strong>et</strong>s. En utilisant un modèle de la TRI à trois paramètres, des valeurs decompétence plausibles variant de 0 à 500 pour chaque domaine mesuré ont étéattribuées aux répondants dans le fichier de données définitives.Le questionnaire de base perm<strong>et</strong>tait de recueillir de l'information sur l'appartenance<strong>et</strong>hnique, le statut d'immigrant, les études (section élaborée), l'informationlinguistique, l'autoévaluation de la lecture <strong>et</strong> de l'écriture dans la langue maternelle,la scolarité <strong>et</strong> l'occupation des parents, la situation <strong>et</strong> les antécédents de travail, laprofession, le secteur d'activité, les pratiques de littératie, de numératie <strong>et</strong> derésolution de problèmes au travail, les salaires, l'éducation <strong>et</strong> l'apprentissage des90 90


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeadultes (section élaborée), les pratiques de littératie <strong>et</strong> de numératie à la maison,l'engagement communautaire, la santé mentale <strong>et</strong> physique, l'utilisation <strong>et</strong> laconnaissance des technologies de l'information <strong>et</strong> des communications,l'information sur le ménage (p. ex., la taille de la famille, le nombre de livres à lamaison, les pratiques de lecture avec les enfants) <strong>et</strong> le revenu.ÉchantillonnageIl s'agit d'une enquête transversale par échantillon.On a utilisé aux fins de l'EIACA un plan d'échantillonnage à plusieurs degrés. L'unitéd'échantillonnage était le ménage. La base de sondage était celle du Recensementde la population de 2001 (date de référence : 15 mai). Un échantillon probabiliste àplusieurs degrés stratifié a été utilisé pour sélectionner l'échantillon à partir de labase du recensement.Chaque province a été divisée en deux strates : une strate urbaine formée degrands centres urbains, <strong>et</strong> une strate rurale formée de p<strong>et</strong>its centres urbains <strong>et</strong> derégions rurales.Dans la strate urbaine, deux degrés d'échantillonnage étaient utilisés. Au premierdegré d'échantillonnage, les logements étaient sélectionnés systématiquement avecprobabilité proportionnelle à la taille du ménage. Au deuxième degré, une personneétait sélectionnée au hasard à partir de la liste des membres admissibles duménage résidant dans le logement sélectionné au moment de la collecte desdonnées.Afin de réduire les coûts de la collecte, trois degrés d'échantillonnage étaientutilisés dans la strate rurale. La strate rurale de chaque province était divisée enrégions géographiques plus p<strong>et</strong>ites appelées grappes. Le premier degréd'échantillonnage consistait à sélectionner les grappes avec probabilitéproportionnelle à la taille de la population. Le deuxième degré d'échantillonnageconsistait à sélectionner les logements à partir de chaque grappe r<strong>et</strong>enue. Commepour la strate urbaine, le dernier degré d'échantillonnage consistait à sélectionnerau hasard une personne admissible pour chaque logement sélectionné.Un échantillon de base de 16 000 logements a été sélectionné pour représenter lapopulation générale. De plus, 24 000 autres logements ont été sélectionnés dansdes échantillons supplémentaires visant les sous-populations suivantes :francophones au Nouveau-Brunswick, en Ontario <strong>et</strong> au Manitoba, anglophones auQuébec, immigrants au Québec, en Ontario, en Alberta <strong>et</strong> en Colombie-Britannique,9191


Annexe I : Bibliographie sélectionnéejeunes (16 à 24 ans) au Québec, jeunes (16 à 29 ans) en Colombie-Britannique,autochtones vivant en région urbaine au Manitoba <strong>et</strong> en Saskatchewan,autochtones <strong>et</strong> non-autochtones au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest <strong>et</strong> auNunavut.Sources des donnéesCollecte des données pour c<strong>et</strong>te période de référence : 3 avril 2003 – 20 août 2003.Il s'agit d'une enquête à participation volontaire. Les données sont obtenuesdirectement auprès des répondants.Les données ont été recueillies au domicile de chaque répondant. Lorsque possible,on a procédé à la prise de contact <strong>et</strong> à la présélection par téléphone pour confirmerl'adresse à domicile du répondant sélectionné <strong>et</strong> prendre rendez-vous pour allerchez lui au moment qui lui convenait. Les réponses par personne interposéen'étaient pas permises. Le questionnaire de référence a été administré parl'intervieweur au moyen de techniques d'interview assistée par ordinateur. Une foisle questionnaire rempli, on a remis au répondant un bref livr<strong>et</strong> contenant six tâchessimples (le livr<strong>et</strong> des tâches de base) ainsi qu'un crayon <strong>et</strong> une gomme à effacer.L'intervieweur a attribué des notes aux réponses données dans le livr<strong>et</strong> <strong>et</strong>, si lerépondant avait répondu correctement à trois des six questions, lui a remis un livr<strong>et</strong>de tâches plus long. En tout, 28 livr<strong>et</strong>s de tâches ont été créés en combinant deuxblocs d'items d'un ensemble de huit blocs (quatre mesurant la compréhension d<strong>et</strong>extes suivis <strong>et</strong> de textes schématiques, deux mesurant la numératie <strong>et</strong> deuxmesurant le domaine de résolution de problèmes). Chaque bloc comprenait enmoyenne environ 40 questions se rattachant à quelque 15 stimuli particuliers(d'autre matériel de test comme un journal, une calculatrice, une règle <strong>et</strong> desmodèles ont été fournis lorsqu'ils étaient appropriés). Les blocs ont été combinésdans les 28 livr<strong>et</strong>s de manière à ce que chaque bloc figure dans le livr<strong>et</strong> apparié àchacun des autres blocs en première <strong>et</strong> en deuxième position. On a donné à chaquerépondant tout le temps dont il avait besoin pour répondre au plus grand nombrede questions possible dans l'un des livr<strong>et</strong>s. Le livr<strong>et</strong> devant être remis au répondanta été attribué d'avance de façon aléatoire à chaque ménage échantillonné. Une foisremplis, les livr<strong>et</strong>s ont été acheminés à Statistique Canada où des notes ont étéattribuées par des spécialistes ayant reçu la formation voulue en application descritères internationaux de notation. Des exemples de tâches que l'on r<strong>et</strong>rouve dansces livr<strong>et</strong>s sont inclus dans l'annexe B de la publication gratuite « Miser sur noscompétences : Résultats canadiens de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation<strong>et</strong> les compétences des adultes » (disponible dans le catalogue en ligne numéro 89-92 92


Annexe I : Bibliographie sélectionnée617-XIF ou en cliquant sur le lien « Publications du catalogue en ligne » du menulatéral ci-dessus).9393


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête auprès des jeunes en transition (EJET)L'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) est une enquête longitudinaleentreprise conjointement par Statistique Canada <strong>et</strong> par Ressources humaines <strong>et</strong>Développement des compétences Canada. C<strong>et</strong>te enquête vise à examiner lestransitions importantes dans la vie des jeunes, en particulier en ce qui a trait auxétudes, à la formation <strong>et</strong> au travail.L'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) vise à examiner les tendances de,<strong>et</strong> influences sur, les transitions principales dans la vie des gens, particulièrementvisant l'éducation, la formation <strong>et</strong> le travail. Ressources humaines <strong>et</strong>Développement des compétences Canada <strong>et</strong> Statistique Canada ont travaillé à lamise au point de l'EJET, en consultation avec les ministères du Travail <strong>et</strong> del'Éducation des provinces <strong>et</strong> des territoires. L'enquête inclut la mesure destransitions majeures dans la vie des jeunes, y compris à peu près toutes lesexpériences d'études formelles <strong>et</strong> la plupart des expériences sur le marché dutravail. Elle inclut aussi les facteurs influant sur les transitions; contexte familial,expériences scolaires, réalisations, aspirations <strong>et</strong> attentes, <strong>et</strong> expériences sur lemarché du travail. Le plan de mise en place prévoit une enquête longitudinale pourchacune des deux cohortes, les 15 ans <strong>et</strong> les 18-20 ans, qui seront interviewées àtous les deux ans.Les résultats de l'Enquête auprès des jeunes en transition serviront à plusieurs fins.Ressources humaines <strong>et</strong> Développement des compétences Canada a participé àl'élaboration de l'enquête en collaboration avec Statistique Canada afin d'obtenirdes données qui serviront à l'élaboration de politiques <strong>et</strong> de programmes. Parmi lesautres utilisateurs de données, on r<strong>et</strong>rouve des professeurs, des analystes despolitiques sociales <strong>et</strong> des groupes de pression. Les données perm<strong>et</strong>tront de voircomment les jeunes adultes effectuent ce passage critique vers le monde desadultes.Ces chercheurs <strong>et</strong> analystes auront accès à des renseignements précieux pouvantêtre utilisés dans l'élaboration de programmes qui abordent les problèmes ou lesobstacles à court <strong>et</strong> à long terme auxquels les jeunes adultes doivent faire facedans la poursuite de leurs études supérieures ou encore pour acquérir uneexpérience de travail. Les données perm<strong>et</strong>tront également d'évaluer l'efficacité despratiques <strong>et</strong> des programmes existants, de déterminer l'âge le plus favorable pourinstaurer des programmes <strong>et</strong> de mieux cibler les programmes destinés à venir enaide à ceux qui en ont le plus besoin.94 94


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeLes jeunes adultes pourront constater par eux-mêmes l'impact des décisions prisesen relation avec la scolarité <strong>et</strong> les expériences de travail. Ils seront en mesure decomparer leurs propres expériences avec celles d'autres jeunes adultes.Le proj<strong>et</strong> PISA/EJET consiste en deux programmes parallèles : le Programmeinternational pour le suivi des acquis des élèves (PISA) <strong>et</strong> l'Enquête auprès desjeunes en transition (EJET).PISA est une évaluation à l'échelle internationale des habil<strong>et</strong>és <strong>et</strong> desconnaissances des jeunes de 15 ans dans le but de déterminer si les élèves qui sontsur le point de terminer leur scolarité obligatoire ont acquis les connaissances <strong>et</strong> leshabil<strong>et</strong>és qui sont essentielles à leur pleine participation à la société.EJET vise à examiner les tendances de, <strong>et</strong> influences sur, les transitions principalesdans la vie des gens, particulièrement visant l'éducation, la formation <strong>et</strong> le travail.Ressources humaines <strong>et</strong> Développement des compétences Canada <strong>et</strong> StatistiqueCanada ont travaillé à la mise au point de l'EJET, en consultation avec lesministères du Travail <strong>et</strong> de l'Éducation des provinces <strong>et</strong> des territoires. L'enquêteinclut la mesure des transitions majeures dans la vie des jeunes, y compris à peuprès toutes les expériences d'études formelles <strong>et</strong> la plupart des expériences sur lemarché du travail. Elle inclut aussi les facteurs influant sur les transitions; contextefamilial, expériences scolaires, réalisations, aspirations <strong>et</strong> attentes, <strong>et</strong> expériencessur le marché du travail. Le plan de mise en place prévoit une enquête longitudinalepour chacun des deux groupes, les 15 ans <strong>et</strong> les 18-20 ans, qui seront interviewésà tous les deux ans.Les répondants âgés de 15 ans (la cohorte lecture, qui a eu lieu en 2000) ontparticipé aux deux sondages, PISA (numéro d'enregistrement 5060) <strong>et</strong> EJET(numéro d'enregistrement 5058). À partir de 2002, ils seront suivislongitudinalement avec l'EJET (numéro d'enregistrement 4435).Les répondants âgés de 15 ans (la cohorte mathématique, qui a eu lieu en 2003)ont participé aux deux sondages, PISA (numéro d'enregistrement 5060) <strong>et</strong> EJET(numéro d'enregistrement 5059). Ils ne seront pas suivis longitudinalement.Suj<strong>et</strong>s• Emploi• Niveau de scolarité atteint• Éducation9595


Annexe I : Bibliographie sélectionnéePopulation cibleLa population de l'enquête pour la cohorte des 18 à 20 ans comprend les personnesnées de 1979 à 1981 inclusivement. Géographiquement, c<strong>et</strong>te population exclut lesterritoires du Nord, les réserves indiennes, les bases des Forces canadiennes <strong>et</strong>certaines régions éloignées.La population d'enquête pour la cohorte lecture (15 ans) comprend les personnesnées en 1984 <strong>et</strong> qui fréquentaient toutes formes d'établissements scolaires dansl'une des 10 provinces du Canada. Les écoles sur les réserves indiennes ont étéexclues, ainsi que d'autres types d'écoles pour lesquelles il aurait été impossibled'administrer l'enquête, telles que l'enseignement à domicile <strong>et</strong> les écoles pour lesétudiants ayant des besoins spéciaux. Ces exclusions représentent moins de 4 %des jeunes âgés de 15 ans au Canada.Élaboration de l'instrumentLa comparabilité avec les résultats des cycles précédents étant un objectifimportant au cycle 3 - EJET, seulement des modifications minimes ont étéapportées au format des questions. Le module U a été re-développé en ce qui atrait aux frères <strong>et</strong> sœurs du répondant (questions enlevées) ainsi qu'aux enfants àcharge. Les questions de contrôles, les drapeaux ainsi que les vérifications ont étéutilisés afin de vérifier les informations rétrospectives qui ont été rapportées ducycle 2 pour les deux cohortes.ÉchantillonnageIl s'agit d'une enquête longitudinale par échantillon.Cohorte des 18-20 ansDes facteurs tels que le taux de mobilité élevé de la cohorte des 18 à 20 ans <strong>et</strong> safréquence relativement peu élevée au niveau du ménage ont mené à un pland'échantillonnage stratifié à plusieurs degrés, basé sur l'échantillon de l'Enquête surla population active, tiré des ménages actifs <strong>et</strong> de ceux qui ont été supprimés parrenouvellement. Dans chaque ménage, une personne de la population visée a étéprésélectionnée pour l'EJET. La taille initiale de l'échantillon était de 29 000personnes.Cohorte lecture (15 ans)Le plan pour la cohorte lecture (15 ans) entraîne un échantillonnage au hasard àdeux degrés, avec un échantillon stratifié de 1 200 écoles sélectionnées au premierdegré <strong>et</strong> un échantillon d'étudiants admissibles sélectionnés dans chaque école96 96


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeéchantillonnée. La taille initiale pour la cohorte lecture qui a eu lieu en 2000 étaitde 38 000 étudiants.Parmi la cohorte lecture (15 ans) <strong>et</strong> la cohorte des 18-20 ans, seulement lesrépondants qui ont répondu au cycle 2 ont été contactés à nouveau au cycle 3. Lataille de l'échantillon résultante était de 26 854 pour la cohorte lecture (15 ans) <strong>et</strong>18 743 pour la cohorte des 18-20 ans.Sources des donnéesCollecte des données pour c<strong>et</strong>te période de référence : 2004-02-15 – 2004-06-15.Il s'agit d'une enquête à participation volontaire. Les données sont obtenuesdirectement auprès des répondants.La collecte pour le cycle 3 a eu lieu de la mi-février à la mi-juin 2004 utilisantl'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO). Le taux de réponse pour lacohorte des 18-20 ans est de 78,9 %. Le taux de réponse pour la cohorte lecture(15 ans) est de 84,3 %. Le taux de réponse combiné pour les deux cohortes aucycle 3 est de 82,1 %.9797


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête longitudinale nationale sur les enfants <strong>et</strong> les jeunes (ELNEJ)L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants <strong>et</strong> les jeunes (ELNEJ) est uneétude à long terme sur les enfants canadiens qui perm<strong>et</strong> de suivre leur croissance<strong>et</strong> leur bien-être de la naissance au début de l'âge adulte. L'enquête a été conçuepour recueillir des renseignements sur les facteurs qui influent sur ledéveloppement social <strong>et</strong> émotionnel ainsi que sur le comportement des enfants <strong>et</strong>des jeunes. Elle perm<strong>et</strong> en outre de suivre les conséquences de ces facteurs surleur développement au fil du temps.L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants <strong>et</strong> les jeunes (ELNEJ) est uneétude à long terme sur les enfants canadiens qui perm<strong>et</strong> de suivre leur croissance<strong>et</strong> leur bien-être de la naissance au début de l'âge adulte. Ayant débuté en 1994,l'ELNEJ est réalisée par Statistique Canada <strong>et</strong> parrainée par Ressources humaines <strong>et</strong>Développement social Canada (RHDSC).L'enquête a été conçue pour recueillir des renseignements sur les facteurs quiinfluent sur le développement social <strong>et</strong> émotionnel ainsi que sur le comportementdes enfants <strong>et</strong> des jeunes. Elle perm<strong>et</strong> en outre de suivre les conséquences de cesfacteurs sur leur développement au fil du temps.L'enquête porte sur un large éventail de suj<strong>et</strong>s y compris la santé, ledéveloppement physique, l'apprentissage <strong>et</strong> le comportement des enfants ainsi quedes données sur leur environnement social (famille, amis, école <strong>et</strong> communauté).Les résultats de l'ELNEJ seront utilisés par une variété de personnes provenant d<strong>et</strong>ous les échelons du gouvernement, des universités <strong>et</strong> d'organismes responsablesde l'élaboration de politiques.Période de collecte : septembre – juinSuj<strong>et</strong>s• Comportement social• Conditions sociales• Familles98 98


Annexe I : Bibliographie sélectionnéePopulation cibleLa population cible ne touche que la population civile (de 0 à 11 ans lors de leursélection) des 10 provinces canadiennes. Elle exclut les enfants vivant dans desréserves indiennes <strong>et</strong> sur les terres de la Couronne, les pensionnairesd'établissements institutionnels, les membres à temps plein des Forces canadiennes<strong>et</strong> les habitants de certaines régions éloignées.Élaboration de l'instrumentTous les questionnaires ont été développés en collaboration avec notre client(RHDSC) ainsi qu'un groupe consultatif d'experts. Tous les instruments ont ététestés avant la collecte par des groupes de discussion <strong>et</strong> au moyen d'enquêtespilotes.ÉchantillonnageIl s'agit d'une enquête longitudinale par échantillon.L'ELNEJ est une enquête longitudinale composée de plusieurs échantillonslongitudinaux <strong>et</strong> transversaux. Les échantillons longitudinaux sont représentatifsdes populations longitudinales initiales (c'est-à-dire les populations au moment dela sélection des échantillons). Des poids transversaux sont fournis quand unecohorte d'âge peut aussi être considérée comme représentative d'une populationtransversale.L'échantillon longitudinal au cycle 6 est composé de trois cohortes. La premièrecomporte des enfants âgés de 0 à 11 ans au moment de leur sélection au cycle 1,en 1994, <strong>et</strong> qui ont de 10 à 21 ans au cycle 6. La deuxième cohorte est constituéed'enfants qui étaient âgés de 0 à 1 an au moment de leur sélection au cycle 4, en2000, <strong>et</strong> qui ont 4 ou 5 ans au cycle 6. Ces enfants seront interviewés au cycle 7.La troisième cohorte se compose d'enfants âgés de 0 à 1 an au moment de leursélection au cycle 5, en 2002, <strong>et</strong> qui ont 2 ou 3 ans au cycle 6. Ces enfants serontinterviewés au cycle 7.Pour le cycle 6, les enfants âgés de 0 à 5 ans en date du 31 décembre 2004peuvent être considérés comme représentatifs de la population transversale de2004. C<strong>et</strong> échantillon transversal est composé de l'échantillon des enfants de 0 à 1an sélectionnés en 2000, en 2002, en 2004 <strong>et</strong> un échantillon supplémentaired'enfants âgés de 2 à 5 ans en 2004.Tous les échantillons ont été obtenus à même l'échantillon des ménages répondantsde l'Enquête sur la population active (EPA).9999


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeL'échantillon du cycle 6 est constitué d'environ 26 000 enfants <strong>et</strong> jeunes (incluantles non-répondants).Sources des donnéesCollecte des données pour c<strong>et</strong>te période de référence : 2004-09-27 – 2005-06-24.Il s'agit d'une enquête à participation volontaire. Les données sont obtenuesdirectement auprès des répondants.La plupart des questionnaires sont administrés par un intervieweur, lors d'uneinterview assistée par ordinateur (IAO).La collecte comporte beaucoup de composantes (un maximum de deux enfants parménage sont interviewés) :1. Composante Enfant (pour les 0 à 17 ans) : le répondant est la personne la mieuxrenseignée (PMR) au suj<strong>et</strong> de l'enfant.2. Composante Adulte (pour les enfants âgés de 0 à 17 ans): le répondant est laPMR <strong>et</strong>, le cas échéant, le conjoint ou la conjointe de la PMR.3. Composante Jeune (pour les 16 ans <strong>et</strong> plus) : le répondant est le jeune.4. Tests cognitifs- on administre trois tests aux enfants de 4 <strong>et</strong> 5 ans : l'EVIP-R (version révisée del'Échelle de vocabulaire en images de Peabody), le test Qui suis-je? <strong>et</strong> un test sur laconnaissance des nombres.- un test de mathématiques est administré aux élèves de la 4 e à la 10 e année (pourles enfants de 10 à 15 ans).- un test cognitif (résolution de problèmes) est administré aux jeunes de 16 à 17ans.- une évaluation des capacités de lecture est administrée aux jeunes de 18 à 19ans.- une évaluation des habil<strong>et</strong>és au calcul est administrée aux jeunes de 20 à 21 ans.5. Questionnaire à remplir soi-même (pour les 10 à 17 ans) : le répondant estl'enfant ou le jeune.100 100


Annexe I : Bibliographie sélectionnéeEnquête socioéconomique <strong>et</strong> de santé intégrée <strong>et</strong> longitudinale (ESSIL)Le proj<strong>et</strong> d’Enquête socioéconomique <strong>et</strong> de santé intégrée <strong>et</strong> longitudinale (ESSIL)vise à recueillir un riche ensemble de renseignements sur les parcours de vied’individus appartenant à un échantillon représentatif de plusieurs milliers deménages québécois. Il s’inspire d’enquêtes longitudinales semblables réalisées auxÉtats-Unis <strong>et</strong> en Suède depuis les années 1960, en Allemagne <strong>et</strong> au Luxembourgdepuis les années 1980, en Grande-Br<strong>et</strong>agne depuis les années 1990 <strong>et</strong> plusrécemment en Australie, en Italie <strong>et</strong> en Suisse.Le proj<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait l’étude d’un grand nombre d’enjeux de politiques publiques,particulièrement ceux qui exigent une vision de moyen <strong>et</strong> de long termes <strong>et</strong> ceuxqui impliquent une interaction entre plusieurs dimensions de la vie des individus <strong>et</strong>des familles : la santé, y compris la santé mentale, l’emploi <strong>et</strong> le revenu,l’éducation, la dynamique démographique <strong>et</strong> relationnelle des familles, les réseauxsociaux. Les questions de la prise de la r<strong>et</strong>raite, de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de l’exclusionsociale, de l’équilibre entre travail <strong>et</strong> vie familiale, du maintien de la santé, del’apprentissage tout au long de la vie illustrent bien les dynamiques complexesauxquelles les spécialistes des politiques publiques <strong>et</strong> le public sont confrontés.Ce rapport est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs universitaires demultiples disciplines <strong>et</strong> le personnel de l’Institut de la statistique du Québec, enconsultation avec plusieurs ministères <strong>et</strong> organismes du gouvernement du Québec.Il démontre tout l’intérêt de créer un tel instrument de recherche <strong>et</strong> pose les jalonsd’une méthodologie appropriée. De surcroît, ce proj<strong>et</strong> favoriserait la poursuite d’unecollaboration accrue <strong>et</strong> de longue durée entre le milieu universitaire <strong>et</strong> celui desresponsables de politiques publiques <strong>et</strong> des intervenants.101


Annexe I : Bibliographie sélectionnée102 102


ANNEXE IIBIBLIOGRAPHIE RÉPERTORIÉE COMPLÉMENTAIRELittérature griseAdrien, Alix, Vivianne Leaune <strong>et</strong> Danielle Auger. 1998. Comportements sexuels<strong>et</strong> utilisation du condom dans enquête sociale 1998. 18 p.Allen-Léonard, Adèle, Francis Crépeau <strong>et</strong> Rémi Nadeau. 2006. Rapportstatistique sur les prestataires du programme d’assistance-emploi. 11 p.Arcand, Robert, France Labrèche, Susan Stock, Karen Messing <strong>et</strong> France Tissot.Travail <strong>et</strong> santé dans enquête sociale 1998. 46 p.Asselin, Suzanne. 2001. La population active dans portrait social 2001. 30 p.Baril, Daniel. Les récidivistes de l’alcool au volant. En ligne.Bégin, Claude <strong>et</strong> Louise Lemire. 2005. Investir dans l’éducation <strong>et</strong> la formationc’est l’affaire de tous. Des constats <strong>et</strong> des enjeux en perspective. 42 p.Bernard, Paul, Michael Lemay <strong>et</strong> Michel Vézina. 2004. Perspectives de rechercheen santé des populations au moyen de données complexes. 71p.Bernier, Sylvie, Danielle Brochu, Direction de la santé publique. 1998. Habitudesde vie <strong>et</strong> comportements préventifs : Usage du tabac dans enquête social 1998.20 p.Berthelot, Wilkins R. 2001. Évolution de la mortalité au Canada <strong>et</strong> au Québecdans les régions métropolitaines selon le revenu de 1971 à 1996. 50 p.Blanchard, Brigitte, candidate à la maîtrise. La situation des mères incarcérées<strong>et</strong> de leurs enfants au Québec. 22 p.Boyer, Richard, Danielle St-Laurent, Michel Préville, Gilles Légaré, RaymondMassé <strong>et</strong> Carole Poulin. Idées suicidaires <strong>et</strong> parasuicides dans enquête social1998. 14 p.Br<strong>et</strong>on, Jean-Jacques, Fernand Séguin, Gilles Légaré, Johanne Laverdure <strong>et</strong> YvanD’amours. Santé mentale <strong>et</strong> adaptation sociale. 68 p.Brodeur, Jean-Marc, Martin Pay<strong>et</strong>te, Marie Olivier, Dominique Chabot, MikeBenigeri <strong>et</strong> Sylvie Williamson. 1998. Étude 1994-1995 sur la santé buccodentairedes adultes québécois de 35 à 44 ans. 148 p.103


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireCharest, Diane, Michel Pell<strong>et</strong>ier, Sylvie Rheault, Luc Beauchesne, Jean Lamarre.2005. La réussite scolaire des garçons <strong>et</strong> des filles : L’influence du milieusocioéconomique. 34 p.Charron, Marc <strong>et</strong> Marie-Luce Garceau. Travail <strong>et</strong> mieux-être. En ligne. 5 p.Chevalier, Serge <strong>et</strong> Od<strong>et</strong>te Lemoine. 1998. Consommation d’alcool dans enquêtesocial 1998. 18 p.Clarkson, May. 2001. Habitudes de vie <strong>et</strong> comportements individuels dansportrait social 2001. 16 p.Clarkson, May, 2001. Introduction dans portrait social 2001. 20 p.Comité ministériel sur la réduction des inégalités de santé <strong>et</strong> de bien-être liées àla pauvr<strong>et</strong>é. 2002. La réduction des inégalités liées à la pauvr<strong>et</strong>é en matière desanté <strong>et</strong> de bien-être : Orienter <strong>et</strong> soutenir l’action! 54 p.Crompton, Suzan. 1996. Une main-d’œuvre peu alphabétisée. Perspective.p. 16-24.Direction de la recherche, des statistiques <strong>et</strong> des indicateurs; ministère del’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport. 2005. Les compétences à la sortie des étudesdans indicateurs de l’éducation 2005. 16 p.Direction de la recherche, des statistiques <strong>et</strong> des indicateurs; ministère del’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport. 2005. L’évolution des apprentissages dansindicateurs de l’éducation 2005. 28 p.Direction de la recherche, des statistiques <strong>et</strong> des indicateurs; ministère del’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport. 2005. L’obtention des diplômes dansindicateurs de l’éducation 2005. 18 p.Direction de la recherche, des statistiques <strong>et</strong> des indicateurs; ministère del’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport, secteur de l’information <strong>et</strong> descommunications. 2005. Le marché du travail dans indicateurs de l’éducation2005. 11 p.Direction de la recherche, des statistiques <strong>et</strong> des indicateurs avec lacollaboration de la Direction générale de l’enseignement <strong>et</strong> de la recherche <strong>et</strong> laDirection générale des programmes <strong>et</strong> du développement. 2004. Lecheminement des élèves, du secondaire à l’entrée à l’université. 46 p.Direction générale adjointe des politiques d’emploi. 2005. L’emploi : passeportpour l’avenir, orientations stratégiques du plan gouvernemental pour l’emploi.16 p.104 104


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireDubois, Lise, Edith Beauchesne-R, Manon Girard, Brigitte Bédard, Lise Bertrand<strong>et</strong> Anne-Marie Hamelin. 1998. Alimentation : Perception, pratiques <strong>et</strong> insécuritéalimentaire dans Enquête sociale 1998. 22 p.Ferland, Marc, Robert Choinière <strong>et</strong> Michel Pageau. 1998. Santé <strong>et</strong> inégalitéssociales au Québec : une analyse comparative du pourcentage d’assistés sociauxpar CLSC en tant qu’indicateur socio-économique. 63 p.Fournier, Marc-André <strong>et</strong> Jacques Piché. Recours aux services sociaux <strong>et</strong> desanté. Recours aux services des professionnels de la santé <strong>et</strong> des servicessociaux dans enquête sociale 1998. 22 p.Green, David A. <strong>et</strong> W. Craig Riddell. 2001. Les capacités de lecture <strong>et</strong> la situationsur le marché du travail au Canada. 46 p.Istance, David. 1997. Éducation <strong>et</strong> exclusion sociale. L’Observateur de l’OCDE.p. 27-33.Institut de la statistique Québec. 2003. Enquête internationale surl’alphabétisation <strong>et</strong> les compétences des adultes. La littératie au Québec en2003 : faits saillants. 12 p.Jean, Sylvie. 2001. Le revenu dans portrait social 2001. 28 p.Jean, Sylvie. 2001. Inégalité <strong>et</strong> pauvr<strong>et</strong>é dans portrait social 2001. 22 p.Klasen, Stephan. L’exclusion sociale, les enfants <strong>et</strong> l’éducation : concepts <strong>et</strong>mesures. En ligne. 25 p.Leclerc, Manon <strong>et</strong> Hélène Lepage. 2000. Portrait du Québec <strong>et</strong> des régionsadministratives : scolarité, travail <strong>et</strong> mobilité. 9 p.Ledoux, Marielle <strong>et</strong> Michèle Rivard. Poids corporel dans enquête social 1998.15 p.Lemire Louise. 2003. Des élèves, des écoles <strong>et</strong> des communautés plusvulnérables au décrochage scolaire : un portrait de la diplomation au secondairedans les MRC lanaudoises. 78 p.Leplaideur, M.A. 2003. La santé <strong>et</strong> l’éducation, mamelles de la croissance.Éducation santé. En ligne.Lespérance, André, Yves Norbert, Diane Foucault <strong>et</strong> Bénédykta Ristic. 2001.Scolarisation <strong>et</strong> diplomation dans portrait social 2001. 32 p.Levasseur, Madeleine, Lise Goul<strong>et</strong>. 1998. Problème de santé dans enquêtesociale 1998. 24 p.105105


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireLussier, Gaétan <strong>et</strong> al. 2006. Pour une compétitivité accrue <strong>et</strong> un dialogue socialrenforcé. Partenaires pour la compétitivité <strong>et</strong> l’innovation sociale. 51 p.Martel, Laurent; Alain Bélanger; Jean-Marie Berthelot <strong>et</strong> Yves Carrière. En santéaujourd'hui, en santé demain? Résultats de l'Enquête nationale sur la santé de lapopulation. 10 p.Martinez, Jérôme, Robert Pampalon <strong>et</strong> Denis Hamel. Défavorisation <strong>et</strong> mortalitépar accident vasculaire cérébrale au Québec. En ligne.McNell, Patricia <strong>et</strong> Ikuko Webster. 1994. Enquête canadienne de 1994 sur l’alcool<strong>et</strong> les autres drogues — analyse des résultats. 117 p.Mesrine, Annie. La surmortalité des chômeurs : un eff<strong>et</strong> catalyseur du chômage?En ligne.Ministère de la santé <strong>et</strong> des services sociaux. 2003. Programme national desanté publique 2003-2012. 126 p.Ministère de l’Éducation. 2002. Politique gouvernementale d’éducation desadultes <strong>et</strong> de formation continue. Apprendre tout au long de la vie. 50 p.Ministère de l’Emploi <strong>et</strong> de la Solidarité sociale. 2005. Plan d’actiongouvernementale en matière de lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> l’exclusion sociale.49 p.Moreau, Lis<strong>et</strong>te. 1996. La pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> le décrochage scolaire ou la spirale del’exclusion. 56 p.Nolin, Bertrand, Denis Prud’homme, Gaston Godin <strong>et</strong> Denis Hamel. 1998.Enquête québécoise sur l’activité physique <strong>et</strong> la santé 1998. 140 p.Organisation mondiale de la santé. 2003. Obésité : prévention <strong>et</strong> prise en chargede l’épidémie mondiale. 300 p.Organisation mondiale de la santé. 2004. Tabac <strong>et</strong> pauvr<strong>et</strong>é : un cercle vicieux.16 p.Osberg, Lars. 2000. Scolarité, alphabétisme <strong>et</strong> revenus personnels. 10 p.Pampalon, Robert, Denis Hamel <strong>et</strong> Guy Raymond. 2004. Indice de défavorisationpour l’étude de la santé <strong>et</strong> du bien-être au Québec. Mise à jour 2001. 12 p.Pampalon Robert <strong>et</strong> Guy Raymond. 2003. Indice de défavorisation matérielle <strong>et</strong>sociale : son application au secteur de la santé <strong>et</strong> du bien-être. 18 p.106 106


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireParent, Raymond, Michel Alary, Carole Moriss<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Élise Roy. (2005).Surveillance des maladies infectieuses chez les utilisateurs de drogue parinjection. 62 p.P<strong>et</strong>ch, Elsie; Barbara Ronson <strong>et</strong> Irving Rootman. 2004. La littératie <strong>et</strong> la santéau Canada : ce que nous avons appris <strong>et</strong> ce qui pourrait aider dans l’avenir.25 p.Piché, Jacques <strong>et</strong> Harold Coté. 1998. Facteurs explicatifs des variationsterritoriales de recours à l’hospitalisation. 57 p.Régie régionale de la santé <strong>et</strong> des services sociaux de Montréal-centre. Loteries,machines à sous <strong>et</strong> santé. En ligne. 4 p.Rheault, Sylvie. 2004. La réussite professionnelle des garçons <strong>et</strong> des filles : Unportrait tout en nuance. 12. p.Roberge, Roger; Jean-Marie Berthelot <strong>et</strong> Michael Wolfson. 1995. Indice de l’étatde santé : mesurer les écarts dans l’état de santé en Ontario, selon la situationsocioéconomique. 9 p.Ruel, Marie T, Carol E. Levin, Margar<strong>et</strong> Armar-Klemesu, Daniel Maxwell <strong>et</strong> SaulS. Morris. 1999. Good care practices can mitigate the negative effects of povertyand low maternal schooling on children’s nutritional status : evidence fromaccra. 46 p.Santé <strong>et</strong> Services sociaux. 2005. Rapport national sur l’état de santé de lapopulation du Québec. 110 p.Séguin, Louise. Conditions de vie, santé <strong>et</strong> développement dans étudelongitudinale du développement des enfants du Québec. 2001. 38 p.Shields, Margot. 2004. Stress, santé <strong>et</strong> bienfaits du soutien social. Rapports surla santé, 15 (1), 9 p.Statistique Canada. 2005. Miser sur nos compétences : résultats canadiens del’enquête internationale sur l’alphabétisation <strong>et</strong> les compétences des adultes.246 p.St-Laurent, Danielle <strong>et</strong> Rabia Louchini. L’état de santé dans portrait social 2001.11 p.107107


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireLittérature scientifiqueAli, Sadiq Mohammad <strong>et</strong> Martin Lindstrôm. 2005. Socioeconomic, psychosocial,behavioural, and psychological d<strong>et</strong>erminents of BMI among young women :differing patterns for underweight and overweight/obesity. European journal ofpublic health. 16 (3), p. 324-330.Arendt, Jacob Nielsen. 2004. Does education cause b<strong>et</strong>ter health? A panel dataanalysis using school reforms for identification. Economics of education review.24, p. 149-160.Carnoy, Martin. 1996. Race, gender, and the role of education in earningsinequality : an introduction. Economics of education review. 15 (3), p. 207-212.Chaix, Basile <strong>et</strong> Phillipe Guilbert <strong>et</strong> Pierre Chauvin. 2004. A multilevel analysis oftobacco use and consumption levels in France. European journal of public health.14, p. 186-190.Charron, Marc <strong>et</strong> Marie-Luce Garceau. 2003. Travail <strong>et</strong> mieux-être. Revueontarienne d’intervention sociale <strong>et</strong> communautaire. 9 (2). En ligne.Dewar, Diane M. 1998. Do those with more formal education have b<strong>et</strong>ter healthinsurance opportunities? Economics of education review. 17 (3), p. 267-277.Dexter, Emily R., Sarah E. LeVine <strong>et</strong> Patricia M. Velasco. 1998. Maternalschooling and health-related language and literacy skills in rural Mexico.Comparative education review. 42 (2). p. 139-216.Du<strong>et</strong>z, Margre<strong>et</strong> S. <strong>et</strong> Thomas Abel <strong>et</strong> Steffen Niemann. 2003. Health measures.Differentiating associations with gender and socio-economic status. Europeanjournal of public health. 13, p. 313-319.Ghazizadeh, A. 2005. Domestic violence : a cross-sectional study in an Iraniancity. La revue de santé de la Méditérannée orientale. 11 (5/6), p. 8.Gilleskie, Donna B. <strong>et</strong> Amy L. Harrison. 1998. The effect of endogenous healthinputs on the relationship b<strong>et</strong>ween health and education. Economics of educationreview. 17 (3), p. 279-297.Handa, Sudhanshu. 1998. Gender and life-cycle differences in the impact ofschooling on chronic disease in Jamaica. Economics of education review. 17 (3),p. 325-336.Harmon, Colm; Vincent Hogan <strong>et</strong> Ian Walker. 2001. Dispersion in the economicr<strong>et</strong>urn to schooling. Document de travail. 11 p.108 108


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireHarmon, Colm <strong>et</strong> Ian Walker. 1995. Estimates of the economic r<strong>et</strong>urn toschooling for the United Kingdom. The American economic review. 85 (5),p. 1278-1286.Hartog, Joop <strong>et</strong> Hessel Oosterbeek. 1998. Health, wealth and happiness : Whypursue a higher education? Economics of education review. 17 (3), p. 245-256.Hunt-McCool, Jan<strong>et</strong> <strong>et</strong> Dawn M. Bishop. 1998. Health economics and theeconomics of education : Specialization and division of labor. Economics ofeducation review. 17 (3), p. 237-244.Kestilä, Laura <strong>et</strong> Seppo Koskinen <strong>et</strong> Tuija Martelin <strong>et</strong> Ossi Rahkonen <strong>et</strong> TiinaPensola <strong>et</strong> Hillevi Aro <strong>et</strong> Arpo Aromaa. D<strong>et</strong>erminants of health in earlyadulthood : what is the role of parental education, childhood adversities and owneducation. European journal of public health. 16 (3), p. 305-314.K<strong>et</strong>tunen, Juha. 1997. Education and Unemployment duration. Economics ofeducation review. 16 (2), p. 163-170.Lleras-Muney, Adriana. 2001. The relationship b<strong>et</strong>ween education and adultmortality in the United States. ED474 826. 46 p.Nayga, Rodolfo M. Jr. 2001. Effect of schooling on obesity : Is health knowledgea moderating factor? Education Economics, 9 (2). 9 p.Regidor, Enrique <strong>et</strong> Luis de la Fuente <strong>et</strong> M. Elisa Calle <strong>et</strong> Pedro Navarro <strong>et</strong>Vicente Dominguez. 2003. Unusually strong association b<strong>et</strong>ween education andmortality in young adults in a community with a high rate of injection-drugusers. European journal of public health. 13, p. 334-339.Rognerud, Marit A. <strong>et</strong> Per-Henrik Zahl. 2005. Social inequalities in mortality :changes in the relative importance of income, education and household size overa 27–year period. European journal of public health. 16 (1), p. 62-68.Sander, William. 1995. Schooling and smoking. Economics of education review,14 (1), p. 23-33.Schnell-Anzola Beatrice <strong>et</strong> Meredith L. Rowe <strong>et</strong> Robert A. Levine. 2005. Literacyas a pathway b<strong>et</strong>ween schooling and health-related communication skills : astudy of Venezuelan mothers. International journal of educational development.25, p. 19-37.Tsou, Meng-Wen <strong>et</strong> Jin-Tan Liu. 2006. Obesity, schooling and health knowledge :an empirical study of Taiwanese women. Education economics. 14 (1),p. 89-106.109109


Annexe II : Bibliographie répertoriée complémentaireVan Agt Heleen M. E. <strong>et</strong> Karien Stronks <strong>et</strong> Johan P. Mackenbach. 2000. Chronicillness and poverty in The N<strong>et</strong>herlands. European journal of public health. 10 (3).p. 4.110 110


ANNEXE IIISOURCES DOCUMENTAIRESMots clés utilisés (seuls ou combinés) pour la recherche documentaire• Bien-être• Chômage• Conditions de vie• Diploma• Diplomation• Diplôme• Drug• Education• Éducation• Espérance de vie(seulement ISQ <strong>et</strong> StatCan)• Exclusion sociale• Fitness• Habitudes de vie• Health• Illness• Literacy• Literature review• Littératie• Mortality• Pauvr<strong>et</strong>é• Physical activity• Poor• Poverty• Pregnancy• Quality of life• Recension des écrits• Rendement des études• Réussite scolaire• Revue de littérature• Santé• Scholar success• Schooling• Scolarisation• Smoking• Social exclusion• Socioeconomic• Socio-économique• Stress• Suicide• Violence• Welfare• Wellbeing111


Annexe III : Sources documentairesSites Web consultés (selon leurs rubriques spécifiques <strong>et</strong> par mots clés, sanslimite de temps)• BIP• Centre de recherche de l’Université Laval, McGill• Centre Léa Roback• Chaire « Approches communautaires <strong>et</strong> inégalités sociales », Universitéde Montréal• Centre de recherche sur l’itinérance (CRI)• Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ)• Groupe de recherche sur les inégalités sociales (GRIS) de l’Universitéde Montréal• Institut de la statistique du Québec (ISQ)• Institut national de santé publique (INSQ)• Ministère de l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport (MEQ <strong>et</strong> MELS)• Ministère de l’Emploi <strong>et</strong> Solidarité sociale (MESS)• Ministère de la Santé <strong>et</strong> des Services sociaux (MSSS)• Observatoire montréalais des inégalités sociales <strong>et</strong> de la santé (OMISS)• Organisation de coopération <strong>et</strong> de développement économique (OCDE)• Organisation mondiale de la santé (OMS)• Santé Québec• Scholar Google• Statistique Canada• UNESCO112 112


Annexe III : Sources documentairesBases de données consultées (1996-2006)• Advances in health sciences education• Biblio-branché• Educaton : A sage full-text collection• ERIC• Familia• Family and soci<strong>et</strong>y studies worldwide• Findarticles.com• Francis• OAISTER• PsycInfo• REPERE• Social services abstract• Sociological Abstracts• Sociology : A sage full-text collectionPériodiques consultés spécifiquement (ce qui est offert dans le Web)• Comparative education review• Conseil des ministres de l’Éducation (Canada)• Eastern mediterranean health journal• Economics of education review• Education economics• European journal of public health• Journal médical de premier plan au Canada• Revue éducation <strong>et</strong> santé• The journal of human resources• Women and health113113


114Annexe III : Sources documentaires

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