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par Christophe Clarens DOCTEUR PROCESSUS ET CONTRÔLES ...

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Chapitre 3 : Exemple d’un bassin d’ouvertureUne deuxième hypothèse serait que cette séquence résulte d’un seul et même grandécoulement. Il aurait été généré avec le début de l’éruption sous-marine puis alimenté <strong>par</strong> unequantité de <strong>par</strong>ticules hydroclastiques au moment du <strong>par</strong>oxysme de l’éruption. Enfin,l’écoulement se serait affaibli avec la fin du pic éruptif et aurait érodé et remis en suspensiondu matériel hémipélagique du flanc de la dépression. L’injection de <strong>par</strong>ticules grossières dansl’écoulement aurait formé les contacts érosifs visibles. Cet écoulement serait donc de typeturbiditique.iv.Mise en place des dépôts volcanoclastiquesLa sédimentation dans l’eau dépend de la taille, de la densité et de la forme de la<strong>par</strong>ticule. Les vitesses de sédimentation sont plus importantes pour les <strong>par</strong>ticules massivescom<strong>par</strong>ées à celles plus vésiculées de la même taille (Oehmig et Wallrabe-Adams, 1993).Malgré la très faible vitesse de sédimentation des tephra à grains fins dans l’eau, laredistribution <strong>par</strong> les turbulences et les courants océaniques reste relativement mineure(Carey, 1997). La distribution générale des niveaux de cendres sous-marins dérivée deséruptions subaériennes (type F2) est gouvernée <strong>par</strong> la hauteur de la colonne éruptive et lesvents. Elle est modifiée <strong>par</strong> les courants marins et la redistribution post-dépôt <strong>par</strong> desécoulements en masse et des courants de turbidité et la bioturbation. De la même manière, ladistribution des retombées de tephra du nuage éruptif est dépendante des conditionsmétéorologiques au moment de l’éruption. Ainsi, les conditions sèches et calmes produisentdes dépôts de tephra drapants alors que les systèmes transportés <strong>par</strong> les précipitationsproduisent des dépôts sporadiques et discontinus.En ce qui concerne les <strong>par</strong>ticules de type M1, M2 et M3, la nature des explosionssous-marines est gouvernée <strong>par</strong> la profondeur d’eau (pression hydrostatique) à laquellel’éruption se déroule, la composition du magma, en <strong>par</strong>ticulier sa teneur en éléments volatilset sa viscosité, ainsi que la dynamique de l’interaction de la lave et de l’eau qui dépend denombreux facteurs tels que les propriétés physiques du magma, le taux d’éruption, lagéométrie de l’évent et autres (Fisher et Schmincke, 1984).Les tephra rapidement accumulés en domaine aérien ou sous une faible profondeurd’eau peuvent être remobilisés et transportés vers les eaux profondes, ce qui pose plusieursproblèmes d’interprétation. En milieu marin, les <strong>par</strong>ticules vitreuses et minérales sont doncmélangées avec des argiles, du matériel organique et d’autres éléments détritiques déposéssimultanément. Ces niveaux s’échelonnent donc depuis des cendres presque pures jusqu’àdes niveaux contenant une quantité faible mais identifiable de matériel volcanique. On peut152

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