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par Christophe Clarens DOCTEUR PROCESSUS ET CONTRÔLES ...

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Chapitre 3 : Exemple d’un bassin d’ouvertureélevée, <strong>par</strong>ce que les roches sont facilement érodables et la végétation rare. Le cône alluvialest petit (3 km de superficie) ; sa marge externe représente une position de mid-fan,déterminée <strong>par</strong> la ligne de côte. C’est un cône dominé <strong>par</strong> un écoulement fluviatile, bien quedes coulées de débris puissent se produire pendant les années humides, en relation avec lesystème ENSO, mais sans aucune périodicité.Le cône alluvial est actuellement en régime érosif, certainement en relation avec lastabilisation du niveau de la mer depuis 6 000 ans B.P. où le niveau de la mer était de + 1à1,5 m au-dessus du niveau actuel pour ensuite atteindre la position actuelle, qui a permisl’érosion d’une grande <strong>par</strong>tie du cône (Woodroffe et al., 1995). Ce régime est dû aussi à labaisse de l’intensité des décharges sédimentaires à cause des conditions climatiques plussèches. Les faibles taux de soulèvement de la péninsule de Basse Californie (100 mm.ka -1 )ces 100 000 dernières années, et la sensibilité des cônes deltaïques aux variations du niveaumarin, ont permis des changements morphologiques comme la formation des terrasses duPléistocène (stade isotopique possible 5e ou 5c déterminé <strong>par</strong> des datations radiométriques defossiles tels que des coraux et des échinodermes ; Omura et al., 1979, Ortlieb, 1981-1982),l’incision des anciens dépôts fluviatiles <strong>par</strong> les nouveaux cours d’eau.Les séquences de dépôt sont identiques à celles étudiées pour les terrasses fluviatilesdu Pléistocène, c’est-à-dire des séquences de plus de 1 m d’épaisseur, caractérisées <strong>par</strong> leslithofaciès Gm, Gcm et Gh marquant des environnements de chenaux distributaires en tressessitués au niveau de l’apex du cône deltaïque. Depuis le Pléistocène, on observe une migrationvers l’est de l’apex due à la baisse du niveau marin. La zone marine de transition (frontdeltaïque) est affectée <strong>par</strong> des courants côtiers, et d’après l’étude faite <strong>par</strong> Nava-Sanchez etal. (1999), est divisée en trois <strong>par</strong>ties : (1) la <strong>par</strong>tie Nord, qui est dominée <strong>par</strong> des processusde dépôts, caractérisée <strong>par</strong> une pente douce, des sédiments fins et la formation d’une chaînede dunes sur l’arrière plage ; (2) la <strong>par</strong>tie centrale où dominent des processus d’érosion et dedérivation, avec une pente plus forte que celle de la <strong>par</strong>tie Nord, des sédiments plus grossiers(5 à 10 cm de long axe) et une terrasse fluviatile sur l’arrière plage ; et (3) la <strong>par</strong>tie Sud, où levannage <strong>par</strong> les courants littoraux expulse les sédiments fins, ainsi la pente de la plage est-telleraide et une basse terrasse fluviatile est visible sur l’arrière plage. Nous pouvons voir unezone de front deltaïque distal qui est dominée <strong>par</strong> l’action des vagues. Les morphologies duesaux décharges fluviatiles ne sont pas conservées sur la pente, du fait que ces évènements sontde courtes durées et que les vagues remanient ces dépôts fluviatiles, donnant de nouveauxdépôts contenant des débris de coquilles et de coraux. Ainsi, à chaque événement torrentiel,on peut assister à la reconstruction d’une nouvelle côte de cône deltaïque. Ces décharges131

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