Têtesd’afficheCOUP DE CŒUR24 e <strong>Tourcoing</strong> jazz festival :jazz au plurielMUSIQUE. Il y a déjà plusieurs années, Patrick Dréhan, directeur artistique du <strong>Tourcoing</strong> jazzfestival Planètes (TJF), affirmait : « Le jazz est une musique populaire, il doit le rester ».La preuve aujourd’hui, le TJF fait le plein. Sa recette ? Mêler stars et valeurs montantesdans un souci d’éclectisme et de qualité.DRIl a beau avoir 24 ans, chaque année le<strong>Tourcoing</strong> jazz festival offre une nouvelleaventure. Au succès grandissant. Les chiffresplaident pour lui : le TJF Planètes a enregistré8 500 spectateurs en une semainel’année dernière, soit une hausse de fréquentationde 16 % par rapport à 2008. Desconcerts qui affichent « complet » et unedésormais mythique salle du Magic Mirrorsqui attire facilement les 300 amateurs lorsdes concerts gratuits le midi. <strong>Tourcoing</strong> adepuis longtemps réussi son pari : le jazzpour tous, ça marche quand la qualité est là.Alors, 2010 encore plus fort ? « On ne24 Label Villechange pas une formule qui gagne, expliqueYann Subts, coordinateur du premier festivaljazz au nord de Paris, avec un bel équilibreentre jazz exigeant, découvertes et valeurssûres cette année encore. » Équilibre, maîtremot. Deux générations de musiciensséparent le septuagénaire Mc Coy Tyner etles jeunes anglais du Portico Quartet. Lepremier, pianiste légendaire, a travaillé avecMiles Davis et John Coltrane et connut lesuccès avec l’incontournable label BlueNote, notamment. Représentants de lapétillante scène anglaise, les Portico Quartets’identifient davantage à l’indie-rock, postjazz,dans la mouvance des désormaisréputés E.S.T. Tout l’art du <strong>Tourcoing</strong> jazzfestival consiste à fédérer grands noms etvaleurs montantes, classiques et découvertes.Contentant en même temps initiéset grand public. Cet automne encore, leprogramme affiche 27 concerts et 31 formations.Comme autant de scènes différentes.Jazz s’écrit au pluriel à <strong>Tourcoing</strong>. eFranck Leloir> <strong>Tourcoing</strong> jazz festival Planètes, 24 e édition,du 16 au 23 octobre.Renseignements : 03 59 63 43 63www.tourcoing-jazz-festival.com
DR3 QUESTIONS ÀPhilippe Laidebeur,romancierDes caractères bien trempés,des situations haletanteset une bonne intrigue : larecette du polar gagnant estsignée Philippe Laidebeur.10/10/10 : Eugène Leroy se raconteLECTURE. Une mise en voix pour mieux comprendreEugène Leroy, l’homme et l’artiste. L’éclairage estparfait pour cet amoureux de la lumière.Têtesd’affiche« C’est très beau, très poétique pour un entretien. Eugène Leroy y parle autant de sa vie quede l’art, de ses ressentis. Cet autoportrait m’a véritablement éclairé sur ses œuvres, après çaon le comprend mieux », explique Julien Gosselin, comédien, qui mettra en scène, avec quatreacteurs de son collectif « Si vous pouviez lécher mon cœur », un des derniers entretiensd’Eugène Leroy. Pour lancer l’exposition 10/10/10 qui marque le centenaire de la naissancedu peintre à <strong>Tourcoing</strong>, le MUba a eu l’idée, entre autres, d’une mise en voix. « Il faut s’attendreà une lecture polyphonique, jamais statique, qui doit rebondir sur les toiles du musée »,annonce l’ancien élève de l’École du Théâtre du Nord. Belle entrée en matière qui éclairel’œuvre de celui qui a donné son nom au musée des Beaux-arts de <strong>Tourcoing</strong>. eFL> « La volonté du bonheur », lecture le dimanche 17 octobre à 16h au MUba (03 20 28 91 60)Journaliste à la retraite, vous êtes le lauréatdu 1 er concours de nouvelles policières de<strong>Tourcoing</strong>, organisé par la Maison Folie -Hospice d’Havré, avec Nonnes de sang.N’est-ce pas difficile d’écrire un premier polar,qui plus est à <strong>Tourcoing</strong>, au Moyen Âge ?Je connais <strong>Tourcoing</strong>, j’y ai travaillé. Pour l’Histoire,j’ai pris des libertés. Je me suis essentiellementservi d’internet, du site de la Ville de <strong>Tourcoing</strong>notamment. Et je me suis inspiré de l’ambianced’Umberto Eco et de son roman, Le nom de larose. Enfin, j’ai choisi l’Hospice d’Havré pourl’action car c’est un lieu qui a une âme.Votre polar ressemble plus à une enquête à laColumbo qu’à un suspens sanguinolent...Dans le polar ce ne sont ni l’intrigue ni l’enquêtequi m’intéressent, ce sont les personnages, lessituations dans lesquelles ils se trouvent. Lespoints importants dans ma nouvelle sont leracisme, les rencontres avec les bourgeois, lesélus… Le polar c’est de la critique sociale. Lecrime est nécessaire mais le récit doit parlerd’autre chose, de ces mecs tordus. Comme dansColumbo, ce n’est pas l’enquête qui compte,c’est la galerie de portraits…Pour un coup d’essai c’est un coup de maître.Comptez-vous continuer dans le polar ?Polar ou pas, moi, je ne me pose pas la question.En ce moment je m’intéresse à la tauromachie.Je participe tous les ans au Prix Hemingway àNîmes… Mais j’ai aussi l’intention de renvoyerun texte aux éditions Ravet-Anceau.Propos recueillis par Franck Leloir> Nonnes de sang est à lire dans Des nouvellesde <strong>Tourcoing</strong>, coll. Polars en Nord,éditions Ravet-Anceau, 128 p., 5 euros.Trois fois plus de chanson françaiseMUSIQUE. Oubliez la « chanson à papa ». Dorénavant textes etmusique font bon ménage. Démonstration sur la scène du Grand Mixavec la nouvelle vague française. Et trois ambassadeurs inspirés.On l’appelle la nouvelle chanson française. Il y a la lignée Bénabar en descendance directede Brassens. Il y a ceux qui préfèrent la pop anglo-saxonne, sans renier les textes originauxpour autant. Arnaud Fleurent-Didier, Robin Leduc et La Fiancée sont à classer dans ladeuxième catégorie. Après les Francofolies de La Rochelle, le trio récidive au Grand Mix dansle cadre de Scène Sacem, « prolongation » de la tournée Chantier des Francos. Et le GrandMix compte parmi les cinq salles françaises retenues en France à cette occasion. Uneréférence.eFL> Arnaud Fleurent-Didier + Robin Leduc + La Fiancée, jeudi 21 octobre au Grand Mix (03 20 70 10 00)Label Ville 25© Simon Gosselin