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Observation locale et politique de la ville - I-Ville - Délégation ...

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Niveaux <strong>de</strong> vie<strong>et</strong> pauvr<strong>et</strong>éLa pauvr<strong>et</strong>é ou <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong>s individus est un phénomène multidimensionnelque l’on ne peut évaluer à l’aune <strong>de</strong> leurs seules ressources monétaires. Pourévaluer les situations <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é, l’ensemble <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie d’un ménagedoivent être appréhendées, <strong>et</strong> notamment les aspects du logement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé,<strong>de</strong> l’éducation <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture – autant <strong>de</strong> champs investis directement par <strong>la</strong><strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> les collectivités <strong>locale</strong>s dans l’objectif d’une réduction <strong>de</strong>sinégalités entre quartiers défavorisés <strong>et</strong> territoire national, <strong>et</strong> dont l’accès n’estpas uniquement fonction <strong>de</strong>s ressources monétaires <strong>de</strong>s individus.Réd a cteu rs :Nadège Couvert,Chargé d’étu<strong>de</strong>s statisticien,Observatoire national <strong>de</strong>s ZUS,Délégation Interministérielleà <strong>la</strong> <strong>ville</strong>Nicole Ponton Frénay,Sociologue, Pôle GrandsTerritoires, Agence d’urbanismepour le développement<strong>de</strong> l’Agglomération LyonnaiseL’approche en termes <strong>de</strong> revenus perm<strong>et</strong> d’appréhen<strong>de</strong>r <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é dite« monétaire » ; c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière cherche généralement à repérer les personnes dontles niveaux <strong>de</strong> vie sont inférieurs à un montant donné, dit « seuil <strong>de</strong> pauvr<strong>et</strong>é ». Elleest souvent privilégiée car elle reste un facteur explicatif important <strong>de</strong>s difficultésd’accès <strong>de</strong>s individus à certains biens ou services, tels que ceux évoquésprécé<strong>de</strong>mment. Les quartiers prioritaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong> connaissent<strong>de</strong>s écarts importants en termes <strong>de</strong> revenus fiscaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> vie parrapport aux unités urbaines qui les abritent. En 2002, le revenu fiscal moyenpar unité <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong>s zones urbaines sensibles représentait seulement58 % du revenu équivalent dans les unités urbaines les abritant, <strong>et</strong> 61 % du mêmerevenu au niveau national (rapport <strong>de</strong> l’Observatoire national <strong>de</strong>s zones urbainessensibles, 2006). Environ <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s ZUS avait un revenu médian inférieur <strong>de</strong>60 % à celui <strong>de</strong> leur unité urbaine. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é monétaire peut êtreapprofondie via l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions (part <strong>de</strong>srevenus sa<strong>la</strong>riaux, <strong>de</strong>s revenus du patrimoine, <strong>et</strong>c.) ainsi que via celle <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>sredistributifs <strong>de</strong>s prestations sociales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s impôts (sur les différentiels <strong>de</strong>niveaux <strong>de</strong> vie observés avec d’autres popu<strong>la</strong>tions, par exemple).Les revenus appréhendés dans les sources cernent cependant généralement mal<strong>de</strong>ux dimensions <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s ménages : les revenus du patrimoine, maisaussi les ressources non monétaires, à savoir les ai<strong>de</strong>s en nature 1 , <strong>la</strong> consommation<strong>de</strong> biens autoproduits, ou encore le fait d’être propriétaire <strong>de</strong> son logement. Ce<strong>de</strong>rnier point rejoint l’idée que l’on peut penser <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é au-<strong>de</strong>là du seul cadremonétaire, en essayant <strong>de</strong> caractériser plus directement <strong>et</strong> globalement lesdifficultés matérielles d’existence <strong>de</strong>s individus telles qu’elles sont objectivementobservées ou subjectivement ressenties. La « pauvr<strong>et</strong>é en conditions <strong>de</strong> vie » vajustement mesurer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> possession ou <strong>de</strong> privation d’un certain nombre1 • Gratuité <strong>de</strong> certaines prestations pour les bénéficiaires <strong>de</strong> minima sociaux,allocation pour l’autonomie pour les personnes âgées.

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