Observation locale et politique de la ville - I-Ville - Délégation ...
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Exemple : l’enquête « écoute habitants »Dans l’agglomération lyonnaise, les villes de Lyon et Décines-Charpieu, soucieuses deconnaître le sentiment des habitants sur leur vie quotidienne dans leur quartier, fontréaliser depuis 1999 une enquête « écoute habitants ». En complément des actions deconcertation conduites dans les quartiers concernés, ce dispositif permet de recueillir lepoint de vue des habitants non impliqués dans ces instances de participation.À Lyon, l’enquête s’adresse à 2 200 habitants (400 personnes qui ne font pas partie d’unpérimètre prioritaire et 1 800 personnes résidant dans les quartiers de la politique de laville). L’entretien téléphonique comporte une quinzaine de questions.Ces enquêtes mesurent d’année en année l’évolution de la perception des habitants surleur lieu de vie dans ses différentes composantes : urbaine, sociale, gestion sociale deproximité.À Décines-Charpieu, l’enquête a lieu tous les deux ans avec un échantillon de centpersonnes. Les questions portent sur l’évolution du sentiment de bien-être dans lequartier prioritaire, l’évolution du souhait des habitants de rester sur le quartier, la qualitédes relations avec leurs voisins, les commerces de proximité fréquentés et l’évolution dusentiment de sécurité dans le quartier.Exemple : l’opinion des habitants de l’agglomération lyonnaiseDans l’agglomération lyonnaise, deux sondages téléphoniques ont été réalisés en 1999 et2004, permettant d’introduire l’opinion des habitants dans le débat d’évaluation au seindu groupe de pilotage politique à l’échelle de l’agglomération lyonnaise (prochain sondagedébut 2009). Le sondage réalisé en 2004 a permis d’effectuer un double travail decomparaison : une comparaison à cinq ans de distance des opinions des habitants, et descomparaisons entre les quartiers prioritaires et le reste de l’agglomération. L’échantillond’enquête comprenait 600 personnes habitant les quartiers en zone urbaine sensible(ZUS) du contrat de ville et 425 personnes habitant le reste de l’agglomération.Une douzaine de questions sont posées aux personnes interrogées par téléphone, portantnotamment sur l’opinion des habitants des ZUS sur leur quartier (satisfait de leur quartier,le quartier va s’améliorer, le quartier va se dégrader), la part des habitants déclarant avoirchoisi leur quartier, ce qui plaît le plus, les principaux reproches faits à son quartier, lespoints qu’il faudrait améliorer en priorité, les principales raisons avancées pour expliquerles difficultés, les types de problèmes auxquels il faut s’attaquer en priorité, etc.Vie sociale, citoyennetéEntretiens individuels et/ou collectifsL’entretien permet de recueillir des récits d’habitants et ainsi obtenir une meilleurecompréhension de leurs représentations. Il permet de saisir le sens des comportements,des attitudes et des perceptions des personnes en les resituant dans leur parcours de vie.L’utilisation de l’entretien nécessite cependant une compétence technique et une capacitéd’analyse pour dépasser la restitution d’anecdotes ou d’approches trop subjectives.Exemple : le « baromètre des quartiers » dans l’agglomération grenobloiseLa communauté d’agglomération grenobloise (la Métro), avec le concours de l’agenced’urbanisme de la région grenobloise et l’université Pierre Mendès France, a mis en placeun outil d’observation qualitatif des quartiers. L’objectif est de faire « remonter » la paroledes habitants auprès des élus, d’analyser les représentations sociales du cadre de vie,des équipements et services, de la vie sociale, de la cohésion sociale ou des rapports145
Vie sociale, citoyennetéavec le reste de l’agglomération, d’évaluer l’évolution de l’image interne des quartiers etla satisfaction globale des habitants. Cet outil s’appuie sur :• des entretiens individuels et collectifs pour recueillir la parole d’habitants silencieuxqui ne participent pas aux instances de concertation (pour un quartier : environ vingtentretiens individuels chez les personnes et un entretien collectif – dix personnesmaximum – sur place). La prise de contact se fait directement en s’adressant audomicile des habitants.• des entretiens auprès de professionnels, à « dires d’expert » pour mieux connaître lesdynamiques du quartier, le fonctionnement social, le croisement et le partenariat desdifférents intervenants sur le quartier dans la perspective de réactiver les dynamiquesde projets.Le lancement d’une enquête relève de la décision d’une commune. Des temps fortsponctuent la démarche : la réunion de lancement, les phases de restitution sur le site(avec les élus et permettant d’associer les habitants et les professionnels) et à l’échellede l’agglomération. En moyenne, trois sites sont enquêtés chaque année.Exemples de travaux réalisés• Participation électorale, Agence d’urbanisme et de développement de la communautéde Châlons-en-Champagne (AUDC ), décembre 2003.• Grand Lyon, préfecture du Rhône, Sondage habitants, 2004.• Enquête « écoute habitants » 2007 : l’essentiel des résultats, Ville de Décines-Charpieu,2007.• Synthèse des « écoute habitants » - ville de Lyon, année 2007, Ville de Lyon, GrandLyon, préfecture du Rhône, 2007.• Bilan évaluation de la démarche « baromètres des quartiers » (2003-2007), Agenced’urbanisme de la région grenobloise, université Pierre Mendès France, Rapport final,avril 2008.• 1. cahier d’agglomération, 2. cahier éducation, Agence d’urbanisme pour le développementde l’agglomération lyonnaise, Grand Lyon, État dans le Rhône, 2008.Lien : www.urbalyon.orgBibliographie• Mahey Pierre, Questionnaire actif sur les démarches de concertation, Groupe deParticipation des Habitants, Bordeaux, coll. Participation Citoyenne, 2003.• Bacque Marie-Hélène, Rey Henri, Sintomer Yves (sous la dir.), Gestion de proximité etdémocratie participative : une perspective comparative, La découverte, Paris, juin 2005,314 p.146
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Exemple : l’enquête « écoute habitants »Dans l’agglomération lyonnaise, les <strong>ville</strong>s <strong>de</strong> Lyon <strong>et</strong> Décines-Charpieu, soucieuses <strong>de</strong>connaître le sentiment <strong>de</strong>s habitants sur leur vie quotidienne dans leur quartier, fontréaliser <strong>de</strong>puis 1999 une enquête « écoute habitants ». En complément <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>concertation conduites dans les quartiers concernés, ce dispositif perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> recueillir lepoint <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s habitants non impliqués dans ces instances <strong>de</strong> participation.À Lyon, l’enquête s’adresse à 2 200 habitants (400 personnes qui ne font pas partie d’unpérimètre prioritaire <strong>et</strong> 1 800 personnes résidant dans les quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>ville</strong>). L’entr<strong>et</strong>ien téléphonique comporte une quinzaine <strong>de</strong> questions.Ces enquêtes mesurent d’année en année l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s habitants surleur lieu <strong>de</strong> vie dans ses différentes composantes : urbaine, sociale, gestion sociale <strong>de</strong>proximité.À Décines-Charpieu, l’enquête a lieu tous les <strong>de</strong>ux ans avec un échantillon <strong>de</strong> centpersonnes. Les questions portent sur l’évolution du sentiment <strong>de</strong> bien-être dans lequartier prioritaire, l’évolution du souhait <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> rester sur le quartier, <strong>la</strong> qualité<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions avec leurs voisins, les commerces <strong>de</strong> proximité fréquentés <strong>et</strong> l’évolution dusentiment <strong>de</strong> sécurité dans le quartier.Exemple : l’opinion <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> l’agglomération lyonnaiseDans l’agglomération lyonnaise, <strong>de</strong>ux sondages téléphoniques ont été réalisés en 1999 <strong>et</strong>2004, perm<strong>et</strong>tant d’introduire l’opinion <strong>de</strong>s habitants dans le débat d’évaluation au seindu groupe <strong>de</strong> pilotage <strong>politique</strong> à l’échelle <strong>de</strong> l’agglomération lyonnaise (prochain sondagedébut 2009). Le sondage réalisé en 2004 a permis d’effectuer un double travail <strong>de</strong>comparaison : une comparaison à cinq ans <strong>de</strong> distance <strong>de</strong>s opinions <strong>de</strong>s habitants, <strong>et</strong> <strong>de</strong>scomparaisons entre les quartiers prioritaires <strong>et</strong> le reste <strong>de</strong> l’agglomération. L’échantillond’enquête comprenait 600 personnes habitant les quartiers en zone urbaine sensible(ZUS) du contrat <strong>de</strong> <strong>ville</strong> <strong>et</strong> 425 personnes habitant le reste <strong>de</strong> l’agglomération.Une douzaine <strong>de</strong> questions sont posées aux personnes interrogées par téléphone, portantnotamment sur l’opinion <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s ZUS sur leur quartier (satisfait <strong>de</strong> leur quartier,le quartier va s’améliorer, le quartier va se dégra<strong>de</strong>r), <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s habitants déc<strong>la</strong>rant avoirchoisi leur quartier, ce qui p<strong>la</strong>ît le plus, les principaux reproches faits à son quartier, lespoints qu’il faudrait améliorer en priorité, les principales raisons avancées pour expliquerles difficultés, les types <strong>de</strong> problèmes auxquels il faut s’attaquer en priorité, <strong>et</strong>c.Vie sociale, citoyenn<strong>et</strong>éEntr<strong>et</strong>iens individuels <strong>et</strong>/ou collectifsL’entr<strong>et</strong>ien perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s récits d’habitants <strong>et</strong> ainsi obtenir une meilleurecompréhension <strong>de</strong> leurs représentations. Il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir le sens <strong>de</strong>s comportements,<strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s perceptions <strong>de</strong>s personnes en les resituant dans leur parcours <strong>de</strong> vie.L’utilisation <strong>de</strong> l’entr<strong>et</strong>ien nécessite cependant une compétence technique <strong>et</strong> une capacitéd’analyse pour dépasser <strong>la</strong> restitution d’anecdotes ou d’approches trop subjectives.Exemple : le « baromètre <strong>de</strong>s quartiers » dans l’agglomération grenobloiseLa communauté d’agglomération grenobloise (<strong>la</strong> Métro), avec le concours <strong>de</strong> l’agenced’urbanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> région grenobloise <strong>et</strong> l’université Pierre Mendès France, a mis en p<strong>la</strong>ceun outil d’observation qualitatif <strong>de</strong>s quartiers. L’objectif est <strong>de</strong> faire « remonter » <strong>la</strong> parole<strong>de</strong>s habitants auprès <strong>de</strong>s élus, d’analyser les représentations sociales du cadre <strong>de</strong> vie,<strong>de</strong>s équipements <strong>et</strong> services, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie sociale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion sociale ou <strong>de</strong>s rapports145