Vie sociale,citoyenn<strong>et</strong>éRéd a cteu rs :Nicole Ponton Frénay,Sociologue, Pôle GrandsTerritoires, Agence d’urbanismepour le développement<strong>de</strong> l’Agglomération LyonnaiseLe sentiment d’abandon <strong>et</strong> <strong>de</strong> relégation ressenti par les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>squartiers prioritaires a souvent été à l’origine <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> développement<strong>de</strong> <strong>la</strong> citoyenn<strong>et</strong>é dans ces quartiers. Aujourd’hui, c<strong>et</strong>te question est abordée plus<strong>la</strong>rgement <strong>et</strong> prend en compte le lien social <strong>et</strong> les solidarités :• <strong>la</strong> civilité ou <strong>la</strong> reconnaissance mutuelle <strong>et</strong> tolérante <strong>de</strong>s individus entre eux ;• le civisme, qui signifie le respect <strong>de</strong>s lois <strong>et</strong> <strong>de</strong>s règles en vigueur, <strong>et</strong> <strong>de</strong> façon plusgénérale le comportement actif du citoyen dans <strong>la</strong> vie quotidienne <strong>et</strong> publique ;• <strong>la</strong> solidarité, qui correspond à une attitu<strong>de</strong> d’ouverture aux autres illustrant leprincipe républicain <strong>de</strong> fraternité <strong>et</strong> qui se traduit au quotidien par un ensembled’hommes <strong>et</strong> <strong>de</strong> femmes attachés à un proj<strong>et</strong> commun.Avec <strong>la</strong> contribution<strong>de</strong> Luc Faraldi, chargé<strong>de</strong> mission veille scientifique,Département Ressources,Métiers <strong>et</strong> Formation,Délégation Interministérielleà <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>Ces trois aspects donnent à <strong>la</strong> citoyenn<strong>et</strong>é tout son sens en ne <strong>la</strong> limitant pas àl’exercice du droit <strong>de</strong> vote.Le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> citoyenn<strong>et</strong>é constitue une priorité <strong>de</strong>s principauxdispositifs mis en p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, en particulier : le dispositif <strong>Ville</strong>vie vacances, le soutien aux associations, le dispositif adulte-re<strong>la</strong>is.<strong>Ville</strong> vie vacances (VVV)Ce dispositif interministériel, conçu au début <strong>de</strong>s années 1980, perm<strong>et</strong> aux jeunesles plus en difficulté <strong>de</strong> bénéficier d’un accès aux activités culturelles, sportives<strong>et</strong> <strong>de</strong> loisirs durant leur temps <strong>de</strong> vacances sco<strong>la</strong>ires. Les opérations <strong>Ville</strong> vievacances ont progressivement évolué vers <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s à vocationéducative <strong>et</strong> préventive ; VVV perm<strong>et</strong> à 800 000 jeunes d’accé<strong>de</strong>r, chaqueannée, à <strong>de</strong>s activités qu’ils n’ont pas <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> pratiquer. Étendu, <strong>de</strong>puis2000, à l’ensemble <strong>de</strong>s départements, VVV mobilise toute l’année l’ensemble<strong>de</strong>s partenaires sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> d’activités éducatives. C<strong>et</strong>te actioncontribue également aux <strong>politique</strong>s d’insertion sociale <strong>de</strong>s jeunes <strong>et</strong> à <strong>la</strong> prévention<strong>de</strong>s exclusions. 14 000 proj<strong>et</strong>s sont financés chaque année, 60 % <strong>de</strong>s actions sedérou<strong>la</strong>nt pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> estivale.
Vie sociale, citoyenn<strong>et</strong>éLe soutien aux associationsŒuvrant au plus près du terrain, les associations jouent un rôle clé dans les quartiersdéfavorisés. Chaque année, <strong>la</strong> DIV subventionne une centaine d’entre elles : les associations« têtes <strong>de</strong> réseau » qui ont un rôle d’envergure nationale, ou celles dont l’action particulièrementinnovante ou expérimentale mérite d’être encouragée avant d’être diffusée plus <strong>la</strong>rgement surle territoire. Quelques 15 000 associations intervenant dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>sont, quant à elles, financées directement au niveau local grâce aux crédits déconcentrés <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.Le dispositif adulte-re<strong>la</strong>isLa médiation sociale dans les quartiers sensibles s’appuie sur le dispositif adulte-re<strong>la</strong>is. Crééspar <strong>de</strong>s employeurs du secteur non lucratif, les postes d’adultes-re<strong>la</strong>is sont réservés à <strong>de</strong>spersonnes d’au moins trente ans sans emploi. L’adulte-re<strong>la</strong>is assure <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> médiationsociale <strong>et</strong> culturelle visant à améliorer les rapports sociaux dans les espaces publics oucollectifs <strong>de</strong> certaines zones urbaines.Depuis 2006, ce dispositif est soutenu au p<strong>la</strong>n national, ce qui se traduit par le développementdu nombre <strong>de</strong> médiateurs sociaux intervenant dans les quartiers sensibles ; le nombre <strong>de</strong>postes d’adultes-re<strong>la</strong>is double alors <strong>et</strong> passe <strong>de</strong> 3 000 à 6000. La médiation sociale estvalorisée à travers <strong>la</strong> qualification <strong>et</strong> <strong>la</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s médiateurs sociaux, ainsi qu’àtravers <strong>la</strong> généralisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre d’un parcours <strong>de</strong> formation pour chaque adultere<strong>la</strong>isen proposant, notamment, <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en p<strong>la</strong>ce une démarche <strong>de</strong> validation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong>l’expérience (VAE). Enfin se pose <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> pérennisation <strong>de</strong> ces métiers, notammentd’assurer une reconnaissance statutaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> médiation dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publiqu<strong>et</strong>erritoriale.Dans l’approche sociale du proj<strong>et</strong> urbain <strong>de</strong> cohésion sociale, les priorités pour l’État enmatière <strong>de</strong> citoyenn<strong>et</strong>é sont orientées vers :• <strong>la</strong> citoyenn<strong>et</strong>é <strong>et</strong> l’accès aux droits, notamment par le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> médiation ausens <strong>la</strong>rge, le traitement <strong>de</strong>s rapports sociaux, le soutien <strong>et</strong> l’ai<strong>de</strong> aux victimes ;• <strong>la</strong> médiation sociale en rapport avec les conflits d’usage <strong>de</strong>s espaces publics <strong>et</strong> ouverts aupublic <strong>et</strong> sur le temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit ;• l’approche globale <strong>de</strong>s questions touchant à <strong>la</strong> jeunesse : éducation, parentalité, protection<strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse <strong>et</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance, santé, mal-être ;• <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> parole <strong>de</strong>s personnes <strong>et</strong> l’implication <strong>de</strong>s habitants dans le quartier :citoyenn<strong>et</strong>é <strong>et</strong> exercice <strong>de</strong> <strong>la</strong> citoyenn<strong>et</strong>é, contribution à l’organisation sociale du territoire.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s chiffres <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s ressources <strong>locale</strong>s (équipements, offre <strong>de</strong>services, vie associative), le diagnostic social partagé est l’occasion <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en valeur ceque les habitants souhaitent pour leur quartier, <strong>et</strong> d’abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> réalité sociale telle qu’elle estressentie par les habitants, les professionnels <strong>et</strong> les acteurs locaux présents sur le quartier.142
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