SécuritéDans le cas <strong>de</strong>s quartiers peu habités, l’approche par ratio doit être prise avec précaution<strong>et</strong> constamment re<strong>la</strong>yée par l’approche en nombre <strong>de</strong> faits : un secteur à faible niveau <strong>de</strong>délinquance peut ressortir fortement si <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion résidant sur p<strong>la</strong>ce est peu importante.Les personnes ressources perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> pondérer les résultats au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>sfréquentations <strong>de</strong> ces quartiers.Par contre, il conviendra d’éviter l’usage du taux <strong>de</strong> délinquance globale rapportéà <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. D’une part, c<strong>et</strong> indicateur cumule <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> nature très différente(homici<strong>de</strong>s, vols, dégradations, <strong>et</strong>c.) ; d’autre part, son évolution peut être due à unnombre restreint <strong>de</strong> délits parfois très concentrés <strong>locale</strong>ment ou <strong>de</strong> nature conjoncturelle(ex. : dégradations <strong>de</strong> biens, vols à <strong>la</strong> roulotte).Enfin, dans <strong>la</strong> mesure où l’État 4001 reprend <strong>de</strong>s faits portés à <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> police <strong>et</strong> <strong>de</strong> gendarmerie ou découverts par eux, il convient d’être conscientque ce nombre <strong>de</strong> faits constatés dépend :• <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s victimes, toutes ne déposant pas p<strong>la</strong>inte <strong>et</strong> les habitants <strong>de</strong>s quartiersprioritaires ayant plutôt tendance à moins le faire que d’autres ;• <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s délinquants eux-mêmes ;• <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> police.Les enquêtes <strong>de</strong> victimationDe 1996 à 2006, l’Insee a conduit <strong>de</strong>s enquêtes par sondage dites enquêtes permanentessur les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s ménages (enquêtes PCV), qui comportaient <strong>de</strong>s questionsperm<strong>et</strong>tant d’abor<strong>de</strong>r les victimations (cambrio<strong>la</strong>ges, agressions <strong>et</strong> autres vols) <strong>et</strong> lesentiment d’insécurité ressenti par les personnes interrogées dans les ménages ordinaires.En 2005 <strong>et</strong> 2006, <strong>la</strong> partie victimation <strong>de</strong>s enquêtes PCV a fait l’obj<strong>et</strong> d’un échantillonplus important <strong>et</strong> d’un questionnement plus é<strong>la</strong>boré que les années précé<strong>de</strong>ntes ; en2007, les enquêtes PCV ont été abandonnées. Mais sous l’impulsion <strong>de</strong> l’Insee <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’Observatoire national <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance, <strong>la</strong> première enquête nationale entièrementconsacrée à <strong>la</strong> victimation a vu le jour : l’enquête « cadre <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> sécurité », qui serareconduite en 2008. L’enquête 2007 interroge un échantillon représentatif <strong>de</strong> ménages<strong>et</strong> d’individus (environ 3 500) résidant en zone urbaine sensible (ZUS). L’enquête secompose <strong>de</strong> trois parties :• un questionnaire « ménage » : jugement sur le logement <strong>et</strong> son environnement,cambrio<strong>la</strong>ges, vols <strong>de</strong> voitures, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux-roues à moteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> vélos, recours engagés(p<strong>la</strong>intes, mains courantes, in<strong>de</strong>mnisations…) ;• un questionnaire « individu » : sentiment d’insécurité dans le logement, dans le quartier<strong>et</strong> victimation : vols avec violence, agressions, menaces, insultes. Circonstances <strong>de</strong> <strong>la</strong>victimation. Recours engagés : mains courantes, dépôt <strong>de</strong> p<strong>la</strong>intes, re<strong>la</strong>tions avec <strong>la</strong>police…• un questionnaire auto-administré : agressions sexuelles en <strong>de</strong>hors du ménage, violencesphysiques <strong>et</strong> sexuelles au sein du ménage. Circonstances <strong>de</strong> l’agression <strong>et</strong> conséquencessur <strong>la</strong> victime.L’enquête ne peut fournir <strong>de</strong> données ZUS par ZUS, donc être localisée. Au niveaulocal, <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> victimation ponctuelles ont été réalisées par <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong>recherche comme le Centre <strong>de</strong> recherches sociologiques sur le droit <strong>et</strong> les institutionspénales (Cesdip), notamment dans le cadre d’une comman<strong>de</strong> du Forum français sur <strong>la</strong>sécurité urbaine (FFSU).109
SécuritéSources non issues <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordreLes organismes <strong>de</strong> transportCertains <strong>de</strong> ces organismes s’inspirent <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture <strong>de</strong> l’État 4001 pour relever lesfaits constatés.Les données sont extraites du dispositif <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s actes d’incivilités <strong>et</strong> <strong>de</strong> délinquanceen temps réel <strong>de</strong> l’autorité gestionnaire du réseau <strong>de</strong> transports en commun. Elles sontréférencées à l’échelle <strong>de</strong>s différents points d’arrêt.L’analyse <strong>de</strong>s variations du nombre <strong>de</strong> faits <strong>et</strong> <strong>de</strong> signalements selon <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> du jourou <strong>de</strong> l’année perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> compléter le portrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance dans les quartiers, enabordant certains questionnements :• La surreprésentation <strong>de</strong>s détériorations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s troubles à <strong>la</strong> tranquillité en pério<strong>de</strong>sco<strong>la</strong>ire est-elle vérifiée dans tous les quartiers <strong>de</strong> l’arrondissement ?• R<strong>et</strong>rouve-t-on les mêmes variations saisonnières <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance apparente <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssignalements dans les quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> géographie prioritaire que hors géographieprioritaire ?Pour les réseaux <strong>de</strong> transports en commun multimodal, l’observation sur l’agglomérationlilloise montre que le nombre <strong>de</strong> signalements dans les stations <strong>de</strong> métro est très corréléau type <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s stations : <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> proximité ou pôle d’échanges (garesferroviaire <strong>et</strong> routière, commerces, <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> parc re<strong>la</strong>is). En rapportant le nombre <strong>de</strong>signalements à <strong>la</strong> fréquentation (nombre <strong>de</strong> voyageurs entrants en une année), l’analysepondère les résultats enregistrés dans les pôles d’échanges au sein <strong>de</strong>s quartiers.Les bailleurs sociauxLes bailleurs sociaux tiennent <strong>de</strong>s « fiches d’inci<strong>de</strong>nts » mises en p<strong>la</strong>ce parfois <strong>de</strong>puislongtemps. Les modalités <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong> ces signalements peuvent toutefois varier selon<strong>la</strong> structure. Sur un même quartier, les données produites par les différents bailleurs neseront ainsi pas forcément homogènes, ce qui peut en limiter l’exploitation.Les statistiques sur les incivilités peuvent provenir <strong>de</strong> bailleurs sociaux ou <strong>de</strong>s gestionnaires<strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> transports. Leur utilisation complémentaire aux fichiers <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong>l’ordre peut poser problème car les faits les plus graves sont également remontés dansl’État 4001 <strong>et</strong>, à défaut, dans les « mains courantes ».Les régies <strong>de</strong> quartierLes rapports <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> quartier ayant mis en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s correspondants <strong>de</strong> nuit oud’autres types <strong>de</strong> médiation peuvent également être exploités.Pour aller plus loinLa main courante informatisée (MCI)C<strong>et</strong>te source comprend tous les faits déc<strong>la</strong>rés sur l’ensemble <strong>de</strong>s circonscriptions <strong>de</strong>police, suite à intervention <strong>de</strong>s services (à leur initiative ou non) ou aux déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong>susagers dans les commissariats.110
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