SécuritéSourcesSources principalesD’une façon générale, il convient <strong>de</strong> rappeler que le traitement <strong>de</strong> ces questions <strong>de</strong>sécurité est souvent suj<strong>et</strong> à polémique <strong>et</strong> exige <strong>de</strong> réelles précautions méthodologiques.Il peut mobiliser <strong>de</strong> nombreuses sources <strong>de</strong> données, dont il convient <strong>de</strong> maîtriser leslimites tant au niveau <strong>de</strong> leur fiabilité que <strong>de</strong> leur interprétation.Ainsi, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s actions à m<strong>et</strong>tre en œuvre pour répondre aux formes <strong>de</strong> délinquance qui sedéveloppent <strong>et</strong> à leurs conséquences, les travaux d’observation engagés doivent interrogerégalement le contexte urbain voire les causes qui peuvent les expliquer. C’est pourquoil’analyse <strong>de</strong>s données témoignant <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre doit s’accompagnerimpérativement d’une mise en perspective avec d’autres sources illustrant le contextedans lequel s’expriment ces phénomènes <strong>de</strong> délinquance ; ce qui doit se traduire par lerecours à <strong>de</strong>s indicateurs re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> démographie, à <strong>la</strong> typologie <strong>de</strong> l’habitat, au niveaud’équipement, aux revenus <strong>de</strong>s habitants, à leur situation sur le marché du travail 1 …De plus, l’affectation <strong>de</strong>s faits à une catégorie statistique <strong>de</strong> crimes ou délits peut êtresuj<strong>et</strong>te à l’interprétation <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> police en charge <strong>de</strong> leur saisie. Aussi, pour nepas <strong>la</strong>isser prise au débat sur <strong>la</strong> significativité <strong>de</strong>s sources policières, on s’efforcera <strong>de</strong>diversifier les sources <strong>de</strong> données en matière <strong>de</strong> délinquance.Dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong> ces sources vise en particulier à apprécier leniveau d’insécurité touchant les habitants au quotidien – <strong>et</strong> non à établir une <strong>de</strong>scriptionaussi complète que possible <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance – il ne serait pas pertinent <strong>de</strong> mobiliserl’ensemble <strong>de</strong>s variables présentées ci-<strong>de</strong>ssous ; il convient donc plutôt <strong>de</strong> privilégier lesfaits re<strong>la</strong>tifs à <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> délits :• les atteintes aux biens (privés <strong>et</strong> publics) ;• les atteintes volontaires à l’intégrité physique <strong>de</strong>s personnes.L’État 4001Il s’agit d’une source administrative relevant les faits constatés (délits <strong>et</strong> crimes) par lesservices <strong>de</strong> police, <strong>de</strong> gendarmerie <strong>et</strong> <strong>la</strong> préfecture <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Paris (nomenc<strong>la</strong>turedifférente sur <strong>la</strong> capitale), c’est-à-dire les crimes ou délits portés à <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> cesservices ou découverts par ceux-ci. L’État 4001 concerne exclusivement les faits faisantl’obj<strong>et</strong> d’une procédure judiciaire transmise au parqu<strong>et</strong> (à <strong>la</strong> suite d’une p<strong>la</strong>inte ou d’uneenquête <strong>de</strong> police pour les faits les plus graves). Il exclut donc :• les contraventions <strong>de</strong> toute nature <strong>et</strong> les délits routiers qui, tout en étant portés à <strong>la</strong>connaissance <strong>de</strong>s services, ne sont pas enregistrés dans l’outil <strong>de</strong> statistique officiel ;• l’intégralité <strong>de</strong>s infractions au séjour <strong>de</strong>s étrangers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s faits portés sur <strong>la</strong> maincourante ;• les infractions constatées par d’autres institutions (douanes, inspections du travail,répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s)…1 • Les sources re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> démographie, à <strong>la</strong> typologie <strong>de</strong> l’habitat, au niveau d’équipement, aux revenus <strong>de</strong>s habitants<strong>et</strong> à leur situation sur le marché du travail sont décrites dans les fiches thématiques spécifiques.107
SécuritéIl comprend cent sept in<strong>de</strong>x qui, selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> l’Observatoire national <strong>de</strong> <strong>la</strong>délinquance (OND), peuvent faire l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> cinq grands regroupements :• atteintes aux biens• atteintes aux personnes (ou atteintes volontaires à l’intégrité physique)• infractions révélées par l’action <strong>de</strong>s services• escroqueries <strong>et</strong> infractions économiques <strong>et</strong> financières• autres infractionsL’État 4001 comprend également :• un taux d’élucidation ventilé selon le type <strong>de</strong> faits. C<strong>et</strong> indicateur pose cependant <strong>de</strong>sproblèmes <strong>de</strong> fiabilité non négligeables ;• <strong>de</strong>s informations très synthétiques sur les personnes mises en cause (mineures, majeuresselon le sexe).Il va sans dire que dans le cadre d’un observatoire local <strong>de</strong> sécurité s’inscrivant dansune démarche Cucs, les données re<strong>la</strong>tives aux infractions révélées par l’action <strong>de</strong>sservices (sur les stupéfiants, les infractions à <strong>la</strong> police <strong>de</strong>s étrangers…) <strong>et</strong> les infractionséconomiques <strong>et</strong> financières ne sont ainsi généralement pas traitées, l’objectif d’un teldispositif d’observation étant d’appréhen<strong>de</strong>r le niveau d’insécurité dans ces différentsterritoires <strong>et</strong> non d’établir un panorama exhaustif <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance.Concernant l’analyse <strong>de</strong>s données issues <strong>de</strong> l’État 4001, il convient <strong>de</strong> porter une attentionparticulière :• à <strong>la</strong> distinction par nature <strong>de</strong>s faits commis• à <strong>la</strong> localisation <strong>de</strong>s faitsAvant d’être agrégés à <strong>de</strong>s échelles plus gran<strong>de</strong>s, les faits constatés sont renseignésau niveau d’entités dites « quartiers <strong>de</strong> police ». Ces territoires tiennent compte <strong>de</strong>sentités géographiques <strong>et</strong> administratives <strong>de</strong>s communes mais, avant tout, du profil <strong>de</strong> <strong>la</strong>délinquance qui y est commise.Selon les cas, le polygone <strong>de</strong> localisation peut alors être très (ou trop) <strong>la</strong>rge ; ce quiimplique, préa<strong>la</strong>blement à <strong>la</strong> phase d’analyse, <strong>de</strong> négocier <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> géolocaliser lefichier, sachant que <strong>la</strong> police ne dispose pas toujours <strong>de</strong>s moyens adaptés pour le faire.Il existe aussi un risque possible <strong>de</strong> surconcentration <strong>de</strong> faits délictueux dans les quartierscommerciaux, <strong>et</strong> ce pour <strong>de</strong>ux raisons :• parce qu’un événement peut être consigné plusieurs fois dans l’État 4001, en fonction<strong>de</strong> sa nature (par exemple, pour le vol d’un chéquier, un acte est enregistré pour chaquechèque volé).• à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté d’exploitation <strong>de</strong>s données concernant les personnes « mises encause », dans <strong>la</strong> mesure où 80 % <strong>de</strong>s vols ne sont pas élucidés.De façon à évaluer l’importance d’un phénomène <strong>de</strong> délinquance pour les habitants d’unquartier <strong>et</strong> sa variation dans le temps, il convient <strong>de</strong> recourir aux taux. Ainsi, pour situer <strong>la</strong>fréquence <strong>de</strong>s faits <strong>et</strong> <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> personnes touchées, le nombre <strong>de</strong> faits constatéspeut être rapporté au nombre d’habitants (ou, pour les cambrio<strong>la</strong>ges, au nombre <strong>de</strong>logements) du secteur où ils ont été commis, ces chiffres étant restitués sous forme<strong>de</strong> ratio pour 1 000 habitants au recensement <strong>de</strong> 1999 (ou 1 000 logements pour lescambrio<strong>la</strong>ges).108
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