2.5. Secteur 11US: 1849, 1850, 1852-1862, 1894-1909, 1993-2006.Structures: 184, 190-192, 203, M. 5, M. 29.Dessins: 302, 308-310, 313, 315, 317, 319, 339, 345, 348, 349, 351, 353.ObjectifsSitué à l’extrémité nord de l’aditus sud, le secteur 11, en forme de L empiétant surl’orchestra, couvre une surface de 70 m 2 .Les principaux objectifs du secteur sont:- le positionnement et la documentation des structures relevées anciennement à l’intérieurde l’orchestra en vue de leur attribution au théâtre 1 ou 2- la recherche d’un lien entre aditus et orchestra- l’observation du mode de construction de M. 29- l’état de restauration de M. 66RésultatsEtat de conservation du gisementLe secteur 11 a été touché en plusieurs endroits par des fouilles anciennes, notammentcelles de R. Sénéchal, puis plus récemment, mais superficiellement seulement,par la campagne de 2001 (S. Sindonino). Les perturbations sont en revanche plusdifficiles à estimer sur le reste des surfaces dont nous avons pu constaté le profondarasement, jusqu’au niveau des couches d’occupations antérieures au théâtre. Enoutre, un vaste pierrier moderne, partiellement touché en 2005, affecte toute la bordureouest du secteur.Les structures antérieures au théâtreLe cailloutisDans le secteur 11, le cailloutis (St. 242) présente plusieurs particularités qui le distinguentde celui installé à l’intérieur de la cavea (St. 241). Premièrement, les matériauxsont différents et ce remblai inclut beaucoup plus d’argile dans sa compositition.Ensuite, la couche de répartition est plus épaisse (jusqu’à 25 cm) et ne présente pas derecharge visible (fig. 42). Excepté à sa surface supérieure, où l’on trouve des caillouxarrondis par l’usure et de taille moyenne, cet aménagement est constitué d’élémentsanguleux, en faible proportion et de petite taille. Ces derniers n’ont visiblement pas lamême provenance que ceux qui constituent St. 241 à l’intérieur de la cavea.Lors de la fouille par décapages successifs, nous avons cru pouvoir distinguer deuxniveaux formant cet aménagement St. 242 [1905/1862, 1899/1860]. Après réexamendes coupes, il apparaît que cette différence superficielle n'est due qu'à l'utilisation dela surface comme niveau de circulation (fig. 43).En ce qui concerne les datations par le mobilier céramique, deux unités ont fournides tpq. L’unité [1899] fournit du matériel augustéen et l'unité [2000] une datationdu début du 2e siècle, fortement suspecte. Ceci peut s'expliquer par des perturbations,vu la contiguïté d'un pierrier moderne.52
Théâtre d’Alésia – Rapport d’activité 2006St.242 [1899/1860]St.191[1898]Fig. 42Coupe stratigraphique de labordure nord du secteur 11.Les fosses et trous de poteauxDeux fosses de type très différent ont été mises au jour dans ce secteur (voir fig. 24).Toutes deux sont clairement postérieures au cailloutis St. 242 qu’elles percent. Lapremière, St. 191, est une structure circulaire annulaire de 1,6 m de diamètre à sonouverture, au sommet de la couche caillouteuse St. 242. La fosse se signale par unetache charbonneuse circulaire, très fine et imperceptible en coupe, recouvrant toutesa surface (fig. 44). Très semblable à la fosse St. 218 (secteur 10), cette structure estpourvue en son centre d’un ombilic circulaire de 60 cm de diamètre. La vidange amontré un comblement en trois étapes. Sur le fond, une mince couche charbonneuse[1894] est surmontée d'un niveau argileux sans particularité [1895], puis par le remblai[1850] débordant des limites de la fosse. On note en outre des traces de rubéfactionsur les parois et sur le fond, en cuvette, de la structure. Contrairement à ce quia été observé dans St. 218, on ne trouve pas de boudin sur les bords de la structure.La récolte du mobilier n'a pas fourni d'éléments déterminants pour proposer unefonction à cette fosse.Le fonctionnement de cette fosse a entraîné un épandage charbonneux [1858, 1859,1996] s'étalant autour de la structure sur le niveau de cailloutis (St. 242), tendant àprouver un lien de contemporanéité entre les deux aménagements.La seconde fosse (St. 203), dont la forme générale et les dimensions maximales nouséchappent, se situe à l'aplomb du mur de pierres sèches M. 5 (fig. 45). La vision encoupe (fig. 43) montre un profil en cuvette d’une largeur de 190 cm pour une profondeurde 40 cm. Apparemment, le comblement se fait en deux temps: une premièrecouche limoneuse avec des inclusions charbonneuses [1906] est ensuite surmontéed'un niveau moins charbonneux [1900]. C'est sur ce dernier qu'est installé le murM. 5. Entre les deux couches, ainsi que sur le fond de la structure, viennent s'intercalerdeux fins liserés de charbons [1909, 1908].La fosse St. 203, déjà observée en 2005 dans le secteur 4D, correspond probablementà la fosse St. 235 du secteur 10 (voir fig. 24). Explorée sur un court tronçon etpas sur toute sa largeur, elle n'a livré aucune trace d'aménagement particulier. Sur labase des observations faites, on ne peut guère lui attribuer une fonction. Tout au pluspeut-on proposer d'y voir le fossé d'implantation d'une structure de type palissadeayant précédé le mur M. 5 qui en reprendra le tracé.Une troisième structure (St. 192) semble correspondre à un trou de poteau. Elle seprésente sous la forme d'un creusement circulaire de 75 cm de diamètre pour uneprofondeur d'environ 30 cm. Le sommet de la structure étant recoupé lors de l'implantationde St. 191, les relations avec le cailloutis sont perdues. Lors de la vidange53