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Théâtre d'Alésia - Archeodunum SA

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Théâtre d’Alésia – Rapport d’activité 2006La présence de ce remblai entre les deux constructions témoigne d’une nouvelleétape de terrassement. Après sa destruction, peut-être accidentelle, le mur est recouvertpar une partie des remblais qu’il contenait.Cette vision est toutefois différente quelques décimètres plus au sud (fig. 36) oùles arases de M. 5 correspondent à un changement de couche. Dans tous les cas,M. 83/121 n’est pas édifié directement après l’effondrement de M. 5.La relation chronologique entre les deux murs, parfaitement claire, est confortée parles datations issues du mobilier: Tibère pour M. 5 et Claude-Néron pour M. 83/121.Les remblaisLa plupart des US mentionnées en tête de chapitre concernent des couches déposéesen remblai dont les interpénétrations multiples, complexes et surtout très localiséesne pourraient être saisies que par une fouille très fine, fastidieuse et dont les résultatsresteraient peu significatifs. Le temps à disposition et l’état du gisement ontfait que nous avons opté pour une solution plus radicale, soit une fouille par grandsdécapages mettant l’accent sur l’apport chronologique du mobilier contenu dans cescouches.Plusieurs coupes stratigraphiques ont été réalisées à l’intérieur de la cavea au coursde ces trois années de fouilles. A chaque fois, elles montrent un empilement de troisà cinq couches de remblais précédant le dépôt des blocs du massif (calcaire) defondation St. 118. Le mode de dépôt de ces masses de terre et les remaniements successifsont abouti à un entassement difficile à saisir dans le détail, ce qui se traduitpar des coupes très différentes bien que souvent peu éloignées les unes des autres. Aplusieurs reprises, les couches dégagées en plan ne sont pas visibles sur les coupeset vice versa. Une partie de ces dépôts contient des débris cendreux ou charbonneuxet doit être considérée comme du déblai. On a nettement le sentiment que les dépôtsse sont succédés rapidement et sans organisation, correspondant bien souvent à depetits apports de provenances diverses.Le mobilier contenu dans cette variété de couches en prouve bien les origines diverses.Parmi les objets métalliques, plusieurs fibules bien répertoriées ont été inventoriées.Leur datation, augustéenne le plus souvent, ne permet pas d’affiner la chronologieétablie par la céramique. Citons encore la présence de nombreux clous dechaussure, styles, aiguilles, barre de bronze ou de fer, fragments de creusets, le toutdans le plus grand désordre (voir mobilier métallique).L’impression générale – qui se dégageait déjà au terme de la campagne 2005 – estque tous ces dépôts font partie d’un seul et même phénomène, ayant pour but desurélever artificiellement les niveaux naturels, en vue d’y créer une pente suffisantepour l’installation, dans un premier temps, des aménagements successifs constituéspar les murs de pierres sèches M. 5 et M. 83/121 puis, dans un deuxième temps, desinfrastructures des cavea des théâtres 1 et 2. Plus globalement, il en va de mêmepour les étapes de mise en place des cailloutis, du fonctionnement des fosses, puisde l’érection des murs de pierres sèches; tout se passe rapidement et seule une chronologierelative peut être établie lorsque les liens stratigraphiques existent encore.Comme le montrent les diagrammes de Harris des deux secteurs (fig.22 et 23), ledétail des évènements successifs est irréalisable, compte tenu de la fourchette chronologiqueassez étroite (Tibère-Néron, à de rares exceptions près) qui englobe latotalité du tableau.47

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