09.07.2015 Views

Balade au bout du monde… - La pointe du Cap Corse

Balade au bout du monde… - La pointe du Cap Corse

Balade au bout du monde… - La pointe du Cap Corse

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

BienvenueBonghjornu è bona strada indeun rughjone salvaticu è prutettuWelcometo the <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong> PointBenvenutialla Punta del <strong>Cap</strong>o CorsoLes jarrets étaient pêchésen nombre <strong>au</strong>tour de laGiraglia pour être préparésen scabecciu. Cespoissons, nommés zerri encorse, ont donné leur nomà l’île a Zerlaia… qui s’estdéformé en Giraglia.Vous êtes <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> monde : bienvenue à la <strong>pointe</strong> !Il vous a sans doute fallu un peu plus de temps et decuriosité qu’à ceux qui ont suivi la route, car seuls quelquespoints de cette côte sont accessibles en voiture. On dit quele cap est une île dans l’île, à la <strong>pointe</strong>, vous découvrirez encoreun <strong>au</strong>tre microcosme qui pourtant contient toutes les <strong>Corse</strong>s.Le climat y est à la fois l’un des plus ch<strong>au</strong>ds, les plus secs etles plus ventés de toute la <strong>Corse</strong>. On trouve sur le pourtour dela <strong>pointe</strong> les espèces caractéristiques de ce que les naturalistesappellent l’étage “thermoméditerranéen” (et plutôt caractéristique<strong>du</strong> littoral sud de la <strong>Corse</strong>) propice <strong>au</strong>x genévriers dePhénicie et à la barbe de Jupiter. Au fur et à mesure que l’ons’éloigne <strong>du</strong> littoral, le maquis odorant qui couvre une grandepartie de l’île réapparaît : filaires, bruyères, arbousier mêlé decistes, romarin ou de genêt corse. Pourtant, ici seulement,vous trouverez la bruyère multiflore qui n’existe pas dans lereste de l’île. L’e<strong>au</strong> est rare à la <strong>pointe</strong> (seuls deux cours d’e<strong>au</strong>princip<strong>au</strong>x la traversent, le Granaggiolo et l’Acqua Tignese)et son apparition ou sa disparition <strong>au</strong> fil des saisons est visibledans les paysages. C’est leur diversité(îles, zones humides, falaises, plages)qui fait de la <strong>pointe</strong> <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> un jardinmerveilleux où la plupart des espècesprésentes en <strong>Corse</strong>, dont certainestrès rares, sont représentées. Alors,pour préserver cette be<strong>au</strong>té et cetterichesse, entrez sur la <strong>pointe</strong> despieds.<strong>La</strong> <strong>pointe</strong> <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> a souvent constitué un abri pour lesmarins à la porte de l’étroit couloir bordé d’îles entre<strong>Corse</strong> et Toscane, une route maritime très fréquentéedepuis la plus h<strong>au</strong>te Antiquité.You are at the world’s end : welcome to the “<strong>pointe</strong>” where youwill discover yet another Corsica. This protected coast with itswarm, dry and windy climate is the realm of species that arefound nowhere else within the island, such as Mediterraneanheather. But it is also an area where you can observe many of theisland’s species. The landscapes and environments are varied :wetland, cliffs, beaches, scrubland and islets. So to preserve allthis be<strong>au</strong>ty and richness, come in on tiptoe.Il mondo finisce qui : benvenuti alla“punta” dove scoprirete di nuovoun’altra Corsica. Questo litoralepreservato, dal clima caldo, secco eventoso è il regno di specie che nonsi trovano in nessun’ altra parte, comel’erica multiflora, ma è anche il postodove potrete osservare una gran parte delle specie dell’isola. Qui,i paesaggi e gli ambienti sono diversificati : zone umide, scogliere,spiagge, macchie e isolotti. Quindi, per preservare tanta bellezza etanta richezza, entrate sulla punta dei piedi !Plan de la rade SantaMaria et des IlesFinocchiarola (1746) oùles navires s’abritaient<strong>du</strong> Libecciu (vent de sudouest)et se ravitaillaienten e<strong>au</strong> (le puits est signaléen h<strong>au</strong>t à droite).


GéologieEn des temps immémori<strong>au</strong>x, se sont rencontrées des forcestectoniques dont les pierres sont les livres ouverts.<strong>La</strong> géologie de la <strong>Corse</strong> est d’une complexité rarementatteinte. Au <strong>Cap</strong>, elle atteint son paroxysme car c’estpeut-être la région où la variété des substrats observablesest la plus grande. Le <strong>Cap</strong> fait partie <strong>du</strong> vaste ensemblegéologique qui englobe toute la <strong>Corse</strong> orientale (dite <strong>au</strong>ssi<strong>Corse</strong> alpine) et est formé principalement de schistes et d’ophiolites(reliques de fonds océaniques de l’ère secondaire). EntreMacinaggio et Barcaggio, on observe facilement ces plissés deroches vertes où alternent les schistes lustrés, les gabbros, lesprasinites (croûte océanique) ou la verte serpentinite.Après un bref épisode <strong>du</strong> parcours où les roches disparaissentsous les sables (juste avant Barcaggio), les douces collinesde l’est cèdent la place à un relief plus affirmé et, jusqu’<strong>au</strong><strong>Cap</strong>u Grossu, on traverse les gneiss blancs de Centuri et lespéridotites. Ces roches vertes, parfois patinées de rouge etrecoupées par des filons de gabbros, affleurent à proximité <strong>du</strong>sémaphore et, parce qu’elles proviennent <strong>du</strong> mante<strong>au</strong> de laterre, attirent les géologues passionnés <strong>du</strong> monde entier.Cet extraordinaire paysage a été enfanté par la rencontredes croûtes océanique etcontinentale qui a fait ressurgird’anciens sédimentsmarins, a bouleversé lescouches et a fait subir <strong>au</strong>xroches volcaniques de violentesmétamorphoses.Sur l’îlot de <strong>Cap</strong>ense, l’érosion atransformé la roche en dentelle.Geology. The landscapes of the <strong>Cap</strong> are the direct result of aparticularly complex geological history. Geologically, the <strong>Cap</strong>belongs to an entity called “Alpine Corsica”, mainly formed by darkschist and gabbro rocks, the elegant folds of which can be admiredto the east. West of Barcaggio, the terrain gets more rugged : themeeting of the oceanic and continental crusts has metamorphosedand forced up layers so deep that the area attracts enthusiasticgeologists from all over the world.Le hasard des mouvements de la terre a créé les magnifiques veinages et les plisdes schistes que l’on peut notamment observer à la tour de Santa Maria.Geologia. I paesaggi del <strong>Cap</strong>o sono la conseguenza diretta diuna storia geologica particolarmente complessa. Geologicamente,il <strong>Cap</strong>o appartiene ad un insieme chiamato “la Corsica alpina”,formato principalmente da rocce scure, gli scisti o i gabbri, di cuipotrete, ad Est, ammirare gli eleganti corrugamenti. Ad Ovest diBarcaggio, il rilievo si fa più tormentato : lo scontro delle crosteoceaniche e continentali ha trasformato e ha fatto ricomparirestrati così profondi che il posto attira i geologi più appassionati delmondo intero.7


Ch<strong>au</strong>dière de la mined’Ersa acquise parl’ingénieur Durante<strong>au</strong> en1881.Rapport de L. Simonin,ingénieur civil des Mines,sur la mine d’antimoined’Ersa, 1854.Aiguilles de stibine,le minerai (sulfure)d’antimoine.MinesOu comment le sous-sol a façonnéla vie des hommes.Les curiosités géologiques <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> n’ontpas échappé à ses habitants qui ont su enexploiter la richesse. Au milieu des schistes,sur la <strong>pointe</strong> de la Coscia, une poche calcaire aété exploitée. Les mules descendaient les blocsjusqu’<strong>au</strong>x fours à ch<strong>au</strong>x dont les h<strong>au</strong>ts cylindresrubéfiés sont encore visibles <strong>au</strong>jourd’hui. <strong>La</strong> ch<strong>au</strong>xa été très longtemps l’indispensable matéri<strong>au</strong> quientrait dans la composition des mortiers et desen<strong>du</strong>its des maisons méditerranéennes.Plus loin <strong>du</strong> littoral, à Ersa, Meria et Luri, onexploita pendant plusieurs décennies la stibine, unriche minerai d’antimoine, métal prisé à l’époquepour ses qualités de <strong>du</strong>rcisseur d’alliage. Après unepériode faste mais brève, l’histoire des mines <strong>du</strong> <strong>Cap</strong>s’achève avec le X X e siècle et la chute <strong>du</strong> cours <strong>du</strong>régule, un alliage qui remplaçait le cuivre en temps de guerre(il était entièrement consacré <strong>au</strong>x munitions). Seule la mined’amiante de Canari, plus <strong>au</strong> sud, a – malheureusement –survécu jusqu’<strong>au</strong> milieu <strong>du</strong> siècle dernier.Les mines abandonnées ne l’ontpas été véritablement puisqu’ellesservent de gîte d’hibernationou de repro<strong>du</strong>ction à certainesespèces de ch<strong>au</strong>ves-souris :oreillard gris, petit rhinolophe,murin de D<strong>au</strong>benton… Au total,15 espèces de ch<strong>au</strong>ves-souris surles 22 présentes sur l’île ont étérecensées.Mines. As shown by numerous remains,man has made good use of the <strong>Cap</strong>’s greatgeological diversity. At Coscia point, limekilns were cut into the rock. Depositsof antimony, a metal used for makingammunition, brought prosperity to thevillages of Ersa, Meria and Luri. Themine at Canari, further south, is sad evidence for the <strong>Cap</strong>’s wealth inasbestos. Disused mines are now an important sanctuary for bats inCorsica.Le rhinolophe euryale, ici en plein vol, est une espèce strictement cavernicole,rare en <strong>Corse</strong>, qui a trouvé dans les mines abandonnées un gîte idéal.Miniere. Come dimostrano diverse tracce, gli uomini hannosaputo trarre vantaggio dalla grande diversità geologica del <strong>Cap</strong>o.Alla punta della Coscia, dei forni da calce sono stati fabbricatinella roccia. I giacimenti d’antimonio, metallo che serviva per lafabbricazione delle munizioni, hanno fatto la prosperità dei paesi diErsa, Meria e Luri. <strong>La</strong> miniera di Canari, più a Sud, è la triste provadella richezza del <strong>Cap</strong>o in amianto. Le miniere abbandonate sonooggi un rifugio importante per i pipistrelli di Corsica.9Ruines <strong>du</strong> hame<strong>au</strong> dePastina, lieu de la premièreexploitation de l’antimoinede Meria.Jeton de nécessité dela mine de Luri : lesmineurs sont payésen partie avec cesjetons qui peuventêtre échangés contrediverses marchandisesdans des échoppesappartenant parfois <strong>au</strong>concessionnaire.


Une des discrètes espècesavec lesquelles vousdevrez partager le littoralest la patelle géante. Ellea servi de nourriture <strong>au</strong>xpremiers hommes qui ontposé le pied sur l’île et,<strong>au</strong>jourd’hui, ce mollusquequi peut atteindre 10 cmrequiert toute l’attentiondes scientifiques car ilest en grand dangerd’extinction. L’espèce eststrictement protégée.Mer,pêche &posidonies<strong>La</strong> richesse naturelle des fonds a fait vivre des générationsdes marins capcorsins.Le <strong>Cap</strong> <strong>pointe</strong> vers le large ; son caractère abrupt etenclavé a fait se tourner les hommes vers la mer. <strong>La</strong>pêche et le commerce maritime ont longtemps été laressource principale et, dans les trois ports de la <strong>pointe</strong>, setenaient les magazini où les patrons capcorsins entreposaientles marchandises comme les tonnelets de scabechju (jarretsfrits et marinés dans le vinaigre), une spécialité appréciée enMéditerranée. On pratique toujours la pêche à la tonnara, etles pêcheurs affrontent encore <strong>au</strong>jourd’hui la mer dans d’exigus“pointus”, les bate<strong>au</strong>x de pêche traditionnels. C’est à leurbord que l’on capture la langouste, ressource à l’origine de lanotoriété <strong>du</strong> port de Centuri. <strong>La</strong> <strong>pointe</strong> <strong>du</strong> cap est un des raresendroits où le plate<strong>au</strong> continental se poursuit <strong>au</strong> large, c’està-direque les e<strong>au</strong>x restent longtemps peu profondes. C’est laraison pour laquelle les pêcheurs de Centuri et de Barcaggiocalent leurs filets et palangres loin des côtes. Ce plate<strong>au</strong> est<strong>au</strong>ssi favorable <strong>au</strong> développement des herbiers de posidonies,véritables prairies sous-marines qui servent de refuge à desmilliers d’espèces. Les herbiers contribuentà fixer les fonds et à oxygéner lese<strong>au</strong>x. Les feuilles mortes de posidoniess’accumulent sur les plages. “Feuilles”,car malgré les apparences la posidonieest une plante à fleurs et non unealgue… et une plante endémique deMéditerranée. Rappelez-vous qu’elleest la garante de la bonne santé desfonds si, un jour, elle vous gêne pourposer votre serviette sur la plage !<strong>La</strong> pêche à la tonnara (madrague) consiste à placer delarges filets fixes sur le trajet des migrations de thons oude sérioles (schéma de 1878 représentant le madrague deCampomoro dans le sud de la <strong>Corse</strong>).Sea & fishing. The abrupt and isolated characterof the <strong>Cap</strong> has pro<strong>du</strong>ced generations of fishermen.Nowadays fishing remains the main activity andalthough all marine resources are made use of, theports are especially renowned for spiny lobster. Theenvironment is favourable to this animal, as wellas another Mediterranean resource, the posidonia :an endemic marine plant which can sometimes bea nuisance to beach-lovers who encounter it but isproof of the excellent quality of the water.Mare & pesca. Il carattere ripido e racchiuso del <strong>Cap</strong>o ha dato allaluce delle generazioni di pescatori. Oggi, la pesca è sempre l’attivitàartigianale predominante, ma se si sfruttano tutte le risorse delmare, ormai è soprattutto l’aragosta che fa la fama dei porti del<strong>Cap</strong>o. L’ambiente è favorevole all’animale, come un’altra richezzadel Mediterraneo, la posidonia : una pianta marina endemica cheinfastidisce talvolta gli amanti della spiaggia quando ci si arena, mache dimostra pure l’eccellente qualità dei fondi.On appelle“banquettes”, lesdépôts de feuilles deposidonies qui protègentles plages de l’érosion.À la <strong>pointe</strong> <strong>du</strong> <strong>Cap</strong>, lesherbiers de posidoniesont la particularité dese développer sur dessubstrats rocheux.11


Le gattilier est <strong>au</strong>ssisurnommé “le poivre desmoines” en raison desvertus anaphrodisiaquesqu’on lui prête. <strong>La</strong> <strong>pointe</strong><strong>du</strong> <strong>Cap</strong> abrite l’une desplus belles populationsde l’île.ZoneshumidesL’e<strong>au</strong> est essentielle à la vie, à toutes les vies !L’e<strong>au</strong> douce manque dans le <strong>Cap</strong>, les puits romains quiont été découverts à Barcaggio témoignent <strong>du</strong> caractèredéjà précieux de cette ressource pendant l’Antiquité.On la trouve pourtant sous de multiples formes : courante,temporairement stagnante, parfois mêlée à la mer et parfoisseulement séparée d’elle par un mince cordon de sable.Aux embouchures des deux princip<strong>au</strong>x cours d’e<strong>au</strong> : l’AcquaTignese et le Granaggiolo apparaissent les bosquets d’<strong>au</strong>lnesglutineux, de s<strong>au</strong>les et le gattilier.Ces zones humides sont le domaine de la tortue cistude et dedeux batraciens endémiques : un crap<strong>au</strong>d, le discoglosse sardeet l’euprocte de <strong>Corse</strong> qui, habituellement, est montagnard.Les e<strong>au</strong>x s<strong>au</strong>mâtres et douces se mêlent dans les deux lagunesde Cala Genovese et de Cala Francese. <strong>La</strong> lagune de Barcaggio,formée de deux petits étangs bordés de roselières, est unvéritable havre pour les oise<strong>au</strong>x migrateurs qu’il est possibled’observer, si vous avez la chance d’arriver avant qu’elle nes’assèche en juin. Plus tard, elle abrite d’<strong>au</strong>tres trésors etnotamment un plante particulièrement rare : le cressade Crête qui réapparaît comme par enchantement aprèsl’évaporation de l’e<strong>au</strong>. Enfin, les mares temporaires de<strong>Cap</strong>an<strong>du</strong>la et Barcaggio, hébergent des plantes etdes micro-crustacés ultra-spécialisés, capables de sedévelopper et de se repro<strong>du</strong>ire <strong>au</strong>ssitôt que la marese remplit avant d’affronter de longues périodes desécheresse sous la forme de graines ou d’œufs enkystés.Véritables réservoirs d’espèces, ces mares et lagunes quel’on croyait <strong>au</strong>trefois nocives et que l’on tentait d’assécherà tout prix – comme cela a été le cas pour le marais deMacinaggio en 1861 – sont <strong>au</strong>jourd’hui précieusementsurveillées pour la biodiversité qu’elles abritent.<strong>La</strong> lagune de Barcaggio est la seule stationcorse où pousse la verveine nodiflore.Wetland. Although only twopermanent streams water the<strong>Cap</strong> point, this essential resourceis omnipresent in varied forms :estuaries, marshes, lagoons… Thepresence of freshwater is a delightfor willows and chaste trees, as well as creating a haven for reptiles(pond turtle, toad, corsican newt) and migrating birds. When wateris short, creatures develop amazing ploys to await its return. That’swhy we need to be so vigilant a<strong>bout</strong> these “wetlands”, which are agreat source of biodiversity.Zone umide. Anche se soltanto <strong>du</strong>e corsi d’acqua permanentiirrigano la punta del <strong>Cap</strong>o, quest’indispensabile risorsa vi ècomunque onnipresente, e sotto varie forme : foci, paludi, lagune…<strong>La</strong> presenza dell’acqua dolce favorisceil salice e l’agnocasto ma crea ancheun’oasi per i rettili (tartarughepalustre, rospi, tritoni della Corsica)e gli uccelli migratori. Quandocomincia a mancare, gli esseriviventi sviluppano sorprendentistratagemmi per aspettare il suoritorno, ed è anche perciò che, fontidi grande biodiversità, queste zoneumide richiedono oggi tutta la nostravigilanza.<strong>La</strong> tortue cistude estcantonnée en petit nombreà Macinaggio et Barcaggio.Elle a disparu de toute lacôte orientale <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong>à la suite de la destructiondes petites zones humides.<strong>La</strong>gunede la Cala Francese.13


A morta / Le myrteTrue myrtleIl mirtoA lucerna / Le mérou brunDusky grouper<strong>La</strong> cernia brunaA variulata sardaLe discoglosse sardeTyrrhenian painted frogIl discoglosso sardoA canta messaUne mante religieusePraying mantis<strong>La</strong> mantide religiosaU listincuLe lentisqueMastic treeIl lentiscoU mucchjuLe ciste de MontpellierNarrow-leaved cistusIl cisto marinoA scopa d’invernu<strong>La</strong> bruyère multifloreMediterranean heathL’erica multifloraU rospu / Le crap<strong>au</strong>d vertGreen toadIl rospo smeraldinoA sarpe<strong>La</strong> couleuvre verte et j<strong>au</strong>neWestern whip snakeIl biaccoU rosmarinuLe romarinRosemaryIl rosmarinoL’arbitruL’arbousierStrawberry treeIl corbezzoloA buciartula / Le lézard tiliguertaTiliguerta wall lizard<strong>La</strong> lucertola tiliguerta


Génévriers de Phénicie.Dunes etfalaisesIl suffit de quelques pas pour changer de décor.Dunes and cliffs. A phenomenon morecharacteristic of the south of the island, a <strong>du</strong>newith Phoenicean juniper has formed at Barcaggio.Its gra<strong>du</strong>al deterioration has been stopped and itis now protected by wooden fences. The point’scoastline is not of course all sand : the coastalpath ranges from impressive cliffs to secludedcoves, refuge for a number of protected birdspecies such as peregrine falcons and ospreys.Le système racinaire trèsprofond de l’oyat favorisela fixation des <strong>du</strong>neslittorales.Au même titre que les lagunes et marestemporaires, la <strong>du</strong>ne de Barcaggio esth<strong>au</strong>tement protégée. Elle est constituéed’une petite <strong>du</strong>ne en arrière de la plage, prolongéepar deux crêtes <strong>du</strong>naires qui s’achèvent par une <strong>du</strong>nedite “plaquée” par le vent. Ce fait est très rare dans lenord de la <strong>Corse</strong>, et plutôt caractéristique <strong>du</strong> sud de l’îleet de l’Agriate. Les fragiles oyats ont élu domicile sur la<strong>du</strong>ne bordière tandis que la <strong>du</strong>ne dite “fixe” est le roy<strong>au</strong>medes genévriers de Phénicie. Ce milieu rare est protégé <strong>du</strong>piétinement et des ass<strong>au</strong>ts <strong>du</strong> vent et de la mer par unebarrière de ganivelles. En effet, on a pu constater, grâceà une série de photos aériennes – dont les plus anciennesremontent à 1948 –, que la <strong>du</strong>ne subissait une lente dégradationque ces mesures ont en partie permis d’enrayer.Si vous empruntez le sentier douanier à partir de Macinaggio,vous constaterez qu’<strong>au</strong>x paisibles anses sableuses succèdentdes falaises de plus en plus impressionnantes. Elles sont lerefuge de nombreux nicheurscomme le martinet, le pigeonbiset, le grand corbe<strong>au</strong> maissurtout de deux espèces derapaces protégés <strong>au</strong> nive<strong>au</strong>national : le f<strong>au</strong>con pèlerin(dont on a recensé 3 couples)et le balbuzard pêcheur quiniche <strong>au</strong>jourd’hui sur despitons rocheux.<strong>La</strong> <strong>du</strong>ne de Barcaggio.Dune e scogliere. Fenomeno piuttostocaratteristico del sud dell’isola, una <strong>du</strong>na daginepro fenicio si è formata a Barcaggio. <strong>La</strong> sualenta degradazione è stata contenuta, ed è oggiprotetta da una palizzata di legname. Il litoraledella punta non è certo fatto solo di sabbia : lungoil sentiero doganale, impressionanti scoglieresubentrano alle calme anse ; sono il rifugio dimolte specie di uccelli protetti, come il falcopellegrino e il falco pescatore.Un nid de balbuzard.<strong>La</strong> punta di l’Agnellu, satour et ses falaises deschistes.<strong>La</strong> plage de Cala à Barcaggio.19


Le lézard tiliguerta deFinocchiarola.Les îlesLes îles préservées deviennent un fabuleuxterrain d’observation.The islands. Former peaks, Finocchiarola,Giraglia and <strong>Cap</strong>ense became islands severalthousand years ago when the sea level rose.Some reptiles and insects were trapped andcontinued evolving, cut off from the mainisland and forming unique populations that areof great interest for research. The islands arealso a refuge for rare or endangered plants, aswell as providing shelter for sea birds like theendangered Audouin’s gull.Une fourmi nouvellepour la science a étédécouverte en 1995 surl’îlot de la Giraglia (tailleréelle 1-1,5 mm).Des îles, univers en miniature, entourent la <strong>pointe</strong> <strong>du</strong><strong>Cap</strong>. À l’est, les trois îles Finocchiarola ; <strong>au</strong> nord,l’imposante Giraglia et à l’ouest, protégeant le portde Centuri, <strong>Cap</strong>ense. Ces îles, anciens sommets de collines,ont été séparées de l’île mère par l’élévation <strong>du</strong> nive<strong>au</strong> marin<strong>du</strong>e à la fonte des glaciers il y a quelques milliers d’années.Une partie des anim<strong>au</strong>x qui y vivent <strong>au</strong>jourd’hui sont lesdescendants de ceux qui y furent piégés. Certains ont évoluécomme les lézards tiliguerta des Finocchiarola ou deGiraglia ou un petit gecko relictuel, le phyllodactyle.D’<strong>au</strong>tres ont trouvé refuge ici, à l’abri de la compétitiond’<strong>au</strong>tres espèces et de prédateurs. C’est le cas de cette fourmiparasite minuscule qui n’est connue – dans le monde – que surla Giraglia… ou encore de plantes rares ou menacées commela nananthée, endémique corso-sarde très ancienne, qui ne subsisteque sur une poignée d’îlots. Il y a bien sûr les oise<strong>au</strong>xmarins qui installent leurs colonies sur les îles parce qu’ils ytrouvent une indispensable tranquillité.C’est pour protéger le goéland d’Audouin qu’a été crééela réserve naturelle des Finocchiarola. Cet oise<strong>au</strong>, rare enFrance et peu abondant en Méditerranée, s’installe sur les îleset déplace souvent ses colonies. Les cormorans huppés ontprofité de la protection et se sont installés <strong>au</strong>x Finocchiarolaet ils colonisent maintenant les <strong>au</strong>tres îles. Sur la Giraglia, lespuffins cendrés prospèrent grâce à une tranquillité retrouvéedepuis l’<strong>au</strong>tomatisation <strong>du</strong> phare.Les îles sont des microcosmes extrêmement vulnérableshébergeant des espèces originales. Véritables laboratoiresnaturels <strong>du</strong> vivant, elles sont <strong>au</strong>ssi précieuses pour la compréhensiondes phénomènes d’évolution.De la tranquillité, pas de prédateurs terrestres : les îlots constituent des refuges d’exceptionpour les oise<strong>au</strong>x marins. Un simple débarquement peut provoquer une panique dans lacolonie et favoriser des attaques de prédateurs.Le isole. Antiche vette, le isole Finocchiarola, Giraglia e <strong>Cap</strong>ensesi sono formate alcune migliaia d’anni fa, con l’innalzamento dellivello marino. Intrappolati, certi rettilie insetti vi hanno proseguito la loroevoluzione, lontani dall’isola-madre, ehanno generato popolazioni originali eparticolarmente preziose per la ricerca. Leisole sono anche un rifugio per delle pianterare o minacciate, degli uccelli marini chevi trovano protezione, come il minacciatogabbiano corso.<strong>La</strong> nananthée fait partiede ces espèces qui ontdisparu <strong>du</strong> “continent”corse et n’existent plus quesur quelques îlots satellitescomme <strong>Cap</strong>ense. C’est uneespèce endémique trèsancienne qu’il est urgentde préserver.Observation <strong>du</strong> goélandd’Audouin.21


<strong>La</strong> tour Santa Maria,achevée en 1549.Projet de la tour carréede la Giraglia par sonarchitecte, DomenicoPelo. <strong>La</strong> tour fut édifiéesur ce modèle à la fin <strong>du</strong>X V I e siècle.Tours etmoulinsLes tours guettent les navires tandis que les moulins, doublesterrestres, profitent <strong>du</strong> vent si redouté des marins.Au départ de Macinaggio, la première tour quel’on découvre est celle bâtie sur Finocchiarola,passée la petite <strong>pointe</strong> qui fait face <strong>au</strong>x îles,apparaît un étrange alignement formé de trois <strong>au</strong>trestours : Santa Maria di a Chjapella, la tour de la Puntadi l’Agnellu et enfin celle de l’île de la Giraglia dansle lointain. <strong>La</strong> plupart des tours qui ponctuent lelittoral de <strong>Corse</strong> comme <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> ont été construites<strong>au</strong> X V I e siècle par la volonté de Gênes qui souhaitaitasseoir son pouvoir sur l’île et la protéger contre lesass<strong>au</strong>ts des pirates barbaresques. Elles ont toutes leurhistoire particulière : la tour de Santa Maria par exemple,consolidée en 2000 par le Conservatoire <strong>du</strong> littoral,a été éventrée par les canons de Nelson en 1793.Elle semble <strong>au</strong>jourd’hui un décor de théâtre flottantsur l’e<strong>au</strong>. Ce circuit des tours se termine par celle deCenturi, passant par Tollare.Des dix-neuf moulins à vent recensés en <strong>Corse</strong>, quatorzesont dans le <strong>Cap</strong>. En effet, le <strong>Cap</strong>, avec ses ventsqui dépassent couramment les 100 km/h, a donné naissance<strong>au</strong> curieux métier de marin-meunier. Trapus età ailes courtes, ces moulins sont des tours massives dont le toitétait entièrement mobile pour permettre l’orientation des ailes.Avant l’ère in<strong>du</strong>strielle, le <strong>Cap</strong> est pourtant un pays de vigneset de vergers où l’on cultive l’oranger, le noyer, le châtaignierou le cédrat. Suite à l’exode rural et <strong>au</strong>x incendies qui, avecl’aide des vents, ont régulièrement ravagé le <strong>Cap</strong>, le maquis areconquis les vergers et, sur terre, l’activité est, comme dans lereste de l’île, dominée par l’élevage.Torri e molini. Come l’insieme dellaCorsica, il litorale della punta è cosparsodi torri costruite da Genova fin dal X V I esecolo per proteggere le popolazioni dalleincursioni piratesche, ma alcune hannosubito gli assalti di altre nazioni, come laTorre di Santa Maria, colpita dai cannonidi Nelson. All’interno delle terre, i molinisostituiscono le torri. Il <strong>Cap</strong>o, prima di esserericonquistato dalla macchia, è stato a lungouna terra agricola e un ricco frutteto dovealcuni praticavano alternativamente la pescae l’attività molitoria.Towers and windmill. As throughoutCorsica, the point’s coast is dotted withtowers built by Genoa from the 16 thcentury onwards to protect inhabitantsfrom raiding pirates, although somecame under attack from other nations,like the Santa Maria tower which washit by Nelson’s guns. Further inland,windmills take the place of towers.Before being taken over again byshrubland, the <strong>Cap</strong> had been farmlandand rich orchards, with some peoplealternating between fishing and flourmaking.23<strong>La</strong> porte actuelle de latour d’Agnellu traversel’ancienne citerne.À l’origine, l’accèss’effectuait par uneouverture située<strong>au</strong>-dessus <strong>du</strong> cordon.L’alignement des tours deSanta Maria, de la Punta dil’Agnellu et de la Giraglia.Dans les années trente,François Mattei transformacet ancien moulin à venten objet de réclame pourl’apéritif “<strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong>Mattei”. Le “moulin Mattei”a été rest<strong>au</strong>ré dans cetesprit par le Conservatoire<strong>du</strong> littoral.


Sainte Dévote.Costume des femmes <strong>du</strong> <strong>Cap</strong>dans l’histoire illustrée de la<strong>Corse</strong> (1863).HistoireHavre pour les marins, lieu saint des terriens.Plusieurs sites archéologiques ont fait l’objet de fouillesdans le <strong>Cap</strong>. Terre abrupte, tournée vers la mer etouverte sur le “couloir” marin entre la Toscane et la<strong>Corse</strong>, le <strong>Cap</strong> est un refuge pour qui affronte le libecciu, ventde sud-ouest qui s’oppose avec violence <strong>au</strong>x marins, comme entémoignent les nombreuses épaves qui jonchent les fonds. Lesplages, accès faciles <strong>au</strong>x terres, ont attiré les hommes dès leMésolithique (VI e millénaire) et peut-être même bien avant,il y a 60 000 ans, comme le laisse supposer l’accumulation derestes d’une f<strong>au</strong>ne fossile trouvés dans la grotte de la Coscia(Rogliano) : une loutre, un canidé, des rongeurs et le célèbreMegaloceros cazioti, un cerf nain propre à la <strong>Corse</strong>. On sait que,plus tard, les hommes <strong>du</strong> Néolithique se sont attardés à Lumaca(Centuri) et dans la grotte Gritulu (Luri). Les Romains eux<strong>au</strong>ssi y ont installé des haltes <strong>au</strong> tournant <strong>du</strong> I er siècle avantJ.-C. et un oppi<strong>du</strong>m, petite fortification qui occupait le sommet<strong>du</strong> Monte Bughju.Les trois communes de Rogliano, Ersa et Centuri sont richesd’un patrimoine religieux bâti qui témoigne de la prospéritédes lieux : couvent capucin à Ersa ou églises San Andrea diGranaggiolo et de Sant’Agnellu à Rogliano. Une chapelle estsituée sur le sentier non loin de la tour <strong>du</strong> même nom, SantaMaria, et fut peut-être l’un des premiers bastions de l’évangélisationde la <strong>Corse</strong>.Mais les <strong>Cap</strong>corsins, pour qui la mer a longtemps été la seulevoie de communication praticable, ont sans doute plus tôt queles <strong>au</strong>tres quitté les villages pour chercher fortune en mer etdans les pays lointains. Certains de ces aventuriers ont faitfortune <strong>au</strong>x Amériques et l’on fait savoir en édifiant de grandesbâtisses, les “maisons d’Américains”, ou encore de somptueuxtombe<strong>au</strong>x.History. Overlooking the sea route betweenCorsica and Tuscany, the <strong>Cap</strong> point is a welcomestopping place for sailors, who have of all-timesought shelter from the libecciu (west wind).The earliest traces of human presence are atleast 8 000 years old, and since then occupationhas been continuous. The early populations weresucceeded by the Romans and then the firstChristians. But the land has not always providedenough food and people have occasionally beenforced to emigrate as far as the Americas.Storia. Ideale per sorvegliare la rotta marittima tra Corsica eToscana, la punta del <strong>Cap</strong>o è uno scalo aprezzato dai navigatori che,da sempre, hanno cercato di ripararsi dallibeccio. Risalgono a almeno 8 000 anni leprime tracce di presenza umana, che daallora si è sempre mantenuta. Agli uominidelle prime età, succedono i Romani, poi iprimi Cristiani. Ma la terra non ha semprepotuto nutrire i suoi figli, e sono talvoltastati costretti a cercare fortuna fino alleAmeriche.Les deux absidesasymétriques de lachapelle romane SantaMaria.A Pino, le sompteuxtombe<strong>au</strong> de la famillePiccioni témoigne de laprospérité de certainesfamilles capcorsines ayantréussi “<strong>au</strong>x Amériques”.Un puits romain de Cala encours de fouille.25


Nid de balbuzard pêcheur.Le projet de Porto Giragliaqui ne vit jamais le jour.Les trav<strong>au</strong>x d’ouverture<strong>du</strong> sentier douanier sesont achevés à la fin desannées quatre-vingt-dix.Il est <strong>au</strong>jourd’hui l’unedes promenades les plusappréciées, non seulementpar les visiteurs mais<strong>au</strong>ssi par les <strong>Cap</strong>corsins etles Bastiais.Protection<strong>La</strong> be<strong>au</strong>té des paysages, l’héritage historique, l’originalitéet le bon état des milieux naturels, le grand intérêt patrimonialdes plantes et des anim<strong>au</strong>x sont reconnus. C’estpourquoi la <strong>pointe</strong> <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> bénéficie de protections nombreuseset pas toujours très compréhensibles (site classé, réservenaturelle, Conservatoire <strong>du</strong> littoral…), toutes englobéesdans un site d’intérêt commun<strong>au</strong>taire <strong>du</strong> rése<strong>au</strong> européenNatura 2000.L’avenir de la Pointe, c’est la préservation alliée à une miseen valeur active <strong>du</strong> patrimoine, à une économie (tourisme,agriculture, pêche) respectueuse des sites et de l’esprit deslieux.Mais le site revient de loin. Dans les années soixantedix,le projet immobilier “Porto Giraglia” prévoyait laconstruction d’un vaste ensemble touristique (10 000 à15 000 lits !) et d’un port de plaisance en plein cœur de<strong>Cap</strong>an<strong>du</strong>la. Devant l’opposition des populations, des partispolitiques et des élus, et à c<strong>au</strong>se <strong>du</strong> manque d’e<strong>au</strong>, le projetfut abandonné et le Conservatoire <strong>du</strong> littoral a acquis parla suite le site pour assurer sa préservation définitive.Les espaces naturels sont gérés par l’associationFinocchiarola-Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong> regroupant les communesd’Ersa, Centuri, Morsiglia et Rogliano, le conseilgénéral de la H<strong>au</strong>te-<strong>Corse</strong> et l’association desAmis <strong>du</strong> parc naturel régional de <strong>Corse</strong>. Sesactions sont soutenues par le conseil généralde la H<strong>au</strong>te-<strong>Corse</strong>, l’office de l’Environnementde la <strong>Corse</strong>, la Dreal (<strong>au</strong> titre de Natura2000) et le Conservatoire <strong>du</strong> littoral. Uneéquipe composée d’un agent permanent et desaisonniers veille à l’accueil, à la surveillanceet à l’entretien <strong>du</strong> site.Protection. The greatnatural and historical richnessof the <strong>Cap</strong> soon raised thequestion of its conservationin the face of the need foreconomic development.Having escaped a titanicproperty development projectin the 1970s, the <strong>Cap</strong> now hasseveral levels of protection.While the natural areas aremanaged by an association inwhich the local villages areinvolved, the <strong>Cap</strong> also benefitsfrom regional and Stateprotection.Protezione. <strong>La</strong> grande ricchezzanaturale e storica della puntadel <strong>Cap</strong>o ha rapidamente fattoemergere la questione dellasua preservazione, di fronteallo sviluppo di una necessariaattività economica. Dopo averscampato, negli anni 70, a unprogetto immobiliare titanesco,è oggi protetta a diversi livelli.Gli spazi naturali sono gestitida un associazione nella quale siimpegnano i comuni del <strong>Cap</strong>o,ma la punta gode anche delleprotezioni della regione e delloStato.Toute la Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong> est un “site d’intérêt commun<strong>au</strong>taire” <strong>du</strong> rése<strong>au</strong> Natura 2000.Site classé : 2 730 hectares ont lestatut de site classé (qui concerne <strong>au</strong>ssibien le bâti que les sites naturels).Réserve naturelle des îlesFinocchiarola : l’archipel abrite denombreuses espèces rares et fragilesqui ont motivé la création d’une réservenaturelle en 1987.Réserve de biotope : en attendantl’extension de la réserve naturelle <strong>au</strong>x<strong>au</strong>tres îlots de la <strong>pointe</strong>, Giraglia et<strong>Cap</strong>ense sont protégés par un arrêtépréfectoral.Terrains <strong>du</strong> Conservatoire<strong>du</strong> littoral : établissement public,le Conservatoire <strong>du</strong> littoral a acquis670 ha dont la protection est désormaisdéfinitivement assurée et où touteconstruction est strictementinterdite. En collaboration avecles communes, le Conservatoireaménage le site pour lespromeneurs, rest<strong>au</strong>re le bâti,protège les zones sensibles…Listed site : 2 730 hectares havelisted site status.Nature reserve, Finocchiarola islands,Biotope reserve.<strong>La</strong>nd of the Coastal protectionagency : A public organisation, theCoastal protection agency, has bought670 ha.Sito iscritto alla classifica degli spazifrancesi : 2 730 ettari hanno lo statuto di“site classé”.Riserva naturale delle isoleFinocchiarola, Riserva di biotopo.Terre del Conservatorio nazionale delLitorale : Ente pubblico, “le Conservatoire<strong>du</strong> littoral” ha acquistato670 ett.AssociationFinocchiarola,Pointe <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong> :Mairie, 20247 Rogliano.www.<strong>pointe</strong><strong>du</strong>capcorse.orgjournal@<strong>pointe</strong><strong>du</strong>capcorse.orgCommun<strong>au</strong>té decommunes <strong>du</strong> <strong>Cap</strong> <strong>Corse</strong> :04 95 31 02 32 ;www.destination-cap-corse.comSyndicat d’initiativede Macinaggio(port de plaisance) :si.macinaggiorogliano@orange.fr04 95 35 40 34Association des Amis<strong>du</strong> Parc naturel régionalde la <strong>Corse</strong> :Tél. : 04 95 32 71 63aapnrc@wanadoo.frwww.amis-<strong>du</strong>-parc-naturelcorse.orgAffaires maritimes :04 95 32 84 60Météo : 32 50(0,34 euro TTC la minute)Météo directe <strong>Corse</strong>0 892 68 02 20Zones de protection27


Conception : Michel Del<strong>au</strong>gerre & Cécile Breton - Conception graphique et réalisation : Les éditions <strong>du</strong> Grand Chien - Crédits photo : Amis <strong>du</strong> parc naturelde la <strong>Corse</strong>, Assoc. Finocchiarola, Assoc. Finocchiarola/A. Camoin, Assoc. Finocchiarola/M.-N. Battesti, Cécile Breton, Conservatoire <strong>du</strong> litttoral, Sébastien Cart, MichelDel<strong>au</strong>gerre, Alain G<strong>au</strong>thier, Groupe Chiroptère <strong>Corse</strong>, Tomas Heuer, Guilhan Paradis, Anthony Pere, Éric Volto - Aquarelles : Patricia Couprie - Tra<strong>du</strong>ctions : VanninaBernard-Leoni & Michael Ilett - Impression : Riccobono - Remerciements à Pierre-Jean Campocasso, Alain G<strong>au</strong>thier, Jean-Michel Jager et Roger Miniconi - 2010 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!