<strong>Profil</strong> <strong>environnemental</strong> régional de <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>___________________________________________________________________________________________________Une variation saisonnière de population importanteLa <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> se place au troisième rang des régions françaises pour le taux de résidencessecondaires, derrière la Corse et le Languedoc mais devant Provence Alpes Côte d’Azur. Lors desgrands week-ends estivaux, la fréquentation de chacun des pôles de villes côtières Trouville-Deauville, Dives-Cabourg-Houlgate et peut-être Granville dépasse les 200 000 habitants. La moyennedu nombre de nuitées en juillet et août est de 1 000 000 dont plus de la moitié dans le département duCalvados. Le Mont Saint-Michel accueille à lui seul plus de trois millions de visiteurs par an.Une population qui vieillitLes personnes âgées de plus de 65 ans représentent 17,9% de la population régionale, niveaunettement supérieur à la moyenne nationale (12,6%). Le vieillissement de la population s’accélèredepuis 1982 pour atteindre une proportion en 2020 de l’ordre de 33% de la population pour lespersonnes de plus de 60 ans. Environ la moitié des personnes âgées vivent en milieu rural et 30%d’entre elles environ vivent seules (Observatoire Régional de la Santé).Il y a un peu plus de 22 % de retraités, ce qui situe la <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> au onzième rang des régionsfrançaises. Selon les projections de l’INSEE, cette proportion passera à 30% environ à l’horizon 2015.Une population sensible importanteLa mortalité prématurée est supérieure à la moyenne nationale (6,3 % pour les hommes et 0,9 % pourles femmes) notamment pour cause cardio-vasculaire. Dans les agglomérations de Caen et Cherbourg,il existe également une surmortalité prématurée par cancers du poumon.Enfin la <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> est la deuxième région française pour le taux de mortalité pourl’asthme juste derrière la Bretagne (avec 55 décès par an) et 13% des enfants sont touchés parl’asthme ce qui place la région à la cinquième place des régions les plus concernées.Les émissions de polluants en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>L’inventaire d’émission réalisé par le CITEPA (2003) permet de classer les différents polluants par letonnage émis annuellement dans l’atmosphère et par leur principale source d’émission. Le graphiqueci-dessous présente les polluants par ordre décroissant de quantité émise dans l’atmosphère en<strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>.200000150000T/an100000BiotiqueTransportsAgricultureRésidentiel et tertiaireIndustrie500000CH4 COVM NH3 NOx PM10 N2O SO2Emission des principaux polluant en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> (CITEPA, 2003)8
<strong>Profil</strong> <strong>environnemental</strong> régional de <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>___________________________________________________________________________________________________Les répartitions sectorielles pour chaque polluant montrent la contribution relative de chaque secteur.L’agriculture est le principal émetteur de quatre des sept polluants. Le méthane (CH 4 ) etl’ammoniac (NH 3 ) tous deux d’origine agricole sont les gaz émis en plus grande quantité sur larégion, tous polluants confondus. Le transport est le principal émetteur pour deux des septpolluants. Il s’agit des composés organiques volatils (COVNM) et des oxydes d’azote (NOx). Enfin lesecteur industriel est le principal émetteur pour les rejets de dioxyde de soufre (SO 2 ).L’agriculture en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>.En <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>, la surface agricole utile occupe 77 % du territoire, ce qui est largement plus quela moyenne nationale 54%. Prés de 50 % de cette surface est destinée à l’élevage des bovins (1,5millions de têtes) et la <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> est la deuxième région productrice de bovins.Le Val de Saire, la côte ouest du Cotentin et la zone du Mont Saint Michel regroupe 85 % de laproduction légumière normande. Le Département de la Manche est le premier producteur français depoireaux, de navets, le deuxième pour le céleri rave et la chicorée scarole et le troisième pour lacarotte. Le verger cidricole représente 2,3 millions d’arbres dont la moitié en vergers denses.L’agriculture est le principal émetteur de méthane (CH 4 ), d’ammoniac (NH 3 ) de particules fines(PM10) et de protoxyde d’azote (N 2 O). Le méthane, issu de la digestion des ruminants et de ladécomposition des fumiers et lisiers, comme le protoxyde d’azote provenant de latransformation de produits azotés engrais, fumier, lisier, résidus agricoles) sont des gaz à effetde serre. La <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> est la cinquième région émettrice pour ces deux polluants. A titred’exemple, les 1 500 000 bovins de <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> émettent entre 100 000 et 135 000 tonnesde CH 4 par an.Les transports en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>.Les rejets dans l’atmosphère du secteur des transports sont prépondérants en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>. Sanstenir compte des émissions naturelles, les transports sont le principal émetteur d’oxydes d’azote etd’hydrocarbures. Ils sont à l’origine d’un rejet de 22 000 T/an d’oxydes d’azote sur un total de33 000 T/an. Ces rejets proviennent essentiellement du secteur routier.Il y a quatre zones à plus de 20 000 véhicules par jour en moyenne sur une année : l’autoroute A 13,l’autoroute A 84, la RN 13 de Valognes à Cherbourg, et enfin l’agglomération caennaise au sens large(Bayeux, Luc, Ouistreham).Le périphérique de l’agglomération caennaise est de loin la zone de plus fort trafic avec50 à 80 000 véhicules par jour sur près des trois quarts du parcourt. Le périphérique intérieur(Boulevard Dunois, Boulevard Detolle, Boulevard Guillou) fait également partie des zones avec unecirculation supérieure à 20 000 véhicules par jour.L’aire urbaine de Caen est également la zone la plus densément peuplée de la région avec près de300 000 habitants soit un cinquième de la population de la région.L’Industrie en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>.En <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>, hormis pour le dioxyde de soufre (SO2), l’industrie rejette moins de 30 % despolluants atmosphériques. Les émissions de dioxyde de soufre sont faibles avec 7 400 T/an,comparées à celles des particules 17 000 T/an, des oxydes d’azote 33 000 T/an, de l’ammoniac 44000 T/an ou encore des hydrocarbures (COVM) 66 000 T/an.Les gros émetteurs sont peu nombreux (33) et relativement disséminés sur la région. Les émissionscumulées de ces gros émetteurs ne représentent qu’un faible pourcentage des émissions totales et des9