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83La haine en hashtagsJonathan, étudiant dans leNord-Pas-de-Calais, signaleà SOS homophobie le tweet« #UnBonGay est un gay mort »qui l'a heurté, et sollicite l'aidede l'association en vue de faireretirer ce tweet « car Twitterne semble rien faire ».Lucie, une jeune femme de26 ans qui vit en Picardie,rapporte des tweets diffusésaprès les premiers mariagespour tou-te-s qui incitentà la haine et au meurtre :« #Vivelesmariés, on va lescramer ces PD ! »Jules, habitant l'Essonne, a étéconfronté au tweet « Les gaysfaut les pendre comme en Iran »et se dit très choqué par lavirulence de ces propos.Les BICHES du Netde SOS homophobie(Brigade d’intervention contre l’homophobieet le sexisme sur Internet)L’actualité de 2013 autour du mariage pourtou-te-s a été à l’origine d’un déferlement depropos homophobes sur Internet. 1263 signalementssont parvenus à SOS homophobie cetteannée, dont 245 pour Facebook et 508 pourTwitter. Parmi ces signalements, 658 ont faitl’objet d’un traitement, dont 121 pour Facebooket 283 pour Twitter.Afin de respecter la divergence des opinions surdes sujets d’actualité, SOS homophobie ne prenden charge les signalements de propos homophobesque lorsqu’ils dépassent les limites de laliberté d’expression, c’est-à-dire uniquementSabrina, étudiante dans le Gard,est scandalisée par les proposqu’elle a rencontrés sur Twitter :« #SiMonFilsDevientHomo jel'oblige à jouer à la rouletterusse devant moi avec 5 ballessur 6 dans le barillet. »Samuel, utilisateur franciliendu site de micro-bloggingTwitter, et âgé de 37 ans, estconfronté quotidiennementà des propos homophobestrès virulents depuis l'ouverturedes débats relatifs au mariagepour tou-te-s.Après avoirdébattu via Twitter avec lesopposant-e-s, il est atterrépar la violence des propostenus par ces derniers-èresqui dépasse ce à quoi il s'étaitpréparé. Il s'est résigné à neplus échanger avec lesopposant-e-s et a communiquéà SOS homophobie denombreux tweets diffamantscomparant l'homosexualitéà la pédophilie et à la zoophilieet dans lesquels les homosexuel-le-s« souhaitentimposer un modèle desociété pervers ».Facebook ou l'homophobie« likée »Laurent, qui vit dans les Vosges,a été indigné par les propostenus sur Facebook à l'encontrede son neveu adolescentBenjamin. Ce dernier a étéouté par des internautes sur lapage « Anti Homosexualité ».Sa photo a été publiée surla page, accompagnée d'untexte profondément insultantet diffamatoire : «Voici Benjamin,un homosexuel français àdécourager à jamais. Regardezlorsqu’il s’agit d’injure, de diffamation ou d’incitationà la haine, à la violence ou à la discriminationcommise avec un mobile homophobe.Les autres propos ne font l’objet d’aucune actionde la part de SOS homophobie.La commission a développé ses propres outilsinformatiques et établi deux partenariats.Le premier accord a été conclu avec Twitter, afinde signaler en priorité les propos homophobes.Le statut de signalant prioritaire nous a étéaccordé par Twitter suite à une rencontre auministère du Droit des femmes.Le second partenariat a été conclu avec lapolice judiciaire, agissant au moyen de la plateformeen ligne www.internet-signalement.gouv.fr. La police judiciaire s’est engagée àtraiter en priorité les propos signalés par SOShomophobie au moyen d’un compte spécial.

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