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67confronté à tant de violence à son égard. Craignantpour leur vie, elles se trouvent forcées de présenterleurs excuses à la gérante.Reparties la peur au ventre et traumatisées,le choc psychologique sera indélébile.tions d’un traiteur ou la locationde salle annulées à la découvertedu sexe des marié-e-s, tous lesobstacles se dressent en effetdevant les victimes pour gâcher lafête. L’égalité acquise dans la loidoit désormais s’inscrire dans lespratiques.Homophobie de proximitéChez le fleuriste, la vendeuseengage la conversation avecYann, homosexuel trentenaire.S’ensuit alors un discourshomophobe agacé : « Qu’estceque c'est que ce mariagepour animaux ? », « Ils nousfont chier, ces PD.» Yann,reparti blessé et meurtri,s’interroge sur les raisonsd’un tel rejet.Dans l’Yonne, à la pharmacie,Laure annonce venir chercherles médicaments de sa compagne.Le pharmacien sepermet alors de lui chanter« Maman, Papa » de GeorgesBrassens puis d’ajouter :« Vous connaissez ? Ce n’estpas ce que vous voulez,vous, pourtant. »Sandra demande au chauffeurde taxi parisien qui la ramènechez elle d’allumer la radio.Il ne peut alors s’empêcher decommenter le débat en courssur le mariage pour tou-te-s :« Ces gens ne méritent quele sida, pire que la mort »,« J’aimerais tous les écraser unpar un. » Alors qu’elle proteste,lui disant être lesbienne,il s’arrête et l’enjoint dedescendre au bord de la route.Là, ses larmes ont coulé.Discrimination tout-terrainEn boîte de nuit, Gaëtan,étudiant parisien, se voitdemander par un videurde remettre son manteau caril porte un débardeur moulantet serait trop choquant :« Il n’y a pas de ça ici », luiindique-t-il. Refusant de serhabiller, n’estimant pas satenue provocante, il est alorslittéralement jeté dehors et setrouve menacé physiquementen l'accusant d’homophobie.Céline, une trentaine d’années,en transition MtoF, se trouvait àla caisse d’un fast-food parisien« ni en garçon ni en fille », sibien que la caissière a refuséde la regarder, prenant sacommande en tournant la têteet ne lui disant ni bonjour niau revoir. Humiliée et choquéepar un tel comportementtransphobe, la jeune femmeavoue y être malheureusementhabituée.Depuis plusieurs semaines,Romain, un jeune Stéphanois,est la cible de moqueriesrépétées d’un coach desa salle de sport. Singé pardes signes et des cris efféminés,invectivé par des « tapette »et « tafiole », il n’ose même pluss’y rendre. S’en étant ouvertau directeur, il semble quele coach soit coutumier dece genre d’agissements.Intimement blessé, le jeunehomme nous dit avoirdes idées noires.Au cours d’un trajet en busà Aix-en-Provence, Brice estsoudainement pris à partie parle chauffeur qui, faisant allusionà « [sa] coupe de cheveux dePD », compte « s’occuper de[lui] au terminus ». Celui-ciayant refusé de s’arrêter àson arrêt, le jeune hommeparvient tout de même às’échapper derrière uneautre passagère. Choqué,il reste atterré qu’aucun-edes autres voyageurs-eusesne soit intervenu-e.En situation de précarité,Samuel, homosexuel de 40 ansau style androgyne, se rendrégulièrement au Centrecommunal d’action sociale desa commune de Camargue.Il y subit à répétition les proposdéplacés et actes discrimina-

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