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41à la haine,au meurtre,au viol,d’insultes :« pédophiles», « zoophiles », « perverses », « famillesd'anormaux »,«sous-humains »,«sous-merdes»,«bandes d'animaux »,etc.,sans compter les attaquesdirectes à l'encontre de personnalités ayantpris position en faveur du mariage pour tou-tes,notammentCaroline Fourest,journaliste ouvertementlesbienne.Le dessin du mois de Biocoop,octobre 2013paroxysme lorsque certaines d’entre elles sontvictimes de tentatives de retrait de la garde de leursenfants, ou encore quand les grands-parents,jugeant leur fille incapable d’assumer son rôle demère du fait de son orientation sexuelle, appellentles services sociaux.Les lieux publics sont le deuxième contexte de lesbophobiecette année (19 %). Dans la grande majoritédes cas (86 %), les manifestations « se limitent »à des insultes ou à des menaces : allant de «salegouine » aux menaces de viol ou de mort. Dans51 cas signalés cette année, l'agresseur-e est allé-ejusqu'aux violences physiques ou sexuelles (soit prèsd'une agression physique lesbophobe par semaine,un chiffre en hausse de 46 % par rapport à 2012).Dans la majorité des cas,la lesbophobie se manifestedans la rue,néanmoins 19 % des agressions se déroulentdans les transports en commun (métro, bus,train). Lorsque le genre de l’agresseur-e est connu,il s'agit d'un homme dans 91 % des cas, et plus de lamoitié des agressions sont perpétuées par desgroupes de personnes.Les témoignages de lesbophobie sur Internet (17 %en 2013 contre 10 % en 2012) montrent que lesréseaux sociaux sont le théâtre privilégié de l’intolérance.Sur 44 témoignages, 15 ont pour origineTwitter et 10 Facebook.Il s'agit toujours d'incitationsOn peut également noter que dans la majoritédes cas qui nous sont rapportés, les lesbiennesne sont pas ou peu soutenues. Elles rapportentainsi l’indifférence et l’immobilisme des témoinsde leurs agressions dans les lieux publics. Dansle cadre du travail, dans tous les cas relatés, ladirection ou la hiérarchie ne protège pas lesvictimes et préfère ignorer le « problème ».Au sein de leur famille,elles peinent à trouver desconfident-e-s, et n'osent pas leur parler de peur devoir leurs paroles minimisées.Dans le milieu scolaire,les jeunes regrettent le manque d'action de la partdes équipes pédagogiques. Enfin, lorsque les lesbiennesse tournent vers les autorités,police ou gendarmerie,il arrive encore trop souvent qu'il leur soitopposé un refus de prendre la plainte.Cette année les témoignages des moins de 18 ansont doublé (15 % en 2013 contre 7 % en 2012).Comme on peut s’y attendre, les jeunes lesbiennessont avant tout victimes de leur famille ou de leurentourage proche (40 %), puis du milieu scolaire(26 %). Il s’agit avant tout d’insultes, de rejet oud’ignorance, de harcèlement et de menaces.Plus préoccupant encore,les plus jeunes exprimentclairement leur envie de se suicider, incapablesde supporter le rejet de leur orientation sexuelleau quotidien.Tous contextes confondus, les témoignages montrentl'impact psychologique de la lesbophobie ordinairesur la vie quotidienne des lesbiennes :sentiment de rejet et d'isolement,peur,dépression,arrêts de travail, démission ou déménagement,désinsertion sociale ou professionnelle, c'est laqualité de vie et la santé des lesbiennes qui sontdirectement impactées.

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