09.07.2015 Views

Effet book-to-market et mesure de performance à la Bourse ... - cergam

Effet book-to-market et mesure de performance à la Bourse ... - cergam

Effet book-to-market et mesure de performance à la Bourse ... - cergam

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Eff<strong>et</strong></strong> <strong>book</strong>-<strong>to</strong>-<strong>mark<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>mesure</strong> <strong>de</strong> <strong>performance</strong> à <strong>la</strong> <strong>Bourse</strong> <strong>de</strong> Paris2. La rentabilité, le ratio valeur comptable/valeur <strong>de</strong> marché <strong>et</strong>les <strong>mesure</strong>s <strong>de</strong> <strong>performance</strong>2.1. La rentabilité <strong>de</strong>s titres <strong>et</strong> le ratio valeur comptable/valeur <strong>de</strong> marchéRosenberg, Reid <strong>et</strong> Lanstein (1985) trouvent une re<strong>la</strong>tion positive entre <strong>la</strong> rentabilité <strong>de</strong>s titres <strong>et</strong>le ratio <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur comptable <strong>de</strong>s titres sur leur valeur <strong>de</strong> marché (VC/VM). De même, Chan,Hamao <strong>et</strong> Lakonishok (1991), sur le marché japonais, <strong>et</strong> Fama <strong>et</strong> French (1991), sur le marchéaméricain, i<strong>de</strong>ntifient le ratio valeur comptable/valeur <strong>de</strong> marché (VC/VM) comme facteur explicatif<strong>de</strong>s rentabilités, les entreprises dont le ratio VC/VM est élevé sont associées à <strong>de</strong>srentabilités espérées élevées. Parallèlement, ils montrent que le ratio VC/VM <strong>de</strong>s titres japonaisou américains est une variable explicative plus significative que <strong>la</strong> taille.Fama <strong>et</strong> French (1995) démontrent que le taux <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong>s actifs d'une firme est en re<strong>la</strong>tionnégative avec le ratio VC/VM : les firmes avec un ratio VC/VM élevé (faible) enregistrent <strong>de</strong>sbénéfices faibles (élevés). Le ratio VC/VM traduit une certaine détresse ou vulnérabilité économique<strong>de</strong>s firmes.Selon Davis, Fama <strong>et</strong> French (1999), quatre types d'argument peuvent expliquer l'anomalieVC/VM observée. Tout d'abord, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion positive observée entre ratio VC/VM <strong>et</strong> rentabilitémoyenne est spécifique à l'échantillon étudié <strong>et</strong> peut ne pas être démontrée sur d'autres marchésou d'autres pério<strong>de</strong>s (B<strong>la</strong>ck (1993), MacKin<strong>la</strong>y (1995)). Toutefois, Chan, Hamao <strong>et</strong> Lakonishok(1991), Capaul, Rowley <strong>et</strong> Sharpe (1993) ou Fama <strong>et</strong> French (1998) 3 m<strong>et</strong>tent en évi<strong>de</strong>nce uneff<strong>et</strong> ratio VC/VM sur d'autres marchés financiers.Un <strong>de</strong>uxième type d'interprétation indique que l'eff<strong>et</strong> VC/VM ne constitue pas une anomalie <strong>de</strong>rentabilité. La rentabilité plus élevée observée pour les titres <strong>de</strong> ratio VC/VM élevé est liée à uneprime <strong>de</strong> risque reposant sur le modèle d'évaluation par arbitrage (MEA) <strong>de</strong> Ross (1976) ou leMédaf intertemporel <strong>de</strong> Mer<strong>to</strong>n (1973). Pour Fama en French (1993), il existe une covariation<strong>de</strong>s rentabilités liée au ratio VC/VM qui complète celle expliquée par le facteur <strong>de</strong> marché. Fama<strong>et</strong> French (1995) montrent l'influence du facteur VC/VM sur <strong>de</strong>s données fondamentales tellesque les bénéfices <strong>et</strong> le chiffre d'affaires.En troisième lieu, un eff<strong>et</strong> ratio VC/VM serait du à <strong>la</strong> surréaction <strong>de</strong>s investisseurs à <strong>la</strong> <strong>performance</strong><strong>de</strong> l'entreprise. Les titres <strong>de</strong> ratio VC/VM élevé semblent correspondre à <strong>de</strong>s entreprisesdont les fondamentaux comme les bénéfices <strong>et</strong> le chiffre d'affaires sont peu performants. Lesinvestisseurs réagissent excessivement <strong>et</strong> <strong>de</strong> manière irrationnelle à <strong>la</strong> <strong>performance</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> firme :ils surévaluent les firmes à fort potentiel <strong>et</strong> sous-évaluent les firmes à faible potentiel. Lakonishok,Shleifer <strong>et</strong> Vishny (1994) suggèrent que les rentabilités élevées observées pour les titresavec un ratio VC/VM élevé ("valeurs d'actifs" 4 ) sont le résultat d'erreur d'extrapo<strong>la</strong>tion du taux<strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong>s entreprises. Les investisseurs semblent excessivement optimistespour <strong>de</strong>s entreprises qui se sont bien comportées dans le passé. Inversement, ils semblent pessimistesvis-à-vis d'entreprises dont les bénéfices passés ont été médiocres. De plus, les titres à34L'étu<strong>de</strong> porte sur 12 marchés hors Etats-Unis (Japon, Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas,Belgique, Suisse, Suè<strong>de</strong>, Australie, Hong Kong <strong>et</strong> Singapour), sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1974-1994. Les portefeuilles <strong>de</strong> titresà ratio VC/VM élevé ("value s<strong>to</strong>cks") présente une rentabilité annuelle moyenne supérieure <strong>de</strong> 7,68 %comparés aux portefeuilles <strong>de</strong> titres à ratio VC/VM faible ("growth s<strong>to</strong>cks").Value s<strong>to</strong>cks in Lakonishok, Shleifer <strong>et</strong> Vishny (1994).5

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!