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OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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ASSEMBLEE NVÎ'ONAI.K — SEANCE DU 14 JANVIER 1958 558530. — M. Blon<strong>de</strong>au expose à M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics,<strong>de</strong>s transports et du tourisme que <strong>la</strong> presse a <strong>la</strong>it état, récemment,d'achats d'appareils aériens <strong>de</strong> transport « Boeing 707 », quadriréacteurs,par Air France. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quels sont les motifs d'ordretechnique, commercial ou politique qui ont déterminé ce choix quicomporte l'inconvénient d'une hémorragie <strong>de</strong> -<strong>de</strong>vises, alors que lebiréacteur « Caravelle » construit par Sud-Aviation, <strong>de</strong> perlormancessensiblement comparables, semble pouvoir rendre les mêmes servicesque le « Boeing 707 » et que son achat présenterait le tripleavantage d'un prix nettement inférieur, du payement en Irancs etcelui <strong>de</strong> procurer du travail aux ouvriers français. (Question du1S octobre 1957.)Réponse. — Dès le mois <strong>de</strong> décembre 1955 <strong>la</strong> compagnie nationaleAir France a présenté aux pouvoirs publics une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> afin d'êtreautorisée à comman<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s appareils quadriréacteurs <strong>de</strong>stinés à l'exploitation<strong>de</strong>s lignes longs-courriers internationales. Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>était motivée par-<strong>la</strong> nécessité dans <strong>la</strong>quelle se trouvait <strong>la</strong> compagnienationale <strong>de</strong>. soutenir <strong>la</strong> concurrence avec les compagnies étrangères,certaines et notamment <strong>la</strong> Pan American World Airways ayant dèsle mois d'octobre 1955 passé comman<strong>de</strong> d'appareils quadriréacteurs« Boeing 707 » et « Doug<strong>la</strong>s D. C. 8 ». Des étu<strong>de</strong>s très complètesont été effectuées tant par l'administration que par le conseil supérieur<strong>de</strong> l'aviation marchan<strong>de</strong> et <strong>la</strong> compagnie nationale Air France.Ces élu<strong>de</strong>s ont porté notamment sur les conditions économiques dumarché du transport aérien mondial, sur les perspectives d'évolutiondu trafic dans les prochaines années, sur <strong>la</strong> situation actuelle<strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> transport aérien et leur évolution prévisible, ainsique sur les conditions techniques d'utilisation <strong>de</strong>s divers matérielssusceptibles d'être mis en service. 11 est ainsi apparu qu'en ce quiconcerne l'exploitation <strong>de</strong>s lignes longs-courriers internationales seuls<strong>de</strong>ux tvpes d'appareils <strong>de</strong> performances très voisines pouvaient êtreutilisés": « Boeing 707 » et « Doug<strong>la</strong>s D. C. 8 ». C'est dans ces conditionsque <strong>la</strong> compagnie nationale a été autorisée, au début <strong>de</strong> l'année 1956,à acquérir aux U. S. A.: 10 appareils «Boeing 707 ». Par <strong>la</strong> suite,dans le cadre, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s entreprises pour <strong>la</strong> préparation du troisièmep<strong>la</strong>n <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation et d'équipement, <strong>de</strong> nouvelles comman<strong>de</strong>sd'appareils quadriréacteurs ont été estimées indispensables pour permettreaux compagnies françaises <strong>de</strong> lutter efficacement contre <strong>la</strong>concurrence <strong>de</strong>s entreprises étrangères aussi bien sur les lignes internationalesque sur certaines lignes <strong>de</strong> l'Union française où <strong>la</strong> concurrenceétrangère directe ou indirecte est particulièrement vive. C'estainsi qu'au'mois <strong>de</strong> mars 1957, après avis du conseil, supérieur <strong>de</strong>l'aviation marchan<strong>de</strong> et du conseil <strong>de</strong> direction du fonds <strong>de</strong> développementéconomique et social, et compte tenu <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> ceproblème par un comité économique interministériel, il a été décidéd'autoriser <strong>la</strong> compagnie nationale Air France à comman<strong>de</strong>r 7 appareils« Boeing » supplémentaires, le total <strong>de</strong> <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> s'élevantalors à 17 avions quadriréacteurs. De leur côté, l'Union aéromaritime<strong>de</strong> transport et les Transports aériens intercontinentaux ont été autoriséesau même moment et dans les mêmes conditions à acquérirchacune <strong>de</strong>ux appareils « Doug<strong>la</strong>s D. C. 8 » pour leur permettred'assurer à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tin <strong>de</strong> l'année 1960 leurs services longs-courriers.Il faut souligner que les différentes étu<strong>de</strong>s effectuées en vue <strong>de</strong>l'examen <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s présentées par les entreprises ont démontréque les performances <strong>de</strong> l'appareil français « Caravelle », conçu dèsl'origine comme un moyen-courrier, ne permettaient pas <strong>de</strong> l'utiliserdans <strong>de</strong>s conditions satisfaisantes sur les lignes longs-courriers: eneifet son rayon d'action avec une charge marchan<strong>de</strong> intéressanten'est pas suffisant pour- l'étape long-courrier. Il convient <strong>de</strong> remarquer,d'autre part, que l'utilisation <strong>de</strong>s appareils « Caravelle » n'apporteraitpas d'économie <strong>de</strong> <strong>de</strong>vises aussi importante qu'il peut sembler<strong>de</strong> prime abord, car J.es moteurs et une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>séquipements et instruments <strong>de</strong> bord doivent être achetés à l'étranger.Au surplus <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> ces appareils à <strong>de</strong>s compagnies étrangèresdésireuses <strong>de</strong> tes utiliser sur leurs lignes moyens-courriers doit procurer<strong>de</strong>s rentrées <strong>de</strong> <strong>de</strong>vises substantielles.8531. — M. Blon<strong>de</strong>au <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travauxpublics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme: 1° quel est le nombre d'appareils« Caravelle » commandés à ce jour et ta répartition <strong>de</strong> ces comman<strong>de</strong>s;2° quelles sont les usines qui seront atlectées à <strong>la</strong> construction<strong>de</strong> ces appareils; 3» s'il compte s'opposer à <strong>la</strong> fabrication souslicence à l'étranger, envisagée il y a quelques mois par le directeur<strong>de</strong> <strong>la</strong> société Sud-Aviation. (Question du 18 octobre 1957.)Réponse. — 1° Les comman<strong>de</strong>s d'appareils « Caravelle » que <strong>la</strong>société Sud-Aviation a enregistrées sous forme <strong>de</strong> contrats ou aumoins d'engagements fermes s'élèvent, à ce jour, à 20 appareilsrépartis <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante: Compagnie nationale Air France, 12;S. A. S. Scandinavian Air System, 6; Varig (Compagnie brésilienne),2. Par ailleurs, j'ai été saisi par <strong>la</strong> Compagnie nationaleAir France d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'autorisation pour lever l'option sur12 appareils supplémentaires que cette compagnie avait prise lors<strong>de</strong> <strong>la</strong> signature du premier contrat. Les comman<strong>de</strong>s du S. A. S. et<strong>de</strong> <strong>la</strong> Varig sont également assorties d'options (19 pour le S. A. S,et 3 pour <strong>la</strong> Varig). Plusieurs compagnies européennes sont actuellementen pourparlers avec Sud-Aviation et pourrait passer comman<strong>de</strong>dans un avenir proche; 2° en ce qui concerne <strong>la</strong> répartition<strong>de</strong> construction entre les différentes usines d'aviation je crois<strong>de</strong>voir vous rappeler que c'est au secrétariat d'Etat aux forcesarmées (air), qu'incombe <strong>la</strong> gestion du potentiel industriel <strong>de</strong>s constructionsaéronautiques et que ce département pourra vous donnertoutes précisions sur les usines affectées à <strong>la</strong> construction; 3° l'éventualité<strong>de</strong> <strong>la</strong> construction sous licence à l'étranger a été en effetenvisagée mais seulement pour le cas où cette solution se révéleraitindispensable compte tenu du potentiel français (main-d'œuvrespécialisée, outil<strong>la</strong>ge, usines, etc.) pour satisfaire dans <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>israisonnables un ou plusieurs clients <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong>s livraisons dépassantles possibilités nationales. La position <strong>de</strong> mon départementdans une question <strong>de</strong> cette nature ne pourrait être fixée qu-'en présenced'un cas concret qui m s'est pas jusqu'ici présenté. J'ajouteque dans le cadre normal d'une fabrication nationale certains éléments(moteurs, équipements, certaines matières premières ou certainssous-ensembles) sont commandés à <strong>de</strong>s entreprises étrangères.8724. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s travauxpublics, <strong>de</strong>s transparts et du tourisme: 1° s'il est exact que <strong>la</strong> direction<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer dispose, boulevard Saint-Germain, <strong>de</strong> septbureaux avec douze directeurs, sous-directeurs ou chefs <strong>de</strong> service,quarante administrateurs et ingénieurs, auxquels s'ajoute le personnelsubalterne, et, dans l'affirmative, quel est le chiffre exact <strong>de</strong> cepersonnel, <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses traitements annuels, et quelles sontses attributions; 2° s'il est exact que le premier bureau — celui<strong>de</strong>s affaires générales et financières — s'occupe <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>concession et d'imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s lignes nouvelles et, dans l'alûrmative,quelles sont les voies construites <strong>de</strong>puis dix ans, le kilométrage<strong>de</strong> lignes supprimées; 3° s'il est exact que le <strong>de</strong>uxième bureauest le grand maître <strong>de</strong>s tarifs et, dans l'affirmative — comme ils'agit toujours <strong>de</strong> hausse et jamais <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s tarifs — si cen'est pas <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong>« prix et le Gouvernement quiprennent cette décision; 4® quels sont les résultats obtenus au cours<strong>de</strong> l'année 1956 par le sixième bureau en matière <strong>de</strong> coordination<strong>de</strong>s transports'; 5° si les attributions du huitième bureau ne fontpas double emploi avec tes bureaux correspondants <strong>de</strong> <strong>la</strong> directionmême <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français, notammentpour les conventions internationales. (Question du 1 novembre1957).Réponse. — Les cinq questions posées par l'honorable parlementaireappellent, <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>stransports et du tourisme, les réponses ci-après: 1° <strong>la</strong> directionénérals <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer et <strong>de</strong>s transports comprend huitfureaux, et non sept, ce qui explique d'ailleurs <strong>la</strong> cinquième questionre<strong>la</strong>tive aux attributions du 8 e bureau. Ses attributions s'éten<strong>de</strong>ntà toutes les questions administratives, juridiques, économiques,financières et sociales concernant <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins<strong>de</strong> 1er français, les chemins <strong>de</strong> fer secondaires d'intérêt général,les voies ferrées d'intérêt local, les transports urbains (dont <strong>la</strong>R. A. T. P.), les transports routiers publics <strong>de</strong> voyageurs et <strong>de</strong>marchandises, les téléphériques ainsi qu'à <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong>s transportsferroviaires et routiers. Les services sont organisés en fonction<strong>de</strong> ces diverses tâches, sans double emploi. Cette organisationinterne, établie naturellement dans <strong>la</strong> limite <strong>de</strong>s crédits votés parle Parlement et <strong>de</strong>s tableaux d'effectifs communiqués aux Assembléesen annexe aux projets <strong>de</strong> loi budgétaires, n'est pas immuableet <strong>de</strong>s modifications y sont apportées par le ministre responsablelorsque les exigences <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>s transports, le développementcertaines attributions ou l'allégement <strong>de</strong> certaines autre»lui paraissent les imposer. L'organisation actuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> directiongénérale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer et <strong>de</strong>s transports ne correspond pasa celle que vise l'honorable parlementaire, qui s'est vraisemb<strong>la</strong>blementréféré à un annuaire assez ancien. La direction générale<strong>de</strong>s transports n'a jamais comporté douze emplois <strong>de</strong> directeurs,chefs <strong>de</strong> service et sous-direcleurs ; elle comprend actuellement:un directeur général,, trois chefs <strong>de</strong> service et un sous-directeur.L'effectif <strong>de</strong>s administrateurs civils est <strong>de</strong> vingt, celui <strong>de</strong>s ingénieurs<strong>de</strong>s ponts et chaussées <strong>de</strong> vingt-quatre. Il est d'ailleurs nettementinsuffisant, compte tenu du nombre et <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité, croissantrégulièrement l'un et l'autre, <strong>de</strong>s affaires à traiter et, notamment,<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong> que prennent, dans le volume<strong>de</strong> ces affaires, les étu<strong>de</strong>s portant sur les nouvelles conceptionstechniques, les investissements productifs, <strong>la</strong> sécurité, <strong>la</strong> coordinationéconomique <strong>de</strong>s transports, les difficultés d'ordre budgétaireet celles d'ordre social. Les traitements du personnel sont ceux <strong>de</strong><strong>la</strong> fonction publique; ils résultent <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssificationattachés aux gra<strong>de</strong>s, comme dans toutes les administrations <strong>de</strong>l'Etat; 2° les attributions du 1 er bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction générale<strong>de</strong>s transports sont les suivantes: Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong>fer français et chemins <strong>de</strong> fer secondaires, chemins <strong>de</strong> 1er d'intérêtgénéral, voies ferrées d'intérêt local, téléphériques: déc<strong>la</strong>rationsd'utilité publique, c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s lignes nouvelles, déc<strong>la</strong>ssements,modification et résiliation <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> concession et cahiers<strong>de</strong>s charges; budgets et comptes <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer, engagement»<strong>de</strong> dépenses, dommages <strong>de</strong> guerre, etc. Depuis le 1 er janvier 1948,pour répondre à <strong>la</strong> question précise <strong>de</strong> l'honorable parlementaire,il n'a été construit qu'une petite ligne industrielle <strong>de</strong> 3 kilomètres,mais 8.4S8 kilomètres <strong>de</strong> lignes ont été déc<strong>la</strong>ssées. Ceci ne constitue,d'ailleurs, qu'une très faible partie <strong>de</strong>s attributions <strong>de</strong> ce bureau;3° le 4 e bureau (et non le 2*) a pour attributions: les tarifs <strong>de</strong> <strong>la</strong>Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français et <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong>fer secondaires, <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s conditions d'application <strong>de</strong>starifs et l'examen <strong>de</strong>s réc<strong>la</strong>mations <strong>de</strong>s usagers, les conventionstarifaires entre <strong>la</strong> Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français etles administrations publiques, etc. Les tarifs <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> ferne sont pas soumis à l'ordonnance du 30 juin 1945 sur les prixet ne sont donc pas du ressort <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong>s prix,Ils font l'objet d'une procédure d'homologation fixée aar les conventions<strong>de</strong> concessions et les cahiers <strong>de</strong>s charges. La Société nationale<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français a l'initiative <strong>de</strong>s propositions; elle lessoumet au ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourismeet chacune d'elles donne lieu à un examen détaillé avantapprobation ou rejet. L'honorable parlementaire pourra aisémentse rendre compte <strong>de</strong> l'activité du 4° bureau en se reportant anJournal officiel <strong>de</strong> chaque mardi, où sont insérées les propositions<strong>de</strong> modification <strong>de</strong> tarifs et les décisions consécutives; 4® le6 e bureau suit les questions concernant <strong>la</strong> réglementation nationale<strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> voyageurs, comme le 7 e bureau suit les question»'

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