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OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 51<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique; b) par le centre national d'éducation sanitaire,démographique et sociale, qui consacre une part <strong>de</strong> sonactivité à l'information sur <strong>la</strong> tuberculose par brochures, affiches,conférences, causeries à <strong>la</strong> radiodiffusion ; c) par les mé<strong>de</strong>cinset les assistantes sociales <strong>de</strong>s dispensaires antituberculeux, ces<strong>de</strong>rniers étant actuellement au nombre <strong>de</strong> 931. Tous les phtisiologuessont d'accord pour estimer que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s tuberculeuxau début <strong>de</strong> leur ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong>vraient être traités dans <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> soins. En effet <strong>la</strong> cure dite à domicile — et qui estsouvent une cure ambu<strong>la</strong>toire — a <strong>de</strong> graves inconvénients; ellefait courir <strong>de</strong>s risques graves <strong>de</strong> contamination à l'entourage familialet aux personnes réceptives avec lesquelles le tuberculeux peutse trouver eu contact en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> son domicile; elle ne peut comporterpratiquement le repos absolu qui est indispensable pour <strong>la</strong>prompte guérison <strong>de</strong> cette ma<strong>la</strong>die; elle ne permet pas toujoursune conduite éc<strong>la</strong>irée d'un traitement par agent chimique ou antibiotiquedont <strong>la</strong> simplicité n'est qu'apparente. C'est pourquoi ilest regrettable qu'en dépit <strong>de</strong>» efforts d'éducation sanitaire faits parles organismes cités ci-<strong>de</strong>ssus, certains mé<strong>de</strong>cins praticiens encouragent<strong>la</strong> tendance naturelle qu'ont beaucoup <strong>de</strong> tuberculeux à sesoigner à domicile, négligeant ainsi <strong>de</strong> profiter pleinement <strong>de</strong>s avantagesque leur offre notre remarquable légis<strong>la</strong>tion médico-socialeen matière <strong>de</strong> soins aux tuberculeux; 4° <strong>la</strong> réadaptation fonctionnelleet psychologique <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s fait partie intégrante du traitementdans"les sanatoriums. Dans les établissements dans lesquelsl'éducation nationale peut détacher <strong>de</strong>s instituteurs (ceux-ci einntgénéralement d'anciens ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s qui ne peuvent, dès leur réintégration,reprendre un service normal dans une c<strong>la</strong>sse), un enseignementgénéral <strong>de</strong> base peut être dispensé aux ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s. 11 tend,en môme temps qu'au réentraînement à l'effort, comme les activités<strong>de</strong> brico<strong>la</strong>ge qui peuvent s'exercer sous 1 autorité <strong>de</strong> moniteursqualifiés dans les ateliers créés par certains sanatoriums, à uneamélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualification professionnelle <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s. L'adaptationet <strong>la</strong> réadaptation professionnelle <strong>de</strong>s tuberculeux s'effectuentconformément à l'article fi du décret du 6 janvier 1950, dans<strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> postcure annexées à <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> cure oudans <strong>de</strong>s sanatoriums <strong>de</strong> postcure distincts — soit, au total, dansune soixantaine d'établissements disposant actuellement <strong>de</strong> 4.197 lits.0138. — M. Max Brusset expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépuiiSitiue et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que les personnels administratifs <strong>de</strong>sservices extérieurs <strong>de</strong> son administration ont été dotés, par décretdu 12 janvier 1955, d'un statut qui prévoit <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> sectionet sous-chefs <strong>de</strong> section administrative, l'article 8 dudit décretorganisant un recrutement par concours sur épreuves avec, commediplôme <strong>de</strong> base, le bacca<strong>la</strong>uréat. Or, antérieurement à <strong>la</strong> parution<strong>de</strong> ce décret, un concours avait été autorisé, par décret du27 septembre 1949, pour le recrutement <strong>de</strong> six rédacteurs (ancienneappel<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s sous-chefs <strong>de</strong> section administrative). L'arrêtéministériel du 26 novembre 1949, fixant le programme et les conditions<strong>de</strong> ce concours, a exigé comme diplôme <strong>de</strong> base <strong>la</strong> licenceen droit. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> ce concours, organisé effeclivement eufévrier-mars 1950, un certain nombre <strong>de</strong> sous-chefs da section administrativeont été nommés et se trouvent ainsi défavorisés parrapport à leurs collègues issus <strong>de</strong>puis d'un concours à niveaunettement inférieur, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les mesures qu'il compteprendre pour rec<strong>la</strong>sser ces fonctionnaires dans un rang correspondantau niveau <strong>de</strong> leur concours et au diplôme <strong>de</strong> base quia été exigé d'eux. (Question du 5 décembre 1007.jRéponse. — Le statut d'un corps considéré <strong>de</strong> fonctionnairesest un acte uni<strong>la</strong>téral qui s'impose aux fonctionnaires <strong>de</strong> ce corpslors <strong>de</strong> leur entrée dans les cadres, ceux-ci acceptant obligatoirementles règles qui régissent le corps auquel ils accè<strong>de</strong>nt et sonttenus également <strong>de</strong> subir toutes modifications ultérieures qui pourraientêtre apportées à leur s<strong>la</strong>tut par le Gouvernement. La théorie<strong>de</strong>s droits acquis ne va pas à rencontre <strong>de</strong> ce principe, qui estjuridiquement inattaquable et dont <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce du conseild'Etat fait une application constante. Dans ces conditions, lesrédacteurs rccrutés au concours <strong>de</strong> février-mars 1950 et pour lesquelsle diplôme exigé était ia licence en droit ne peuvent seconsidérer comme lésés par les nouvelles dispositions du décretri" 55-55 du 12 janvier 1955 portant statut particulier <strong>de</strong>s chefs etsous-chefs <strong>de</strong> section administrative, qui prévoient le bacca<strong>la</strong>uréat— au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> licence en droit — comme diplôme <strong>de</strong> base exigéau concours. Aucun rec<strong>la</strong>ssement particulier <strong>de</strong>s fonctionnaires encause ne peut donc être envisagé.9139. — M. Parrot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépublique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion si, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreux <strong>parlementaires</strong>et mé<strong>de</strong>cins désirant revenir à in légis<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 1939.J1 est dans son intention <strong>de</strong> faire supprimer l'institution dénommée« Ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins », née le 7 octobre 1940, sous le régime <strong>de</strong>Vichy, institution qui fut, après <strong>la</strong> libération, reconduite par décret,sans discussion <strong>de</strong> l'Assemblée constituante. (Question du 5 décembreWi.)Réponse. — Le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tioneroit tout d'abord <strong>de</strong>voir préciser à l'nonorable parlementaire quel'ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins né le 7 octobre 1940 diffère <strong>de</strong> celui quia été créé par t'ordonnance du 24 septembre 1945; l'institutiond'un ordre national <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins avait été réc<strong>la</strong>mée entre les<strong>de</strong>ux guerres, no<strong>la</strong>mment par les syndicats médicaux, qui setrouvaient dans l'impossibilité d'exercer un pouvoir disciplinaireefficace. Des étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s discussions nombreuses avaient ainsiabouti, <strong>de</strong> 1927 à 1935, au dépôt <strong>de</strong> plusieurs propositions <strong>de</strong> loislonguement débattues au Parlement. Aussi t'ordonnance du 24 septembre1945 peut-elle être considérée comme l'aboutissement d'aspirationsmaintes fois exprimées par <strong>de</strong>s milieux divers — corpsjnédical, académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, milieux juridiques et Parlementlui-même — pour <strong>la</strong> création d'un organisme doté d'une juridictionqui lui serait propre, juridiction qui aurait pour but <strong>de</strong> fairerespecter les règles déontologiques applicables il <strong>la</strong> profession.Considérant que L'utilité d'une telle institution, <strong>de</strong>stinée à veillerau maintien <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> moralité indispensables à 1 exercice<strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine, n'est pas contestable, le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépublique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, consulté à plusieurs reprises sur <strong>de</strong>spropositions <strong>de</strong> lois tendant à <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins,ne peut que confirmer <strong>la</strong> position déjà adoptée à ce sujetpar ses prédécesseurs.9134. — M. Roger Roucaute signale à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santépublique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion que, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière grève <strong>de</strong>stravailleurs <strong>de</strong> l'électricité et du gaz, les groupes <strong>de</strong> Secours <strong>de</strong>plusieurs établissements hospitaliers n oui pas fonctionné dansles conditions définies par le décret n° 46-1834 du 20 aoiit 1946,confirmé et complété par le décret n° 55-281 du 9 mars 1956.Certains autres établissements n'étaient môme pas dotés <strong>de</strong> matérielélectrique <strong>de</strong> secours, comme pour<strong>la</strong>nt leur en faisaient obligationimpéralive les textes précités. Une telle carence peut, entoutes autres circonstances que le seul cas <strong>de</strong> grève, no<strong>la</strong>mmenten cas <strong>de</strong> panne du secteur électrique ou <strong>de</strong> l'instal<strong>la</strong>tion généraled'électricité propre à tout établissement, provonuer <strong>de</strong> tragiquesacci<strong>de</strong>nts, fl lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° si les instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> secoursdont disposent déjà ces établissements sont en état <strong>de</strong> rendredans le; meilleures conditions les services qu'on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>;2° quelles mesures il compte prendre pour remédier aux insuffisancesconstatées sur ce p<strong>la</strong>n. (Question du 0 décembre iuà7.)Réponse. — Le ministre <strong>de</strong> ia santé^publique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionn'ignore pas les perturbations qu'a introduites dans le secteurhospitalier <strong>la</strong> récente grève <strong>de</strong>s travailleurs d'Electricité et<strong>de</strong> Gaz <strong>de</strong> France. Il précise que tout acci<strong>de</strong>nt grave a pu êtreévité, notamment par l'utilisation <strong>de</strong> groupes électrogènes <strong>de</strong> secours.En effet, tous les centres hospitaliers régionaux et <strong>de</strong> nombreuxétablissements <strong>de</strong> moindre importance étaient régulièrement pourvus<strong>de</strong> ce matériel. Un seul d'entre eux a fait connaître nu ministèreque le groupe dont il disposait n'avait pas fonctionné <strong>de</strong>manière satisfaisante. Il convient, du reste, <strong>de</strong> signaler que <strong>de</strong>sassurances données au ministre ia veille même <strong>de</strong> <strong>la</strong> grètepermettaient <strong>de</strong> compter sur une marche normale <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> sécurité d'Electricité <strong>de</strong> France Afin d'écarter pour l'avenir<strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> cet ordre, <strong>de</strong>ux séries <strong>de</strong> mesures se trouvent d'oreset déjà en voie <strong>de</strong> réalisation: 1» A l'égard <strong>de</strong>s établissementspublics qui ne sont pas soumis — il faut le rappeler — à sonpouvoir hiérarchique direct, le minisire ne pouvait procé<strong>de</strong>r quepar recommandations. Des circu<strong>la</strong>ires ont donc été adresséesaux commissions administratives <strong>de</strong>s hôpitaux, leur <strong>de</strong>mandantd'équiper chaque établissement <strong>de</strong> groupes électrogènes <strong>de</strong> secours.Il leur est conseillé, par ailleurs, <strong>de</strong> veiller à 'entretien régulier<strong>de</strong> ces appareils et à Ja vérification systématique <strong>de</strong> son fonctionnement.2° En ce qui concerne les cliniques privées recevant<strong>de</strong>s assurés sociaux et susceptibles ainsi d'autorisation ministérielle,j'envisage <strong>de</strong> proposer au ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale un additif au décret du 9 mars 1957. Contrairement à ceque pens» l'honorable parlementaire, le texte actuel exige <strong>la</strong> présencedans les cliniques, maisons <strong>de</strong> santé et d'accouchement d'un« éc<strong>la</strong>irage <strong>de</strong> secours » et non <strong>de</strong> groupes électrogènes. lîemédiantà cette <strong>la</strong>cune, le projet en préparation dans mes bureaux inscritcelte <strong>de</strong>rnière disposition parmi les conditions techniques d'agrémentimposées à celte catégorie d'établissements.TRAVAILET SECURITE SOCIALE8528. — M. Hernu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre du travail et d®<strong>la</strong> sécurité sociale si les prestations familiales ne pourraient pasêtre continuées lorsque l'enfant qui se marie reste à <strong>la</strong> charge<strong>de</strong> sa famille. Tel est le cas <strong>de</strong>s jeunes ménages d'étudiants oud'élèves ingénieurs. (Question du li> octobre Mil.)Réponse. — Selon les dispositions <strong>de</strong> l'article 527 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale, les prestations familiales sont versées jusqu'àl'âge <strong>de</strong> vingt ans pour l'enfant qui poursuit ses étu<strong>de</strong>s. L'étudiantmarié, âgé <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> vingt ans qui reste à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> sesparents, peut continuer à ouvrir droit au bénéfice <strong>de</strong>s prestationsfamiliales, à condition qu'il rési<strong>de</strong> sous le toit <strong>de</strong> l'allocataire.Il ne me paraît pas possible, dans <strong>la</strong> situation financière actuelle <strong>de</strong>sdivers régimes <strong>de</strong> sécurité sociale, <strong>de</strong> prolonger le service <strong>de</strong>sprestations au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> vingt ans pour les étudiants qui <strong>de</strong>meurentà <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> leurs parents, quelle que soit leur propre situationfamiliale. 11 est d'ailleurs à remarquer que les ménages d'étudiantspeuvent avoir <strong>de</strong> leur chef droit aux prestations familiales pourleurs enfants à charge.8609. — M. Pierre Ferrand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h H. le ministre du travailet (ie <strong>la</strong> sécurité sociale quels «>nt, à <strong>la</strong> date du 1"- octobre 1957:1° le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'allocation vieillesse enregistrées; lenombre <strong>de</strong> dossiers ayant fait l'objet d'un payement et le montant<strong>de</strong>s sommes lo<strong>la</strong>les versées; 3° le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s non examinées;-1° le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s examinées et non satisfaites.(Question du 5 novembre 1957.)Réponse. — A <strong>la</strong> dale du 1" octobre 1957, <strong>la</strong> sta'istique <strong>de</strong> l'allocationsupplémentaire <strong>de</strong> vieillesse à <strong>la</strong> charge du fonds national<strong>de</strong> solidarité faisait ressortir les résultais suivants: nombre <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>s reçut»: 3.220.100; nombre <strong>de</strong> premiers payement effectués:2 "17.717; nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s rejelécs: 2-2.3o5; nombre <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en cours d'examen : 680.021.

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