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OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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40 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE DU îi JANVIER 1058'1. Alcools <strong>de</strong> betteraves.Les dépenses à <strong>la</strong> charge du budget général ou du service <strong>de</strong>s«Icools découlent <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s achats d'alcools <strong>de</strong> betteraves,comprennent les in<strong>de</strong>mnités suivantes:a) Réduction ou cessation d'activité <strong>de</strong>s usines (décrets n° 54-202du 23 lévrier 1904, 54-1137 du 13 novembre 1954 et 55-608 du20 mai 1955) 9.002.022.540 F.b) Transferts <strong>de</strong> betteraves <strong>de</strong> distilleries sursucreries (décret n» 54-978 et arrêté du 30 septembre1354, décret n» 55-008 du 20 mai 1955) 3.112.639.249 F.c) Ai<strong>de</strong> à l'exportation <strong>de</strong>s sucres fabriqués àpartir <strong>de</strong> betteraves <strong>de</strong> transferts (décret n° 5Î-978et arrêté du 30 septembre 1954, décret n° 55-068du 20 mai 1955) 11.271.690.766 F.23.386.352.355 F.Le montant net <strong>de</strong>s économies réalisées sur les achats d'alcools<strong>de</strong> betteraves ressort ainsi à:37.679.587.900 F — 23.386.352.355 F = 14.293.235.545 F.2. Alcools divers.Les in<strong>de</strong>mnités pour réduction ou cessation d'activité <strong>de</strong> certainesusines (prévues par les décrets n° 54-1274 du 27 décembre 1954 etn° 55-609 du 20 mai 1955), atteignent 329.263.5i0 F, d'où uneéconomie nette sur les achats d'alcools divers <strong>de</strong>:1.397.291.200 F moins 329.2G3.540 F 1.068.027.6C0 F.3. Alcools d'origine cidricole.Les économies concernant les achats d'alcools d'origine cidricoledoivent être diminuées <strong>de</strong>s charges supportées par le budget généralou le service <strong>de</strong>s alcools, en ce qui concerne :a) Les in<strong>de</strong>mnités pour réduction ou cessationd'activité <strong>de</strong> certaines usines (décret n° 55-576du 20 mai 1955) 504.320.000 F.b) Les in<strong>de</strong>mnités pour arrachage <strong>de</strong> pommiers(décrets n» 55-576 du 20 mai 1955 et n° 56-62du 20 janvier 1950)— loi n° 50-780 du 4 août 1956 200.000.000— article 30 <strong>de</strong> ta loi n» 50-1327 du 29 décembre1956 700.000.000Les économies réalisées atteignent donc:fi.516.857.250 F moins 1.404.320.000 F = 5.112.537.250 F.4. Alcools d'origine vinicole.1.404.320.000 F.Les réductions <strong>de</strong> contingent prévues par le décret du 9 août 1953impliquaient une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie du vignoble. En fait,c'est un décret n» 53-977 du 30 septembre 1953 qui a prévu leversement d'in<strong>de</strong>mnités aux viticulteurs arrachant tout ou partie<strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong> leur vignoble.Les excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> dépenses dégagés dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssusdoivent donc être majorés <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités pour arrachages <strong>de</strong>vignes intervenus avant <strong>la</strong> récolté 1958 (les arrachages postérieursà cette récolte n'ayant etfet qu'à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 1957-1958),et dont l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur est <strong>de</strong> 10 milliards.Les charges supplémentaires pour achats d'alcools d'origine vinicolepeuvent donc être chiffrées à:d.9.652.557.532 F + 3.431.426.351 F + 10.000.000.000 F = 33.083.983.880 F.11 convient d'observer: 1° que les calculs qui précè<strong>de</strong>nt ne fontétat que <strong>de</strong>s dépenses d'achats d'aicoois et ne font pas intervenirles dispositions ayant pu allecter, dans un sens ou dans l'autre,les ventes <strong>de</strong> ces'alcools; 2» si les dépenses, d'achats d alcools d'originevinicole <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> considérée ont été neitementplus élevées que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> première, c'est qu'en fait les réductions<strong>de</strong> contingent prévues par le décret du 9 août 1953 n'ont pas joué:les charges concernant les alcools d'origine vinicole dérivent essentiellement<strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong>s récoltes et <strong>de</strong>s mesures d'assainissement.du marché du vin, indépendamment même <strong>de</strong>s crédits ducompte spécial <strong>de</strong> <strong>la</strong> viticulture. Ceux-ci, en etfet, ont dû êtrecomplétés au cours <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes campagnes, soit par <strong>de</strong>s créditsdu budaet général, soit par <strong>de</strong>s crédits du service <strong>de</strong>s alcools; 3° <strong>la</strong>pério<strong>de</strong>"postérieure au décret du 9 août 1953, prise comme secondterme <strong>de</strong> comparaison, comprend <strong>de</strong>s campagnes au cours <strong>de</strong>squellesle service <strong>de</strong>s alcools a du, en vertu <strong>de</strong> dispositions non prévuespar les textes régissant le statut viticole, acquérir d'importantesquantités d'alcools <strong>de</strong> vins produites au titre <strong>de</strong> contingents spéciaux.En principe, ces alcools étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s transierts <strong>de</strong>distil<strong>la</strong>tion obligatoire pour le compte <strong>de</strong>s viticulteurs désirant selibérer, par ce moyen, d'une partie ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s prestationsd'alcools <strong>de</strong> vin qui leur étaient imposées. Les alcools ainsi affectésétaient payés aux distil<strong>la</strong>teurs sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> 19.620 F ou <strong>de</strong>20.120 F l'hectolitre, selon qu'il s'agissait <strong>de</strong> contingents spéciaux,<strong>de</strong> <strong>la</strong> carnpaane 1953-1951 ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 1951-1955. Compte tenu<strong>de</strong> ces prix et <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s transferts (11.600 F par hectolitre auminimum), les distil<strong>la</strong>teurs étaient contraints d'acheter les vins à<strong>la</strong> propriété à un prix minimum fixé à 265 F le <strong>de</strong>gré-hectolitre pourle contingent <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 1953-1954, et à 290 F le <strong>de</strong>gré-hectolitrepour celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne suivante. En fait, sur une production <strong>de</strong>689.950 hectolitres, 327.017 hectolitres ont pu êlre affectés aux prestationsd'alcools <strong>de</strong> vin. Les transferts invendus (362.933 hectolitres)!ont été rachetés par le service <strong>de</strong>s alcools, qui a été ainsi conduità payer aux distil<strong>la</strong>teurs, non seulement le prix d'achat <strong>de</strong>s alcools(sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> 20.120 F l'hectolitre), mais <strong>la</strong> valeur du transfert(au prix garanti <strong>de</strong> 11.600 F l'hectolitre), augmentée <strong>de</strong>s agios bancaires.Compte tenu <strong>de</strong> ce rachat et <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> prix entreles alcools <strong>de</strong> contingents spéciaux et ceux <strong>de</strong> prestations d'alcools<strong>de</strong> vin, le surcroit <strong>de</strong>s dépenses à <strong>la</strong> charge du budget - général(valeur <strong>de</strong>s transferts e* agios) ou du service <strong>de</strong>s alcools, peut êtrechiffré à 1:3.008.338.680 F, ainsi que le fait ressortir le tableausuivant:CAMPAGNES1953-19541954-1355»QUANTITESaffectées.QUANTITESnonaffectées.DIFFE-RENCE<strong>de</strong>pris.VALEUR<strong>de</strong>stransfertset agios.DEPENSESsupplémentaires*Hectolitres. Hectolitres. Franc6. France. Francs.197.362129.655»»362.933» 9 »»4.0004.500» 789.4.58.000» 583.447.5007.194.199.49311.600+ agios. 4.441.243.68713.008.338.680En définitive, on peut admettre que si <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> postérieureau décret du 9 août 1953 n'avait comporté que <strong>de</strong>s campagnesnormales, l'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> dépenses entraîné par les achats d'alcools<strong>de</strong> vins par rapport aux quatre campagnes- antérieures à ce texte,n'aurait été que <strong>de</strong> 6.650 millions <strong>de</strong> francs, en chiffres ronds(abstraction faite <strong>de</strong>s 10 milliards représentant approximativement,à cette date, le coût <strong>de</strong>s arrachages).8172. — M. Christian Bonnet indique à WI. le ministre «tesfinances, <strong>de</strong>s affaires économiques et du p<strong>la</strong>n que <strong>la</strong> suspension,le 30 août, par <strong>la</strong> caisse nationale <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> l'Etat, <strong>de</strong> tousles crédits professionnels au commerce a soulevé dans les milieuxintéressés une gran<strong>de</strong> émotion, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, comme ill'espère, il est en mesure <strong>de</strong> fixer dès maintenant un terme àune mesure qui, par son caractère apparemment discriminatoire,paraît inopportune et <strong>de</strong> nature à gêner l'effort <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisationet d'équipement entrepris dans ce secteur économique. (Questiondu 18 septembre 1957.)Réponse. — Il convient tout d'abord <strong>de</strong> rappeler que l'intervention<strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s marchés pour l'octroi <strong>de</strong> crédits aux commerçantsest récente. C'est, en effet, le décret-loi du 20 mai 1955 qui,en apportant une nouvelle rédaction <strong>de</strong> l'article 8 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du19 août 1936 instituant <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s marchés, a étendu <strong>la</strong> compétence<strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse, limitée à l'origine au secteur industriel, àtoutes les branches professionnelles. La procédure nouvelle introduiteen 1955, en s'ajoutant aux procédures traditionnelles antérieuresqui étaient maintenues, a ainsi permis le développementtrès rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s crédits octroyés aux commerçants. Les opérations<strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s marchés ont atteint 'les chiffres suivants: créditsaccordés avant 1955: néant; en 1955 : 510 millions; en 1950:3.571 millions; en 1957 (septembre 1957): 3.896 millions. Ainsi, audébut <strong>de</strong> septembre 1957, lorsque <strong>la</strong> Banque <strong>de</strong> France a décidél'arrêt provisoire <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s marchés en faveur<strong>de</strong>s professions commerciales, celles-ci avaient déjà obtenu unmontant global <strong>de</strong> crédits supérieur à celui <strong>de</strong> l'année 1956 toutentière. 11 y n lieu <strong>de</strong> rappeler que dès le mois <strong>de</strong> juillet 1957 <strong>la</strong>situation monétaire avait rendu nécessaire l'adoption <strong>de</strong> mesuresrestrictives dans le domaine du crédit, notamment par <strong>la</strong> réduction<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>fonds d'escompte accordés aux banques par l'institut d'émission.Ces mesures restrictives ont dû être étendues au moyenterme réescomptable « hors p<strong>la</strong>fond », mais, pour l'application <strong>de</strong>celle décision, un choix était nécessaire. Pour permettre, en effet,le maintien <strong>de</strong>s crédits d'investissements industriels indispensablesà l'entretien et au développement du potentiel <strong>de</strong> productiondu pays, il a paru plus sage <strong>de</strong> ralentir momentanémentl'octroi <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong>stinés à l'équipement du commerce. Cettemesure a été appliquée avec souplesse et <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong>s marchés apu effectivement donner suite, après le I e * septembre, à <strong>de</strong>sdossiers qui avaient été déposés avant cette date. En outre, cettemesure est provisoire et les autorités monétaires restent, parprincipe, favorables à l'octroi <strong>de</strong> crédits, quelle que soit <strong>la</strong> procédureutilisée, dans <strong>la</strong> mesure où ils peuvent ai<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnisation,à <strong>la</strong> simpliflcalion et l'amélioration <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> distribution,afin d'en rendre le coût moins onéreux pour le consommateur.8757. — M. Pelât <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre dss finances, <strong>de</strong>saffaires économiques et du p4an quel est le montant <strong>de</strong>s ressourcesexceptionnelles dont <strong>la</strong> Fronce a disposé <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> libération (ai<strong>de</strong>américaine, prêts divers, emprunts intérieurs et extérieurs!. (Questiondu 12 novembre 1957}.

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