34 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE DU îi JANVIER 1058'pour <strong>la</strong> bonne gestion <strong>de</strong> leurs entreprises <strong>la</strong> compétence <strong>de</strong>spersonnes dont <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration est recherchée. La mise en servicedétaché <strong>de</strong>s fonctionnaires, éventuellement appelés à occuper dansces conditions un emploi dans une société nationale d'assurances,fait l'objet d'une publication au Journal officiel; d'autre part, iesnominations aux emplois <strong>de</strong> direction dans les sociétés d'assurances,tant du secteur public que du secteur privé, sont généralementannoncées dans les divers organes <strong>de</strong> ia presse professionnelle désqu'elles sont intervenues.COMMERCE8977. — M. Cormier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au commerces'il est légal pour un concessionnaire : 1° <strong>de</strong> faire signer un engagement<strong>de</strong> ' non-revente dans certains dé<strong>la</strong>is d'un véhicule commandé; 2° si le refus <strong>de</strong> prendre livraison d un véhicule par l'acquéreurconstitue pour le ven<strong>de</strong>ur un motif suffisant pour qu'il refuseà son tour <strong>de</strong> livrer le <strong>de</strong>uxième véhicule commandé en mêmetemps; 3° si le ven<strong>de</strong>ur est fondé à conserver l'acompte sur levéhicule refusé, compte tenu <strong>de</strong>s raisons parfaitement va<strong>la</strong>bles quiont motivé l'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> par l'acquéreur; 4° si,dans ce cas, les sommes déposées à titre d'acompte enlre les mainsdu ven<strong>de</strong>ur doivent être productrices d'intérêts pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>qui s'est écoulée enlre leur remise et <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong>svéhicules. (Question du 27 novembre 1957.)Réponse. — 1° II ne paraît pas illégal, sous réserve <strong>de</strong> l'appréciationsouveraine <strong>de</strong>s tribunaux', <strong>de</strong> faire signer un engagement <strong>de</strong>non-revenle dans un certain dé<strong>la</strong>i d'un véhicule, <strong>la</strong> signatureimpliquant l'accord <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties et l'article 1134 du co<strong>de</strong> civildisposant que les conventions légalement formées tiennent lieu<strong>de</strong> loi à ceux qui les ont faites: 2° ie point <strong>de</strong> savoir si le fait,pour un acheteur qui a passé comman<strong>de</strong> conjointement <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxvéhicules automobiles, <strong>de</strong> refuser <strong>de</strong> prendre livraison d'un <strong>de</strong>svéhicules constitue un motif suffisant pour que le ven<strong>de</strong>ur refuseà son tour <strong>de</strong> livrer l'autre véhicule, dépend <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> l'accordintervenu entre les parties; 3° <strong>de</strong>s sommes versées au momentd'une promesse <strong>de</strong> vente ou d'une vente peuvent l'être soit à titred'acompte, c est-à-dire d'avance sur le prix, soit à titre d'arrhes,c'est-à-dire comme moyen <strong>de</strong> dédit réciproque. L'article 1590 du co<strong>de</strong>civil dispose en effet, que « si <strong>la</strong> promesse <strong>de</strong> vente a été faiteavec <strong>de</strong>s arrhes; chacun <strong>de</strong>s contractants est maître <strong>de</strong> s'en départir,celui qui les a données en les perdant, celui qui les a reçues enrestituant le double ». Si dans le cas visé par l'honorable parlementaire,il s'agit vraiment d'arrhes, le ven<strong>de</strong>ur paraît donc fondé àconserver <strong>la</strong> somme versée sur le véhicuJe refusé. Il convient <strong>de</strong>rechercher sur ce point <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong>s parties. En cas <strong>de</strong> doute,il appartient au juge du fond <strong>de</strong> se prononcer; 4" l'article 1 er <strong>de</strong><strong>la</strong> loi du 5 décembre 1951 tendant à réglementer <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>sarrhes, dispose que toute somme versée d'avance sur le prix, quelsque soient <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> ce versement et ie nom qui est donnédans l'acte, est productive, au taux légal, d'intérêts qui courentà l'expiration d'un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> trois mois à compter du versementjusqu'à réalisation ou restitution <strong>de</strong>s sommes versées.DEFENSE NATIONALE ET FORCES ARMEESS114. — M. Berthommier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensenationale et <strong>de</strong>s forces armées: 1° si <strong>la</strong> mission effectuée le 9 aoûtd957, par un avion Marcel Dassault 312 <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air, départ<strong>de</strong> Vil<strong>la</strong>coub<strong>la</strong>y (Seine-et-Oise) pour conduire le Général X... en euroà Dax, présentait un intérêt pour <strong>la</strong> défense nationale; 2° le prix<strong>de</strong> revient <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission, compte tenu que: o) l'avion se posa àRennes, Nantes, Toulouse, Mont-<strong>de</strong>-Marsan et Agen (dans celle<strong>de</strong>rnière ville pour prendre Mme <strong>la</strong> Générale X...) ; b) qu'il a fallutouvrir un terrain qui était fermé (Mont-<strong>de</strong>-Marsan); c) que <strong>la</strong>voiture <strong>de</strong> service du Général X... et le chauffeur suivaient au soll'itinéraire <strong>de</strong> l'avion du général; 3» les mesures prises pour éviterque <strong>de</strong> nombreux officiels se servent <strong>de</strong>s avions militaires pour <strong>de</strong>smissions présentant un caractère privé incontestable dans un momentoù l'on réc<strong>la</strong>me <strong>de</strong> grands sacrifices à <strong>la</strong> nation; 4» s'il estimenormal qu'à une époque où l'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux anciens combattants<strong>de</strong> se priver <strong>de</strong> leur retraite, que <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> cet ordre puissentexister, et quelles sont les mesures prises envers les responsables.,(Question du 17 septembre 1957.)Réponse. — 1° La mission effectuée le 9 août 1957 avait pour objet,non <strong>de</strong> conduire en cure à Dax, l'officier général mis en cause, mais<strong>de</strong> lui permettre, d'une part, d'effectuer une tournée d'inspectionauprès d'unités relevant <strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment, d'autre part,d'exécuter les épreuves d'entraînement aérien prévues par les règlements(4 heures 5 minutes <strong>de</strong> pilotage) ; 2» celle mission entrait dansle cadre <strong>de</strong> l'activité normale <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air, et les prix <strong>de</strong>revient d'une aviation militaire ne peuvent être publiés. 11 convienttoutefois <strong>de</strong> préciser: que l'avion ne s'est pas posé à Nantes etque l'épouse <strong>de</strong> l'officier général visé par <strong>la</strong> question n'a jamais prisp<strong>la</strong>ce à bord; que les autorisations d'atterrissage à Mont-<strong>de</strong>-Marsansont accordées par l'état-major <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> l'air, seul juge <strong>de</strong>leur opportunité; que <strong>la</strong> voiture n'a pas suivi l'intinéraire <strong>de</strong> l'avion;3° et 4» En ce qui concerne les autorisations <strong>de</strong> transports, seulesles liaisons rigoureusement indispensables et dûment motivées sonteffectuées par voie aérienne. Ces prescriptions ont d'ailleurs élérappelées à tous les grands comman<strong>de</strong>ments.8557. — M. Bretin expose à >M. le secrétaire d'Etat aux forcesarmées (air) que <strong>de</strong>s mess <strong>de</strong> sous-officiers ce l'armée <strong>de</strong> l'airont vu leurs effectifs doubler et même tripler en quelques années(Vil<strong>la</strong>coub<strong>la</strong>y, Oran, <strong>la</strong> Sénia), mais que ia dotation <strong>de</strong> matérieln'a pas varié <strong>de</strong>puis l'origine. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° les raisons quise sont opposées à ce que <strong>la</strong> dotation <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> cuisine suivel'augmentation <strong>de</strong>s effectifs; 2° comment <strong>de</strong>s foyers vieux <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans se trouvent en état <strong>de</strong> réforme (mess sous-offieers <strong>de</strong><strong>la</strong> Sénia) ; 3» qui est chargé <strong>de</strong> passer les marchés concernant legros matériel <strong>de</strong> mess et qui le répartit; 4» les mesures qu'ilcompte prendre pour faire accélérer certains travaux (mess sousofficiers<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sénia) et pour que les mess dont les effectifs ontaugmenté puissent préparer, dans <strong>de</strong>s concilions correctes, lesrepas (Vil<strong>la</strong>coub<strong>la</strong>y, <strong>la</strong> Sénia). (Question du 28 octobre 1957.)Réponse. — Les gros matériels <strong>de</strong> cuisine, dont <strong>la</strong> fourniture estconfiée aux établissements centraux sur ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction centraledu commissariat <strong>de</strong> l'air, sont mis en p<strong>la</strong>ce à titre gratuitdans les mess, au titre <strong>de</strong> première dotation. Celle-ci est calculéeen fonction ce l'effectif <strong>de</strong>s membres permanents du mess, y comprisle personnel <strong>de</strong> service. En cas d'augmentation <strong>de</strong>s effectifs,les commandants <strong>de</strong>s bases aériennes font établir un avenant auprocès-verbal <strong>de</strong> création <strong>de</strong>s mess et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'attribuiions<strong>de</strong> matériels. Ces mess reçoivent alors un complément ce dotationbasé sur <strong>la</strong> variation <strong>de</strong>s effectifs. La ré-partition <strong>de</strong> ces matérielsest faite en fonction <strong>de</strong>s besoins exprimés et <strong>de</strong>s quantités accordéesau titre <strong>de</strong> l'état annuel <strong>de</strong>s besoins en matériels du commissariatet <strong>de</strong>s é<strong>la</strong>ts complémentaires reçus en cours d'année. Ence qui concerne les bases citées par M. liretin, il ressort d'uneenquête menée auprès <strong>de</strong>s directions régionales du commissariatqu'elles ont reçu satisfaction dans les conditions suivantes: lesmess fonctionnant en A'rique du Nord et particulièrement celui <strong>de</strong><strong>la</strong> base aérienne d'Oran ont reçu, soit par attributions gratuitessoit à titre onéreux, <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s matériels nécessaires à <strong>la</strong>satisfaction <strong>de</strong>s besoins nouveaux créés par l'augmentation <strong>de</strong>seffectifs. Le mess <strong>de</strong>s sous-officiers d'Oran-<strong>la</strong> Sénia a été doté, le29 août 1955, d'une cuisinière <strong>de</strong> 700 à 800 rations, fonctionnant aufuel, qui a remp<strong>la</strong>cé <strong>de</strong>ux cuisinières bois-charbon <strong>de</strong> 300 à 400rations, en service <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 1953, et "dont 1e ren<strong>de</strong>mentétait insuffisant. En outre, une cuisinière <strong>de</strong> 500 rations, <strong>de</strong>stinéeà faire face aux besoins nouveaux, a été mise en p<strong>la</strong>ce le 22 novembre1950. Les <strong>de</strong>ux cuisinières rendues disponibles ont faitl'objet, après remise en état, d'une affectation au profit <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxunités stationnées à Tlemcen et Colomb-Béchar. Le fonctionnementnormal du mess, un ins<strong>la</strong>nl rendu plus difficile par uneavarie survenue à l'une <strong>de</strong>s cuisinières, sera rétabli dès l'achèvement<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> réparation en cours. La dotation <strong>de</strong>s messen matériels <strong>de</strong> cuisine a suivi, dans l'ensemble, <strong>la</strong> progression<strong>de</strong>s effectifs. La conjoncture budgétaire n'a pas permis cependant<strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce en 1957, au mess <strong>de</strong> Vil<strong>la</strong>coub<strong>la</strong>y, les éléments<strong>de</strong> cuisine prévus pour compléter l'instal<strong>la</strong>tion existante: celteréalisation <strong>de</strong>vra être reportée à l'année 1958. Quant à l'insuffisance<strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> certaines bases, soulignée par M. Brelin, lesprécisions suivantes sont données sur les projets du service <strong>de</strong>l'infrastructure: 1° à Vil<strong>la</strong>coub<strong>la</strong>y, le nouveau mess <strong>de</strong>s sousofficierssera édifié dans <strong>la</strong> zone "Est: sa réalisation est fonction<strong>de</strong>s disponibilités budgétaires. Provisoirement, l'édification, au début<strong>de</strong> 195S, d'un nouveau bâtiment donnera au mess actuel uneextension suffisante.pour faire face aux effectifs; 2° à Oran-<strong>la</strong> Sénia,le mess a été construit en 1939 à l'usage <strong>de</strong> 800 sous-officiers:c'est un bâtiment définitif et <strong>de</strong> bonne construction dont les aménagementsintérieurs nécessitent certains travaux <strong>de</strong> réfection(peinture en particulier) : ceux-ci seront réalisés en fonction <strong>de</strong>scrédits d'entretien, à <strong>la</strong> diligence du comman<strong>de</strong>ment local qui doitfaire face provisoirement à <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s servitu<strong>de</strong>s provenant <strong>de</strong>sopérations du maintien <strong>de</strong> l'ordre.8CÎ4. — M. Bretin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat aux force®armées (marine) pour l'aéronef du type « Neptune » : 1° <strong>de</strong>puisl'entrée en service <strong>de</strong> cet aéronef, pour chaque flotilte, pour chaquetrimestre <strong>de</strong> l'année, le nombre total <strong>de</strong> jours d'indisponibilité et <strong>la</strong>moyenne d'indisponibilité par appareil en lui précisant les causesassez graves <strong>de</strong> ces indisponibilités; 2» s'il est exact que les ffotillesmanquent <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> rechange et, dans l'affirmative: a) les raisons<strong>de</strong> cette « disette »; b) les mesures envisagées pour y parer. (Questiondu 5 novembre 1957.)Réponse. — 1» Dans les trois ffotilles <strong>de</strong> Neplune (21«, 22', 23®}'après <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> « mise en route » et d'adaptation du personnelè un matériel nouveau et très compliqué, <strong>la</strong> moyenne d'indisponibilité<strong>de</strong>s appareils s'est stabilisée aux environs <strong>de</strong> trenle jours partrimestre, ce qui est absolument normal pour ce genre d'avion ASMjlourd; 2° les ffotilles <strong>de</strong> Neptune ne manquent pas actuellement <strong>de</strong>;pièces <strong>de</strong> rechange mais cette situation ne pourra être maintenue à-l'avenir que dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong> marine obtiendra les <strong>de</strong>visesnécessaires. En effet, pour cet appareil très poussé, on ne peut envisager<strong>de</strong> fabriquer en France les rechanges indispensables.8640. — M. Jean Cayeux rappelle à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défensanationale et <strong>de</strong>s forces armées qu'aux termes <strong>de</strong> l'article 1 er , alinéa<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n» 50-1478 du 30 novembre 1950, les orphelins, les chefset les soutiens <strong>de</strong> famille doivent, s'ils en font <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, être affectésdans une unité proche <strong>de</strong> leur domicile. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment,'dans ces condilions, peuvent être justifiées les décisions <strong>de</strong>rejet consécutives à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mutation formulées' par <strong>de</strong>smilitaires mariés et pères <strong>de</strong> famille, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites en application<strong>de</strong> ce texte. D'autre part, les événements d'Algérie n'ayant pasentraîné l'état <strong>de</strong> guerre et aucune modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion en<strong>la</strong> matière n'étant intervenue, U lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en vertu <strong>de</strong> quel texte
ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 35sont prises les décisions envoyant ces mêmes militaires et pères <strong>de</strong>famille en Algérie et pourquoi le champ d'application <strong>de</strong>s dispositionsrappelles ci-déssus se trouve-t-il' ainsi tellement limité qu'il estpratiquement <strong>de</strong>venu sans objet. (Question du 5 novembre 1957.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n' 50-1478 du 30 novembre 1950sur le recrutement (art. 1 er ), les orphelins, les chefs et les soutiens<strong>de</strong> famille doivent en effet, s'ils en font <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, être affectesdans les uni'iis proches <strong>de</strong> leur domicile. C'est ainsi que le décretn" 57-72 du 2(i janvier 1957 a prescrit en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> dispositionprécitée, l'alfectation en métropole ou en Allemagne <strong>de</strong>s jeunesgens <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 1957 répondant aux conditions posées par <strong>la</strong> loi oe1950. Cependant pour tenir compte <strong>de</strong>s exigences entraînées par lesopérations du maintien <strong>de</strong> l'ordre en Afrique du Nord, ce mêmedécret a prévu que le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et les secrétairesd'Etat intéressés pourraient, dans l'intérêt du service, procé<strong>de</strong>raux mutations qui s'avéreraient indispensables, postérieurementà l'incorporation. C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s pères <strong>de</strong>famille ont pu être affectés en Algérie. En revanche, par mesure <strong>de</strong>bienveil<strong>la</strong>nce, il a été décidé par le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationaleque les pères <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants seraient exemptés <strong>de</strong> tout serviceen Algérie et resteraient affectés pendant toute <strong>la</strong> dure? <strong>de</strong> teuiservice dans <strong>la</strong> métropole ou en Allemagne.8641. — M. Léger <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat aux forcesarmées (marine) <strong>de</strong> lui indiquer: 1° <strong>la</strong> spécialité et ta fonction à bord<strong>de</strong> chaque membre <strong>de</strong> l'équipage du « Neptune » qui a percuté <strong>la</strong>.sebka d'Oran le 22 octobre 1957 et quel était le rôle <strong>de</strong> chacun d'entreeux dans l'entraînement G. C. A.; 2° s'il eslime que, dans un vold'entraînement (1. C. A., où l'aéronef reste dans le circuit d'aérodrome(cet entraînement ne concernant que les pilotes), il soit nécessaired'embarquer l'équipage au grand complet; 3° s'il n'y auraitpas lieu d'envisager, dans le but d'économiser <strong>de</strong>s vies humaines,que ne soient embarqués que les membres d'équipage indispensablesà <strong>la</strong> bonne marche <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission à effectuer et non, comme actuellementl'embarquement au grand complet <strong>de</strong> l'équipage pour toutexercice d'entraînement ou pour toute mission. (Question du 5 novembre1957.)Réponse. — 1° L'équipage du « Neptune » qui a percuté <strong>la</strong> Sebkad'Oran le 22 octobre 1957 était composé <strong>de</strong> huit hommes: un lieutenant<strong>de</strong> vaisseau pilote; un second maître copilote; un secondmaître navigateur; un maître radariste; un inailre radiotélégraphiste;un maître mécanicien <strong>de</strong> moteurs d'avion; un maître armurier; uninailre mécanicien électricien d'équipement d'avion. L'équipagecomplet du « Neptune » comprend douze hommes. Dans l'entrainementau G. C. A., seuls le pilote, le copilote et le mécanicienmoteurs vo<strong>la</strong>nt —' soit trois hommes — ont un rôle et sont théoriquementindispensables; toutefois, <strong>la</strong> mise en œuvre et <strong>la</strong> sécuritéen vol d'un appareil du type « Neptune » exigent <strong>la</strong> présence à bordd'un équipage d'au moins cinq hommes; 2» il n'est évi<strong>de</strong>mmentpas nécessaire d'embarquer l'équipage complet d'un « Neptune »(douze hommes) pour un entraînement au G. C. A. Mais dans lecas <strong>de</strong> l'appareil acci<strong>de</strong>nté à Oran, <strong>la</strong> mission comportait à <strong>la</strong> fois unentraînement au G. C. A. et un entraînement <strong>de</strong> navigation tactique:-cettedouble mission nécessitait <strong>la</strong> présence à bord d'un équipage<strong>de</strong> huit hommes; 3» les» restrictions d'essence auxquelles sontsoumises les formations <strong>de</strong> l'aéronautique navale imposent <strong>la</strong> pratique<strong>de</strong>s exercices combinés qui permettent d'assurer l'entraînementdu plus grand nombre <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> l'équipage. Il convient <strong>de</strong>noter à ce sujet que, en raison <strong>de</strong> sa courte durée, l'enlraînementau G. C. A. est le plu» souvent exécuté au retour d'un vol comportantun programme plus étendu, comme ce<strong>la</strong> était le cas pour <strong>la</strong> doublemission d'entraînement qui avait été fixée à l'appareil acci<strong>de</strong>ntéle 22 octobre 1957.8740. — M Eerrang <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat aux forcesarmées (air): 1» si un militaire du personnel navigant doit être enpossession, en Alsérie, d'un ordre <strong>de</strong> mission pour tout dép<strong>la</strong>cementou détachement "temporaire excédant un certain nombre d'heures;2° les conditions nécessaires pour qu'un militaire du P. N., basé enAlgérie, puisse prétendre à percevoir <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement pour<strong>de</strong>s missions ou détachements effectués en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> sa garnison;3» les raisons pour lesquelles le personnel navigant duG. A. L. A. Z, h Oran-<strong>la</strong> Senia, ne perçoit pas <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cementpour les missions ou détachements qu'il effectue et, enconséquence : a) quel est le nombre <strong>de</strong> personnes lésées ;6) comment et quand compte-t-il rembourser rapi<strong>de</strong>ment les sommesdues aux intéressés (<strong>la</strong> prescription <strong>de</strong> trois mois ne pouvantjouer, l'organisme supérieur s'étant opposé à l'attribution <strong>de</strong>s frais<strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement); c) quel est le montant <strong>de</strong>s sommes à rembourser:4° quelle est <strong>la</strong> durée pour <strong>la</strong>quelle un militaire du P. N. partantd'Oran-<strong>la</strong> Senia, se rendant à Alger pour passer <strong>la</strong> visite médicaleP. N., a droit aux frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement. (Question du 12 novembre1957.)Réponse. — 1» Tout dép<strong>la</strong>cement (ou détachement) effectué parvoie aérienne par un membre du personnel navigant pour se rendreisolément sur un terrain autre que celui sur lequel est stationnéeson unité donne lieu à <strong>la</strong> délivrance d'un ordre <strong>de</strong> mission. Toutmilitaire, qu'il appartienne ou non au personnel navigant, peut pré'tendre aux frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement temporaire pour chaque repas oulogement à titre onéreux intervenant au cours du dép<strong>la</strong>cement;2® L'article 36 du décret du 12 juin 1908 accor<strong>de</strong> aux intéressés <strong>la</strong>faculté d'obtenir une avance avant leur départ. Le trésorier d'unt»unité dispose <strong>de</strong>s sommes nécessaires au payement <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités<strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement normalement acquises au personnel <strong>de</strong> l'unilé. Lesinstructions en. vigueur prescrivent qu'il y a lieu à payement déslors que l'intéressé remplit les conditions réglementaires d'attribution,conditions ci-<strong>de</strong>ssus rappelées. Seule <strong>la</strong> déchéance quadriennaleest opposable aux militaires ayant acquis <strong>de</strong>s droits à cesin<strong>de</strong>mnités. 11 est à remarquer que le personnel stationné en Algériepeut opter pour le régime <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement ou pour le régime<strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités prévues par le décret n" 57-557 du 7 mai 1957.;3» L'estimation du nombre <strong>de</strong>s militaires lésés ne pourrait être faitequ'à ta suite d'une enquête étendue; or, il n'apparaît pas que l'onse trouve en présence d'irrégu<strong>la</strong>rités systématiques décou<strong>la</strong>nt d'un»méconnaissance grave et répétée <strong>de</strong> <strong>la</strong> réglementation en vigueur.Dans ces conditions, pour permettre aux services compétents d'étu