09.07.2015 Views

OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 23'mentation économique donne, en ses articles 19 et 22, modifiés parles articles 4 et 5 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2S novembre 1955 (J. 0. du 30), <strong>la</strong>possibililé au directeur départemental <strong>de</strong>s enquêtes économiquesd'accor<strong>de</strong>r au délinquant le bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> transaction, dans lesconditions qui ont été fixées par le décret n° 55-1596 du 7 décembre1955 (J. 0. du 8). Au cas où le directeur <strong>de</strong>s enquêtes économiquesestime inopportun un règlement amiable, ou bien lorsque,par suite du défaut d'acceptation ou du défaut <strong>de</strong> payement dansles dé<strong>la</strong>is fixés, <strong>la</strong> transaction a échoué, le dossier est transmis auparquet pour poursuites judiciaires. Cependant, même dans ce cas,et tant qu'une décision judiciaire sur le fond n'a pas acquis <strong>la</strong>force <strong>de</strong> <strong>la</strong> chose jugée, l'intéressé peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au magistrat ouà <strong>la</strong> juridiction saisi — procureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, juge d'instruction,tribunal, cour d'appel ou <strong>de</strong> cassation — le renvoi, pour transaction,du dossier an directeur <strong>de</strong>s enquêtes économiques. L'autoritéjudiciaire compétente n'est pas tenue <strong>de</strong> faire droit à cetterequête (article 33 <strong>de</strong> l'ordonnance du 30 juin 1915, modifié parl'article 0 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 novembre 1955). Si le renvoi est accordéet si <strong>la</strong> tentative <strong>de</strong> transaction réussit, l'autorité judiciaire constatel'extinction <strong>de</strong> i'action publique; dans les hypothèses contraires,l'instance suit ou reprend son cours. Quant au montant <strong>de</strong><strong>la</strong> transaction, il est fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité du délit et <strong>de</strong>s circonstancespropres à chaque affaire, dans <strong>la</strong> limite du maximum d«t'amen<strong>de</strong> prévue par l'ordonnance précitée du 30 juin 1915 pourl'infraction réprimée.AFFAIRES ETRANGERES8393. — M. Max Brusset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affairesétrangères s'il est exact que <strong>de</strong>s militaires français portés disparusau cours <strong>de</strong>s opérations en Indochine seraient susceptibles d'êtreencore détenus dans certains paye étrangers, et notamment enChine; et, dans l'affirmative, les mesures qu'il compte prendred'urgence pour que <strong>de</strong>s recherches les plus diligentes soient entreprisesauprès <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> ces pays étrangers en ce qui concernele sort <strong>de</strong> nos compatriotes afin <strong>de</strong> rassurer <strong>de</strong> nombreuses famillesqui vivent dans l'angoisse. (Question du 4 octobre 1957.)Réponse. — Le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères a reçu, notammentaprès leur libération, en décembre 1955, d'un lieutenant et<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sergents <strong>de</strong> l'armée française qui avaient été détenus enChine, plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention auprès <strong>de</strong>s autorités communisteschinoises en faveur <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s disparusau cours <strong>de</strong>s opérations d'Indochine et qui pouvaient avoirété emmenés au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> frontière. Même en l'absence <strong>de</strong> preuvsou d'indice d'un tel transfert, le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangèresn'a pas manqué <strong>de</strong> se renseigner, par voie officieuse, auprès <strong>de</strong>sautorités communistes chinoises compétentes, sur les cas qui luiont été signalés. Ses démarches, qui ont eu un caractère pressant,sont restées sans résultat positif. Il lui a été répondu qu'aucunmilitaire français ne se trouvait en Chine communiste et lesenquêtes individuelles que les autorités communistes chinoises ontdéc<strong>la</strong>ré avoir faites n'ont permis <strong>de</strong> retrouver <strong>la</strong> trace d'aucun <strong>de</strong>nos compatriotes. En liaison avec les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale,le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères s'efforce néanmoins <strong>de</strong>recueillir les témoignages <strong>de</strong>s militaires susceptibles <strong>de</strong> donner<strong>de</strong>s renseignements sur le sort <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s disparus ainsique toutes précisions qui lui permettront d'intervenir <strong>de</strong> nouveauauprès <strong>de</strong>s autorités communistes chinoises.8691. — M. Jacques Soustelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>saffaires étrangères: 1» quels renseignements il a pu obtenir sur lesort du docteur Grisot, citoyen français résidant à Meknès, incarcéréarbitrairement <strong>de</strong>puis le 15 septembre par les autorités marocaineset détenu à Tétouan sans avoir été l'objet d'aucune inculpationrégulière; 2° quelles démarches ont été faites auprès duGouvernement marocain pour obtenir <strong>la</strong> libération <strong>de</strong> notre infortunécompatriote. (Question du 7 novembre 1957.)Réponse. — Le docteur Jean Grisot, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> <strong>la</strong>santé et <strong>de</strong> l'hygiène publiques au Maroc, domicilié 16, me Jacques-Cartier, à iMelmès, a été arrêté le 27 septembre au poste <strong>de</strong> douaneentre Tanger et Tétouan. Une mitraillette avait élé trouvée danssa voiture. Bien qu'il ait tenté <strong>de</strong> justifier <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cette..arme par le fait qu'il a déjà été attaqué et que sa vil<strong>la</strong> <strong>de</strong> Meknèsa été caimbriolée, cette infraclion aux règlements en vigueur luia valu <strong>de</strong> rester interné quelque temps à rin'irmerie pénitentiaire<strong>de</strong> Tétouan. Notre consul général à Tétouan est intervenu auprès.<strong>de</strong>s autorités marocaines et a pu obtenir le 22 octobre <strong>de</strong>rnier <strong>la</strong>mise en liberté provisoire <strong>de</strong> ce mé<strong>de</strong>cin. Le docteur Grisot s'est'engagé à ne pas quitter le terriloire marocain avant qu'un jugementne soit rendu à son encontre.8833. — M. Goussu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères:1» quel est le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation française auxdivers organismes internationaux pendant l'année 1956; O.T.A.N.,O.N.U., U.N.E.S.C.O., F.A.O.; notamment pour chacun <strong>de</strong> ces organismes,le montant <strong>de</strong>s frais engagés pour les délégations perma-. nenles et leur secrétariat, le montant <strong>de</strong>s frais engagés pour les.délégations exceptionnelles; 3° sur quels articles du budget lesIrais ainsi engagés sont imputés (Question du 15 novembre 1957.)Réponse. — 1° Contrevaleur en francs <strong>de</strong>s participations françaisesen 1956 à: l'O.T.4.N., 1.498.349.329 F: l'O.N.U., 944.158.900 F;l'U.N.E.S.C.O., 195.302.100 F; le F.A.O., 101.C05.859 F. 2» Montant<strong>de</strong>s frais engagés; a) pour les délégations permanentes et leursecrétariat: O.T.A.N., 21.651.000 F; O.N.IJ., 111.908.000 F;U.N.E.S.C.O., pas <strong>de</strong> délégation permanente; F.A.O., pas <strong>de</strong> délégationpermanente. Dépenses imputées au budget <strong>de</strong>s affaires étrangères:chapitres 31-11, 31-12 et 31-13 (dépenses <strong>de</strong> personnel); chapitres34-12 et 3-4-91 (dépenses <strong>de</strong> matériel); t>) pour les délégationsexceptionnelle à: O.T.A.N., 329.375.873 F (missions temporaires);O.N.U., 60.3C5.000 F; U.N.E.S.C.O., 10.553.000 F; F.A.O., 5.541.000 F.Dépenses imputées en ce qui concerne l'O.T.A.N. sur le budget <strong>de</strong><strong>la</strong> défense nationale, en ce qui concerne les autres institutions surle budget <strong>de</strong>s affaires étrangères. - chapitre 34-95.8802. — M. Dronne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèress'il ne croit pas opportun pour <strong>la</strong> France <strong>de</strong> fournir d'urgence <strong>de</strong>sarmes à ia résistance cypriote et aux adversaires du gouvernementétabli dans le territoire d'Oman. Selon <strong>de</strong>s renseignements <strong>de</strong>bonne source, <strong>la</strong> Russie soviétique et l'Egypte seraient disposéesà équiper et à armer les éléments révolutionnaires <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxpays. Le Gouvernement <strong>de</strong> Sa Majesté britannique comprendraitsûrement que, dans l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> <strong>la</strong> solidaritéocci<strong>de</strong>ntale et du l'acte at<strong>la</strong>ntique, il est essentiel que <strong>de</strong>s armesocci<strong>de</strong>ntales parviennent ià-bas avant les armes communistes etégyptiennes. (Question du 26 novembre 1957.)Réponse. — Ni <strong>la</strong> « résistance » cypriote ni les adversaires dugouvernement établi dans le terriloire d'Oman n'ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>sarmes à <strong>la</strong> France. Nous n'avons d'autre part pas connaissanceque ces mouvements insurrectionnels aient <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s armes à<strong>la</strong> Russie soviétique et à l'Egypte. L'hypothèse envisagée parl'honorable député ne se pose donc pas. if est nécessaire enfin <strong>de</strong>rappeler que le Gouvernement britannique n'a jamais livré d'armesaux rebelles algériens.8962. — M. Isorni <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèresquelle protestation il a fait valoir auprès du gouvernement <strong>de</strong> <strong>la</strong>République tunis enne à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi auxtermes <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle seront coupables d'indignité nationale et passibles<strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute Cour tous les Tunisiens ayant apporté une ai<strong>de</strong>directe ou indirecte aux autorités du Protectorat et quelles mesuresil compte prendre pour protéger les Tunisiens viclimes <strong>de</strong> leurattachement à <strong>la</strong> France et <strong>de</strong> leur loyauté. '(Question du 27 novembre1957.)Réponse. — Le Gouvernement français a officiellement protestéle 29 novembre 1957 par une note remise à l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Tunisieà Paris contre <strong>la</strong> loi tunisienne du 19 novembre 1957 re<strong>la</strong>tive à« l'indignité nationale ». La protestation du Gouvernement françaisa rèlevé que ce texte tunisien prétendait remettre en cause <strong>la</strong>légalité du Protectorat; que les mesures qu'il énumère sontcontraires aux droits et aux garanties <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne énoncés dansia Déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l'Homme ; qu'il constitue <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tiond'engagements conventionnels à l'égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et <strong>de</strong>s règlesgénérales du droit international. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> protestation duGouvernement français, le Gouvernement tunisien a modifié le texte<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 19 novembre et en a réduit considérablement le champd'application dans ie temps. Le Gouvernement français étudie actuellementles mesures qu'il pourrait être amené à prendre en faveur<strong>de</strong>s Tunisiens frappés d'indignité nationale qui lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>raientsa protection.AGRICULTURE8611. — M. Courrier signale à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculturequ'une commune du département <strong>de</strong> l'Aube — Sainte-Maure —attend <strong>de</strong>puis 1937 qu'une suite utile soit donnée aux recherches,essais, travaux déjà effectués (dont le dép<strong>la</strong>cement du cimetière),essais ayant donné toute satisfaction, pour être pourvue d'uneadduction normale d'eau potable, qui est indispensable dans uneagglomération, à l'eau habituellement polluée, et qui compte746 habitants et une école d'agriculture. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si unedécision pourra enfin intervenir. (Question du 5 novembre. 1957.)Réponse. — Il est exact qu'un captage a été réalisé en 1937 dans<strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Sainte-Maure (Aube). Toutefois, ce n'est qu'en 1951que cette collectivité a émis le désir <strong>de</strong> poursuivre <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong><strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> l'eau. Celte même année, le service local dugénie rural a donc fait procé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> débit et analysesréglementaires. La commune, voisine <strong>de</strong> Lavau ayant <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>bénéficier d'une partie <strong>de</strong> l'eau provenant du captage réalisé parSainte-Maure, un syndicat intercommunal d'étu<strong>de</strong>s, groupant les<strong>de</strong>ux communes, a été constitué le 15 juillet 1952 par M. ie préfet<strong>de</strong> l'Aube. Depuis lors <strong>la</strong> solution technique a été mise au pointet l'instruction administrative menée à bonne fin. Toutefois, c'estsur le p<strong>la</strong>n départemental que se détermine <strong>la</strong> possibilité d'uneinscription à un programme <strong>de</strong> réalisation, en fonction <strong>de</strong> l'ordred'urgence <strong>de</strong>s diverses affaires et du voiume <strong>de</strong>s travaux que ledépartement est autorisé à entreprendre pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>sprojets en instance. Il ne semble pas possible <strong>de</strong> préjuger actuellementle dé<strong>la</strong>i dans lequel <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Sainte-Maure pourraobtenir satisfaction, qui dépend essentiellement <strong>de</strong>s dispositions quiseiont prises à l'écheion local.8620. — M. Bernard Paumier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'agrl»culture, pour chaque département: a) comment sont réparties lessommes affectées au fonds forestier national; b) combien d'hectaresont été reboisés. (Question du 5 novembre 1957.)Réponse. — Les sommes affectées au fonds forestier national sontréparties entre les départements en fonction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'ai<strong>de</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!