22ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE DU îi JANVIER 1058'9756. — li janvier 1958. — M. Marcel Noël signale à M. leministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme que,(f<strong>la</strong>ns les <strong>de</strong>ux anciennes compagnies <strong>de</strong>s Transports en commun<strong>de</strong> <strong>la</strong> région parisienne et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie du métropolitain <strong>de</strong>Paris aucune différence n était faite entre les agents c<strong>la</strong>ssés serviceaçjif ou service sé<strong>de</strong>ntaire quant à <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l'annuité servantau calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> pension <strong>de</strong> retraite. La création <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régieautonome <strong>de</strong>s transpoits parisiens a entraîné, pour les agentsc<strong>la</strong>ssés service sé<strong>de</strong>ntaire ta perte <strong>de</strong> cet avantage. En ce quiles concerne, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> cette annuité est établie sur <strong>la</strong> basedu soixantième <strong>de</strong>s sommes soumises à retenue, alors que, pourles actifs. le calcul est fait sur <strong>la</strong> base du cinquantième. Cettedifférenciation n'existe qu'à <strong>la</strong> Régie autonome <strong>de</strong>s transportsparisiens. La Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français etElectricité <strong>de</strong> France ne <strong>la</strong> connaissent pas, H lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>quelles raisons ont motivé celte différenciation.9757. — 14 janvier 1958. — M, Bernard Pautnier signale à M. leministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme que'Je transport <strong>de</strong>s fruits, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière campagne, fut entravéar le manque <strong>de</strong> wagons frigorifiques. Ce fait serait dû àf impossibilité financière pour <strong>la</strong> S. T. E. F. <strong>de</strong> renouveler sonparc. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle mesure il compte prendre pourremédier à cette situation, qui peut, si elle se poursuit, entraîner<strong>de</strong> graves conséquences.9758. — 14 janvier 1958. — M. Schei<strong>de</strong>r <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme s'il est exactque l'avion du type Broussard est vendu 22 millions à l'arméeet 14 millions aux civils et à l'étranger. Dans l'affirmalive, commentexplique-t-il cette différence <strong>de</strong> prix et à quoi correspond-elle.9759. — 14 janvier 1908. — M. Vergés <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du tourisme: 1° quel étaitle montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse <strong>de</strong> réserve du port <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pointe-<strong>de</strong>s-Galets(Réunion): a) au 1 er janvier 1918; b) au 1 er janvier 1958; 2° quellea été l'utilisation <strong>de</strong>s sommes prélevées sur cette caisse entre les<strong>de</strong>ux dates ci-<strong>de</strong>ssus et si. certaines dépenses ainsi effectuéesB'auraient pas dû être imputées au budget <strong>de</strong> l'Etat.REPONSES DES MINISTRESAUX QUESTIONS ECRITESAFFAIRES ECONOMIQUES7922. — M. Palmero signale à M. le secrétaire d'Etat aux affaireséconomiques que les prix très bas auxquels les producteurs <strong>de</strong>pêches <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> certaines régions <strong>de</strong> France, et plus particulièrement<strong>de</strong> l'Ardèche, ven<strong>de</strong>nt"actuellement leurs fruits alorsque les prix à <strong>la</strong> consommation à Paris et dans les gran<strong>de</strong>s villesoscillent entre 130 et 200 F, et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quels moyens il comptemettre en oeuvre pour remédier à cette situation à plus d'un titreanormale. (Question du 17 septembre 1957).Réponse. — Il a été procédé à une enquête concernant les prix<strong>de</strong>s pêches relevés pendant le mois <strong>de</strong> juillet: au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> production(Ardèche); au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> gros (halles centrales <strong>de</strong> Paris);au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> détail (département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine). Les résultats sontconsignés dans le tableau suivant :DATESCOURS DATES COURS PRIXà <strong>la</strong> (lieus <strong>de</strong> gros <strong>de</strong> vente(lieu <strong>de</strong> production)production <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination) (Haltes au détailwagoa départ. (Ardècbei. (1). <strong>de</strong> Paris). (Seine).l 8r juillet15/GO 3 juillet. 70/120 92/146•4 juillet 40/100 6 juillet. 80/130 103/1608 juillet 45/400 10 juillet. 80/180 103/21611 juillet 30/120 1.3 juillet. 60/140 80/17043 judlet40/100 16 juillet. 70/1:50 92 H247 juillet 30/120 19 juillet.50/110 67/17020 juillet 30/100 23 juillet. 60'130 80/15824 juillet 30/80 26 juillet. 50 120 67/1162G juillet 20/60 28 juillet. 40/100 65/124(1) Les pêches <strong>de</strong> l'Ardèche ne sont vendues à Taris qu'environ<strong>de</strong>ux jours après leur départ du lieu <strong>de</strong> production.Les prix ^ayés aux producteurs, par rapport aux prix pavés parles consommateurs, ressortent, pendant <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, aux pourcentagessuivants :DATES MINIMUM MAXIMUM DATES MINIMUM MAXIMUMP. 100. P. 100. r. 180. P. 100.l w juillet.. 16 41 17 juillet... 44 704 juillet... 38 62 20 juillet... 37 638 juillet... 43 45 24 juillet... 44 5411 juillet... 37 70 26 juillet... 30 4813 juillet... 43 54On constate donc, si l'on excepte le 1 er juillet, que le prix payéau sta<strong>de</strong> production représente <strong>de</strong> 30 à
ASSEMBLEE NATIONALE — 1 SEANCE DU 16 JANVIER 1958 23'mentation économique donne, en ses articles 19 et 22, modifiés parles articles 4 et 5 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2S novembre 1955 (J. 0. du 30), <strong>la</strong>possibililé au directeur départemental <strong>de</strong>s enquêtes économiquesd'accor<strong>de</strong>r au délinquant le bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> transaction, dans lesconditions qui ont été fixées par le décret n° 55-1596 du 7 décembre1955 (J. 0. du 8). Au cas où le directeur <strong>de</strong>s enquêtes économiquesestime inopportun un règlement amiable, ou bien lorsque,par suite du défaut d'acceptation ou du défaut <strong>de</strong> payement dansles dé<strong>la</strong>is fixés, <strong>la</strong> transaction a échoué, le dossier est transmis auparquet pour poursuites judiciaires. Cependant, même dans ce cas,et tant qu'une décision judiciaire sur le fond n'a pas acquis <strong>la</strong>force <strong>de</strong> <strong>la</strong> chose jugée, l'intéressé peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au magistrat ouà <strong>la</strong> juridiction saisi — procureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, juge d'instruction,tribunal, cour d'appel ou <strong>de</strong> cassation — le renvoi, pour transaction,du dossier an directeur <strong>de</strong>s enquêtes économiques. L'autoritéjudiciaire compétente n'est pas tenue <strong>de</strong> faire droit à cetterequête (article 33 <strong>de</strong> l'ordonnance du 30 juin 1915, modifié parl'article 0 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 novembre 1955). Si le renvoi est accordéet si <strong>la</strong> tentative <strong>de</strong> transaction réussit, l'autorité judiciaire constatel'extinction <strong>de</strong> i'action publique; dans les hypothèses contraires,l'instance suit ou reprend son cours. Quant au montant <strong>de</strong><strong>la</strong> transaction, il est fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité du délit et <strong>de</strong>s circonstancespropres à chaque affaire, dans <strong>la</strong> limite du maximum d«t'amen<strong>de</strong> prévue par l'ordonnance précitée du 30 juin 1915 pourl'infraction réprimée.AFFAIRES ETRANGERES8393. — M. Max Brusset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affairesétrangères s'il est exact que <strong>de</strong>s militaires français portés disparusau cours <strong>de</strong>s opérations en Indochine seraient susceptibles d'êtreencore détenus dans certains paye étrangers, et notamment enChine; et, dans l'affirmative, les mesures qu'il compte prendred'urgence pour que <strong>de</strong>s recherches les plus diligentes soient entreprisesauprès <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> ces pays étrangers en ce qui concernele sort <strong>de</strong> nos compatriotes afin <strong>de</strong> rassurer <strong>de</strong> nombreuses famillesqui vivent dans l'angoisse. (Question du 4 octobre 1957.)Réponse. — Le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères a reçu, notammentaprès leur libération, en décembre 1955, d'un lieutenant et<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sergents <strong>de</strong> l'armée française qui avaient été détenus enChine, plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention auprès <strong>de</strong>s autorités communisteschinoises en faveur <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s disparusau cours <strong>de</strong>s opérations d'Indochine et qui pouvaient avoirété emmenés au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> frontière. Même en l'absence <strong>de</strong> preuvsou d'indice d'un tel transfert, le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangèresn'a pas manqué <strong>de</strong> se renseigner, par voie officieuse, auprès <strong>de</strong>sautorités communistes chinoises compétentes, sur les cas qui luiont été signalés. Ses démarches, qui ont eu un caractère pressant,sont restées sans résultat positif. Il lui a été répondu qu'aucunmilitaire français ne se trouvait en Chine communiste et lesenquêtes individuelles que les autorités communistes chinoises ontdéc<strong>la</strong>ré avoir faites n'ont permis <strong>de</strong> retrouver <strong>la</strong> trace d'aucun <strong>de</strong>nos compatriotes. En liaison avec les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale,le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères s'efforce néanmoins <strong>de</strong>recueillir les témoignages <strong>de</strong>s militaires susceptibles <strong>de</strong> donner<strong>de</strong>s renseignements sur le sort <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s disparus ainsique toutes précisions qui lui permettront d'intervenir <strong>de</strong> nouveauauprès <strong>de</strong>s autorités communistes chinoises.8691. — M. Jacques Soustelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>saffaires étrangères: 1» quels renseignements il a pu obtenir sur lesort du docteur Grisot, citoyen français résidant à Meknès, incarcéréarbitrairement <strong>de</strong>puis le 15 septembre par les autorités marocaineset détenu à Tétouan sans avoir été l'objet d'aucune inculpationrégulière; 2° quelles démarches ont été faites auprès duGouvernement marocain pour obtenir <strong>la</strong> libération <strong>de</strong> notre infortunécompatriote. (Question du 7 novembre 1957.)Réponse. — Le docteur Jean Grisot, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> <strong>la</strong>santé et <strong>de</strong> l'hygiène publiques au Maroc, domicilié 16, me Jacques-Cartier, à iMelmès, a été arrêté le 27 septembre au poste <strong>de</strong> douaneentre Tanger et Tétouan. Une mitraillette avait élé trouvée danssa voiture. Bien qu'il ait tenté <strong>de</strong> justifier <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cette..arme par le fait qu'il a déjà été attaqué et que sa vil<strong>la</strong> <strong>de</strong> Meknèsa été caimbriolée, cette infraclion aux règlements en vigueur luia valu <strong>de</strong> rester interné quelque temps à rin'irmerie pénitentiaire<strong>de</strong> Tétouan. Notre consul général à Tétouan est intervenu auprès.<strong>de</strong>s autorités marocaines et a pu obtenir le 22 octobre <strong>de</strong>rnier <strong>la</strong>mise en liberté provisoire <strong>de</strong> ce mé<strong>de</strong>cin. Le docteur Grisot s'est'engagé à ne pas quitter le terriloire marocain avant qu'un jugementne soit rendu à son encontre.8833. — M. Goussu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères:1» quel est le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation française auxdivers organismes internationaux pendant l'année 1956; O.T.A.N.,O.N.U., U.N.E.S.C.O., F.A.O.; notamment pour chacun <strong>de</strong> ces organismes,le montant <strong>de</strong>s frais engagés pour les délégations perma-. nenles et leur secrétariat, le montant <strong>de</strong>s frais engagés pour les.délégations exceptionnelles; 3° sur quels articles du budget lesIrais ainsi engagés sont imputés (Question du 15 novembre 1957.)Réponse. — 1° Contrevaleur en francs <strong>de</strong>s participations françaisesen 1956 à: l'O.T.4.N., 1.498.349.329 F: l'O.N.U., 944.158.900 F;l'U.N.E.S.C.O., 195.302.100 F; le F.A.O., 101.C05.859 F. 2» Montant<strong>de</strong>s frais engagés; a) pour les délégations permanentes et leursecrétariat: O.T.A.N., 21.651.000 F; O.N.IJ., 111.908.000 F;U.N.E.S.C.O., pas <strong>de</strong> délégation permanente; F.A.O., pas <strong>de</strong> délégationpermanente. Dépenses imputées au budget <strong>de</strong>s affaires étrangères:chapitres 31-11, 31-12 et 31-13 (dépenses <strong>de</strong> personnel); chapitres34-12 et 3-4-91 (dépenses <strong>de</strong> matériel); t>) pour les délégationsexceptionnelle à: O.T.A.N., 329.375.873 F (missions temporaires);O.N.U., 60.3C5.000 F; U.N.E.S.C.O., 10.553.000 F; F.A.O., 5.541.000 F.Dépenses imputées en ce qui concerne l'O.T.A.N. sur le budget <strong>de</strong><strong>la</strong> défense nationale, en ce qui concerne les autres institutions surle budget <strong>de</strong>s affaires étrangères. - chapitre 34-95.8802. — M. Dronne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèress'il ne croit pas opportun pour <strong>la</strong> France <strong>de</strong> fournir d'urgence <strong>de</strong>sarmes à ia résistance cypriote et aux adversaires du gouvernementétabli dans le territoire d'Oman. Selon <strong>de</strong>s renseignements <strong>de</strong>bonne source, <strong>la</strong> Russie soviétique et l'Egypte seraient disposéesà équiper et à armer les éléments révolutionnaires <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxpays. Le Gouvernement <strong>de</strong> Sa Majesté britannique comprendraitsûrement que, dans l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong> <strong>la</strong> solidaritéocci<strong>de</strong>ntale et du l'acte at<strong>la</strong>ntique, il est essentiel que <strong>de</strong>s armesocci<strong>de</strong>ntales parviennent ià-bas avant les armes communistes etégyptiennes. (Question du 26 novembre 1957.)Réponse. — Ni <strong>la</strong> « résistance » cypriote ni les adversaires dugouvernement établi dans le terriloire d'Oman n'ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>sarmes à <strong>la</strong> France. Nous n'avons d'autre part pas connaissanceque ces mouvements insurrectionnels aient <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s armes à<strong>la</strong> Russie soviétique et à l'Egypte. L'hypothèse envisagée parl'honorable député ne se pose donc pas. if est nécessaire enfin <strong>de</strong>rappeler que le Gouvernement britannique n'a jamais livré d'armesaux rebelles algériens.8962. — M. Isorni <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangèresquelle protestation il a fait valoir auprès du gouvernement <strong>de</strong> <strong>la</strong>République tunis enne à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi auxtermes <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle seront coupables d'indignité nationale et passibles<strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute Cour tous les Tunisiens ayant apporté une ai<strong>de</strong>directe ou indirecte aux autorités du Protectorat et quelles mesuresil compte prendre pour protéger les Tunisiens viclimes <strong>de</strong> leurattachement à <strong>la</strong> France et <strong>de</strong> leur loyauté. '(Question du 27 novembre1957.)Réponse. — Le Gouvernement français a officiellement protestéle 29 novembre 1957 par une note remise à l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Tunisieà Paris contre <strong>la</strong> loi tunisienne du 19 novembre 1957 re<strong>la</strong>tive à« l'indignité nationale ». La protestation du Gouvernement françaisa rèlevé que ce texte tunisien prétendait remettre en cause <strong>la</strong>légalité du Protectorat; que les mesures qu'il énumère sontcontraires aux droits et aux garanties <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne énoncés dansia Déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l'Homme ; qu'il constitue <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tiond'engagements conventionnels à l'égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et <strong>de</strong>s règlesgénérales du droit international. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> protestation duGouvernement français, le Gouvernement tunisien a modifié le texte<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 19 novembre et en a réduit considérablement le champd'application dans ie temps. Le Gouvernement français étudie actuellementles mesures qu'il pourrait être amené à prendre en faveur<strong>de</strong>s Tunisiens frappés d'indignité nationale qui lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>raientsa protection.AGRICULTURE8611. — M. Courrier signale à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculturequ'une commune du département <strong>de</strong> l'Aube — Sainte-Maure —attend <strong>de</strong>puis 1937 qu'une suite utile soit donnée aux recherches,essais, travaux déjà effectués (dont le dép<strong>la</strong>cement du cimetière),essais ayant donné toute satisfaction, pour être pourvue d'uneadduction normale d'eau potable, qui est indispensable dans uneagglomération, à l'eau habituellement polluée, et qui compte746 habitants et une école d'agriculture. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si unedécision pourra enfin intervenir. (Question du 5 novembre. 1957.)Réponse. — Il est exact qu'un captage a été réalisé en 1937 dans<strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Sainte-Maure (Aube). Toutefois, ce n'est qu'en 1951que cette collectivité a émis le désir <strong>de</strong> poursuivre <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong><strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> l'eau. Celte même année, le service local dugénie rural a donc fait procé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> débit et analysesréglementaires. La commune, voisine <strong>de</strong> Lavau ayant <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>bénéficier d'une partie <strong>de</strong> l'eau provenant du captage réalisé parSainte-Maure, un syndicat intercommunal d'étu<strong>de</strong>s, groupant les<strong>de</strong>ux communes, a été constitué le 15 juillet 1952 par M. ie préfet<strong>de</strong> l'Aube. Depuis lors <strong>la</strong> solution technique a été mise au pointet l'instruction administrative menée à bonne fin. Toutefois, c'estsur le p<strong>la</strong>n départemental que se détermine <strong>la</strong> possibilité d'uneinscription à un programme <strong>de</strong> réalisation, en fonction <strong>de</strong> l'ordred'urgence <strong>de</strong>s diverses affaires et du voiume <strong>de</strong>s travaux que ledépartement est autorisé à entreprendre pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>sprojets en instance. Il ne semble pas possible <strong>de</strong> préjuger actuellementle dé<strong>la</strong>i dans lequel <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Sainte-Maure pourraobtenir satisfaction, qui dépend essentiellement <strong>de</strong>s dispositions quiseiont prises à l'écheion local.8620. — M. Bernard Paumier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'agrl»culture, pour chaque département: a) comment sont réparties lessommes affectées au fonds forestier national; b) combien d'hectaresont été reboisés. (Question du 5 novembre 1957.)Réponse. — Les sommes affectées au fonds forestier national sontréparties entre les départements en fonction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'ai<strong>de</strong>