Voici des quesons que vousvoudrez peut être poser :• À quel point cee queson est el<strong>le</strong>ligieuse ou controversée? Est el<strong>le</strong>controversée sur <strong>le</strong> plan polique?• Votre organisme sait il comm<strong>en</strong>ttoutes <strong>le</strong>s quesons poliques etstratégiques pern<strong>en</strong>tes évolu<strong>en</strong>t?• Savez vous clairem<strong>en</strong>t la quanté detemps et d’eort que vous êtes prêtà invesr dans cee queson?• Votre posion sera t el<strong>le</strong> jugéepara<strong>le</strong>?• Y aura t il des répercussions sur laréputaon ou la crédibilité de votreorganisme?• Avez vous évalué <strong>le</strong>s conséqu<strong>en</strong>cesimprévues possib<strong>le</strong>s?position? N’oubliez pas non plus d’avoir recours à toutes<strong>le</strong>s possibilités qui exist<strong>en</strong>t d’exprimer votre point devue, y compris <strong>le</strong>s consultations <strong>publique</strong>s, <strong>le</strong>s demandesprés<strong>en</strong>tées par <strong>le</strong>s médias et la participation à des événem<strong>en</strong>tspublics.Définissez et affrontez <strong>le</strong>s risquesOutre songer à vos points forts et possibilités, il importede t<strong>en</strong>ir compte des faib<strong>le</strong>sses ou des m<strong>en</strong>aces qui peuv<strong>en</strong>tprés<strong>en</strong>ter un risque pour la réussite de la campagne,et de la manière de réduire ces risques. Rééchissez auxobstac<strong>le</strong>s év<strong>en</strong>tuels à la victoire, tant à l’interne qu’àl’externe. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s risques ou <strong>le</strong>s dés peuv<strong>en</strong>tcompr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong>s ressources (humaines et nancières), <strong>le</strong>satt<strong>en</strong>tes, <strong>le</strong>s rô<strong>le</strong>s et besoins des interv<strong>en</strong>ants, ainsi que <strong>le</strong>climat politique.Lorsque vous examinez <strong>le</strong>s risques év<strong>en</strong>tuels à l’avance,vous serez mieux placé pour y réagir s’ils se concrétisai<strong>en</strong>t.Il peut aussi être bon d’élaborer une stratégie degestion des risques. Selon <strong>le</strong>s activités que vous prévoyezinclure dans votre campagne, la gestion des risques peutcompr<strong>en</strong>dre l’élaboration de politiques an d’ori<strong>en</strong>ter <strong>le</strong>personnel et <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s, l’achat d’assurance, une formationet la conrmation que <strong>le</strong>s <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts nancierset autres sont formulés par écrit.c) Repérez <strong>le</strong>s interv<strong>en</strong>ants et <strong>le</strong>ur opinionLe fait de déterminer quels sont vos alliés, l’auditoire, <strong>le</strong>s décideurs à persuader et <strong>le</strong>s personnes qui pourrai<strong>en</strong>ts’opposer à votre campagne est une étape crucia<strong>le</strong> de l’élaboration d’une campagne.Voici des questions que vous devriez vous poser :• Qui protera du règ<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de ce problème?Comm<strong>en</strong>t pouvez vous <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ir l’appui?• Qui pourrait <strong>en</strong> subir <strong>le</strong>s effets négatifs?Quel<strong>le</strong>s pourrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> être <strong>le</strong>s répercussionssur votre travail de plaidoyer?• Qui d’autre s’occupe de cette question etpourrait exercer une certaine inu<strong>en</strong>ce?Pouvez vous collaborer avec d’autres organismesou d’autres personnes?• Qui est chargé de pr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong>s mesuresnécessaires pour apporter <strong>le</strong> changem<strong>en</strong>tque vous avez déni dans vos buts?• Quels sont vos alliés au gouvernem<strong>en</strong>trelativem<strong>en</strong>t à cette question? Dans la col<strong>le</strong>ctivité?À l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>? Au niveauinternational?• Qui pourrait s’opposer à votre point de vuesur cette question et pourquoi? Comm<strong>en</strong>tréagirez vous à cette opposition?• Dans votre organisme, qui devez vous faireparticiper (p. ex., <strong>le</strong>s membres du conseild’administration, <strong>le</strong> personnel, vos membres,<strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs de fonds)?ACSP15
Quel<strong>le</strong>s que soi<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s personnes avec qui vous travail<strong>le</strong>z, <strong>le</strong> fait de pr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong> temps de créer des relationsempreintes de respect avec tous vos interv<strong>en</strong>ants (à la fois ceux qui appui<strong>en</strong>t votre point de vue et ceuxqui ont un autre avis) vous aidera énormém<strong>en</strong>t à atteindre vos buts. Pour réussir, il est ess<strong>en</strong>tiel d’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>irde bonnes relations avec <strong>le</strong>s bureaucrates, <strong>le</strong>s politici<strong>en</strong>s, <strong>le</strong>s médias et <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités.L’étude de cas ci après, Étude de cas no 3 : Le plaidoyer sur <strong>le</strong> VIH/sida, illustre <strong>le</strong> travail réalisé avec unemultitude d’interv<strong>en</strong>ants.Étude de cas no 3 : Le plaidoyer sur <strong>le</strong> VIH/SIDA m<strong>en</strong>é parl’ACSPAu début des années 1980, l’Associaon canadi<strong>en</strong>ne de santé <strong>publique</strong> aparcipéà la formulaon de la première stratégie naona<strong>le</strong> du pays sur <strong>le</strong> VIH/sida. En raisonde l’épidémiologie de la maladie (la populaon la plus importante qui était infectéeet touchée au Canada à cee époque était cel<strong>le</strong> des homosexuels de sexe masculin),la queson était controversée sur <strong>le</strong> plan polique. L’ACSP a créé un processus consultaffaisant interv<strong>en</strong>ir une vaste gamme d’organisaons non gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>s etde ministères an de connaître <strong>le</strong>ur point de vue sur l’ori<strong>en</strong>taon et <strong>le</strong> cont<strong>en</strong>u d’unestratégie naona<strong>le</strong>. Tout cela s’est produit à un mom<strong>en</strong>t où l’informaon sur la transmissionet la prév<strong>en</strong>on du VIH ainsi que sur <strong>le</strong>s soins et <strong>le</strong> sou<strong>en</strong> des sidé<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>tnouveaux et où l’on devait a<strong>en</strong>dre<strong>en</strong>core bi<strong>en</strong> des années avant de trouver une façon de traiter <strong>le</strong> sida.L’année suivante, l’ACSP a organisé plusieurs tab<strong>le</strong>s rondes et consultédes organismes qui répondai<strong>en</strong>t aux besoins des personnes infectéeset touchées par <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong> sida. Cee approche mullatéra<strong>le</strong> préconisaitune stratégie incluant une composante solide, soit la prév<strong>en</strong>ondu VIH, ainsi que <strong>le</strong>s soins et <strong>le</strong> sou<strong>en</strong> oerts aux sidé<strong>en</strong>s. Il <strong>en</strong> estressor une stratégie sur <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong> sida complète et fondée sur despreuves, répondant aux besoins des personnes touchées par la maladieet créée grâce à une approche mullatéra<strong>le</strong>.L’ACSP est demeurée proacve p<strong>en</strong>dant <strong>le</strong>s vingt années qui ont suivi <strong>en</strong> préconisant une approche de la santé <strong>publique</strong>pour <strong>le</strong> VIH et <strong>le</strong> sida. En 1983, el<strong>le</strong> a été la première associaon pr<strong>of</strong>essionnel<strong>le</strong> au Canada à demander auxgouvernem<strong>en</strong>ts provinciaux et fédéral de faire <strong>en</strong> sorte que <strong>le</strong> sida soit déclaré ociel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t et d’accroître la surveillanceépidémiologique an d’améliorer la capacité du pays de surveil<strong>le</strong>r la propagaon de la maladie de même quela surveillance et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> des maladies infeceuses. En 1988, l’ACSP a adopté 10 résoluons et une moon liéesau VIH et au sida qui préconisai<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre autres choses, la cond<strong>en</strong>alité des tests et de la déclaraon du VIH, lanécessité de services de test et de counselling ab<strong>le</strong>s, ecaces et de grande qualité, la prév<strong>en</strong>on du VIH et la s<strong>en</strong>sibilisaondu public, ainsi que des recommandaons visant à rég<strong>le</strong>r la queson du sida <strong>en</strong> milieu de travail <strong>en</strong> t<strong>en</strong>antcompte des droits de la personne. L’année suivante, l’ACSP a fait un plaidoyer auprès des gouvernem<strong>en</strong>ts provinciauxet fédéral pour qu’ils élabor<strong>en</strong>t une polique et une stratégie naona<strong>le</strong> complète, comportant plusieurs vo<strong>le</strong>ts, etqu’ils nanc<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s programmes de prév<strong>en</strong>on du VIH ainsi que de soins et de traitem<strong>en</strong>t du sida à la grandeur duCanada. La posion proacve prise par l’Associaon sur <strong>le</strong>s quesons du VIH et du sida, tant au pays qu’à l’étranger,s’est poursuivie p<strong>en</strong>dant <strong>le</strong>s douze années suivantes.16 Le <strong>le</strong>adership <strong>en</strong> santé <strong>publique</strong>