Jules DUVAL - Proverbes patois - IEO ParÃs - Free
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la science de la mélodie et de l'harmonie. Tout en<br />
faisant une large part au défaut de culture intellectuelle<br />
nécessaire au développement des instincts, il<br />
est juste, je crois, d'accuser aussi l'organisation du<br />
peuple Rulhène ,,mal partagé par la nature en facultés<br />
artistiques. Même aujourd'hui dans les classes élevées<br />
, le goût de la poésie est sipeu général, que dans<br />
l'arrondissement de Rodez.il ne s'est pas composé en<br />
dix ans au-delà de deux à trois.pièces rimées ; et<br />
mes chers concitoyens ne protesteront pas si je dévoile<br />
leur.préférence, en fait de lecture,: de la prose<br />
à la poésie. Comme toutes les harmonies se tiennent,<br />
je soupçonne que cette lacune de caractère en perceptions<br />
délicates tient à un autre défaut du type aveyronnais,<br />
l'insensibilité musicale* LesAveyronnais sont<br />
peu musiciens , jamais compositeurs et toujours médiocres<br />
exécutants. On ne cite que Géraldy entre les<br />
musiciens distingués de ce temps qui appartienne à<br />
notre pays par sou origine. Dans nos principales villes<br />
les meilleurs maîtres dé musique sont étrangers.<br />
Jamais vous n'entendrez dans les rues ces choeurs<br />
d'ouvriers qui ont rendu Toulouse célèbre; jamais<br />
dans vos pérégrinations vous ne rencontrerez des<br />
troupes de ménestrels aveyro.nnaiscomme en fournissent<br />
le Tyrol et l'Allemagne : on ne chante qu'à l'unisson;<br />
encore même le dhartt y ést-il d'ordinaire<br />
isolé et rare; d'où cette pénible impression d'un<br />
morne silence que l'on éprouve en parcourant nos<br />
campagnes : on dirait le calme du désert, comme si<br />
elles n'étaient habitées que par la muette population<br />
des animaux et des végétaux.; Ajoutons cependant à<br />
l'acquit du Rouergue que la musique estla langue du<br />
bonheur , et dans la tristesse universelle qui pèse sur<br />
les âmes en ces jours d'inquiétudes et de vagues aspirations,<br />
comment les essors joyeux ne seraient-ils pas<br />
comprimés! Ce n'est pas en nos contrées seulement,