Jules DUVAL - Proverbes patois - IEO ParÃs - Free
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( 486 ) Vàysset ,'Vayssières , Vaysettes i Besse, Labesst,~ Les Besses -, Bessiéres , etc. ' Le laurier [laour) : Laur, Lauret, Lauras , Laurières , Delaure , Delauro , etc. Le lierre (enno) : henné, etc. Le hbux res , etc. (griffoulj : Griffoul, Lagriffoul, Griffoulié- Le rosier (rousié) : Rozier , Roziêres , Rouziès, Mffntrozier, etc. Le buis (bouis) : Boisse, Boisset, Labouisse, etc. Le sureau (sahut) : Sahut, Sahuquet, Sambucy [de Sambucus). L'aubépine (aubespic) ; Albespy, Albrespic , etc. Le genêt [ginest) : Genest, Ginesty , Ginestet, G'méstouse, LàGineste , etc. La ronce [roumec) : Boume , Romiguière , La Romiguiére, etc. Les buissons [bouissou) : Bouissou, Bouissonade, etc. Les haies (barthos) : Bârthe ,Labarthe, etc. Ces recherches n'effleurent que la surface du sujet; on pourrait pénétrer plus avant, et arriver aux plus curieux ràpprochemens, par un travail analogue sur tous les noms propres ou génériques de la langue dont l'origine serait sondée jusqu'au vif. De pareilles études devraient, outre les mots , constater toutes les formes du discours , les inversions, les comparaisons , les métaphores , les tours singuliers, les allusions historiques, bref s'étendre à la langue entière considérée dans ses élémens et dans ses combinaisons. g. Y. Des PrôAcrttes patois. Ce que je propose aux autres, je l'ai entrepris pour une branche de la littérature populaire, les proverbes. Entré les monumens divers d'une langue, il n'en
; 487 ) «stnas de plus digne d'étude , à raison de l'intime rapport de ces formules familières et usuelles avec le fonds même, de la langue, avec les idées et les moeurs d'un pays. A les scruter attentivement on reconstruirait pierre à pierre toute la société où elles eurent cours. Que de piquantes informations nous fourniraient les proverbes de l'Egypte , de la Grèce , de l'Etrurie ou de Romel Et combien un tel recueil nous en apprendrait sur les croyances elles coutumes de l'antiquité plus que toutes les histoiresrbataille {pour employer un mot de création aveyronnaise) des chroniqueurs, plus que les creuses élucubrations des philosophes .' car le PROVERBEc'est le VERBE, c'est la pensée, c'est la vie matérielle et morale d'un peuple surprise à sa source, le fidèle reflet de ses habitudes et de ses idées. Appliqué au Rourgue , ce sujet se prêterait à d'infinis développemens : nous ne ferons que l'effleurer. Les proverbes conservent mieux que la conversation courante le dépôt sacré des anciens mots : enchâssés dans le moule d'une phrase concise et mesurée, ils durent éternellement. Où trouver ailleurs que dans ce proverbe lo casso bal pas lo mot ras ( la chasse né vaut pas la flèche) ce vieux mot de molras, qui a dû disparaître du langage ordinaire , quand disparaissait de nos usages l'objet qu'il désigne 1 A qui voudra dresser le vocabulaire de notre idiome , des fouilles dans les proverbes donneront des diamans. Le penchant naturel des hommes vers les harmonies mesurées qui dans le langage sont représentées par la poésie, se manifeste bien franchement dans les proverbes ; sauf les cas où la simplicité de la pensée a retenu l'essor de l'expression , on y observe constamment dans le rhy thme une tendance aux modulations qui produit tantôt un arrangement cadencé des mots et des syllabes, tantôt une coupe vive de la
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«stnas de plus digne d'étude , à raison de l'intime<br />
rapport de ces formules familières et usuelles avec le<br />
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d'un pays. A les scruter attentivement on reconstruirait<br />
pierre à pierre toute la société où elles eurent<br />
cours. Que de piquantes informations nous fourniraient<br />
les proverbes de l'Egypte , de la Grèce , de l'Etrurie<br />
ou de Romel Et combien un tel recueil nous en<br />
apprendrait sur les croyances elles coutumes de l'antiquité<br />
plus que toutes les histoiresrbataille {pour employer<br />
un mot de création aveyronnaise) des chroniqueurs,<br />
plus que les creuses élucubrations des philosophes<br />
.' car le PROVERBEc'est le VERBE, c'est la pensée,<br />
c'est la vie matérielle et morale d'un peuple surprise<br />
à sa source, le fidèle reflet de ses habitudes et<br />
de ses idées.<br />
Appliqué au Rourgue , ce sujet se prêterait à d'infinis<br />
développemens : nous ne ferons que l'effleurer.<br />
Les proverbes conservent mieux que la conversation<br />
courante le dépôt sacré des anciens mots : enchâssés<br />
dans le moule d'une phrase concise et mesurée, ils<br />
durent éternellement. Où trouver ailleurs que dans<br />
ce proverbe lo casso bal pas lo mot ras ( la chasse né<br />
vaut pas la flèche) ce vieux mot de molras, qui a dû<br />
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dans les proverbes donneront des diamans.<br />
Le penchant naturel des hommes vers les harmonies<br />
mesurées qui dans le langage sont représentées<br />
par la poésie, se manifeste bien franchement dans les<br />
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a retenu l'essor de l'expression , on y observe constamment<br />
dans le rhy thme une tendance aux modulations<br />
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