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Jules DUVAL - Proverbes patois - IEO París - Free

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( 654 )<br />

dixit : illis hominibns qui , etc..» — Et domnus Hlolarius<br />

linguâ Theodiscâ eis suprà adnunciatis capitulis se convenire<br />

dixit, et se observalurum illa proraisit.— El tune domnus<br />

Karolus iterum linguâ Romand de pace convenil, et ut cura<br />

Dei grâliâ sani el salvi irent, et ul eos sanos reviderent oravit<br />

, et adnuntiationibus finem imposuit. »<br />

Ainsi la langue Romane avait à celle époque un caractère<br />

officiel, et servait à la proclamation des traités. Dégènèrence du<br />

latin , elle en conserva les roots en en supprimant les désinences<br />

et en les alliant à des mots barbares. De nouvelles règles<br />

furent créées, él d'un jargon que n'aurait pu comprendre les<br />

hommes du siècle d'Auguste , sortit une langue régulière, riche<br />

et sonore. En France, celle langue, écrite en vers, fut la même<br />

dans toutes les provinces du midi ; mais dans l'usage commun<br />

elle se divisa en plusieurs dialectes, qui retinrent quelques for.<br />

mes, quelques mots étranges de l'ancienne langue Romane rus.<br />

tique, rude et inculte , el qui était hérissée de ces mots que Si-r<br />

donius Apollinaris nommait la rouille du langage celtique, Celtici<br />

sermonis squama. Elle eut une littérature. La poésie épique<br />

s'en servit pour célébrer des noms illustres, de grands exploits,<br />

pour retracer des mythes ingénieux et brillans, pour redire<br />

des faits historiques dont le souvenir a Iraversè des siècles.<br />

D'âulres genres furent cultivés par les poètes qui naquirent<br />

dans le midi. Sous le nom de Vers , ils indiquèrent diverses<br />

sortes de compositions j plus ou moins étendues, et ce nom<br />

générique élait employé encore, il y a moins de quarante ans,<br />

parles chansonniers populaires qui, à Toulouse, à Nîmes;,<br />

à Marseille , menaçaient d'an Vers (i), c'est-à-dire d'une satyre,<br />

d'une chanson . l'homme en place . le mauvais riche,<br />

le méchant. — Un Fers était quelquefois destiné à être chanté,<br />

quelquefois c'était un récit, le poème était la Canso ; le Son<br />

ou Sonet,. qui n'avait aucun rapport avec le Sonnet français.<br />

el qui désignait une pièce lyrique ; la Cobla , le Plành ou la<br />

complainte, ou encore l'Elégie: la Tanson, pièce dialoguèe;<br />

le Sirvènte, qui élait la satyre; la Sixtine , le Descort, la<br />

Pasloretla , qui ressemble à l'idylle des Grecs et à Tèglogue<br />

(1) Ils disaient comme autrefois le comte de Poitiers : Fardi un Vois-

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