Jules DUVAL - Proverbes patois - IEO ParÃs - Free
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gue. » En 230, l'empereur Alexandre Sévère permit d'admettre<br />
les fideicommis dans toutes les langues, non seulement en<br />
Latin et en Grec, mais encore en Punique et en Gaulois : Fidei<br />
commissa quocumque sermone relinqui possent, non solum Lat'mi<br />
, vel Groepa,sed etiam Punica vel Gallicana (1) Dans le<br />
siècle suivant, Pacatus (-2) nommé le langage populaire, rude<br />
et inculte, rudis et inculta. C'est bien la langue Romaine rustique<br />
, sorte de jargon des campagnes, qui est peut-être ce<br />
qu'au cinquième siècle, Sidonius Apollinaris appelait la rouille<br />
du langage celtique : Celtici sèrmonis squama, A une époque<br />
plus rapprochée de nous , Grégoire de Tours (3) se plaignait<br />
de ce que peu de gens comprenaient un rhéteur qui'<br />
parlait latin', tandis qu'un homme qui parlait la Langue rus?<br />
tique était compris du plus grand nombre.<br />
Après lés dernières luttes de l'empire contre les Barbares ,<br />
les plus nobles familles du midi de la Gaule conservèrent l'usage<br />
du latin , et l'on vit même des poètes, tels que cet illustre<br />
Sidonius Apollinaris dont nous parlions loul-à-1'heure,<br />
soutenir encore la gloire des Muses, de l'Ausonie, à l'instant<br />
même où de nouveaux idiomes apparaissaient avec les Barbares.<br />
Mais vers le milieu du sixième siècle , le déclin dé la<br />
langue fut prompt et effrayant. Le mélange des diverses classes<br />
de la société, l'emploi forcé d'un grand nombre de mots<br />
jusqu'alors inconnus, telles furent les causes de celle décadence<br />
qui, bien que plus lente dans le midi delà Gaule que<br />
dans les contrées situées sur la rive droite de la Loire, n'en<br />
fut pas moins réelle. D'abord on put remarquer dans les mots<br />
le changement ou la transmutation des voyelles, presque toujours<br />
employées les unes à la place des autres. Ainsi, comme<br />
le montre M. Raynôuard ( Origine et formation de la langue<br />
Romane ) l'E fut mis a la place de l'I, et réciproquement.; La<br />
lettre O fut écrite et prononcée au lieu de l'U, et dès le sixième<br />
siècle , on écrivait Basilcca pour Basilica , Pecoliari pour l'ecujiari,<br />
Vict'ccrioe pour Victoria... Ces transmutations existaient<br />
(i) Digest. lib. xxx, tit, i. $ »•<br />
(2)In Pantg. Theod.<br />
(3) Lib. de glor, wnfess. l'roefa,lio.