Jules DUVAL - Proverbes patois - IEO ParÃs - Free
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. I 448 ) le soir aux ombrés tombantes de la nuit. Ah! jecotiv prends bien que les Romains et les Grecs prissent la fuite quand les Gaulois dé leurs temps se précipitant dans la mêlée, haûkaient k la façon des Rouergas d'aujourd'hui , descendans directs des soldats de Brennus. Même leurs entretiens familiers sont bruyans et ne sont pas dépourvus d'animation, mais d'une animation sans grâce où l'on aperçoit rarement lés inflexions intérieures et délicates de la pensée inspirant et réglant les ondulations extérieures de la voix et du geste ; la mélodie de la parole manque même aux femmes. Ceci, j'ai hâte de le dire, n'est pas propre à mes compatriotes ; il en est de même partout où la misère condamne les classes pauvres àla dégradation physique et intellectuelle. Ce langage rude et brut déshonore l'humanité. C'est par la parole, privilège de sa royauté, que l'homme se distingue des bêtes ; là grossièreté d'icelûi atteste l'état informé dé sa pensée. Entrons maintenant dans les détails , et que lé souvenir de M. Jourdain ne nous empêche pas d'apprendre comment se prononcent A , E , I, O t U. VOYELLES. — La voyelle A se prononce comme en français plus ou moins longue ou brève, ouverte ou fermée , suivant les mots; douna donner, aste broché, cal il faut. La voyelle E présente trois sons bien distincts : i° L'è ouvert; bel beau , capèlo chapelle , plourèt il pleura, èrou ils étaient ; 2°L'é fermé; l'obbè l'abbé, co/ecafé, culié cuiller",-. polie palier, boulé bouvier. 3° L'e commun. Nous appelons ainsi un c particulier aux; idiomes méridionaux, que certains appellent improprement e muet, puisque ce dernier qui lie se prononce presque pas en français, est inconnu très-heûreusément dans nos dialectes. Tel est le son
iie Hé à'&né'pàire père -, meure hiere .'éspeli'&clbîïî ; rebenèrit 1 revenant. Nous l'appelons -commun parce que c'est le sbii ordinaire dé l'c éh patois,''— L'ejjàtbis ne se prononcé jamais a comme dans'urdénï;'deni"àtè'; 'qûéiquéfois- il hè! figure que pour 'maintenir le* son. d'une consonne,comme dans 1 moriged manger:'alors il hé se ;' prononcé pas; ^ 0: ''V-J v" ' $>~'a'-"-':i)>hyr> 'Les voyelles / ety séprbhbncëhf ;côm'mè! ènffrâh- "çàisl hièrèhier ,"dè ; qtfe yo qu*y;8-t-il1?""''''"•~"'"'~' '"'_ 1 La vbyellé b se prononce cbmmé en français'; plus où moins long -bùbref,' buvërt ou; fermé suivant lès chances^ fuoe feu , bon élan.' :i 'iJlS''*""' ' '""*i:''•J'yi"'' ' La voyelle « se pïbnbrice connue"en* français^ pus 0' ' -'j-^ ">-•- r;j :;.: 3 •;,„..-, plus; t^àefalluhiëtte/; A Ces vbyélles il fan l joindre èrt!qui par la pauVrelë dé là langue s'écrit par déûx~ lettrés quoiqu'elle' h'é'Xprimé qu'un son simple : elle se prononce comme eh français : otilo marmite , ourditlo ! " ! guenille/ Chacune de Ces voyelles s'éloigne'du son principal ou pivotai par échelle gradûééëï compacté dé ùiiah'- cés quin'bhtpas de signe,' et qufoarientcqmmël'âge, les organes ; les habitudes ; l'éducation dé ceux qui parlent On tenterait en vain dé les indiquer par dés ,..;;.;- ~.,,...,-.- , . descriptions. DIPHTHONGUES. — La diphthbhgue; ai Jse prononce comme caille ,paitte ; en deux sonsdistihetsiqubique émis en un seul trait de voix, et avec" Tâcèënt totiiqu ë sur l'a. Ainsi l'on'dit pàî-ré , mài-fè.'-'èï^o^p'a-i-re, ma-t-re , non'plus que père, wièj-ei Cette; règle' né souffre d'exception que dans uh très^pétit noiùbte dé riibts empruntés au français, tels que louinàirb, 'lé;maire"{l'tb mairie làmairie ,kxïràit'eàlrait /souhait sôuliaiï; dâiis lesquels ai reprend lé son ê; Eiicbré hiêmë vaudrait-il mieux, au moins pour ces deux derniers, lés ranger à la règle commune ainsi que mais, ;mais *.que snous écrirons mes. '"'" - : c-^ "-"• ?& ';..;*'' 29
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le soir aux ombrés tombantes de la nuit. Ah! jecotiv<br />
prends bien que les Romains et les Grecs prissent la<br />
fuite quand les Gaulois dé leurs temps se précipitant<br />
dans la mêlée, haûkaient k la façon des Rouergas<br />
d'aujourd'hui , descendans directs des soldats de<br />
Brennus. Même leurs entretiens familiers sont bruyans<br />
et ne sont pas dépourvus d'animation, mais d'une<br />
animation sans grâce où l'on aperçoit rarement lés<br />
inflexions intérieures et délicates de la pensée inspirant<br />
et réglant les ondulations extérieures de la voix<br />
et du geste ; la mélodie de la parole manque même<br />
aux femmes. Ceci, j'ai hâte de le dire, n'est pas propre<br />
à mes compatriotes ; il en est de même partout<br />
où la misère condamne les classes pauvres àla dégradation<br />
physique et intellectuelle. Ce langage rude et<br />
brut déshonore l'humanité. C'est par la parole, privilège<br />
de sa royauté, que l'homme se distingue des<br />
bêtes ; là grossièreté d'icelûi atteste l'état informé dé<br />
sa pensée.<br />
Entrons maintenant dans les détails , et que lé souvenir<br />
de M. Jourdain ne nous empêche pas d'apprendre<br />
comment se prononcent A , E , I, O t U.<br />
VOYELLES. — La voyelle A se prononce comme en<br />
français plus ou moins longue ou brève, ouverte ou<br />
fermée , suivant les mots; douna donner, aste broché,<br />
cal il faut.<br />
La voyelle E présente trois sons bien distincts :<br />
i° L'è ouvert; bel beau , capèlo chapelle , plourèt il<br />
pleura, èrou ils étaient ;<br />
2°L'é fermé; l'obbè l'abbé, co/ecafé, culié cuiller",-.<br />
polie palier, boulé bouvier.<br />
3° L'e commun. Nous appelons ainsi un c particulier<br />
aux; idiomes méridionaux, que certains appellent<br />
improprement e muet, puisque ce dernier qui lie<br />
se prononce presque pas en français, est inconnu<br />
très-heûreusément dans nos dialectes. Tel est le son