ESB, vache folle, rapport Philips - patricklagadec.net
ESB, vache folle, rapport Philips - patricklagadec.net
ESB, vache folle, rapport Philips - patricklagadec.net
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
IX - DES DIFFICULTÉS RÉSISTANTES<br />
Deux remarques doivent être faites. D’une part, des milieux mieux<br />
préparés seraient bien plus à l’aise pour approcher et traiter les grandes surprises.<br />
Le <strong>rapport</strong> montre bien, sur le point du “gramme”, que l’information<br />
était bel et bien disponible, depuis des années, et dans le laboratoire le plus<br />
officiel.<br />
1195. «Exemple supplémentaire des conséquences néfastes d’une information<br />
insuffisante : la question de la dose contaminante minimale pour le bétail.<br />
À la fin de 1990, des résultats provisoires des travaux de l’Unité de Neuropathogénèse<br />
(NPU) sur la transmission de l’<strong>ESB</strong> au mouton et à la chèvre<br />
avaient indiqué qu’un gramme seulement de matériau infecté avait suffi à<br />
infecter un mouton. Si les scientifiques de la NPU avaient été interrogés en<br />
1988, ils auraient indiqué que la quantité de matière suffisante pour une transmission<br />
par voie orale à un veau pouvait fort bien être très faible.»<br />
D’autre part, l’enjeu majeur des crises aujourd’hui est bien que nous<br />
sommes confrontés à de véritables surprises. La question restera très délicate.<br />
Cela devrait appeler à des engagements déterminés en matière de préparation,<br />
non pas seulement à la “gestion” des crises, mais bien au pilotage en<br />
univers de surprises fondamentales.<br />
2. Le traitement des signaux non conventionnels<br />
La commission relève que l’on a bien eu des signaux indiquant que<br />
les choses n’étaient pas dans un ordre aussi favorable que ne le laissaient<br />
percevoir les <strong>rapport</strong>s officiels. Mais ces signaux provenaient de sources non<br />
officielles – et ces données non officielles furent écartées.<br />
Certes, il ne s’agit pas de prendre pour signal d’alarme indiscutable<br />
tout signal pourvu qu’il soit non officiel mais, en ces matières, il est indispensable<br />
de développer des cultures de veille infiniment plus ouvertes. Bien sûr, il ne<br />
s’agit pas de déclencher des mobilisations générales sur tout signal faible,<br />
mais il faut être attentif aux convergences ou aux répétitions de signaux non<br />
conventionnels. Les indications du <strong>rapport</strong> Phillips montrent clairement que<br />
des insuffisances de culture de crise conduisent assez directement au fiasco.<br />
- 133 -