PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE - Thèses malgaches en ligne

Dans la ligne du resserrement de la politique monétaire, la Banque Centrale a
décidé dès le premier trimestre de relever le taux des réserves obligatoires : le taux
des réserves assises sur les dépôts à vue et assimilés a été augmenté de 12% à
15% le 21 avril, et l’assiette des réserves a été ensuite étendue à tous les types de
dépôts le 21 juillet pour un taux uniforme de 15%. Cette mesure sert à corriger la
surliquidité structurelle des banques. Elle limite la marge de manœuvre de ces
dernières en termes d’octroi de crédits. En effet, les réserves obligatoires sont un
moyen de pression sur la liquidité bancaire, c’est-à-dire, en augmentant les taux de
réserves, la Banque Centrale réduit la liquidité bancaire, et vise, de ce fait, à mettre
les banques en situation de besoins de liquidité. La manipulation du taux de réserves
obligatoires constitue donc un instrument complémentaire de la manipulation des
taux directeurs.
II – Le renforcement des normes prudentielles
Pour accompagner ces mesures monétaires (relèvement des taux directeurs
et des taux des réserves obligatoires), des règles prudentielles ont été également
prises.
1) Le plafond de la position de change des banques a été, dès le mois de
février 2004, réduit de 20% à 10% de leurs fonds propres disponibles, afin de réduire
les possibilités de spéculation pouvant accentuer le déséquilibre des marchés des
changes. A cette fin, ce contrôle a deux objectifs :
- Assurer la fluidité du marché en interdisant aux intermédiaires de
peser indûment sur la libre confrontation de l’offre et de la demande.
- Prévenir les risques encourus par les intermédiaires et leurs
créanciers, les déposants, qui pourraient être mis en péril par des
prises de position de change disproportionnées au regard de leurs
fonds propres.
2) Le ratio de concentration des risques des banques a été ramené de 30% à
25% de leurs fonds propres disponibles, l’objectif étant ici de plafonner le crédit
octroyé à certains clients et de se conformer aux pratiques internationales.
3) La Banque Centrale a relevé la pondération des crédits en devises et des
découverts dans l’évaluation des risques qui entrent dans le calcul des ratios
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