PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE - Thèses malgaches en ligne

au mécanisme de constitution en moyenne, les établissements de crédit peuvent
également tirer profit de prêts accordés sur le marché et afficher un déficit de
réserves chaque fois que les taux du marché monétaire sur les échéances les plus
courtes sont supérieurs à ceux attendus par le reste de la période de constitution.
Dans le cas inverse, ils peuvent emprunter sur le marché et avoir un excédent de
réserves. En théorie, cet arbitrage intermédiaire devrait garantir l’égalité entre le
niveau effectif et le niveau attendu des taux du marché monétaire. C’est pour cette
raison que ce mécanisme stabilise le taux d’intérêt au jour le jour pendant la période
de constitution des réserves et rend ainsi inutiles les interventions fréquentes de la
Banque Centrale sur le marché monétaire.
La seconde fonction importante assignée au système de réserves obligatoires
consiste à accentuer le déficit structurel de liquidité du système bancaire. La
nécessité pour les banques de constituer des réserves auprès de la Banque Centrale
contribue à accroître la demande de refinancement auprès de celle-ci, ce qui facilite
le pilotage des taux d’intérêt du marché monétaire par le biais des opérations
normales d’apport de liquidité.
La manipulation du taux des réserves obligatoires constitue donc un important
instrument de gestion monétaire surtout dans les pays africains, compte tenu du
faible développement du système financier et du marché monétaire dans ces pays.
A cet effet, le système des réserves obligatoires est pratiqué à Madagascar
depuis le mois de mars 1987. jusqu’en 1990, l’assiette est constituée par les crédits
octroyés et les dépôts des banques à la Banque Centrale.
Le système a subi des modifications successives, concernant l’assiette, le
taux de réserve, et le mode de constitution pour l’adapter à la gestion monétaire
indirecte.
L’assiette est désormais constituée par les dépôts à vue, les dépôts à terme,
les bons de caisse et les autres sommes dues à la clientèle. Depuis 1994, les dépôts
comprennent les dépôts en FMG et les dépôts en devises des résidents et des non
résidents.
Jusqu’en 1995, les taux de réserves appliqués aux dépôts en devises sont
inférieurs aux taux appliqués aux dépôts en FMG mais par la suite, ces taux ont été
unifiés.
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