Hommage aux tirailleurs sénégalais - fncv.com

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22.06.2015 Views

HEURES CLAIRES Commandeur de la Légion d’honneur : 39 - GALLIOT Gabriel Officier de la Légion d’honneur : 28 - LANIER Pierre Chevalier de la Légion d’honneur : 37 - RIDEAU Eugène 50 - LECHEVREL Lucien LELUAN Lucien PRUD’HOMME Paul 7509- COLONNA Ange-Mathieu 88 - ANCEL Michel FROSIO Jean GRANDMOUGIN Jean GUILLAUMOT Claude MAIRESSE Bernard 88 - MOUREY Renée PONTON Jean A tous nos très sincères félicitations POUR QUE VIVE LA FNCV… 75 - BOURASSIN Pierre 77 € Un grand merci à notre généreux donnateur. Médaille militaire : 28 - BILLET Roland 78 - CREUZOT Maurice Chevalier de l’ordre national du Mérite : 26 - ROBERT Lucien 39 - MEULLE Lucien 78 - VANDERBRUGGEN André 90 - MILBERGUE Maurice Croix du combattant volontaire Guerre 1939-1945 : 31 - FAUX André 77 - CHALET Gilbert DUCOURET Louis Croix du combattant volontaire Indochine : 13 - CHASTEL Yves 44 - NICOLEAU René 64 - DEHESA Emile Croix du combattant volontaire AFN : 62 - FRAMERY Maurice Distinctions associatives : Médaille d’argent de la FNCV : 88 - CHRISTMANN Louis 9907- VERLAINE Gisèle Médaille de bronze de la FNCV : 50 - GLASTRE Alfred Tous nos adhérents ayant vocation à l’octroi du titre de reconnaissance de la Nation donnant droit au port de la médaille de reconnaissance de la Nation, il ne nous est pas possible de les mentionner dans cette rubrique. HEURES SOMBRES 02 - LEBLOND Yvette - RIMETTE Jean 07 - RAUJOUAN Etienne - VEYRADIER Andrée 21 - DAIZE Antoinette LAMBLIN Jules 22 - CORNIC François VINCENT Gérard 25 - POMEZ Gabriel 26 - BOLOGNE Jean DIDIER Claude FAURE René Joseph FIORAVANTI Eloi GARNIER André LEGRAND Roger 33 - DEBRIE Henri MATRAT Rémy 34 - RAGONNET Emile 37 - BLANCHET Claude GASNIER Raymond RONTEIX Lucien 38 - LOY Antoine 4202- VIVIERE Henri 44 - DAVIAUD André 49 - BALLAIN Roland PUERTAS Antonio 50 - PRUD’HOMME Paul 52 - PRESTAT Georges 58 - TOTI Dominique 5904- DESCAMPS Michel WYCKHUYS Jean 60 - BOURSIER- GROS Robert GOUYE Auguste 64 - FANLO Jean 66 - JAMET Jean-Claude 6803- BAYSANG Henri JEANMOUGIN André ROTH Georges 69 - BARRALON Paulin 70 - ISLE DE BEAUCHAINE Marie-Chantal 74 - PERRAVEX Jean 7509- LANGZAM Wladyslaw VIGNON Georges 78 - PARENT Pierre 8303- ELWERT Jean 8320- HOLGARD André LANTES Victor 88 - LOUIS Henri 92 - TANGUY André Que les familles des disparus trouvent ici l’expression de notre profonde sympathie. 14

TÉMOIGNAGE MAQUIS « JEAN-PIERRE » Du maquis à la B.L.L. (1) puis à la Première Armée Française En Aveyron Le maquis « Jean-Pierre » était cantonné depuis le début de juin 1944 dans une vieille bâtisse située près d’Estaing, en bordure de la rivière Lot, au lieu-dit « Le Moulinou ». D’une dizaine de maquisards au départ, les rangs se sont étoffés de quelques trente jeunes gens durant les mois de juillet et août 1944 et son effectif dépassait la centaine à la Libération de Rodez, le 17 août 1944. A cette date, le maquis « Jean-Pierre », reçut l’ordre de prendre les dispositions de combat près de Gages et de surveiller la route qui mène à Séverac le Château. Des renseignements, fournis par des amis ruthénois, lui indiquaient que les troupes d’occupation se préparaient à quitter Rodez pour rejoindre le Languedoc. Il fallait donc leur tendre une embuscade sur cet itinéraire qu’elles étaient susceptibles d’emprunter pour se replier sur Montpellier. Mais les Allemands quittent leur cantonnement le 18 au lever du jour, après avoir fait sauter les dépôts de munitions de la caserne Burloup et se dirigent vers La Primaube. Les maquisards de Jean- Pierre, après une nuit d’attente infructueuse, informés de ce départ soudain, prennent alors la décision de foncer sur Rodez. Un camion, chargé d’une trentaine d’hommes en armes, arrive aux Quatre Saisons sans encombre, se dirige vers le cœur de la ville en grimpant la rue Béteille et débouche place d’Armes. Une foule de Ruthénois en liesse, massée sur la place et accoudée aux fenêtres et aux balcons déjà décorés de drapeaux Le 17 août 1944, le maquis « Jean-Pierre » est le premier à rentrer dans Rodez libéré. tricolores, accueille triomphalement ce détachement, le premier à prendre possession de la ville, suivi peu après par quelques autres maquis, FTP, Corps Francs et Guérilléros. Pierre MONTEIL, alias « Jean-Pierre », fut même nommé pendant 48 heures, commandant de la place de Rodez. Mais il fallait continuer le combat ; la libération totale de la France n’était pas terminée... Cantonnés du 18 août au 13 septembre 1944 au château de Vabres, au château du Crès et à Pont-les-Bains dans les bâtiments de l’ancienne source thermale, les jeunes volontaires vont continuer à s’instruire militairement sous la coupe d’anciens militaires de carrière afin de continuer le combat contre les troupes allemandes d’occupation qui refluent vers l’Est de la France. Départ pour la Bourgogne Le 13 septembre la compagnie « Jean-Pierre », rattachée à la Brigade Légère du Languedoc (B.L.L.), brigade formée de l’ensemble des maquisards de l’Aveyron et du Languedoc, va quitter le sol rouergat et se diriger vers la Bourgogne. Le commandement de cette B.L.L. est confié au commandant André COLLIÈRE, officier d’active, sorti de Saumur en 1939, et qui restera à la tête de cette brigade jusqu’en novembre 1944 où il sera appelé à l’Etat-Major du général ZELLER. Le 14 septembre au matin, les trois groupes du maquis vont se diriger vers le Puy-de-Dôme à l’aide de trois camions et passent par Laguiole, Chaudes-Aigues, Massiac et Clermont- Ferrand. Puis le lendemain en route pour Charmes, Gannat, Chambeire, et leur cantonnement est pris à Remilly-sur-Tille et à Is-sur-Tille, en Bourgogne. Nos chefs négocient avec l’Etat- Major le regroupement de la B.L.L. avec la Première Armée Française qui mène le combat contre les troupes allemandes dans les Vosges et l’Alsace. Nous rejoignons ensuite le camp militaire du Valdahon, près de Besançon, où, du 21 octobre au 30 novembre 1944, nous allons poursuivre notre entraînement militaire en vue de notre départ vers les combats de l’Est. Le 30 novembre, à 5 heures, c’est notre départ en camions Une section du « Maquis Jean-Pierre », équipée et entraînée, prête à rejoindre l’Armée de Lattre dans le nord-est de la France. (1) Brigade légère du Languedoc suite page 16 15

TÉMOIGNAGE<br />

MAQUIS « JEAN-PIERRE »<br />

Du maquis à la B.L.L. (1) puis à la Première Armée Française<br />

En Aveyron<br />

Le maquis « Jean-Pierre » était cantonné<br />

depuis le début de juin 1944 dans<br />

une vieille bâtisse située près d’Estaing,<br />

en bordure de la rivière Lot, au lieu-dit<br />

« Le Moulinou ».<br />

D’une dizaine de maquisards au<br />

départ, les rangs se sont étoffés de<br />

quelques trente jeunes gens durant les<br />

mois de juillet et août 1944 et son effectif<br />

dépassait la centaine à la Libération<br />

de Rodez, le 17 août 1944.<br />

A cette date, le maquis « Jean-Pierre »,<br />

reçut l’ordre de prendre les dispositions<br />

de <strong>com</strong>bat près de Gages et de surveiller<br />

la route qui mène à Séverac le<br />

Château. Des renseignements, fournis<br />

par des amis ruthénois, lui indiquaient<br />

que les troupes d’occupation se préparaient<br />

à quitter Rodez pour rejoindre le<br />

Languedoc. Il fallait donc leur tendre une<br />

embuscade sur cet itinéraire qu’elles<br />

étaient susceptibles d’emprunter pour<br />

se replier sur Montpellier.<br />

Mais les Allemands quittent leur cantonnement<br />

le 18 au lever du jour, après<br />

avoir fait sauter les dépôts de munitions<br />

de la caserne Burloup et se dirigent vers<br />

La Primaube. Les maquisards de Jean-<br />

Pierre, après une nuit d’attente infructueuse,<br />

informés de ce départ soudain,<br />

prennent alors la décision de foncer sur<br />

Rodez.<br />

Un camion, chargé d’une trentaine<br />

d’hommes en armes, arrive <strong>aux</strong> Quatre<br />

Saisons sans en<strong>com</strong>bre, se dirige vers le<br />

cœur de la ville en grimpant la rue<br />

Béteille et débouche place d’Armes. Une<br />

foule de Ruthénois en liesse, massée<br />

sur la place et accoudée <strong>aux</strong> fenêtres et<br />

<strong>aux</strong> balcons déjà décorés de drape<strong>aux</strong><br />

Le 17 août 1944, le maquis « Jean-Pierre » est le premier à rentrer dans Rodez libéré.<br />

tricolores, accueille triomphalement ce<br />

détachement, le premier à prendre possession<br />

de la ville, suivi peu après par<br />

quelques autres maquis, FTP, Corps<br />

Francs et Guérilléros.<br />

Pierre MONTEIL, alias « Jean-Pierre », fut<br />

même nommé pendant 48 heures,<br />

<strong>com</strong>mandant de la place de Rodez.<br />

Mais il fallait continuer le <strong>com</strong>bat ; la<br />

libération totale de la France n’était pas<br />

terminée...<br />

Cantonnés du 18 août au 13 septembre<br />

1944 au château de Vabres, au<br />

château du Crès et à Pont-les-Bains<br />

dans les bâtiments de l’ancienne source<br />

thermale, les jeunes volontaires vont<br />

continuer à s’instruire militairement sous<br />

la coupe d’anciens militaires de carrière<br />

afin de continuer le <strong>com</strong>bat contre les<br />

troupes allemandes d’occupation qui<br />

refluent vers l’Est de la France.<br />

Départ pour la Bourgogne<br />

Le 13 septembre la <strong>com</strong>pagnie<br />

« Jean-Pierre », rattachée à la Brigade<br />

Légère du Languedoc (B.L.L.), brigade<br />

formée de l’ensemble des maquisards<br />

de l’Aveyron et du Languedoc, va quitter<br />

le sol rouergat et se diriger vers la Bourgogne.<br />

Le <strong>com</strong>mandement de cette<br />

B.L.L. est confié au <strong>com</strong>mandant André<br />

COLLIÈRE, officier d’active, sorti de Saumur<br />

en 1939, et qui restera à la tête de<br />

cette brigade jusqu’en novembre 1944<br />

où il sera appelé à l’Etat-Major du<br />

général ZELLER.<br />

Le 14 septembre au matin, les trois<br />

groupes du maquis vont se diriger vers<br />

le Puy-de-Dôme à l’aide de trois<br />

camions et passent par Laguiole,<br />

Chaudes-Aigues, Massiac et Clermont-<br />

Ferrand. Puis le lendemain en route pour<br />

Charmes, Gannat, Chambeire, et leur<br />

cantonnement est pris à Remilly-sur-Tille<br />

et à Is-sur-Tille, en Bourgogne.<br />

Nos chefs négocient avec l’Etat-<br />

Major le regroupement de la B.L.L. avec<br />

la Première Armée Française qui mène le<br />

<strong>com</strong>bat contre les troupes allemandes<br />

dans les Vosges et l’Alsace. Nous rejoignons<br />

ensuite le camp militaire du<br />

Valdahon, près de Besançon, où, du 21<br />

octobre au 30 novembre 1944, nous<br />

allons poursuivre notre entraînement<br />

militaire en vue de notre départ vers<br />

les <strong>com</strong>bats de l’Est. Le 30 novembre, à<br />

5 heures, c’est notre départ en camions<br />

Une section du « Maquis Jean-Pierre », équipée et entraînée, prête à rejoindre l’Armée de Lattre<br />

dans le nord-est de la France.<br />

(1) Brigade légère du Languedoc<br />

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