les discours de la columelle - Oricom

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Les Discours de la Columelle. Les Productions de la Columelle 2004, 2008 et 2010 ©

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LES DISCOURS
DE LA
COLUMELLE
Réalisé par: Janick Bisson, orthophoniste
Éric Huard, audiologiste
Textes: Janick Bisson
Programmation: Éric Huard
Enregistrements: Éric Huard
Voix: Louis Lafond (dialogues)
Éric Huard (dialogues)
Marie-Christine Trahan (conversations de groupe)
Stéphane Verrault (conversations de groupe)
Janick Bisson (tous les modules)
Graphisme: Janick Bisson
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INTRODUCTION
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Le logiciel Les discours de la Columelle est un projet de longue date qui a vu le
jour pour répondre à nos besoins en orthophonie et en audiologie dans le cadre de la
réadaptation des personnes présentant des problèmes de compréhension. En
orthophonie, cet aspect est souvent travaillé à partir de mots ou de phrases isolées et en
audiologie, c’est souvent à partir de phonèmes spécifiques intégrés dans le cadre de
mots ou de phrases entendues. Mais qu’en est-il du discours? Pourtant, c’est à travers
lui qu’au quotidien se passe la majorité de nos interactions! Actuellement, nous
traversons un courant écologique où l’on désire travailler avec ce qu’il y a de plus
naturel, qu’avons-nous sous la main pour stimuler cet aspect lors de nos traitements?
Bien sûr, la télévision, la radio, des films, des conversations dans le cadre d’un groupe
de stimulation sont des exemples d’outils qui peuvent être utilisés pour faire prendre
conscience des difficultés de compréhension qu’une personne peut rencontrer ou pour
travailler la compréhension orale. Toutefois, selon nous, le matériel fourni dans la
vraie vie devait être adapté pour mieux répondre aux besoins de la réadaptation (textes
courts, contenus et contextes contrôlés). Nous voulions aussi fournir un outil aux
thérapeutes pour les assister lorsqu’ils doivent expliquer à leurs patients les actions
cognitives qui sous-tendent la compréhension. Les discours de la Columelle comporte
des extraits de conversation, des dialogues et des conversations de groupe. Nous y
avons aussi ajouté des phrases isolées pour travailler plus spécifiquement les intentions
de communication à travers l’intonation, la sémantique et la morphosyntaxe. Ces
différents discours portent sur des éléments de la vie courante: famille, amis, travail,
loisirs susceptibles de se retrouver dans le quotidien de la majorité des gens. Nous
espérons que ce nouveau matériel sera pour vous un outil pratique qui vous aidera
dans vos interventions auprès de vos clientèles.
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CONTENU
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Le logiciel Les discours de la Columelle comporte les éléments suivants:
- un cartable contenant toute l’information relative au logiciel : documentation, textes
correspondant aux discours entendus, questions à poser et corrigé);
- deux CD-ROM (dont le CD-ROM volume 1 qui est nécessaire à chaque utilisation du
logiciel);
- une clé USB d’installation;
- des feuilles de notation des résultats ;
- une planche illustrant les personnages des conversations de groupe;
- trois diagrammes en couleurs pour expliquer le modèle de la mémoire de travail à court
terme et à long terme;
- deux tableaux classant par un code couleur les cent paires de phrases du premier module
selon :
1) les sentiments;
2) le type de phrases (affirmative, négative, interrogative).
Dans le logiciel, on retrouve six modules:
1- 100 paires de phrases comparatives du point de vue de l’intention de communication
2- 50 extraits courts de textes
3- 20 extraits longs de textes
4- 40 dialogues
5- 20 conversations téléphoniques
6- 20 conversations de groupe
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INSTALLATION DU LOGICIEL
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Le logiciel Les discours de la Columelle a été conçu pour fonctionner sous Windows XP, Vista,
7 et 8. Pour l'installation, vous aurez besoin de la clé USB et des 2 CD-ROMs fournis avec le
logiciel. Il est à noter que les 2 CD-ROMs (Les discours de la Columelle Volume 1 et Volume 2)
comprennent environ 1 Go de fichiers dont une bonne partie est installée dans le disque dur de
l'ordinateur. Comptez au moins une dizaine de minutes pour l’installation du logiciel.
Installation du logiciel:
Insérer la Clé USB de l’installateur des Discours de la Columelle. Cliquer ensuite
sur InsDiscoursColumelle2.exe pour démarrer l’installation.
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Vous devriez par la suite voir apparaître le message suivant:
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Après avoir cliqué sur “Poursuivre l’installation”, le programme déterminera si vous avez
l’espace disque nécessaire pour commencer l’installation. Si l’espace disque nécessaire est
disponible, vous aurez à choisir parmi les disques durs proposés à l’écran (voir ci-bas). Si aucun
disque dur n’est affiché, vous devez quitter le programme d’installation, faire de la place dans un de
vos disques durs et recommencer de nouveau votre installation.
Après quelques minutes (selon la puissance de votre ordinateur), vous devriez voir aussi
apparaître ce message vous demandant d'insérer le deuxième CD-ROM. Insérez alors ce dernier et
cliquez sur “Poursuivre l’installation”:
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Lorsque cette opération est complétée, l’écran suivant apparaît. Cliquez sur “OK”
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Pour accéder au logiciel, remettez le CD-ROM “Les discours de la Columelle Volume 1”
et allez au Menu “démarrer” de Windows, puis à “Programmes” et cliquez sur Les discours de la
Columelle.
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NOTE IMPORTANTE: Pour utiliser le logiciel, le CD-ROM “Les
discours de la Columelle Volume 1” doit obligatoirement être inséré dans le lecteur de CD-ROM à
chaque séance.
L’installation de tous les fichiers se fait dans le répertoire “DiscoursdelaColumelle”. Si vous
désirez désinstaller le logiciel, vous n’avez donc qu’à effacer ce répertoire pour enlever Les discours
de la Columelle du disque dur (veillez aussi à enlever le raccourci retrouvé dans c:\windows\Menu
Démarrer\Programmes).
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PARAMÈTRES D’AFFICHAGE
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L’informatique étant en constante évolution, il y a maintenant de nombreux types d’écrans
possibles (15, 17, 22 pouces, etc.). Les Discours de la Columelle fonctionne préférablement avec les
paramètres d’affichage suivants :
800 x 600 pixels 1280 x 720 pixels
1024 x 768 pixels 1280 x 800 pixels
1280 x 1024 pixels 1440 x 900 pixels
1680 x 1050 pixels
Voici ce qu’il faut faire pour régler la résolution de votre écran. Il est à noter que la
procédure pour changer ou connaître la résolution d’un écran varie d’une version Windows à l’autre
(XP, Vista, Windows 7, Windows 8). Voici quelques exemples de façons de faire pour changer les
paramètres d’affichage selon les différentes versions de Windows :
1) Personnaliser votre écran :
Sur votre fond d’écran, cliquer le bouton droit de votre souris. Vous devriez donc voir
apparaître le menu suivant (il faut cliquer sur personnaliser) :
Windows Vista Windows 7 ou 8
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2) Sélectionner les paramètres d’affichage
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Windows Vista
Windows 7 ou 8
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3) Sélectionner une des résolutions recommandées (par ex., 800 x 600 pixels, 1024 x 768
pixels, etc.):
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Windows 7 ou 8
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Par ailleurs, le logiciel Les Discours de la Columelle a été programmé pour fonctionner avec
la taille de police par défaut de Windows (96 ppp). Si le logiciel ne fonctionne pas dans l’une des
configurations suggérées plus haut, il est possible que cette échelle ait été changée. Voici ce qu’il
faut faire :
4) Sélectionner « Régler la taille de la police par défaut » :
Windows Vista
Choisissez alors l’échelle par défaut (96 ppp).
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Windows 7
Choisissez le pourcentage 100%.
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Windows 7 ou 8
La taille du texte peut aussi affecter l’affichage. Il faut choisir la petite (100%).
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FONCTIONNEMENT
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- Une fois le logiciel installé, vous allez à “Démarrer” puis à “Programme”.
- Sélectionnez Les discours de la Columelle.
- L’écran principal apparaît, cliquez sur la case grise “Appuyer ici pour continuer”. Vous retrouverez
alors le menu affichant tous les modules.
- Cliquez sur le module de votre choix. Tous les modules fonctionnent de la même façon, c’est-àdire
qu’ils ont un numéro pour désigner chaque paire de phrases ou discours à entendre. Leurs
numéros correspondent avec ceux de la documentation. Pour mieux s’adapter aux besoins des
utilisateurs, les phrases sont aussi disponibles séparément et les discours ont été découpés soit en
quatre pour les extraits de textes (courts et longs) ou encore selon le nombre de répliques pour les
dialogues, les conversations téléphoniques et les conversations de groupe.
AVERTISSEMENT
Avant d’utiliser ce matériel auprès de patients, il est fortement recommandé que vous en
preniez connaissance. Vous serez ainsi plus à même de voir ce que le matériel exige du point de vue
cognitif et plus spécifiquement sur le plan langagier. Il vous sera ainsi plus facile d’orienter vos
interventions auprès de vos clients. Ce matériel n’a pas été validé. Par contre, nous l’avons testé
auprès de plusieurs personnes sans problèmes de compréhension, et nous avons parfois dû modifier
le contenu en fonction de leurs réponses pour s’assurer que les discours soient compris par la grande
majorité. Lorsque des difficultés ont été notées pour répondre à certaines questions, nous l’avons
spécifié dans le corrigé.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la compréhension chez la majorité des gens est variable
à cause de leur état d’esprit, de leurs connaissances antérieures, de leur motivation, de leur niveau de
fatigue ou de stress. Toutefois, une personne interagissant bien avec son environnement et étant dans
une bonne disposition d’esprit devrait présenter de bonnes performances à l’écoute de ce matériel et
répondre adéquatement à la grande majorité des questions.
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DESCRIPTION DES MODULES
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Note: La documentation correspondant à chaque module utilise un niveau de langage écrit. Ainsi, il est normal qu’il y ait
quelques petites différences entre ce que vous entendez et la version écrite.
MODULE 1: phrases comparatives : intention de communication
Les paires de phrases ont été conçues pour travailler la compréhension des intentions de
communication. Le choix des mots, des structures de phrases et du ton de la voix sont des éléments
importants à prendre en considération pour bien comprendre ce qu’un interlocuteur dit. Ainsi, il
s’agit de déterminer après l’écoute des deux phrases, si un locuteur veut communiquer le même
message, même si les mots qu’il utilise, le ton ou la syntaxe peuvent être différents.
MODULE 2: extraits courts de textes
Il s’agit ici d’une personne qui transmet un discours informatif, narratif ou procédural d’une
durée d’environ vingt secondes. Pour s’assurer d’une attention soutenue et pour ajouter un peu de
défi à cette tâche, un mot n’ayant pas rapport avec le reste du discours a été introduit. La personne
qui fait l’activité doit répondre à des questions portant sur le contenu et déceler l’absurdité.
MODULE 3: extraits longs de textes
Il s’agit ici d’une personne qui transmet un discours informatif, narratif ou procédural d’une
durée d’environ vingt à quarante secondes. Pour s’assurer d’une attention soutenue et pour ajouter
un peu de défi à cette tâche, un mot ou une phrase n’ayant pas rapport avec le reste du discours a été
introduit. La personne qui fait l’activité doit répondre à des questions portant sur le contenu et
déceler l’absurdité.
MODULE 4: dialogues
Deux personnes, un homme et une femme, adoptant des rôles différents pour chaque sketch,
ont de courts échanges d’une durée de quinze à quarante secondes. Les dialogues ont été conçus afin
de favoriser la réalisation d’inférences. La majorité des questions portent donc sur des éléments
sous-entendus lors des différentes situations.
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MODULE 5: conversations téléphoniques
Comme on le fait chez soi lorsqu’un membre de notre famille parle au téléphone, à partir de
ses répliques, on arrive souvent à déterminer à qui cette personne parle et quel est le sujet de leur
conversation. Ce module fait donc entendre les répliques d’une personne qui parle au téléphone et
les questions portent sur les déductions qu’il est possible de faire à partir des informations entendues.
Ces extraits durent autour de vingt-cinq secondes.
MODULE 6: conversations de groupe
Dans notre quotidien, nous sommes entourés de nos proches et amis qui nous racontent
comment ils se sentent, ce qu’ils ont fait, ce qu’ils projettent de faire, etc. Il est important de retenir
les éléments qui nous sont ainsi confiés pour revenir ou non sur un sujet déjà discuté, pour montrer à
nos proches et amis qu’on les a écoutés et que ce qu’ils disent est important pour nous, pour
apprendre de nouvelles choses, etc. Ce module rapporte donc les conversations de trois amis,
Stéphane, Marie et Jeanne qui discutent ensemble à différents moments, de sujets de leur quotidien.
Un carton illustrant les trois personnages (disponible en annexe) peut être utilisé lorsque le patient
entend les voix pour la (ou les) première(s) fois. On s’assure ainsi de savoir à qui attribuer les
propos entendus. La durée des conversations varie d’une trentaine de secondes à une minute. Les
informations transmises à travers les différents textes sont cohérentes entre elles (ex : Jeanne a un
petit ami appelé Julien, Stéphane a une sœur qui a quatre enfants, etc…). Les textes peuvent
toutefois être utilisés dans n’importe quel ordre sans nuire à la compréhension.
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RATIONNEL
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Même si la compréhension orale est souvent l’élément de la communication qui se développe
le plus vite chez l’enfant, il reste que c’est un aspect très complexe et difficile à concevoir. La
compréhension orale est une habileté qui commence à se développer très tôt et qui continue de
progresser sur de longues années, voire sur toute une vie pour ceux qui ont un fort désir d’apprendre
et qui utilisent cette façon privilégiée d’acquérir de nouvelles connaissances (réf: l’acquisition de
nouveaux mots de vocabulaire, le raffinement de la sémantique, la construction de nouveaux
schémas, de nouveaux scripts, de nouvelles associations). Au fur et à mesure qu’un enfant grandit, il
est le témoin de différentes situations pour lesquelles il se construit une signification. Ainsi, il
apprend à catégoriser, à associer, à faire des liens de cause à effet, à apprendre qu’un mot peut être
utilisé dans différentes situations, que l’intonation de la voix est très importante et peut modifier
l’intention du message, que plusieurs façons peuvent être utilisées pour mieux faire passer un
message (pour attirer l’attention, convaincre, avoir l’air crédible, etc.), il apprend que selon la
personne qui parle, le lieu, le temps, le niveau de langage, les mêmes mots pourront avoir une
signification très différente. Tout ceci est bien complexe et demande bien sûr de bonnes habiletés
sur plusieurs plans: langage, attention, mémoire, planification, organisation, capacité de synthèse,
perception visuo-spatiale, etc.
Notions d’utilisation de nos ressources lors de la communication
Le traitement de l’information par le cerveau est un événement complexe et les chercheurs
émettent constamment des hypothèses à ce sujet. Ces théories se raffinent au fil des années mais
malgré l’avancement de la science, ce ne sont encore que des hypothèses et non pas des certitudes. À
partir de lectures et d’observations de la communication de nos patients et de celle de nos proches,
nous allons tenter d’expliquer comment nous interprétons ces hypothèses dans notre communication
quotidienne.
Nos contacts avec l’environnement se font à partir de nos 5 sens. Nous ne pouvons
toutefois pas prendre en considération tous les stimuli captés par nos sens. Nous sommes limités par
la disponibilité de nos ressources (ces dernières sont aussi appelées: mémoire de travail). Les
ressources que nous avons nous permettent de maintenir active l’information un certain temps et de
la traiter en la comparant avec ce que nous avons en mémoire à long terme (MLT).
Un des meilleurs exemples où on peut constater que nos ressources sont limitées est la
conduite automobile. Quand quelqu’un apprend à conduire, ses premières expériences dans la
voiture mettent en oeuvre toutes ses ressources pour contrôler ce nouvel environnement: volant,
pédales de frein, d’embrayage, accélérateur et levier de vitesse. Il est très difficile pour un
conducteur débutant de parler en conduisant, de modifier le chauffage ou de changer la chaîne de
radio. Plus une personne prend de l’expérience, plus ses gestes s’automatisent et plus ceci libère des
ressources pour faire autre chose: converser avec les passagers, chanter en écoutant la radio, suivre
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les actualités, etc. Mais ses ressources sont encore limitées: si la situation se corse sur la route par
exemple en cas de tempête dans le trafic à l’heure de pointe, la personne doit accorder de nouveau
l’ensemble de ses ressources à la manipulation du volant et aux diverses autres composantes de la
voiture plutôt qu’à la conversation ou à la radio.
Pour la communication, voici quelques exemples d’utilisation de nos ressources:
-On peut faire une tâche manuelle habituelle (ex: laver la vaisselle) tout en conversant ou en
écoutant la télévision.
-On peut facilement tenir compte des mimiques et de la gestuelle de notre interlocuteur si on
s’exprime sur un sujet familier.
-On peut planifier une réponse ou une réplique en même temps que notre interlocuteur nous parle sur
un sujet connu et/ou simple.
-On peut écrire quelque chose de très simple et écouter ou parler en même temps si le message est lui
aussi très simple.
-On ne peut être aussi attentif à notre interlocuteur (mimiques et gestuelle) si on s’exprime sur un
sujet compliqué ou délicat.
-On ne peut faire une tâche motrice complexe inhabituelle et communiquer en même temps, ou
raconter quelque chose de complexe en réalisant en même temps une tâche motrice.
-Si on n’entend pas bien les sons, toutes nos ressources peuvent être allouées à comprendre le
message afin de tirer profit du contexte visuel et auditif pour compenser ce qu’on entend mal, il est
alors difficile de planifier une réponse ou un message en même temps qu’on écoute.
-Si on a des difficultés de langage, des problèmes visuo-spatiaux, des problèmes de mémoire, etc...
ceci peut nécessiter plus de ressources pour parler ou écouter puisqu’il faut composer avec une
fonction déficitaire du cerveau.
Schémas, scripts et associations
Nos ressources sont limitées. On peut penser ici à toutes les expérimentations faites en
psychologie où on en est arrivé à dire que la mémoire à court terme pouvait retenir autour de 7
éléments. Comment fait-on alors pour comprendre un reportage à la télévision? Une conversation
d’une demi-heure au téléphone? Un roman de 400 pages? Comment fait-on pour présenter une
conférence d’une heure? Pour écrire une lettre de plaintes? etc. alors que toutes ces activités
dépassent largement les 7 éléments retenus? Pour mieux utiliser ses ressources, le cerveau a recours
à des stratégies. On a encore une fois émis des hypothèses pour expliquer ces stratégies: la notion de
mémoire de travail à court terme (MT-CT) et celle de mémoire de travail à long terme (MT-LT).
Par exemple, lorsqu’on entend le discours d’une personne, notre mémoire de travail à court terme
retient les éléments de son discours et le contexte (son intonation, son expression faciale,
l’environnement, etc...). Ces éléments ainsi activés vont à leur tour activer des éléments en mémoire
de travail à long terme pour nous permettre d’accéder à la signification de ce qu’on a capté par nos
sens. La consultation dans la mémoire à long terme pour être efficace (i.e. pour nécessiter le moins
de ressources possible) peut se faire via l’utilisation de schémas, de scripts et d’associations.
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-un schéma est une sorte de plan, de structure dépouillée comportant les éléments importants
d’une action, d’un sujet. Voici quelques exemples de schémas au quotidien: faire son épicerie,
tondre sa pelouse, faire une recette, peinturer. Sur le plan de la communication, on peut penser à
l’écriture d’un rapport, à la narration d’une histoire, à la correspondance avec des amis, à la
présentation d’une conférence, etc.
-un script est un scénario détaillé portant sur une action, un sujet. Voici quelques exemples
de scripts au quotidien: démarrer sa voiture, aller retirer de l’argent au guichet, la routine du lever et
du coucher pour certains. Sur le plan de la communication, on peut penser aux paroles d’accueil
d’un vendeur, d’un téléphoniste, aux formules qui commencent et terminent une lettre, à la façon de
raconter une farce, etc.
-les associations sont les liens qu’on peut faire entre deux ou plusieurs mots ou idées. C’est
entre autres ce qui nous permet de comprendre les liens de cause à effet, de faire des analogies, de
faire des inférences, de résoudre des problèmes.
Nous n’avons pas de schémas, de scripts, ou d’associations pour tous les sujets. Ce n’est que
pour ce qui nous est familier que notre cerveau possède de telles stratégies. Notre logiciel est basé
sur cette théorie. Les discours abordent des sujets familiers pour lesquels la majorité des gens
possèdent des connaissances en mémoire à long terme. L’utilisation de ce matériel nous permet
donc de voir comment une personne traite l’information et nous permet de l’aider à mieux se
connaître et à pratiquer le développement de stratégies plus efficaces.
Plus concrètement, si l’on prend le premier dialogue pour mieux illustrer le concept de
mémoire de travail à court et à long terme et l’utilisation de schémas, scripts et associations, voici un
modèle qui permet d’expliquer comment se fait la compréhension. Lisez d’abord ceci et répondez
ensuite aux questions.
dialogue #1
Femme: -C’est particulièrement une bonne émission ce soir, hein?
Homme: -Oui, c’est vrai! D’habitude, il n’y a que la moitié des artistes invités qui sont intéressants.
Femme: -Je vais en profiter pour aller me chercher une pomme à la cuisine, veux-tu quelque chose?
Homme: -Non merci, je vais aller me coucher juste après le programme.
Questions:
1-Que font-ils?
2-Où sont-ils?
3-Est ce que les 2 personnes restent là? Qu’est-ce qui vous fait dire cela?
4-Pourquoi croyez-vous que c’est le moment choisi par l’une des personnes pour aller se chercher à manger?
5-Est-ce que c’est la première fois qu’ils regardent le programme?
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Pour répondre à ces différentes questions, il faut avoir recours aux connaissances dans notre
mémoire à long terme. Imaginons que l’ovale suivant contient l’ensemble de nos connaissances en
mémoire à long terme (MLT) et l’information récemment entendue ou lue dans votre cas (note : une
copie de ce schéma est disponible en annexe 1 si vous désirez l’utiliser avec votre clientèle):
Diagramme 1 : Concept de mémoire de travail à court et à long terme
Ce qui est en bleu représente les éléments importants à conserver en MT-CT lors de l’écoute
(ou de la lecture) du texte. Il n’est pas possible de répondre aux questions correctement si ce sont les
seuls éléments activés dans notre cerveau. Ce qui a été entendu (ou lu) doit activer chez des
auditeurs et lecteurs qui possèdent une culture nord-américaine le schéma “ soirée tranquille” et
différentes associations avec des éléments en mémoire à long terme (voir page suivante). Ces
éléments activés font partie de la MT-LT et sont illustrés en rouge parmi tous les éléments de
connaissance de la personne représentés en noir sur le diagramme 1. Si le bon schéma est activé et
les bonnes associations sont faites, la personne pourra répondre adéquatement aux questions.
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Voici plus précisément les actions cognitives réalisées pour bien comprendre le texte:
Le schéma “soirée tranquille” a dû être activé dans notre MT-LT:
assis devant la télévision — se lever aux pauses — (aller se laver) — aller se coucher
De même que les associations suivantes ont dû être faites:
émission/programme→ télévision
ont déjà vu ce genre de programme
d’habitude → déjà fait cette activité
locutrice /une pomme à la cuisine → chez-soi
locuteur/va aller se coucher → chez-soi
couple vit ensemble
Une autre précision doit cependant être faite. Pour arriver à une bonne compréhension dans
le cadre de cet exercice, il faut s’assurer que les éléments de la mémoire à long terme réfèrent à la
mémoire sémantique (connaissances générales) plutôt qu’à la mémoire épisodique (mémoire propre
à chaque individu reliée aux événements vécus chronologiquement dans sa vie) car sinon, il se peut
que la compréhension du matériel soit déformée.
Le diagramme suivant explique ce concept. (Note : ce même diagramme se retrouve aussi à
l’annexe 2 afin que vous puissiez l’utiliser avec vos clientèles et leurs proches pour démontrer de
façon plus concrète ce qu’est la compréhension).
Diagramme 2 : exemple d’utilisation de la mémoire épisodique :
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Cas spécifiques selon les clientèles:
Notre expérience auprès des personnes présentant un traumatisme craniocérébral (TCC),
nous a permis d’observer certains types de problèmes. À la suite d’un TCC, les personnes se
retrouvent souvent avec des difficultés cognitives telles que des problèmes d’attention (soutenue,
partagée, sélective), une lenteur du traitement de l’information, des problèmes de mémoire, des
problèmes de planification, d’auto-perception, etc. Ainsi, on retrouve principalement ce genre
d’erreurs:
1-ceux qui sont attentifs au début du message et qui vont dès lors consulter dans leurs
schémas, scripts et associations sans tenir compte de l’intégralité de l’information entendue et vont
répondre avec les éléments de leur propre vie (référant davantage à leur mémoire épisodique qu’à la
mémoire sémantique, ceci est illustré à la page précédente par le diagramme 2 et à l’annexe 2).
2-ceux qui commencent à traiter les premières informations mais qui n'arrivent pas à la
réviser au fur et à mesure que la nouvelle information est transmise. Ils peuvent alors se retrouver
avec une compréhension partielle ou faussée.
3-ceux qui écoutent le message sans avoir le temps d’aller consulter les schémas, scripts et
associations qu’ils ont en mémoire à long terme. Ainsi, ils n’ont pu faire les divers liens et
inférences nécessaires à la bonne compréhension du message. Ils redonnent en général des éléments
d’information tel qu’entendus ou même transformés par leur capacité d’attention et/ou de mémoire
déficitaire. Ils peuvent aussi répondre en s’aidant de leur logique.
Chez ceux présentant une dysphasie ou des séquelles d’aphasie, l’accès rapide à la
sémantique des mots et/ou des difficultés au niveau morphosyntaxique peuvent amener la personne à
ne pouvoir faire les liens appropriés au même rythme où l’information arrive. Il peut donc en
résulter une compréhension parcellaire à partir des éléments intégrés ou encore des transformations
dans le message d’origine parce que l’on aura comblé les manques en émettant des hypothèses qui
nous apparaissaient les plus plausibles.
Chez la clientèle malentendante, si le message est bien audible, l’information sera traitée
sans trop de problèmes, les limites rencontrées seront celles dues au manque de connaissances
comme pour toute autre personne. Toutefois, les personnes malentendantes peuvent utiliser une
bonne partie de leurs ressources à reconnaître la forme auditive du message si ce dernier est
difficilement audible (parce que prononcé trop vite, articulé mollement, parce qu’il y a
chevauchements des tours de paroles, parce que les conditions acoustiques ne sont pas optimales,
etc...). Ainsi, elles devront constamment émettre des hypothèses à partir des bribes de mots ou de
phrases entendues pour tenter de compenser leurs difficultés auditives. Il ne faut pas oublier qu’une
recherche trop longue en mémoire à long terme pour compenser l’audibilité d’un message peut faire
en sorte que la personne ne peut intégrer les informations données en même temps par son
interlocuteur. De plus, si les éléments en MT-CT sont mal encodés (ex: “cousine” au lieu de
“cuisine”, “gomme” au lieu de “pomme”, “cacher” au lieu de “coucher”, etc...), un tout autre schéma
ou des associations sans rapport avec les mots d’origine peuvent être activés. Il en résulte donc une
compréhension faussée. Le diagramme 3 illustre ces concepts (note : on le retrouve aussi à l’annexe
3 pour l’utilisation avec vos clients).
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Diagramme 3 : exemple de schéma et d’associations erronés résultant d’un mauvais
encodage.
Chaque clientèle présente ses particularités et nous ne pouvons toutes les décrire ici puisque
nous n’avons pas d’expérience avec chacune d’entre elles, mais nous croyons que Les discours de
la Columelle présente les avantages suivants:
• offre un environnement contrôlé concernant l’information et le contexte;
• donne accès directement aux stimuli sonores;
• permet de faire réentendre autant de fois qu’on veut les stimuli et contrairement à
l’utilisation du discours en direct, l’intonation et les mots restent toujours les
mêmes, ce qui permet parfois d’avoir de meilleurs éléments en main pour faire
réaliser à une personne ses difficultés;
• couvre une grande variété de sujets et offre de nombreux stimuli (100 paires de
phrases et 150 textes) qui permettent de travailler sur plusieurs séances;
• présente une bonne qualité sonore pour s’assurer de l’audibilité des stimuli.
Ces différentes situations de communication permettent de mieux connaître le style de
communication, de même que les forces et faiblesses du patient. Elles permettent de les démontrer à
la personne, à son entourage et aux autres intervenants s’il y a lieu, et de travailler à développer de
nouvelles ou de meilleures habiletés (par exemple: un objectif de travail pourrait être d'apprendre à
mieux évaluer soi-même son niveau de compréhension en conversation).
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SUGGESTIONS POUR UTILISER
LES DIFFÉRENTS MODULES DU LOGICIEL
Suggestions pour tous les modules :
-Expliquer à la personne pourquoi vous désirez lui faire faire cet exercice en faisant le
parallèle avec les difficultés de compréhension qu’elle rencontre dans son quotidien.
-Lire la consigne avant de procéder à l’écoute pour bien éclaircir le but de l’exercice.
-Ne faire que quelques éléments à la fois dans chaque module pour éviter que la personne ne
confonde les informations entendues d’un texte à l’autre.
-Poser les questions tout de suite après l’écoute d’une paire de phrases ou d’un texte.
-Quand la personne manque un item, lui faire réentendre l’ensemble du discours ou
seulement la partie problématique (les phrases sont disponibles séparément, les extraits sont
divisés en quatre parties et les dialogues, les conversations téléphoniques et de groupes sont
séparés selon le nombre de répliques), en fonction de l’objectif poursuivi.
-Noter les résultats sur les feuilles de notation propre à chaque patient. (Nous vous
suggérons de faire des photocopies de ces feuilles).
-Les différents exercices ont été conçus pour travailler la compréhension. Toutefois, il peut
être intéressant d’utiliser les discours pour travailler le versant expressif. Il nous arrive
fréquemment au quotidien d’avoir à rapporter les propos qu’on a entendus. Ainsi, vous
pouvez demander à la personne de raconter ce qu’elle a entendu, de le rapporter à un tiers, de
reconstituer l’information à partir des répliques des conversations téléphoniques ou encore de
résumer les propos échangés dans un dialogue ou une conversation de groupe. Les discours
peuvent aussi être utilisés pour travailler l'intonation en se servant des répliques comme
modèle, le patient imite alors l'un des personnages des dialogues.
Module 1: phrases comparatives
Ce module permet de mettre en évidence que la compréhension d’un message dépend non
seulement des mots, mais aussi du ton de la voix. Ainsi, vous pouvez déterminer de faire les
exercices selon l’ordre inscrit dans le cahier pour pratiquer la compréhension des intentions de
communication. Vous pouvez aussi choisir de travailler la reconnaissance du type de propositions
(affirmative, négative et interrogative) ou du sentiment véhiculé (bonne humeur, déception, colère,
etc.). Deux tableaux indiquant le type de phrases et les sentiments exprimés peuvent vous aider à
choisir les numéros dont vous avez besoin pour votre séance. Ces tableaux sont insérés dans une
pochette transparente en annexe (tableaux : types de propositions / sentiments).
Modules 2 et 3: extraits courts et longs
Ces modules constituent une transition entre le travail effectué au niveau de la phrase isolée
et de la conversation. Pour diminuer la demande de ressources, on peut décomposer l’exercice en
demandant à la personne de ne faire qu’une chose à la fois, soit de trouver le mot incongru (ce qui
implique une compréhension globale du texte), soit d’écouter le contenu du texte afin d’en retirer les
éléments les plus importants. On décompose la tâche en fonction des difficultés rapportées par la
personne. Ainsi, pour une personne malentendante, il est probablement plus facile de comprendre le
texte en général que de trouver un mot incongru alors que pour une personne qui présente des
problèmes de mémoire, il est plus facile de diriger son attention sur un seul mot plutôt que de tenter
de retenir l’ensemble des informations entendues. Quand la personne réalise la tâche allégée avec
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facilité, on lui demande de répondre aux questions et de nommer l’absurdité. Pour une plus grande
charge cognitive (mémoire et inhibition), on demande à la personne de ne dire l’absurdité qu’après
avoir répondu aux questions portant sur le contenu. Par ailleurs, ceci peut être inversé pour faciliter
la tâche.
Module 4 et 5: dialogues et conversations téléphoniques
L’écoute de chaque dialogue ou extrait de conversation téléphonique exige plusieurs
inférences pour avoir une bonne compréhension de la situation. Premièrement, il faut garder en tête
que la personne comprend ce qui lui est familier. Il faut donc choisir les dialogues en fonction des
intérêts et des connaissances probables de nos clients. Par exemple, la conversation téléphonique
pour demander les services d’une gardienne (module 5, numéro 20) ne serait peut-être pas vraiment
appropriée pour une personne âgée parce que cette situation est très loin de son vécu. De la même
façon, le dialogue portant sur la collègue de travail qui offre le transport à un autre collègue pendant
un congé de paternité (module 4, numéro 28), ne serait probablement pas approprié pour une
personne du troisième âge ou pour un enfant de 12 ans. Selon le niveau de fonctionnement d’une
personne et selon son intérêt pour comprendre ses difficultés, il peut être intéressant de lui montrer
les diagrammes retrouvés dans les annexes #1, #2 ou #3 de la documentation selon les problèmes
qu’elle présente afin de lui expliquer les actions que son cerveau devrait faire normalement en
écoutant les divers textes. L’utilisation de dessins peut s’avérer très aidante pour faire comprendre
un concept aussi abstrait que celui-ci. Comme chaque réplique est disponible séparément,
lorsqu’une personne ne comprend pas, il est recommandé de prendre une réplique à la fois et
d’expliquer à la personne au fur et à mesure les liens à faire et les connaissances qu’elle aurait dû
activer lors de l’écoute. On peut ensuite refaire l’exercice avec un nouvel extrait mais en offrant un
support moindre pour que la personne réalise de plus en plus par elle-même les différents processus
qui l’aideront à comprendre.
Module 6: conversations de groupe
Quand on participe à une conversation de groupe, les paroles se chevauchent parfois, les
échanges se suivent rapidement, ce n’est pas toujours la personne à qui on s’adresse qui répond etc.
Ces conditions sont donc parmi les plus difficiles et ce module est le plus exigeant pour la
compréhension. Selon les sujets abordés, la personne qui écoute de telles conversations se construit
une banque d’information sur chaque interlocuteur au fur et à mesure que la conversation évolue;
parfois, c’est plutôt une ou des idées générales qui peuvent ressortir de certaines conversations, pour
nous amener à apprendre de nouveaux faits, de nouvelles informations.
Les conversations de groupe peuvent servir à d’autres fins. Par exemple, ce module peut être
utilisé avec la clientèle malentendante pour reconnaître les voix des différents locuteurs, les émotions
véhiculées, pour identifier des caractéristiques aidant ou nuisant à la bonne compréhension telles le
timbre et la hauteur de la voix, le débit, l’intonation ou la qualité de l’articulation puisqu’on peut
comparer les locuteurs entre eux. De la même façon que pour les dialogues et extraits de
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conversations téléphoniques, il est possible d’écouter chaque réplique séparément et d’expliquer au
fur et à mesure les actions cognitives à faire pour bien comprendre. Contrairement aux modules 4 et
5, les échanges verbaux des conversations de groupe ont été faits dans un souci de cohérence pour
respecter les liens qui unissent les trois personnages L’ordre des sketches est indépendant mais il est
possible de se servir de l’information entendue précédemment pour faciliter la compréhension
globale.
Comme pour tout matériel, vous devez garder en tête les problèmes présents chez vos clients
et leurs intérêts pour mieux adapter les activités de stimulation. Peut-être trouverez-vous d’autres
applications à partir de ces divers discours? Bonne chance!
Janick Bisson, orthophoniste
Éric Huard, audiologiste
BIBLIOGRAPHIE
Lectures spécifiques :
-Kintsch, W. (1998) Comprehension : a Paradigm for Cognition. Cambridge, G.B.; Cambridge
University Press.
-Sperber, D.S.; Wilson, D. (2001) Relevance: Communication and Cognition, second edition.
Oxford, G.B.; Blackwell Publishers Inc.
Lectures générales:
-Bruyer, R.; Van Der Linden, M. (1991) Neuropsychologie de la mémoire humaine. France;
Presses Universitaires de Grenoble.
-Caroll, D.W. (1999) Psychology of Language, 3rd edition. Californie; Brooks/Cole Publishing
Company.
-Fortin, C.; Rousseau, R. (1993) Psychologie cognitive: une approche de traitement de
l’information. Québec; Téléuniversité.
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier Louis Lafond pour bien avoir voulu prêter sa voix lors
de l’enregistrement des dialogues et nous remercions également nos deux amis, Marie-
Christine Trahan et Stéphane Verreault, pour leur disponibilité, leur humour et leurs
voix!
Merci aussi à tous ceux qui nous ont aidés à tester notre matériel : Anne, Bruno,
Carmen, Daniel, Francis, Guy, Linda, Marie-Ève, Marie-Josée, Martin, Michelle,
Nathalie, Sophie, Véronique et Vincent.
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DÉPANNAGE
Même si le logiciel Les discours de la Columelle a été testé sur plusieurs configurations, il
est toujours possible que vous rencontriez des difficultés (les différentes versions de Windows de
même que les logiciels déjà installés sur votre ordinateur peuvent interférer avec l’installation). Si
vous rencontrez des problèmes à installer le logiciel, vous pouvez rejoindre les auteurs aux
coordonnées suivantes :
Les Productions de la Columelle
Janick Bisson, orthophoniste
Éric Huard, audiologiste
1162 Philippe-Brais
Québec (Qué.)
G2L 2P9
Téléphone et télécopieur : (418) 624-4441
Courriel : columelle@oricom.ca
Site Web: www.columelle.ca
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NOTATION DES RÉSULTATS
PHRASES COMPARATIVES: INTENTION DE COMMUNICATION
Nom:_______________________________________________________________________________
Indiquer par un crochet ou un X si les items sont réussis ou non. Décrire la mauvaise réponse
par l’utilisation des codes suivants :
? : N’a pas réalisé que c’était une question.
Sém: Difficulté avec la sémantique.
-: N’a pas réalisé que c’était une négation.
Syn: Difficulté avec la morphosyntaxe
I: N’a pas tenu compte de l’intonation.
1- 21- 41- 61- 81-
2- 22- 42- 62- 82-
3- 23- 43- 63- 83-
4- 24- 44- 64- 84-
5- 25- 45- 65- 85-
6- 26- 46- 66- 86-
7- 27- 47- 67- 87-
8- 28- 48- 68- 88-
9- 29- 49- 69- 89-
10- 30- 50- 70- 90-
11- 31- 51- 71- 91-
12- 32- 52- 72- 92-
13- 33- 53- 73- 93-
14- 34- 54- 74- 94-
15- 35- 55- 75- 95-
16- 36- 56- 76- 96-
17- 37- 57- 77- 97-
18- 38- 58- 78- 98-
19- 39- 59- 79- 99-
20- 40- 60- 80- 100-
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NOTATION DES RÉSULTATS (Module 2 à 6)
Nom: ______________________________________________________________________________
Extraits
courts
Extraits longs Dialogues Conversations
téléphoniques
Conversations
de groupe
1- 1- 1- 1- 1-
2- 2- 2- 2- 2-
3- 3- 3- 3- 3-
4- 4- 4- 4- 4-
5- 5- 5- 5- 5-
6- 6- 6- 6- 6-
7- 7- 7- 7- 7-
8- 8- 8- 8- 8-
9- 9- 9- 9- 9-
10- 10- 10- 10- 10-
11- 11- 11- 11- 11-
12- 12- 12- 12- 12-
13- 13- 13- 13- 13-
14- 14- 14- 14- 14-
15- 15- 15- 15- 15-
16- 16- 16- 16- 16-
17- 17- 17- 17- 17-
18- 18- 18- 18- 18-
19- 19- 19- 19- 19-
20- 20- 20- 20- 20-
21- 21-
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NOTATION DES RÉSULTATS (suite)
Nom: ______________________________________________________________________________
Extraits courts
(suite)
Extraits courts
(suite)
Dialogues
(suite)
22- 41- 22-
23- 42- 23-
24- 43- 24-
25- 44- 25-
26- 45- 26-
27- 46- 27-
28- 47- 28-
29- 48- 29-
30- 49- 30-
31- 50- 31-
32- 32-
33- 33-
34- 34-
35- 35-
36- 36-
37- 37-
38- 38-
39- 39-
40- 40-
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