1888 Ré-examiné - Robert J. Wieland et Donald K. Short
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Le problème fondamental : comment évaluer le Message de <strong>1888</strong> Chapitre 5<br />
Chapitre 5<br />
LE PROBLÈME FONDAMENTAL: COMMENT ÉVALUER LE MESSAGE DE <strong>1888</strong>?<br />
L'erreur consistant à tenir pour établi que nous avons accepté le message de <strong>1888</strong> prend racine<br />
dans une erreur de compréhension encore plus profonde concernant ce qu'est réellement ce message.<br />
Le point de vue officiellement adopté, à savoir qu'il fut accepté doit également présumer qu'il n'y<br />
avait là rien d'uniquement adventiste à ce suj<strong>et</strong>. Le message est évalué comme étant la doctrine de<br />
la justification par la foi, c'est-à-dire la même doctrine que celle à laquelle les protestants ont cru<br />
pendant des siècles. Ce qui suit, provenant d'un de nos auteurs estimés, président de la Conférence<br />
Générale, est caractéristique de ce point de vue si largement accepté concernant le message:<br />
« Quelques-uns pourront se demander: qu'était-ce donc que c<strong>et</strong> enseignement de justice par<br />
la foi qui devint le ressort principal du grand réveil de <strong>1888</strong>, tel qu'il fut enseigné par E. G.<br />
White <strong>et</strong> d'autres? C'était la même doctrine que Luther, Wesley <strong>et</strong> beaucoup d'autres ont<br />
enseignée. » (L. H. Christian, The Fruitage of the Spirituals Gifts, p. 239).<br />
Il serait quand même énorme <strong>et</strong> humiliant de confesser que nous aurions « rej<strong>et</strong>é la même doctrine<br />
que Luther, Wesley <strong>et</strong> beaucoup d'autres serviteurs de Dieu ont enseignée. » Il nous faut<br />
donc en conclure que nous avons accepté « la doctrine » en <strong>1888</strong> <strong>et</strong> après.<br />
Tandis qu'un autre écrivain en position d'autorité concède que le message de <strong>1888</strong> était le message<br />
du troisième ange, en vérité, comme E. G. White le caractérisait elle-même (RH 1 er /4/1890),<br />
il comm<strong>et</strong> une confusion quant à l'enjeu réel en insistant sur le fait que beaucoup de leaders évangéliques<br />
non-adventistes proclament « la même accentuation générale, ayant obtenu leur message<br />
de la même source. »<br />
Sans exception, tous ces livres hautement approuvés des années récentes impliquent que la vérité<br />
du message du troisième ange n'est rien de moins que l'enseignement protestant populaire traditionnel.<br />
Pas un seul d'entre eux ne prend une position conséquente <strong>et</strong> logique à ce suj<strong>et</strong> pour évaluer le<br />
message de <strong>1888</strong> comme le fit E. G. White <strong>et</strong> ne veut y reconnaître aucun élément spécifique<br />
adventiste. Remarquons l'insistance de Froom à ce suj<strong>et</strong>.<br />
« Des hommes en dehors du message adventiste ont connu le même fardeau <strong>et</strong> donné la<br />
même accentuation à ce suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> ceci à peu près en même temps. L'impulsion, manifestement,<br />
provenait de la même source. Et, au temps marqué, la justification par la foi se<br />
concentra autour de <strong>1888</strong>, par exemple les célèbres conférences de Keswick, en Angl<strong>et</strong>erre,<br />
furent fondées pour « promouvoir la saint<strong>et</strong>é pratique ». On peut facilement dresser la liste<br />
de près de cinquante personnalités qui, durant les dernières décennies du 19 e siècle ou les<br />
premières du 20 e siècle, mirent l'accent général sur la même question. » (Froom, Movement<br />
of Destiny, pp. 319, 320).<br />
La conclusion en est logique <strong>et</strong> inéluctable: nous devrions aller à ces sources là pour trouver la<br />
doctrine <strong>et</strong> apprendre comment enseigner la justice par la foi. Et c'est ce que nous avons fait, en<br />
dépit du fait que la présentation constante de c<strong>et</strong>te conception de la justification par la foi est antinomique.<br />
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