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1888 Ré-examiné - Robert J. Wieland et Donald K. Short

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Brève revue des publications de 1987-1988<br />

Appendice E<br />

Mais c<strong>et</strong>te définition imaginée créé des problèmes insurmontables car elle suggère logiquement<br />

que l'apôtre Paul fut aussi un panthéiste, tout comme Ellen White. Et Jésus aussi pousse le<br />

concept très loin, assurant à ses disciples que le Saint-Esprit, son vicaire, non seulement va « demeurer<br />

avec vous à jamais » mais sera en vous. Qui prouve trop ne prouve rien.<br />

On a, en fait la preuve qu'à une certaine période de sa vie, Jones devint dur <strong>et</strong> agressif. Il perdit<br />

c<strong>et</strong>te grâce de la douceur <strong>et</strong> devint un critique amer de ses fières du début. Mais cela arriva plus<br />

de dix ans après Minneapolis. Il y a deux Jones: a) le serviteur de Dieu, de <strong>1888</strong> à 1903 qui, en<br />

général, faisait honneur à son mandat <strong>et</strong> justifiait ses l<strong>et</strong>tres de créance célestes, bien que parfois<br />

il montrait des faiblesses humaines; b) le Jones d'après 1903 qui s'égara tragiquement. Les opposants<br />

modernes de Jones confondent les deux. Les années critiques furent de <strong>1888</strong> à 1893, car<br />

l'opposition s'était tellement durcie à c<strong>et</strong>te époque que notre long égarement devint inévitable<br />

après 1893. Les récits de Jones durant ces premières années semblent clairs.<br />

Les écrits du centenaire au suj<strong>et</strong> de Jones ne prêtent pas attention à un élément manquant de c<strong>et</strong>te<br />

histoire fascinante. Durant ces premières années où il fut fidèle, il souffrit de la sévère persécution<br />

indigne d'un chrétien, pour utiliser les mots d'Ellen White (GCB , 1893, p. 184). Son choc<br />

cumulatif troubla <strong>et</strong> dérangea ses facultés spirituelles. Dieu n'avait pas pu faire une erreur en le<br />

choisissant pour son rôle unique: annoncer le début du message du Grand Cri. Ellen White ne se<br />

trompa pas non plus en le soutenant « dans une grande mesure », son échec ultérieur est la conséquence<br />

de notre rej<strong>et</strong> peu charitable de son message qu'Ellen White compara souvent à l'esprit<br />

des anciens Juifs rej<strong>et</strong>ant Christ.<br />

L'échec de Jones eut ainsi quelque chose à voir avec la conséquence de ce qu'elle dit, à savoir<br />

l'insulte de nos frères vis à vis du Saint-Esprit. Quand Il vient sous la forme de la bénédiction de<br />

la pluie de l'arrière saison <strong>et</strong> qu'Il est insulté de c<strong>et</strong>te façon, Il ne peut que repartir. La bénédiction<br />

de la pluie de l'arrière saison se trouve ainsi r<strong>et</strong>irée au moment même où elle est le plus nécessaire.<br />

Or l'action du temps ne peut être arrêtée; l'histoire doit continuer; alors se développent toutes<br />

sortes de choses mauvaises. Telle est l'histoire de notre dénomination.<br />

Knight insiste sur le fait qu'Ellen White ne s'inquiétait pas des aspects doctrinaux ou théologiques<br />

de Jones <strong>et</strong> Waggoner. Mais ses propres écrits manifestent un vif intérêt pour le message même.<br />

Knight exhorte l'Église à commencer à vivre maintenant la vie chrétienne attentive. Mais sans le<br />

bénéfice du message infiniment précieux que Dieu envoya <strong>et</strong> qui seul peut faire d'une telle réforme<br />

une réalité. Ainsi, sa position fait logiquement r<strong>et</strong>arder l'horloge de la réforme <strong>et</strong> pervertit<br />

100 ans d'histoire. Avant la réunion de Minneapolis, Ellen White exhorta souvent l'Église à commencer<br />

à vivre maintenant la vie chrétienne attentive. Mais elle se plaignit que ses exhortations<br />

étaient largement inefficaces. Quand le message de Jones <strong>et</strong> Waggoner fut proclamé, elle se réjouit<br />

car elle vit comment il pourrait transformer les impératifs adventistes en possibilités joyeuses.<br />

La position de Knight, logiquement, répète l'opposition de <strong>1888</strong>, s'en tenant aux impératifs<br />

légalistes populaires tout en noircissant les possibilités évangéliques accordées par Dieu <strong>et</strong> contenues<br />

dans le message même de <strong>1888</strong>.<br />

(4) L'Adventist Review, du 7 Janvier 1988. L'édition du centenaire, honore le message de <strong>1888</strong>,<br />

(en le dénigrant en fait), en disant que Jones <strong>et</strong> Waggoner avait l'erreur mêlée à leur message.<br />

Autrement dit, il faudrait craindre ce message! D'une façon significative, le numéro entier de<br />

c<strong>et</strong>te revue ne leur perm<strong>et</strong> pas de dire un mot faisant d'eux virtuellement persona non grata, avec<br />

plus d'insistance même que ne le fit le rédacteur en chef de la Review d'il y a un siècle. L'essentiel<br />

qui rendait leur message unique ne trouve pas de place dans ce numéro. Or, Luther, Paul Tournier<br />

<strong>et</strong> même Uriah Smith -l'opposant le plus en vue à ce message- ont la permission de parler dans<br />

ces pages.<br />

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