Zic Boom n°38 Janvier / Février 2007 - Polca
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EROS NECROPSIQUE<br />
Les 15 et 16 décembre, les assocations Pandemonium et<br />
Azaroth organise à La Cartonnerie le festival Elyzium. Une<br />
manifestation qui a pour ambition d’allier avec audace et<br />
élégance les scènes gothiques et métal… avec un brin<br />
d'électro. Une des têtes d’affiches sera sans conteste le<br />
groupe Eros Necropsique.<br />
Peu connu dans nos contrées, Eros Necropsique est<br />
paradoxalement un groupe reconnu et peut-être même un des<br />
groupes les plus connus de Champagne-Ardenne. Loin de<br />
concerner le grand public, Eros Necropsique évolue dans un<br />
univers gothique, sombre et malsain. Une<br />
noirceur poétique dans laquelle ces rémois évoluent de<br />
manière innée, vectrice d’une discographie significative et<br />
des concerts plus que sporadiques mais qui frôlent parfois<br />
l’évènement, tout du moins dans les milieux autorisés.<br />
Interview d’un des fondateurs du groupe, Olivier Dehenne.<br />
Réalisée par le Webzine La Horde Noire<br />
Eros Necropsique est affilié à la scène dark métal, étant sur<br />
le label Adipocere. En ce qui te concerne, quel est ton rapport<br />
à la scène métal ?<br />
Je ne sais pas où devrait être notre place. Nous n’avons jamais démarché<br />
auprès des labels, et la signature sur Adipocere s’est faite au hasard d’une<br />
rencontre en 1996. Nous ne sous sommes pas posé la question de savoir<br />
si “nous avions notre place au milieu des autres signatures” de ce label.<br />
Christian Bivel appréciait ce que nous faisions et nous proposait<br />
d’enregistrer un album. Nous avons accepté, voilà tout. Idem pour le<br />
deuxième et le troisième albums. Ce n’est donc pas en vertu d’un<br />
sentiment d’appartenance ou de proximité à une quelconque scène que<br />
nous étions chez lui, mais simplement parce qu’il appréciait ce que nous<br />
faisons. Nous n’étions liés à Adipocerepar aucun contrat et avancions au<br />
coup par coup, d’album en album.<br />
Nous avons donc été assimilés par certains à la branche métal en raison<br />
de notre rattachement à ce label. Mais je ne considère pas que nous<br />
soyons un groupe “métal”. Nos morceaux dégagent simplement un côté<br />
sombre qui attire les personnes affiliées aussi bien aux milieux métal que<br />
gothique, ou autres. La dimension “dark” n’a que faire des cloisonnements.<br />
En ce qui concerne mon rapport à la scène métal, j’en écoute très peu, en<br />
fait. Ce que j’apprécie relève du doom avec des groupes comme<br />
Thergothon, Esoteric, Skepticism, ou Shape Of Despai. Dans un autre<br />
registre, j’apprécie Summoning, Samaël, Tiamat, Love Lies Bleeding,<br />
Spektr…<br />
Quel a été l’accueil de Eros Necropsique d’une part de la scène<br />
métal, d’autre part dans les autres scènes dark ?<br />
Partagé. Ce n’est pas pour rien que bon nombre de chroniques nous<br />
concernant insistent sur le fait que nous sommes un groupe qui divise le<br />
public, avec chaque fois une alliance de termes dichotomiques comme<br />
“aimés ou détestés”, “adorés ou haïs” suivis de l’inévitabl “ ils ne vous<br />
laisseront pas indifférents”.<br />
Eros Necrosique avait fait parler de lui par ses performances<br />
assez extrêmes. J’ai eu notamment écho d’un concert à Paris<br />
qui s’est soldé par une hospitalisation. Y a-t-il une part<br />
d’improvisation dans vos concerts ?<br />
Ce que tu évoques appartient au passé et cette époque est pour moi<br />
révolue. Les visuels ont toujours eu, une place importante dans nos<br />
prestations live. Là, où ils étaient plus ou moins (plus que moins !)<br />
improvisés par le passé, nous avons, pour le concert à la Loco en 2004,<br />
travaillé beaucoup plus au niveau de la préparation. La performance finale<br />
avec le couple peint illustre l’aboutissement d’un effort chorégraphique qui<br />
s’inscrit dans ce sens. Et le résultat a été fantastique : le public s’est<br />
montré très réceptif à cette performance. Cela nous a incité à nous<br />
engager encore plus dans cette direction théâtrale. Suite à ce concert,<br />
nous avons poursuivi cette amorce lors des trois dates acoustiques<br />
données au théâtre Le funambule dans le cadre du festival Off d’Avignon.<br />
Toutefois, si les visuels avec performeurs sont chorégraphiés, il reste une<br />
grande part d’improvisation dans notre jeu de scène. Je pense notamment<br />
au titre Délirium de l’être seul, pour lequel, si le cadre est effectivement<br />
donné, la fin du titre est chaque fois différente, puisque basée sur<br />
l’improvisation, tant visuelle que musicale.<br />
Propos recueillis par “Adnauseam”<br />
extraits tirés de l’interview paru le 20/03/05 sur La Horde Dans le Ciel, Webzine de métal<br />
extrême - http://lahordenoire.free.fr<br />
Quelles sont tes influences ? Et qu’écoutes-tu d’ailleurs ?<br />
Lisa Gerrard, Dead Can Dance et Jacques Brel sont les soleils de mon<br />
univers musical. Des phares, il y en a tant d’autres ensuite, et de tous<br />
horizons… Sans ordre aucun, je citerais Nick Cave, Thinderstincks,<br />
Einstürzende Neubauten, Bauhaus, Virgin Prunes, Fields Of The<br />
Nephilim, Sopor Aeternus, Lacrimosa, Goethes Erben, Elend,, mais aussi<br />
Loreena Mc Kennitt, Bowie, Brassens, Noir Desir, Yann Tiersen… et<br />
beaucoup, beaucoup d’autres.<br />
Tout un tas de groupes tournent sur mes platines, calmes ou énergiques<br />
selon mes humeurs. Une baisse de régime laissera la parole à Diamanda<br />
Galas ou à Rozz Williams, une euphorie passagère ou un besoin de pêche<br />
à Qntal ou Rammstein.<br />
www.elyziumfestival.com<br />
www.erosnecropsique.net<br />
_zic boom_#38