16.06.2015 Views

TP n˚6 : Tracés de courbes intensité-potentiel

TP n˚6 : Tracés de courbes intensité-potentiel

TP n˚6 : Tracés de courbes intensité-potentiel

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Lycée Sainte Marie PSI 2011-2012<br />

<strong>TP</strong> <strong>n˚6</strong> :<br />

<strong>Tracés</strong> <strong>de</strong> <strong>courbes</strong><br />

<strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong><br />

Consignes <strong>de</strong> sécurité :<br />

– en <strong>TP</strong> <strong>de</strong> chimie, le port <strong>de</strong> lentilles <strong>de</strong> contact est interdit,<br />

– le port d’une blouse est obligatoire,<br />

– le port <strong>de</strong> gants et <strong>de</strong> lunette <strong>de</strong> protection est obligatoire lors <strong>de</strong> la manipulation <strong>de</strong>s solutions.<br />

Matériel :<br />

– une alimentation stabilisée, un potentiomètre (330 Ω),<br />

– <strong>de</strong>ux électro<strong>de</strong>s en platine, une électro<strong>de</strong> au calomel saturé,<br />

– un pont électrolytique,<br />

– un milliampèremètre, un millivoltmètre,<br />

– un agitateur magnétique, un barreau magnétique,<br />

– <strong>de</strong>ux béchers,<br />

– une solution <strong>de</strong> KCl saturée,<br />

– une solution d’hexacyanoferrate (II) <strong>de</strong> potassium K 4<br />

(<br />

F e(CN)6<br />

)<br />

à 0, 1 mol.L −1 réalisée dans une solution<br />

<strong>de</strong> KCl à 1 mol.L −1 ,<br />

– une solution d’hexacyanoferrate (III) <strong>de</strong> potassium K 3<br />

(<br />

F e(CN)6<br />

)<br />

à 0, 1 mol.L −1 réalisée dans une solution<br />

<strong>de</strong> KCl à 1 mol.L −1 ,<br />

– une solution d’aci<strong>de</strong> sulfurique à 0, 5 mol.L −1 .<br />

Objectifs :<br />

– mettre en œuvre le montage expérimental vu en cours,<br />

– étudier le système Fe(III)/Fe(II) sur l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> platine en milieu cyanuré,<br />

– déterminer le domaine d’électroactivité <strong>de</strong> l’eau sur électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> platine.<br />

Figure n o 1 : Schéma du montage expérimental.<br />

1


A- Montage expérimental et protocole<br />

Le montage expérimental utilisé dans ce <strong>TP</strong> pour faire l’acquisition <strong>de</strong> <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong> est<br />

présenté sur la figure n o 1. Deux électro<strong>de</strong>s en platine Pt 1 et Pt 2 sont plongées dans la solution dont on<br />

souhaite établir la courbe <strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong>. On considérera que Pt 1 est l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail et que Pt 2 est<br />

la contre-électro<strong>de</strong>.<br />

Une alimentation stabilisée (réglée à 5 V) et un potentiomètre permettent, via le déplacement du curseur<br />

<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> faire varier la tension appliquée entre les électro<strong>de</strong>s Pt 1 et Pt 2 .<br />

Un milliampèremètre permet <strong>de</strong> mesurer l’<strong>intensité</strong> du courant électrique qui circule entre ces <strong>de</strong>ux électro<strong>de</strong>s.<br />

Vous connecterez la borne "com" du milliampèremètre sur la contre-électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière<br />

à mesurer un courant positif lorsque l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail fonctionne en ano<strong>de</strong>.<br />

Un millivoltmètre est connecté entre l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail et une électro<strong>de</strong> au calomel saturé (ECS) dont<br />

le <strong>potentiel</strong> d’électro<strong>de</strong> est E ECS = 0, 25 V à 25˚C. Vous connecterez la borne "com" du millivoltmètre<br />

à l’ECS <strong>de</strong> manière à ce que la tension U mesurée vérifie :<br />

U = V ESH − E ECS ,<br />

avec V ESH le <strong>potentiel</strong> électrique, mesuré par rapport à l’électro<strong>de</strong> standard à hydrogène, <strong>de</strong> l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

travail. D’où :<br />

V ESH = U + E ECS .<br />

Les espèces présentes dans la solution étudiée pouvant éventuellement diffuser dans le bouchon poreux <strong>de</strong><br />

l’ECS et ainsi provoquer sa dégradation, celle-ci est plongée dans une solution <strong>de</strong> KCl saturée placée dans un<br />

bécher séparé. Le contact électrique entre les <strong>de</strong>ux solutions est assuré par un pont électrolytique.<br />

Les relevés <strong>de</strong>s valeurs issues du millivoltmètre et du milliampèremètre pour différentes positions du curseur<br />

du potentiomètre permettent d’établir la courbe <strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong> <strong>de</strong> la solution étudiée.<br />

Le protocole expérimental est le suivant : dans un bécher <strong>de</strong> 100 mL, on introduit 60 mL <strong>de</strong> la solution à<br />

étudier. La difficulté <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> mesures rési<strong>de</strong> dans le fait qu’elles ne sont pas stables, le courant mesuré<br />

tend à diminuer à mesure que les réactifs sont consommés. Pour obtenir <strong>de</strong>s <strong>courbes</strong> correctes, les relevés<br />

doivent être faits à intervalle <strong>de</strong> temps régulier (environ 5 secon<strong>de</strong>s après avoir modifié la position du<br />

curseur du potentiomètre) en faisant la lecture <strong>de</strong>s appareils toujours dans le même ordre.<br />

B- Étu<strong>de</strong> du système Fe(III)/Fe(II) sur électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> platine en milieu cyanuré<br />

1. Courbe anodique.<br />

Pour le relevé <strong>de</strong> la courbe anodique I a = f(V), la solution étudiée est une solution d’hexacyanoferrate (II) <strong>de</strong><br />

potassium à 0, 1 mol.L −1 réalisée dans une solution <strong>de</strong> KCl à 1 mol.L −1 . Écrire la réaction électrochimique qui<br />

a lieu à la surface <strong>de</strong> l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail lorsque I a > 0. Effectuer le relevé expérimental. On tâchera <strong>de</strong> cerner<br />

le moment où l’<strong>intensité</strong> commence à prendre <strong>de</strong>s valeurs notables (typiquement 0,05 mA) : le déplacement du<br />

curseur a, à partir <strong>de</strong> ce moment là, une plus gran<strong>de</strong> influence sur V et I. Limiter la valeur <strong>de</strong> I a à 25 mA.<br />

2. Courbe cathodique.<br />

Pour le relevé <strong>de</strong> la courbe cathodique I c = f(V), la solution étudiée est une solution d’hexacyanoferrate (III) <strong>de</strong><br />

potassium à 0, 1 mol.L −1 réalisée dans une solution <strong>de</strong> KCl à 1 mol.L −1 . Écrire la réaction électrochimique qui<br />

a lieu à la surface <strong>de</strong> l’électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail lorsque I c < 0. Effectuer le relevé expérimental (penser à intervertir<br />

les bornes <strong>de</strong> l’alimentation stabilisée). Limiter la valeur <strong>de</strong> I c à -25 mA.<br />

3. Tracer les <strong>de</strong>ux <strong>courbes</strong> correspondant aux relevés précé<strong>de</strong>nts sur le même graphe. Toujours sur le même<br />

graphe, tracer ensuite point par point la courbe I = I a + I c en fonction <strong>de</strong> V. La courbe <strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong> ainsi<br />

obtenue correspond au comportement d’une solution pour laquelle :<br />

[(<br />

Fe(CN)6<br />

) 4− ]<br />

=<br />

[(<br />

Fe(CN)6<br />

) 3− ]<br />

= 0, 1 mol.L −1 .<br />

4. Le système ( ) 3−/ ( ) 4−<br />

Fe(CN) 6 Fe(CN)6 sur électro<strong>de</strong> <strong>de</strong> platine est-il rapi<strong>de</strong> ou lent ? Justifier.<br />

5. Justifier que la courbe I(V) tracée permette <strong>de</strong> déterminer le <strong>potentiel</strong> standard d’électro<strong>de</strong> du couple<br />

Fe(III)/Fe(II) en milieu cyanuré. Quelle est sa valeur ?<br />

6. En déduire lequel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux complexes hexacyanoferrate (II) ou hexacyanoferrate (III) est le plus stable.<br />

7. Pour <strong>de</strong>s surtensions supérieur à 100 mV en valeur absolue, on observe <strong>de</strong>s paliers horizontaux. Rappeler<br />

l’interprétation <strong>de</strong> ces paliers.<br />

2


8. Pour <strong>de</strong>s surtensions encore plus gran<strong>de</strong>s, les <strong>intensité</strong>s <strong>de</strong>s courants anodiques et cathodiques croissent<br />

à nouveau. Interpréter.<br />

C- Domaine d’électroactivité <strong>de</strong> l’eau<br />

1. Mesures<br />

Mettre à nouveau en œuvre le protocole expérimental précé<strong>de</strong>nt sur une solution d’aci<strong>de</strong> sulfurique à 0, 5 mol.L −1 .<br />

La même solution est utilisée pour les relevés <strong>de</strong> I a et I c .<br />

2. Interpréter la courbe <strong>intensité</strong>-<strong>potentiel</strong> obtenue. Pourquoi n’observe-t-on pas <strong>de</strong> palier <strong>de</strong> diffusion ?<br />

3. Évaluer le domaine d’électroactivité <strong>de</strong> l’eau en milieu aci<strong>de</strong>, ainsi que les surtensions à vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s couples<br />

rédox <strong>de</strong> l’eau sur le platine.<br />

Données à 25˚C :<br />

– E 0 (F e 3+ /F e 2+ ) = 0, 77 V , E 0 (H + /H 2 ) = 0, 00 V et E 0 (O 2 /H 2 O) = 1, 23 V .<br />

3

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!