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Minéralogie, porosité et diffusion des solutés dans l'argilite du ...

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119 CHAPITRE 3<br />

<strong>des</strong> variations locales de minéralogie sont présentes <strong>et</strong> peuvent modifier la <strong>diffusion</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>solutés</strong>. De la même manière, l’organisation <strong>des</strong> particules d’argiles à l’intérieur de la matrice<br />

argileuse peuvent influencer la <strong>diffusion</strong>. Par exemple, une forte teneur locale en grains peut<br />

con<strong>du</strong>ire à une modification locale de l’arrangement <strong>des</strong> particules d’argiles in<strong>du</strong>isant une<br />

diminution de la <strong>porosité</strong> de la matrice argileuse (C hapitre 2). Afin d’intégrer ces<br />

hétérogénéités locales <strong>dans</strong> <strong>des</strong> modélisations à l’échelle macroscopique, ces variations<br />

doivent être quantifiées <strong>et</strong> <strong>des</strong> techniques d’homogénéisation mises en œuvre (volume<br />

averaging, Whitaker, 1977). Néanmoins, gardant en mémoire ces considérations <strong>et</strong> adm<strong>et</strong>tant<br />

la séparation d’échelle effective, une expression <strong>du</strong> coefficient de <strong>diffusion</strong> macroscopique<br />

peut être écrite en première approximation selon:<br />

Da m m m p<br />

= D ⋅ G = G ⋅G<br />

⋅ D [3.23]<br />

L’anisotropie de <strong>diffusion</strong> étudiée à l’échelle <strong>du</strong> laboratoire est classiquement interprétée par<br />

le rapport <strong>des</strong> coefficients de <strong>diffusion</strong> obtenus <strong>dans</strong> les directions perpendiculaires <strong>et</strong><br />

parallèles au litage. Pour l’argilite de Bure, un rapport de 1,5-2 est obtenu expérimentalement<br />

pour l’eau tritiée (HTO) (Pocachard <strong>et</strong> al., 1997; Descotes <strong>et</strong> al., 2007). A l’échelle<br />

mésoscopique, l’anisotropie calculée à partir de la microstructure de l’argilite étant comprise<br />

entre 1,1 <strong>et</strong> 1,4 (3D), <strong>et</strong> ne perm<strong>et</strong> pas d’expliquer entièrement l’anisotropie observée<br />

expérimentalement à l’échelle macroscopique. L’anisotropie mesurée expérimentalement à<br />

l’échelle macroscopique provient de l’orientation préférentielle <strong>des</strong> carbonates <strong>et</strong> <strong>des</strong> quartz<br />

ainsi que <strong>des</strong> minéraux argileux à l’intérieur de la matrice argileuse. Pour comparaison, la<br />

formation sédimentaire riche en minéraux argileux Opalinus Clay (Suisse) possède une<br />

anisotropie de <strong>diffusion</strong> pour l’HTO comprise entre 3,3–4,2 <strong>et</strong> 4,8–6,5 respectivement au<br />

Mont Terri <strong>et</strong> au site de Benken (Van Loon <strong>et</strong> al., 2004). Pour c<strong>et</strong>te formation sédimentaire, la<br />

morphologie <strong>des</strong> grains de quartz <strong>et</strong> carbonates ne pourrait représenter qu’une faible partie de<br />

leur anisotropie con<strong>du</strong>isant à un probable fort degré d’orientation <strong>des</strong> particules d’argiles.<br />

C<strong>et</strong>te interprétation est cohérente avec les mesures d’anisotropie par diffraction de rayon X<br />

sur synchrotron acquises par Wenk <strong>et</strong> al., (2008) qui montrent une plus forte orientation <strong>des</strong><br />

minéraux argileux pour l’Opalinus C lay que pour l’argilite de Bure. La méthodologie<br />

développée <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te étude pourrait être appliquée à l’Opalinus C lay afin de quantifier<br />

l’anisotropie liée à la morphologie <strong>des</strong> grains minéraux (quartz <strong>et</strong> carbonates).<br />

A partir <strong>des</strong> données expérimentales d’anisotropie pour l’Opalinus C lay <strong>et</strong> l’argilite de<br />

Bure, il convient à présent de savoir quels pourraient être les facteurs diagénétiques contrôlant<br />

l’intensité d’orientation <strong>des</strong> particules d’argiles. Pour les milieux naturels, l’alignement <strong>des</strong><br />

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