rapport la coopération scientifique des Etats-Unis avec la Chine

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13.06.2015 Views

l’investissement le plus élevé du monde. Ce rattrapage fut alimenté par un rythme supérieur de croissance de ses dépenses de R&D au cours de la dernière décennie. Il se manifeste également par une augmentation de sa production scientifique (publications et biens intenses en technologie). 3.1.1 Le rattrapage de la Chine en dépenses de R&D La Dépense Intérieure de Recherche et Développement chinoise (DIRD) était de 102 Md$ (1,49% du PIB) en 2008 tandis que celle des Etats-Unis atteignait 370 Md$ soit 2,68% de leur PIB. Dans les deux pays, les entreprises captaient l’essentiel des financements (respectivement 72,3% et 71,8%) et étaient également les principales sources financières (respectivement 70,4% et 66,4%). En fait, bon nombre des activités de R&D privées menées sur le sol chinois sont le fruit de firmes multinationales, dont beaucoup sont originaires des Etats-Unis 2 . Malgré cette nette domination américaine, la RPC poursuit son rattrapage grâce un rythme de croissance moyen de sa DIRD qui a avoisiné les 24% au cours de la période 1997-2007. Pendant ce temps-là, le pays de l’Oncle Sam a maintenu un rythme de croissance de sa DIRD certes élevé mais largement inférieur, de 5 à 6% l’an. 3.1.2 Le rattrapage de la Chine en matière de production scientifique En 2008, les Etats-Unis ont publié 209 000 articles de S&T, la RPC 56 000. Encore une fois, la domination américaine est incontestable tout comme le rattrapage de la Chine. Au cours de la dernière décennie, ses parts du marché mondial ont été multipliées par quatre, tandis que le volume produit par les Etats-Unis stagnait. Secundo, les domaines de spécialisation sont très différents, et la RPC est à présent proche des Etats-Unis –en volume publié- dans certaines thématiques (voir tableau ci-dessous). Etats-Unis (part RPC (part total Etats-Unis RPC total national ) national) Ingénierie 6,9% 16% 14,4 8,9 Astronomie 1,4% 0,7% 2,9 0.4 Chimie 7,5% 24,5% 15,7 13,7 Physique 9,3% 24% 19,4 13,4 Géosciences 5,5% 4,3% 11,5 2,4 Mathématiques 1,9% 3,3% 4 1,85 Informatique 1,1% 1,3% 2,3 0,73 Agriculture 1,8% 2% 3.7 0,1 Biologie 25,1% 14,0% 52,5 7,8 Sciences Médicales 27,8% 8,4% 58 4,7 2 En 2007, on comptait 1160 centres privées de R&D sur le sol chinois, dont une majorité appartenant à des firmes américaines. On estime la contribution de ces dernières à 30% de la DIRD chinoise. 16

Autres sciences de 2,0% 0.2% 4,2 0,1 la vie Psychologie 4,3% 0,3% 9 1,7 Sciences Sociales 5,4% 0,8% 11,3 0,45 Source : National Science Board, Science and Engineering Indicators, 2010 En Chimie, Physique, Mathématiques et Ingénierie, la Chine affiche aujourd’hui un volume de production proche de celui des Etats-Unis. Sur le plan de la concurrence scientifique internationale en S&T, les parts de marché américaines sont en réduction tandis que celles de la RPC sont en augmentation, en témoigne le nombre d’articles publiés. Part mondiale des articles de S&T 1998 2008 Etats-Unis 34% 28,9% RPC 1,6% 5,9% Ces statistiques reflètent un effet de substitution de la RPC vis-à-vis des Etats-Unis. En effet, les performances nipponnes et européennes, elles, n’ont pas fléchi pas sur la période 1998-2008. En 2008, elle réalisait 20% des exportations mondiales de produits manufacturés hautement technologiques contre 6% en 1995, surpassant les Etats-Unis (14%). Ce rattrapage s’est accompagné d’une montée de l’interdépendance scientifique entre les deux puissances. 3.2 Monté de l’interdépendance scientifique sino-américaine Les co-publications entre les laboratoires chinois et américains sont en constantes augmentation tout comme l’interpénétration des secteurs économiques intenses en technologie. 3.2.1 Interdépendance scientifique Au cours de la dernière décennie, la coopération académique sino-américaine s’est nettement accentuée. En 1998, les Etats-Unis étaient présent dans 35,8% des copublications internationales chinoises [14] et la RPC dans 3,5% des américaines. En 2008, l’interpénétration des co-publications internationales avait nettement augmentée : 42,4% pour les Etats-Unis et 10,4% pour la RPC. Ainsi, aujourd’hui, un article sur dix écrit en partenariat entre un laboratoire américain et un laboratoire étranger associe une équipe chinoise. La RPC devient peu à peu un acteur incontournable, surtout dans le domaine des sciences les plus « dures » : physique, chimie et ingénierie. 17

l’investissement le plus élevé du monde. Ce rattrapage fut alimenté par un rythme<br />

supérieur de croissance de ses dépenses de R&D au cours de <strong>la</strong> dernière décennie. Il se<br />

manifeste également par une augmentation de sa production <strong>scientifique</strong> (publications et<br />

biens intenses en technologie).<br />

3.1.1 Le rattrapage de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong> en dépenses de R&D<br />

La Dépense Intérieure de Recherche et Développement chinoise (DIRD) était de 102<br />

Md$ (1,49% du PIB) en 2008 tandis que celle <strong>des</strong> <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> atteignait 370 Md$ soit<br />

2,68% de leur PIB. Dans les deux pays, les entreprises captaient l’essentiel <strong>des</strong><br />

financements (respectivement 72,3% et 71,8%) et étaient également les principales<br />

sources financières (respectivement 70,4% et 66,4%). En fait, bon nombre <strong>des</strong> activités<br />

de R&D privées menées sur le sol chinois sont le fruit de firmes multinationales, dont<br />

beaucoup sont originaires <strong>des</strong> <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> 2 .<br />

Malgré cette nette domination américaine, <strong>la</strong> RPC poursuit son rattrapage grâce un<br />

rythme de croissance moyen de sa DIRD qui a avoisiné les 24% au cours de <strong>la</strong> période<br />

1997-2007. Pendant ce temps-là, le pays de l’Oncle Sam a maintenu un rythme de<br />

croissance de sa DIRD certes élevé mais <strong>la</strong>rgement inférieur, de 5 à 6% l’an.<br />

3.1.2 Le rattrapage de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong> en matière de production <strong>scientifique</strong><br />

En 2008, les <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> ont publié 209 000 articles de S&T, <strong>la</strong> RPC 56 000. Encore une<br />

fois, <strong>la</strong> domination américaine est incontestable tout comme le rattrapage de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>. Au<br />

cours de <strong>la</strong> dernière décennie, ses parts du marché mondial ont été multipliées par quatre,<br />

tandis que le volume produit par les <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> stagnait. Secundo, les domaines de<br />

spécialisation sont très différents, et <strong>la</strong> RPC est à présent proche <strong>des</strong> <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> –en<br />

volume publié- dans certaines thématiques (voir tableau ci-<strong>des</strong>sous).<br />

<strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> (part RPC (part total <strong>Etats</strong>-<strong>Unis</strong> RPC<br />

total national ) national)<br />

Ingénierie 6,9% 16% 14,4 8,9<br />

Astronomie 1,4% 0,7% 2,9 0.4<br />

Chimie 7,5% 24,5% 15,7 13,7<br />

Physique 9,3% 24% 19,4 13,4<br />

Géosciences 5,5% 4,3% 11,5 2,4<br />

Mathématiques 1,9% 3,3% 4 1,85<br />

Informatique 1,1% 1,3% 2,3 0,73<br />

Agriculture 1,8% 2% 3.7 0,1<br />

Biologie 25,1% 14,0% 52,5 7,8<br />

Sciences<br />

Médicales<br />

27,8% 8,4% 58 4,7<br />

2 En 2007, on comptait 1160 centres privées de R&D sur le sol chinois, dont une majorité appartenant à<br />

<strong>des</strong> firmes américaines. On estime <strong>la</strong> contribution de ces dernières à 30% de <strong>la</strong> DIRD chinoise.<br />

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