LG 177

JUIN 2015 N°177
WWW.GEMENGEN.LU
GILLES HEMPEL
DIRECTEUR
AGENCE IMMOBILIÈRE SOCIALE
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
RÉDUIRE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE,
PAS AU DÉTRIMENT DE L'ARCHITECTURE
LUC BRUCHER
ÀVOTRE ESANTÉ!
LYDIA MUTSCH
«VOULOIR FAIRE
BOUGER LES CHOSES!»

DANS UN MONDE QUI CHANGE,
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BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing Mai 2015
La banque
d’un monde
qui change

Agence Immobilière Sociale 68
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
EDITO
Président de la Comission Européenne,
une fonction à laquelle on ne peut plus rire?
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Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction ne
peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs. Publiés ou
non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne pourrait
nullement être tenu pour responsable.
Nos voisins belges et français ont été surpris
par la conduite de Jean-Claude Juncker lors
du sommet de Riga, le 22 mai dernier.
Son comportement désinvolte et facétieux
a fait le bonheur de l’émission satirique
“Le Petit Journal de Canal+”. Relayée sur la
toile, la vidéo compilant les gestes du politicien
a vite atteint plusieurs milliers de vues.
On y voit Jean-Claude Juncker saluer des
personnalités politiques, aux côtés du président
du Conseil européen, Donald Tusk
et de la Première ministre lettonne,
Laimdota Straujuma. Le moins que l’on
puisse dire, c’est que son comportement
contraste avec son sobre mais néanmoins
souriant prédécesseur, José Manuel
Barroso. Outre les nombreuses comparaisons
de cravates -dont l’une très longue
avec le premier de Grèce, Alexis Tsiprasle
Luxembourgeois s’emploie à tapotter
gentiment les politiciens sur les épaules et
le dos. Jean Asselborn, notre ministre des
Affaires étrangères, a lui été gratifié d’une
tape ferme sur la joue. Plus ridicule encore,
le Belge Charles Michel s’est vu adoublé
d’un bisou sur son crâne dégarni.
Après avoir maintes fois déploré à haute
voix la perte de temps de cette obligation
protocolaire, la saga se termine en apothéose
par l’accueil du Premier ministre
hongrois, Viktor Orban: le président de la
Commission européenne lui adresse un
joyeux «salut dictateur».
Le comportement de celui qui fut pendant
19 ans Premier ministre du Grand-Duché
était-il déplacé? Quelle impression cela vat-il
donner aux européens, alors que le
Luxembourg se trouve aux portes de la présidence
du Conseil de l’Union européenne?
Margaritis Schinas, son porte-parole, a
signalé en réponse à ce “buzz” que Jean-
Claude Juncker était bien connu pour son
style très informel et détendu, mais non
dénué d’efficacité. En effet, la conduite adoptée
durant une longue et ennuyeuse cérémonie
d'accueil ne doit pas porter ombrage aux
35 années que le soixantenaire a passées en
politique. Le tenor luxembourgeois nous l’a
rappellé d’ailleurs dans sa dernière intervention
face aux menaces hongroises. «Un pays
qui rétablit la peine de mort n'a pas sa place
au sein de l'Union européenne» a-t-il déclaré
dans une interview donnée au journal allemand
Süddeutsche Zeitung. Le président de
la Commission met en garde celui qu’il a
appelé quelques jours plus tôt «dictateur»
quant aux dérives de sa politique populiste,
qui voudrait remettre la peine de mort àl’ordre
du jour.
SoM

Source photo: LFF
©2014 SIP /Yves Kortum
Source photo: DELAWARE
Yves Maas 14 Francine Closener 24 Philippe Dendievel 36
SOMMAIRE
BANQUE & FINANCE
eSANTÉ
12 Marc Saluzzi – ALFI
Digérer la déferlante réglementaire
38 Karine Pontet et Luc Brucher – Deloitte
Àvotre eSanté!
14 Yves Maas – ABBL
Why international banking groups
SANTÉ
choose Luxembourg
50 Paul Junck – FHL
18 Romain Girst – BGL BNP Paribas
Le nouveau visage des agences BGL BNP Paribas
La FHL, entre accomplissements du passé
et perspectives pour le futur
54 Marc Fischbach – COPAS
IT SOLUTIONS
Maintenir la qualité des aides et des soins
24 Francine Closener – Secrétaire d'État à l'Économie
Guichet.lu: les formalités administratives en un clic
ECONOMIE
30 Marie-Adélaïde Gervis et Annabelle Buffart
Girls in Tech Luxembourg
Les femmes dans l’IT et l’IT pour les femmes
62 Marc Lamesch et Joëlle Lyaudet
BDO Tax & Accounting
La technologie au service du calcul des salaires
36 Philippe Dendievel – Delaware Consulting
«Grâce aux plates-formes de Big Data, la prise
de décision sera facilitée et le risque, réduit»
66 Edith Stein – Chambre de commerce
«Made in Luxembourg» souffle
sa trente-et-unième bougie

Paul Junck 50 Marc Fischbach 54 Lydia Mutsch 104
SOMMAIRE
COVERSTORY
PORTRAIT DU MOIS
68 Gilles Hempel – Agence Immobilière Sociale
Une agence immobilière pour les plus démunis
104 Lydia Mutsch
«Vouloir faire bouger les choses!»
ARCHITECTURE & CONSTRUCTION
PARTENAIRES COMMERCIAUX
72 Jos Dell, Andera De Cillia et Pierre Hurt
Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils
Réduire la consommation énergétique,
pas au détriment de l’architecture
COMMUNES
86 Paul Denzle – Eltrona
Eltrona, un réseau câblé performant
94 Alain Jacob – LAMESCH Exploitation S.A.
«Prêts pour la révolution de la ressource»
Agence Immobilière Sociale, BGL BNP Paribas, BCEE,
BDO Luxembourg, EY Luxembourg, Fonds du
Logement, PWC Luxembourg, Buderus, Fujitsu
Technology Solutions, LIST, Sales-Lentz Participations,
IFSB, Itrust Consulting, Minusines, SNCI, Lamesch,
KPMG Luxembourg, ImmoDA, Solarwood
Folkendange, Intech, Atlas Copco, Thyssenkrupp
Ascenseurs Luxembourg, Delaware Consulting,
Weprint, Verkéiersverbond, Rickes & Petrich, CVCE,
M-PLIFY S.A., Eltrona, Sodexo, CK.
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96 Christophe Reffay – Sales-Lentz
Sales-Lentz: une politique sociétale écologique

Et si nous
prenions une
longueur
d’avance?
© 2015 EYGM Limited. All Rights Reserved.
Aujourd’hui, plus qu’hier, mettre le cap
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aux côtés du secteur public, à relever les
grands défis de demain.
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Index - Décideurs politiques & économiques
Marc
Saluzzi 12
Chairman
ALFI
Tel: 22 30 26 1
info@alfi.lu
12, rue Erasme
L-1468 Luxembourg
Romain
Girst 18
Directeur de la Banque de Détail
BGL BNP Paribas S.A.
Tél. 42 42 - 1
50, avenue J.F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Marie-Adélaïde
Gervis 30
Co-Managing Director
Girls in Tech Luxembourg ASBL
Annabelle
Buffart 30
IT Manager
Girls in Tech Luxembourg ASBL
Source photo: DELAWARE
Izidor
Ciglar 32
Administrateur délégué
M-PLIFY S.A.
Tél. 26 18 46 1
contact@alarmtilt.com
68, avenue de la Liberté
L-1930 Luxembourg
Philippe
Dendievel 36
Associé
Delaware Consulting
Tel. 20 88 18 92
info.lux@delawareconsulting.com
2, rue de Joncs
L-1818 Howald
Luc
Brucher 38
Partner Audit et Healthcare
and Life Sciences Leader
Deloitte Luxembourg
Tél. 45145 4704
560, rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
Karine
Pontet 38
Director Human Capital Advisory Services
et Healthcare and Life Sciences Coordinator
Deloitte Luxembourg
Tél. 45145 2535
560, rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
Guy
Brandenbourger 42
Associé et Healthcare Leader
PWC Luxembourg
Thierry
Barré 42
Senior Manager
PWC Luxembourg
Yves
Reding 46
General Manager
EBRC
Reinhard
Schneider 48
Head of Bioinformatics Core Facility
LCSB
Tél. 49 48 48-1
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
Tél. +352 49 48 48-1
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
Tél. 26 06 1
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
Université du Luxembourg
6, avenue du Swing
L-4366 Belvaux
Paul
Junck 50
Président
FHL
Marc
Fischbach 54
Président
Fédération COPAS ASBL
Joëlle
Lyaudet 64
Partner
BDO Tax & Accounting S.A.
Marc
Lamesch 64
Partner
BDO Tax & Accounting S.A.
Tél. 42 41 42 11
5, rue des Mérovingiens
Zone d'Activité Bourmicht
L-8070 Bertrange
Tél. 27 17 22
Rue de Turi
L-3378 Livange
Tél. 45 123 1
“Le Dôme” Espace Pétrusse
2, avenue Charles de Gaulle
L-1653 Luxembourg
Tél. 45 123 1
“Le Dôme” Espace Pétrusse
2, avenue Charles de Gaulle
L-1653 Luxembourg

Nous finançons votre avenir
CRÉATION
DÉVELOPPEMENT
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LA SNCI EST UN PARTENAIRE DE CONFIANCE
DES ENTREPRISES LUXEMBOURGEOISES
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Index - Décideurs politiques & économiques
Photo ©Eric Chenal
Source photo: OAI
Jos
Dell 72
Président
OAI
Tél. 42 24 06
oai@oai.lu
6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte
L-1330 Luxembourg
Pierre
Hurt 72
Directeur
OAI
Jim
Clemes 74
Directeur Général
Atelier d'Architecture &de Design Jim Clemes
Ingbert
Schilz 74
Administrateur
Atelier d'Architecture &de Design Jim Clemes
Benoît
Martin 76
Ingénieur Projet
Cocert S.A.
Tél. 42 24 06
oai@oai.lu
6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte
L-1330 Luxembourg
Tél. 55 32 19 1
8, rue de Luxembourg
L-4221 Esch-sur-Alzette
Tél. 55 32 19 1
8, rue de Luxembourg
L-4221 Esch-sur-Alzette
Tél. 26 59 56 42
info@cocert.lu
5Zone d'Activités Economiques Krakelshaff
L-3290 Bettembourg
Source photos: Solarwood Folkendange S.A.
Photo ©Boshua
Edith
Stein 66
Service des Affaires Internationales
Chambre de commerce
Gilles
Hempel 68
Directeur
Agence Immobilière Sociale
Andrea
De Cillia 72
Vice-président
OAI
Tél. 42 39 39 1
label@cc.lu
7rue Alcide de Gasperi
L-2981 Kirchberg
Tél. 26 48 39 52
info@ais.lu
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
Tél. 42 24 06
oai@oai.lu
6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte
L-1330 Luxembourg
Myriam
Bellion 80
CEO
Solarwood Folkendange S.A.
Paul
Denzel 86
Administrateur Délégué
Eltrona
Alain
Jacob 94
Administrateur directeur général
Lamesch Exploitation S.A.
Christophe
Reffay 96
Directeur Marketing & Business Development
Sales-Lentz Autocars S.A.
Maison 1
L-9368 Folkendange
Tél. 499 466 888
4-8, rue de l’Aciérie
L-1112 Luxembourg
Tél. 52 27 27 1
lamesch@lamesch.lu
12 ZI Wolser 2,
L-3225 Bettembourg
Tel. 2 36 26 - 1
ZAE Robert Steichen
4, rue Laangwiss
L-4940 Bascharage
Etienne
Schneider 98
Ministre de l'Économie
An
de Pauw 98
Country Manager Benelux
Tesla Motors
Patrice
Van der Linden 100
Ingénieur de vente Oil Free Air
Atlas Copco Belgium
Lydia
Mutsch 104
Ministre de la Santé
Tél. 247-84137
info@eco.public.lu
19-21, Boulevard Royal
L-2449 Luxembourg
Tél. +31 20 258 3916
122, Burgemeester Stramanweg
1101 EN, Amsterdam
Pays-Bas
Tél. 31 61 68
bga.info@be.atlascopco.com
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13, rue du Chemin de fer L-8067 Bertrange
Tél. 247-85500
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et d’innovation, le Luxembourg Institute of Science
and Technology (LIST) travaille dans les domaines des
matériaux, de l’environnement et de l’IT.
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Banque & finance
Digérer la déferlante réglementaire
Les fonds d’investissement luxembourgeois ont le vent en poupe, avec un volume total
dépassant désormais les 3.000 milliards de dollars. Ces bons résultats s’inscrivent dans un
contexte général de baisse des taux d’intérêts, mais pas uniquement. Interview de Marc
Saluzzi, président de l’association luxembourgeoise des fonds d’investissement (ALFI).
L’année 2014 a non seulement été une
année historique pour le centre luxembourgeois
des fonds d’investissement,
dont le volume total dépasse désormais
les 3.000 milliards d’euros, mais
les placements effectués dans les
fonds de droit luxembourgeois ont
également été deux fois plus élevés
que ceux attirés par le centre de fonds
d’investissement suivant. Comment
expliquer ces bons résultats?
Ces bons résultats s’inscrivent dans un
contexte général. Aujourd’hui, les fonds
déposés sur des comptes bancaires ne rapportent
rien, ce qui a poussé beaucoup d’investisseurs
de par le monde à réinvestir à
tout le moins une partie de leurs ressources
financières dans des fonds d’investissement.
En outre, lorsque nous créons un fonds au
Luxembourg, nous sommes à même de le
vendre dans 70 pays autour du globe.
Un cercle vertueux se dessine, dès lors que
cette plate-forme de distribution globale
efficace a pour mérite d’attirer les meilleurs
asset managers, ce qui rend possible l’ouverture
de nouveaux marchés en termes de
distribution, et ainsi de suite.
Par ailleurs, le Luxembourg aréussi à créer
une boîte à outils permettant à n’importe quel
investisseur de «trouver chaussure à son
pied», ce qui a séduit la clientèle institutionnelle,
désormais grande consommatrice de
UCITS et nous l’espérons d’AIFs.
Grâce à la masse critique que nous sommes
parvenus à atteindre, nous avons pu investir
dans notre infrastructure de marché.
La Directive sur les gestionnaires de fonds
d'investissement alternatifs (AIFM) de
2011 a été transposée en droit luxembourgeois
en 2013. Que prévoit cette directive
et quelles ont été les répercussions sur l’activité
des fonds au Luxembourg?
Tout d’abord, soulignons que nous ne sommes
qu’au début de l’aventureet qu’il est dès lors un
peu tôt pour connaîtreles impacts de cette directive
sur notre industrie.
En ce qui concerne l’objectif, celui-ci consiste à
aligner la réglementation de la gestion alternative
sur la réglementation des produits retail,
avec comme contrepartie la délivrance d’un passeport
européen aux gestionnaires de produits
alternatifs.
Aujourd’hui, concrètement, suite à la mise en
œuvre de la directive AIFM, tous les gestionnaires
de fonds alternatifs ont dû s’enregistrer
auprès de leur autorité de contrôle respective. Le
Luxembourg a à l’heure actuelle à peu près 189
gestionnaires de fonds alternatifs autorisés, ce qui
le place en troisième position en Europe, et a pour
objectif de doubler la taille des actifs gérés par ces
AIFMs pour les porter à 500 milliards d’euros.
Vous avez affirmé à l’occasion de la conférence
de presse traditionnelle de début
d’année qu’«après des années caractérisées
par une multitude de nouvelles législations
et réglementations – très coûteuses
pour le secteur - il est temps maintenant
que l’industrie de la gestion d’actifs puisse
ànouveau porter toute son attention sur
le service à ses clients. Trop de réglementation
tue-t-elle la réglementation?
Le client est-il réellement passé au
second plan ces dernières années?
Notre point de vue sur l’avalanche réglementaire
est très clair depuis le départ. La sphère
financière dans son ensemble a été impactée
de différentes façons au cours de ces dix dernières
années. Or compte tenu de la grande
résistance de la sphère «gestion d’actifs» aux
conséquences de la crise, nous sommes
d’avis qu’il n’y avait pas lieu de modifier de
fond en comble leur réglementation tout
comme il n’y avait pas lieu non plus d’accumuler
des «couches» de réglementation
dont l’objectif était de traiter le secteur
financier dans son ensemble, de façon transversale,
sans tenir compte des spécificités de
chaque secteur.
Pour répondre à votre deuxième question,
lorsqu’un asset manager consacre 80% de
son temps en moyenne pour revoir les
impacts réglementaires sur ses opérations, il
paraît évident que cela se fait au détriment
de la qualité de service au client.
Vous attendez-vous à un répit en la
matière, ou bien prévoyez-vous de
nouvelles exigences internationales?
Nous nous attendons à un répit, c’est du
moins ce que laisse supposer la posture de la
Commission Juncker à ce sujet. Tout nouveau
développement réglementaire significatif
se doit maintenant d’être validé à tous
les niveaux au sein de la Commission et faire
l’objet d’une analyse coûts-avantages systématique.
12
LG - Juin 2015

“
La démarche
des politiques désireux
d’instaurer une taxe sur
les transactions financières
repose sur des arguments
mensongers
”
Ace propos, au niveau international, l’introduction
d’une taxe sur les transactions
financières (Financial Transaction Tax –
FTT) a fait sa réapparition sur l’agenda.
Sans surprise, l’ALFI reste strictement
opposée à cette taxe. Pourtant, les raisons
qui plaident en faveur d’une TTF sont de
deux ordres… et semblent plus que légitimes:
d’une part, réguler la globalisation
financière et en particulier lutter contre la
spéculation, et, d’autre part, financer les
nouveaux besoins liés à la mondialisation
et notamment les biens publics mondiaux.
On retrouve bien les deux fonctions
majeures de la fiscalité: réguler et collecter
des ressources publiques. Qu’est-ce qui
vous oppose à cette démarche?
Marc Saluzzi
La démarche des politiques désireux d’instaurer
une taxe sur les transactions financières repose
sur des arguments mensongers. Le premier
mensonge consiste à arguer que ce sont les gestionnaires
de fonds qui paieront cette taxe, ceci
en guise de punition pour les errements de la
sphère financière internationale, alors que ce
sont les investisseurs de long terme qui devront
mettre la main au porte-monnaie, c’est-à-dire
Monsieur et Madame tout le monde.
Le deuxième mensonge est de dire que des sommes
très importantes seront récoltées par ce biais
et allouées à de nobles causes. De fait, soit cette
taxe est mise en œuvre à l’échelle mondiale, ce qui
aura alors effectivement pour corollairede récolter
des montants très importants, soit elle est instaurée
àl’échelle européenne ou de la zone euro, ce qui
aura pour conséquence un déplacement du business
au-delà des frontière européennes et qui
reviendrait à se tirer une balle dans le pied. PhR
LG - Juin 2015
13

Banque & finance
Why international banking
groups choose Luxembourg
Mr Maas is the Chairman of the Luxembourg Bankers’ Association (ABBL) and a Board
Member of the European Banking Federation (EFB).
As Chair of ABBL, the professional organisation representing the majority of banks and
other financial intermediaries established in Luxembourg, he acts as the voice of the
whole sector on various matters in both national and international organisations.
Between 2013 and 2014, 10 new banks
were established in Luxembourg, both from
the “Old Continent” as well as from non-EU
countries. The Grand Duchy today counts
143 banks from 27 different countries.
While certain doomsayers predicted that the
introduction of the automatic exchange of
information would spell the end of
Luxembourg as a banking centre, reality has
proven them wrong. There are several reasons
why such a decline did not take place.
First of all, and contrary to popular believe,
Luxembourg’s success in private banking is
not built on banking secrecy, but on the quality
of its services and the high level of crossborder
expertise on offer. Moreover, the
Luxembourg private banking industry was
well prepared for the introduction of automatic
exchange of information. Over the
past 4 years, assets under management have
remained stable thanks to the inflow of new
UNHWIS and internationally mobile clients.
Tax transparency has been an opportunity
for Luxembourg private banks and wealth
managers to expand into new markets and
attract new clients, some of whom may have
previously shied away because of the stigma
of banking secrecy. This new clientele requires
expert wealth and succession planning
services for their businesses and their family,
more often than not on a multijurisdictional
scale. This is what they find in Luxembourg.
An increasing number of international banks
establish their Luxembourg entity as a
wealth management competence centre for
international clients. Luxembourg’s eurozone
location and EU membership offer a high
degree of complementarity, as well as a
number of competitive advantages, vis-à-vis
other major European private banking centres
such as London or Switzerland. And
Luxembourg’s AAA status and political, fiscal
and financial stability is not only a key argument
for banks themselves, but also for their
clients and their investors.
Importantly, however, there is much more to
Luxembourg as a banking centre than
wealth management, even if the latter
remains an important and dynamic pillar of
activity. Indeed, the diversity of
Luxembourg’s banking sector contributes
significantly to its stability and attractiveness
for international groups.
The vast majority of banks in Luxembourg
have a universal banking license. While some
banks have specialised in one particular activity,
many make full use of their universal
license to offer a broad range of services to
private and corporate clients.
More than half of the banks present on the
financial centre play a central role in
Luxembourg’sthriving fund industry. Leveraging
on the country’s position as the world’s leading
cross-border investment fund platform, banks in
Luxembourg have specialised in global custody,
fund administration and offer a full range of
fund services from product creation, management
companies services to custody.
Beyond the universal banking license,
Luxembourg regulation also foresees a special
license for banks issuing covered bonds. The
Luxembourg covered bond regime offers the
highest levels of investor protection, a broad
scope of eligible countries (all OECD countries
are included) as well as the possibility to use
movable assets such as ships or planes.
Luxembourg has become a key location for
corporate finance services. Many banks in
Luxembourg have specialised in organising and
structuring syndicated loans to finance international,
cross-border projects. Luxembourg’s
expertise in the international credit business
already dates back to the 1960s, when the
country played a central role in the
Euromarkets. Moreover, Luxembourg is generally
regarded as having one of the world’s best
laws on financial collateral due to full protection
against insolvency risk as well as an efficient
and safe enforcement process.
Non-EU banks, in particular, are using
Luxembourg as their hub to support the Euro
liquidity needs of their corporate clients in the
Eurozone. Having such a hub allows banks to
provide loans in Euro to their corporate banks
14
LG - Juin 2015

“
believe,
Contrary to popular
Luxembourg’s
success in private banking
is not built on banking
secrecy, but on the quality
of its services and the
high level of cross-border
expertise on offer
”
Yves Maas
clients. For instance, Luxembourg is today home
to the major Chinese banks who have set up
their European headquarters in Luxembourg.
Locating in the Grand Duchy enables them to
leverage the EU passportin order to branch out
and accompany their corporate clients throughout
the single European market.
Many non-EU banks, including Swiss banks,
also consolidate their cash pooling and euro
treasury in Luxembourg. They can thus leverage
their Luxembourg entity as an interface
into the European Central Bank system.
Finally, banks in Luxembourg have access to
the services of a comprehensive financial
centre ecosystem that includes essential market
infrastructures, such as the Luxembourg
Stock Exchange and post-trade service providers
such as Clearstream, family offices,
insurance companies, lawyers, tax experts,
consultants, auditors, accountants as well as
aunique regulatory framework that allows
banks to outsource IT and operational processes
to service providers that are fully
regulated by the financial sector supervisor.
Whether in private banking, fund services or
corporate finance, Luxembourg is the ideal
location for banks to set up a pan-European
hub to offer financial products and services
on a cross-border basis. By Yves Maas
Communiqué par Luxembourg for Finance
LG - Juin 2015
15

Banque & finance
More than 30 years of welcoming
Islamic finance to Luxembourg
During recent decades, Luxembourg has clearly demonstrated its ambition to become the
Eurozone hub for Islamic finance and has put the right wheels in motion to encourage
institutional investors who wish to serve Europe’s Muslim community.
Global trends in Islamic Finance
Islamic finance has grown into a global industry,
with total assets of around USD 1.9 trillion. The
Economist estimates that nearly 80% is entrusted
either to Islamic banks or to the Islamic units
of conventional banks, 15% to sukuks, 4% to
Islamic investment funds and 1% to takaful, the
Islamic version of insurance.
Jean-Michel Pacaud, Partner at EY
Luxembourg, explains: “We have not yet received
the final figures of 2014, but in 2013 the
global Islamic banking assets were at USD 1.7
trillion. The estimate is that by the end of 2014
the figure should be close to USD 1.9 trillion,
representing an annual growth of 16 % since
2008.”
Islamic banks serve about 40 million clients globally,
with the highest concentration in Saudi
Arabia, Malaysia, Turkey and Indonesia.
When asked about the driving factors behind
this growth, Jean-Michel Pacaud explains that
the authorities in high-growth emerging markets
consider Islamic finance an effective way to
build an inclusive financial system and to replace
the shadow economy.
S&P recently warned that global sukuk issuance
could be hampered in 2015 by a slowdown in
emerging markets as reduced confidence and
low oil prices may hit investor demand.
“It is still too early to analyse the consequences
of the lower oil price. The countries that are
strongly dependent on oil and gas might need
to issue debt. This debt could be conventional
or shariah compliant”, he says.
Demand for sovereign sukuks is strong. “In
today’senvironment of low interest rates, sukuks
offerabetter return based on the type of assets.
For example, in Luxembourgthe return is based
on three government properties, the two towers
of the Gate of Europe in Kirchberg and the
Gutenberg building in Strassen. The rental
income of the European Commission provides a
stable and predictable return”, he adds. “Also,
the majority of the state issuers from the region
are in a much better financial situation than
Western European countries. In other words, the
credit risk to the issuers is perceived to be lower.”
One financial centre, thousands of experts
Islamic finance remains a fast growing industry
that offers immense opportunities in need of a
growing number of finance professionals that
are acquainted with the specific services and
products. Relying on its expertise in international
finance, Luxembourg is well placed to further
develop the platform of knowledge sharing for
conventional and Islamic finance.
“Luxembourg is the largest domicile for Islamic
funds in Europe, and the third largest domicile for
Islamic funds worldwide, after Malaysia and Saudi-
Arabia”, explains Germain Birgen, Head of
Business Development at Banque de Luxembourg.
“Leveraging on the infrastructure and expertise in
conventional finance, many service providers in
Luxembourg started over ten years ago to add
Islamic finance to their offering. More than 40
Islamic investment funds have been created and
are currently serviced by Luxembourg banks, fund
administrators, legal and tax advisors and audited
by international audit firms”, he continues.
Adedicated committee within the fund administration
body, ALFI, was created in 2007 to focus
on the specific needs and expectations of Middle
Eastern clients as well as fund managers active in
Islamic finance. Representatives of various service
providers based in the region second this
committee.
“ALFI is planning to publish an updated version
of its ‘Collection of best practices in setting-up
and servicing Islamic funds’. The intention is to
continue attracting specialised fund managers to
use the Luxembourg experience and existing
market infrastructure to set-up and manage
funds that can be distributed globally to both
Muslim and non-Muslim investors”, points out
Germain Birgen.
2014: Luxemburg issues the first sovereign
Euro-denominated sukuk
For the third consecutive year, global sukuk
issuance has exceeded the USD 100 billion threshold.
2014 also saw new jurisdictions issuing
sukuk,among which countries such as the United
Kingdom, Hong Kong, South Africa, Senegal and
Luxembourgwith its debut sovereign sukuk.
The 200 million issue by Luxembour gwas the
first sovereign sukuk issued in Euro and was
more than twice over-subscribed.
“The Luxembourg Stock Exchange listed 3 important
sukuk issues in 2014, the Luxembourg and
South African sovereign sukuks as well as the
Goldman Sachs sukuk”, explains Germain Birgen.
16
LG - Juin 2015

“Assets held by Luxembourg domiciled
regulated and unregulated investment structures
are estimated at approximately USD 5
billion. One of the largest regulated Islamic
funds – SEDCO Capital Global Funds- is
managing in excess of US D 1.6 billion in a
Luxembourg Specialised Investment Fund
(SIF) since 2012.”
others will follow suit. Europe is an attractive
and promising market and Luxembourg is
best placed to serve it. Also, for corporate
customers, we are missing an Islamic bank
that can make the local connections in
Europe and help investors to diversify”,
concludes Marco Lichtfous.
Luxembourg
is the largest domicile for
Islamic funds in Europe
Jean-Michel Pacaud
“
”
Forecasts for 2015
Takaful: life insurance for highly mobile
champions
2015 is likely to see the opening of the first
Islamic bank in Luxembourg.
Marco Lichtfous, Partner at Deloitte
Luxembourg is the main advisor handling the
bank’s application file.
“The application of Eurisbank is currently with
the CSSF, Luxembourg’s Supervisory Authority,
and in the final approval stage”, he says.
Eurisbank will have its headquarters in
Luxembourg and will be the first shariah compliant
bank in continental Europe.
“The bank will serve an untapped customer
base of more than 20 million Muslims.
Conventional banks do not always appropriately
address their needs. Eurisbank will supply much
needed products and services”, explains Marco
Lichtfous.
“The second market that the bank is trying to
attract are ethical investors. After the financial
crisis, these clients have been disillusioned with
traditional banking practices and are seeking
more ethically sound banks.”
The bank will start off as a private bank. At a
later stage, the bank might add a commercial
arm and engage in retail banking, while branching
out in other countries such as the
Netherlands, Germany, France and Belgium.
“Thereis still a lot of room for others to come in.
Competition is good as it drives innovation
and choice for the customers. We hope that
According to EY, the global takaful market is estimated
to continue its double-digit growth
momentum of about 14% in 2014. By 2017,
the global industry may reach over USD 20 billion.
Luxembourg was the destination of the first
European shariah compliant insurance company
in 1983. Takaful products took a long time to
gain traction but are now growing in line with
the market.
Today, Luxembourg takaful products are being
sold cross border into Germany and France, linked
to a range of investment funds and asset
management tools.
At the end of 2013, Vitis Life introduced its first
shariah compliant product for the French market,
in cooperation with the Independent Islamic
Finance Committee in Europe (CIFIE).
“The takaful products are of interest to ethical
investors and to wealthy Muslim clientele. They
answer to the needs of highly mobile clients like
athletes or top executives. The advantages of a
takaful life insurance contract subscribed in
Luxembourg is its portability associated with the
high level of international expertise of
Luxembourg life insurance companies”, concludes
Nicolas Limbourg, CEO of Vitis Life. LR
Communiqué par Luxembourg for Finance
Germain Birgen
Marco Lichtfous
Nicolas Limbourg
LG - Juin 2015
17

Banque & finance
Le nouveau visage
des agences BGL BNP Paribas
Membre du Groupe BNP Paribas depuis 2009, BGL BNP Paribas est l’une des plus grandes
banques du pays. Elle occupe notamment la première place auprès des professionnels et
PME. Une vague de changements, dont les maîtres-mots sont proximité, disponibilité,
convivialité et technologie, déferle sur ses agences actuellement.
Interview de Romain Girst, directeur de la Banque de Détail.
Décrivez-nous le réaménagement de
votre réseau d’agences.
D’une part, nous étoffons notre réseau.
Nous avons déjà ouvert trois nouvelles agences:
Esch-Belval, Merl-Jardins de Luxembourg, et
finalement Pétange en avril de cette année.
D’un autre côté, nous rénovons la structure
existante. Une vingtaine d’agences sur les 41
ont déjà été transformées. D’ici fin 2016, nous
espérons en avoir "relooké" 30. Nous investissons
cinq millions par an dans la revitalisation
de la Banque de Détail afin de refléter au
mieux notre nouvelle approche clientèle.
La clientèle, justement, est l’angle principal de
notre nouvelle approche. L’accueil optimal du
public est au cœur du concept de l’aménagement
intérieur. Nous avons arrangé différents
espaces: une zone d’accueil d’abord qui gère
l’afflux de clients; un espace self-banking
ensuite; des salons discrets également, dans lesquels
le client peut discuter de ses projets avec
un conseiller; et enfin un salon minute où le
client peut réaliser des opérations plus compliquées
ou exceptionnelles. Il est donc capable de
faire beaucoup d’opérations par lui-même, mais
est toujours pris en charge. Une personne habituée
gère ses actions à sa guise, alors qu’un
client moins à l’aise est orienté et conseillé. Nous
misons sur l’accompagnement et la disponibilité.
Un second aspect de la rénovation de notre
concept d’agences est l’accent placé sur les
nouvelles technologies. Vous y trouvez iPads,
Wi-Fi gratuit, possibilité de vidéoconférences,...
De plus, les nouvelles agences sont cashless:
on y découvre des "murs d’argent", c'est-àdire
plusieurs bancomats, et non des guichets.
Ces machines proposent par ailleurs nombre
de nouvelles fonctionnalités: prélèvement,
versement, prise de rendez-vous, virement,...
Cela rend la banque plus humaine, puisque
l’on y entre comme dans un magasin, et le
personnel n’est plus coincé derrière un guichet:
il vient à la rencontre de la clientèle.
Nous proposons donc un type d’agence chaleureux
et décontracté, qui se différencie par la qualité
de son accueil et sa technologie. Le cadre
design est étudié pour que le client y passe un
moment convivial, dans un environnement
confortable. La flexibilité est aussi un atout car
deux d’entre elles sont ouvertes le samedi, et
certaines agences sont accessibles jusque 18h30.
Quelle a été votre source d’inspiration?
Nous avons eu la chance de pouvoir regarder à
l’extérieur, au-delà de notre pays, et à l’intérieur,
au sein de notre groupe. BNP Paribas dispose de
filiales en France, en Italie, en Belgique notamment:
quelques 5.000 agences dans les pays
directement environnants. Il y a quatre ans,
l’agence Paris Opéra notamment fut une sorte de
premier laboratoire du nouveau modèle, au
niveau de l’intégration des nouvelles technologies.
Nous avons donc premièrement observé ce qui
marchait chez nos voisins, et deuxièmement nous
l’avons adapté aux spécificités luxembourgeoises.
Quelle est la réaction des clients?
Et celle de votre personnel?
Dans les deux cas, elle a été très positive car
nous les avons accompagnés tout au long
de la transition. Au niveau des clients, personne
n’a quitté une agence transformée
pour se rendre vers l’une disposant encore
de l’ancien modèle. Au contraire, nous
avons vu des personnes curieuses migrer
vers une agence nouvelle génération. Le
passage vers la technologie s’est également
effectué sans difficulté, chaque personne
suivant son propre rythme, avec plus ou
moins d’accompagnement en fonction de
l’habitude de chacun. Une transition réussie
pour nos employés également: ils sont globalement
heureux du nouvel aspect plus
relationnel et actif de leur travail. Par ailleurs,
les employés ont suivi environ 20 heures
de workshop afin d’être préparés au
mieux à ce changement. Leur rôle devient
plus proactif. C’est une valorisation de leurs
tâches et fonctions.
A l’heure où de plus en plus de
transactions passent par Internet,
pourquoi investir dans vos agences
locales?
Nous assistons à une forte croissance de
l’utilisation de la banque à distance
c’est vrai, surtout en ce qui concerne les
transactions. Nos versions web banking sont
18
LG - Juin 2015

“
Les agences restent
le pivot de notre relation
avec le client
”
disponibles sur divers supports et leurs opérations
offrent un niveau très élevé de sécurité.
C’est très apprécié du public. Nous mettons
d’ailleurs en ligne de plus en plus de produits,
l’orientation étant de digitaliser la
majeure partie de notre gamme à terme.
Nous sommes cependant convaincus que la
proximité des agences est un atout. Bien que
les solutions en ligne soient de plus en plus
utilisées, nos clients aiment toujours disposer
d’un ancrage proche d’eux. Nous offrons par
conséquent un service local, adapté en fonction
de leurs besoins. En outre, pour des opérations
plus complexes ou plus rares, tels que
le crédit immobilier typiquement, notre clientèle
veut être accompagnée. Les agences
restent donc le pivot de notre relation avec le
client.
Notre stratégie est double: nous développons
le nouveau concept d’agences et en
parallèle notre offre digitale, parce que
nous désirons que le client ait le choix. Le
but étant de proposer au client un accès à
nos services simple, rapide et irréprochable.
BGL BNP Paribas S.A.
50, avenue J.F Kenney
L-2951 Luxemourg
Tél.: 42 42 - 1
Fax: 42 42 – 25 79
www.bgl.lu
Romain Girst

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Brèves finance
Excellents résultats
pour Cardif Lux Vie
Deloitte élargit
son comité de direction
Assurances:
recul général des primes
Cardif Lux Vie annonce des résultats 2014,
Deloitte Luxembourg élargit son comité de
L’Association des Compagnies d'Assurances et de
qualifiés d’excellents. La filiale d’assurance
direction et intègre trois nouveaux membres:
réassurances (ACA) annonce pour le 1 er trimestre
du groupe BGL-BNP Paribas — spécialisée
Benjamin Collette (Advisory & Consulting
2015 un recul général des encaissements du sec-
dans les activités de Wealth Management,
Partner), Bernard David (Tax Partner) et John
teur, toutes branches d’assurances confondues,
d’Employee Benefits et de Retail — a réalisé
Psaila (Audit Partner). Le comité de direction
un résultat qui contraste avec les chiffres positifs
un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros.
compte désormais neuf Partners, actifs dans
enregistrés en 2014. Ce retournement de ten-
Elle compte près de 18 milliards d’euros d’ac-
différents domaines de responsabilité de
dance est marqué par une diminution des primes
tifs sous gestion avec un résultat net de 44,1
l’entreprise.
dans les branches non vie (-2,01%) et vie
millions d’euros. Elle enregistre ainsi une pro-
(-2,33%) par rapport au 1er trimestre 2014. Le
gression de 30 % de sa collecte, de 19 % de
total des provisions techniques des assureurs vie
ses encours gérés et de 11 % de son résultat
s’établit à 146,09 milliards d’euros à la fin mars
par rapport à 2013.
2015 — en progression de 20,88% par rapport
________________________________________
àla fin mars 2014 — et de 7,20% par rapport à
Luxembourg
les banques portées
par les commissions
En poste depuis 2006 chez Deloitte, Benjamin
Collette est spécialisé dans la mise en place de
la fin décembre 2014. L’année 2014 avait été
marquée par une augmentation des primes internationales
d’assurance vie (+17,8%) et d’assurance
non-vie (+7,31%).
Selon le dernier pointage de la Commission
la stratégie et des opérations et des missions
________________________________________
de Surveillance du Secteur Financier (CSSF),
le secteur bancaire luxembourgeois a enregistré
un résultat de 1,587 millions d’euros
d’efficience. Il intègre le comité de direction
en tant que Talent & Innovation Leader.
________________________________________
KBL epb
Résultats 2014 en baisse
au premier trimestre 2015, en hausse de
La branche privée du belge KBL publie un résul-
14,9`% par rapport à l’année passée.
tat net pour le Groupe de 67 millions d’euros,
Avec une augmentation des revenus de com-
dû à «un niveau élevé de revenus, en particulier
missions (+8,1%) due en partie à une crois-
àLuxembourg, des contributions importantes
sance de la valeur des actifs déposés en ban-
de la part des filiales, une réduction des correc-
que, à la bonne performance des marchés
tions de valeur et la capacité de la banque à tirer
financiers et des commissions de gestion. Sur
profit des conditions de marché», affirme-t-elle
la période, la marge sur les taux d’intérêt
Bernard David, qui a rejoint Deloitte en
dans un communiqué. Ce même résultat était
baisse elle de 0,8%, dans un contexte de
1999, dirige l’International Tax group: il
de 84,5% en 2013, une baisse que l’institution
taux d’intérêt bas. Par ailleurs, les frais géné-
conseille les entreprises en matière de struc-
du groupe qatari justifie par la hausse des inves-
raux augmentent de 4,2% alors que ceux de
turation, de migration et d’inversion fiscale.
tissements effectués l’année passée.
personnels baissent de 1,1%, précise la CSSF.
Il devient International Tax Promotion
________________________________________
________________________________________
Deloitte Luxembourg
Christophe De Sutter
(nouveau) tax partner
Leader au sein du comité de direction.
________________________________________
Vague de promotions
chez Linklaters
Intronisation de sept juristes au poste de
Managing Associate chez Linklaters LLP
Christophe De Sutter réintègre le départe-
Luxembourg: Manfred Müller (Partner in the
ment Tax de Deloitte Luxembourg, en tant
Corporate/M&A Practice), Silke Bernard
que Partner au sein de l’équipe Cross-Border
(Counsel in the Investment Management
Tax, après un intermède de trois ans chez EY.
Practice), Danièle Buchler (Tax Practice), Caroline
Expert-comptable agréé au Luxembourg, il est
Entré chez Deloitte en 1995, John Psaila est
Pimpaud et Fabian Piron (Corporate/M&A
spécialisé dans le développement des entreprises
internationales, principalement basées
aux États-Unis et investissant en Europe.
spécialisé dans l’audit des entreprises des
secteurs de la fabrication et des télécommunications.
Il devient Quality & Risk Leader.
Practice), Claire Prospert (Investment
Management Practice) et Bart Vermaat (Capital
Markets and Banking Practice).
Photos de presse

www.pwc-publicsector.lu
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© 2015 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. All rights reserved. In this document, “PwC Luxembourg” refers to PricewaterhouseCoopers, Société coopérative
(Luxembourg) which is a member firm of PricewaterhouseCoopers International Limited (“PwC IL”), each member firm of which is a separate and independent legal entity.
PwC IL cannot be held liable in any way for the acts or omissions of its member firms.

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-
Brèves finance
KBL epb: Jan Maarten de
Jong président du conseil
d’administration
Changement à la tête du conseil d’administration
de la banque privée luxembourgeoise
détenue par la famille qatarie: Jan
Maarten de Jong, déjà membre du CA, en
devient le président et remplace Ernst
Wilhelm Contzen, parti pour raisons personnelles
et professionnelles. Diplômé
d’économie et titulaire d’un MBA de
l’INSEAD, il a débuté sa carrière en 1970
auprès d’ABN Amro, devenant tour à tour
Senior Executive Vice President et membre
du Comité de Direction du groupe bancaire
néerlandais.
________________________________________
BIL quitte Singapour
Banque Internationale à Luxembourg SA
(BIL) annonce l’arrêt de ses activités à
Singapour. La décision «s'inscrit dans le
cadre de la nouvelle vision stratégique
BIL2020» précise l’institution financière, qui
consolide ses métiers de banque privée vers
des marchés cibles prioritaires, notamment
en Europe et au Moyen-Orient. Dans ce
contexte, elle a récemment inauguré une
succursale à Dubaï et renforcé sa présence en
Suisse avec l'acquisition de KBL Switzerland.
Ouvert en 1982, le bureau singapourien
compte 23 employés.
Photos de presse
PwC - Luxembourg 2020:
Marché immobilier prospère
D’ici cinq ans le paysage immobilier luxembourgeois
devrait connaître de profondes
évolutions, selon l’étude “Luxembourg Real
Estate 2020: Les fondations du succès” de
PwC Luxembourg, qui prévoit notamment
une croissance de l’immobilier de bureau
(+60 %) et de l’immobilier résidentiel
(+50%) ainsi que l’arrivée de nouveaux
investisseurs privés et institutionnels (fonds
de pension et particuliers fortunés). Les
acteurs du secteur devront adapter leur stratégie
en conséquence, «et également prendre
en compte les évolutions sociales et
démographiques, les besoins des nouveaux
arrivants, l’impact des nouvelles technologies
et la hausse soutenue des prix de l’immobilier»,
précise le document. «Le marché immobilier
luxembourgeois peine à attirer de nouveaux
investisseurs institutionnels et privés
bien qu’il réunisse tous les critères. Les professionnels
devront ainsi s’adapter aux attentes
des nouveaux investisseurs pour rendre le
Luxembourg encore plus attractif», conclut-il.
________________________________________
L’économie circulaire
au programme
Dans son Discours de la Nation, le Premier
Ministre Xavie Bettel a rappelé les efforts
réalisés par le pays dans le domaine de l’économie
circulaire: «à une époque caractérisée
par la raréfaction et le renchérissement des
matières premières et dans un pays plutôt
pauvre en ressources naturelles, ce secteur
revêt un intérêt particulier. Il s’agit d’isoler
des éléments précieux de produits qui ne
sont plus utilisés afin de les intégrer à nouveau
dans un processus de production. C’est
là un bel exemple montrant comment on
peut combiner opportunités économiques et
intérêts écologiques. Il existe un certain
nombre d’entreprises qui ont compris le
potentiel que présente ce type de modèle
commercial et nous sommes en train de créer
les conditions qui leur permettront de se
développer au Luxembourg», a-t-il expliqué.
Fondation de
Luxembourg: 100 millions
Selon le rapport annuel de la Fondation de
Luxembourg, dix nouvelles fondations ont
vu le jour en 2014, portant à 55 le nombre
de d’organismes philanthropiques sous son
égide. «Ces fondations représentent un
engagement cumulé de 100 millions d’euros
destiné à de nombreux projets d’intérêt
général allant du secteur social à celui de
l’éducation, de la culture à la protection de
l’environnement. Géographiquement, les
projets se partagent entre le Grand-Duché
de Luxembourg, d’autres pays européens et
des pays émergents», indique la Fondation
de Luxembourg dans un communiqué.
________________________________________
30 ans pour Swiss Life
Luxembourg
Swiss Life Luxembourg a fêté ses 30 ans de
présence au Grand-Duché. Fondée en 1985,
la filiale du groupe suisse d’assurance-vie et
de gestion d’actifs dédiées aux personnes
privées fortunées et aux multinationales suisses,
compte aujourd'hui 125 collaborateurs.
________________________________________
PwC Luxembourg
Loek de Preter
Transfer Pricing Leader
Loek de Preter devient Transfer Pricing
Leader au sein de PwC Luxembourg.
Spécialisé dans la fiscalité internationale et le
transfer pricing, il a tout d’abord travaillé au
Pays-Bas (ministère des Finances PwC), dans
l’industrie durant huit ans, puis en
Allemagne (PwC) en tant que Transfer
Pricing and Value Chain Transformation
Partner.

-
Institutions financières
Bilans haussiers
Hausse de 2,5% de la somme des bilans des
institutions financières monétaires, qui passe
de 1.018.679 millions d’euros au 28 février
2015 à 1.043.772 millions d’euros au 31
mars 2015 (+2,5%), selon le dernier rapport
de la Banque Centrale européenne (BCL):
«entre les mois de mars 2014 et mars 2015,
la somme des bilans était en hausse de
13,9%», précise cette dernière. Au premier
trimestre 2015, la place financière comptait
143 banques. Côté OPC monétaires, la
somme des bilans provisoires s’est élevée à
245.849 millions d’euros au 31 mars 2015,
contre 237.733 millions d’euros fin février
2015 (+3,4%), soit une hausse de 24,8% sur
un an. Le secteur compte 174 compartiments.
________________________________________
Bureaux
Vers une année record?
Jones Lang LaSalle prévoit pour 2015 une
année record sur le marché du bureau
luxembourgeois. Sur les trois premiers mois
de l’année, la prise en occupation s’établit à
33.873 m_, soit +7% par rapport à 2014,
indique l’agent immobilier. Ce sont 72 transactions
qui ont été signées, quatre de plus
qu’au 1er trimestre 2014, notamment par les
institutions financières: à l’exemple de la
location par Brown Brothers & Harriman de
4.908 m_ dans l’immeuble “Aire” développé
par Allfin et propriété d’AXA. La disponibilité
est en léger recul à 4,41% contre 4,68% il y
a3mois. Avec les transactions attendues par
la Commission européenne et la Banque
Européenne d’Investissement, elle pourrait
bien passer sous la barre des 3% d’ici la fin
de l’année, une première depuis 2008 estime
JLL. Le marché de l’investissement enregistre
un volume de 296 millions d’euros, soit 88%
de plus qu’il y a un an. «La transaction par
Codic de cession du projet Royal Hamilius à
un fond souverain dans le cadre du bouclage
du financement avec un pool bancaire y est
pour beaucoup. D’autres transactions de
grandes tailles étant attendues dans le courant
de l’année», indique JLL, avec un
volume total pour l’année 2015 qui devrait
atteindre le milliard d’euros, le plus haut
niveau depuis 2007.
________________________________________
Accord financier entre la
Chine et le Luxembourg
Banque Populaire de Chine, la banque centrale
de la République populaire de Chine,
débloque 50 milliards de yuans (7,3 milliards
d’euros) pour le Luxembourg; un apport de
liquidités en devise chinoise destiné aux
acteurs institutionnels luxembourgeois souhaitant
investir directement sur le marché
des capitaux chinois. En mars 2015, le
Grand-Duché est devenu la première place
financière de l’Union européenne en termes
de paiements, de dépôts et de prêts dans
cette devise. Six banques chinoises y sont
déjà présentes: China Merchants Bank,
China Construction Bank, Industrial and
Commercial Bank of China, Bank of China,
Shanghai Pudong Development Bank et
Agricultural Bank of China.
MINUSINES S.A.
übernimmt den Vertrieb
der Beghelli PRÄZISA GmbH
in Luxemburg
(v.r. Mirko Ammermann (Beghelli PRÄZISA GmbH), Jesse
Kauffmann, Jean-Luc Kuhlmann (MINUSINES S.A.))
mehr Licht -
weniger Kosten
Dezentrale Versorgung
SicuroLED
zum Betrieb von Rettungszeichen-,
separaten und kombinierten
Sicherheitsleuchten in einem Brandabschnitt.
Zentrale Steuerung
LogicaFM Control
zum Schalten und Dimmen von Leuchten
mit Wireless-Kommunikation zwischen
Controler und Leuchten, Aktoren/Sensoren.

IT Solutions
Guichet.lu: les formalités
administratives en un clic
Ce portail web facilite la vie de tous ceux qui vivent et travaillent dans notre pays.
Entreprises ou particuliers peuvent y trouver les informations administratives désirées,
simplifiées pour une meilleure compréhension du grand public. Clair, précis et
complet, cet outil propose même une partie interactive, “MyGuichet” pour accomplir
des formalités en ligne.
Ayant pour vocation de rassembler en un
endroit unique toutes les formalités pour
vivre, travailler et entreprendre au
Luxembourg, le portail www.guichet.lu
offre à l’utilisateur un descriptif des procédures
administratives les plus importantes.
Chaque démarche fait l’objet d’une
fiche descriptive standardisée, avec les
formulaires associés, les coordonnées des
organismes publics à contacter et la possibilité
de faire l’une ou l’autre démarche
par Internet. Cette base d’informations
est à considérer comme référence en
matière de renseignement sur les services
publics.
Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie,
souligne la convivialité de l'ensemble des
informations offertes sur guichet.lu:
«Le contenu est organisé afin de donner un
accès simplifié et transparent aux informations
vulgarisées suivant la logique de l’utilisateur,
sans êtrele simple reflet des structures organisationnelles
et des répartitions de compétences
existantes au sein de l’appareil étatique.
L’objectif est que tout professionnel puisse accéder
via un seul site aux informations nécessaires
pour aborder les événements qui se présentent
pour chacune des étapes de la vie de son entreprise,
de la création, en passant par la gestion
courante, jusqu’à la cessation des activités».
S’adressant à la fois aux citoyens et aux
entreprises, guichet.lu est en ligne depuis fin
novembre 2004 et connaît depuis un franc
succès auprès de son public cible avec près
de 11.000 visiteurs uniques par jour ouvrable.
Cette plate-forme gouvernementale est
gérée par le Centre des technologies de l’information
de l’État, ainsi que par le ministère
de l’Économie. Ce dernier est en charge de
la gestion, de l’actualisation et du développement
des contenus éditoriaux publiés à
destination des entreprises (www.entreprises.lu).
En réponse à une forte attente des utilisateurs,
toujours plus nombreux à se servir de
leur téléphone mobile ou de leur tablette
pour accéder à Internet, guichet.lu est offert
sur le web en recourant à la technique du
“responsive web design”. Afin de satisfaire
au mieux les besoins des entreprises locales
et de la Grande Région, le volet “entreprises”
de guichet.lu est disponible en trois langues:
le français, l’allemand et l’anglais. Les
actualités et mises à jour du contenu sont
également diffusées sur Facebook, Twitter et
même via flux RSS.
24
LG - Juin 2015

“
Le contenu est organisé
afin de donner un accès
simplifié et transparent aux
informations vulgarisées
suivant la logique de
l’utilisateur
”
Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie
Assurant déjà un accueil physique des
entrepreneurs et proposant un conseil
individuel, la Chambre de Commerce et la
Chambre des Métiers assurent aussi la
prise en charge des questions administratives
relatives aux démarches détaillées sur
le volet “entreprises” et introduites via le
site.
Le site www.guichet.lu dispose aussi
d'une plate-forme interactive, dénommée
“MyGuichet”, qui permet aux utilisateurs
munis d'un certificat d'authentification
de la société LuxTrust d’accomplir
certaines formalités administratives en
ligne. L’utilisateur remplit son formulaire
en ligne, le signe de manière électronique,
y joint ses pièces justificatives puis
le transmet via MyGuichet à l’administration
compétente. Les formulaires complétés
et les données personnelles sont
rassemblés dans un espace dédié sécurisé
et peuvent être exploités lors d’une prochaine
démarche. A titre d’exemple, les
employeurs souhaitant recruter du personnel
peuvent déclarer leurs postes
vacants auprès de l’Agence pour le développement
de l’emploi (ADEM) en ligne
via “MyGuichet”.
©2014 SIP /Yves Kortum
LG - Juin 2015
25

IT Solutions
L’ICT Spring,
succès dans le milieu
Fintech au Luxembourg
Les 19 et 20 mai 2015 a eu lieu dans le Nouveau Centre de Conférence au Kirchberg la
sixième édition de l’ICT Spring Europe. Deux ministres luxembourgeois, des grands du
secteur ICT local et mondial, six entreprises coréennes et quatre japonaises, ainsi que
de multiples start-up locales et internationales formaient le corps de l’exposition. Se
rajoutait une centaine de conférenciers de renommée locale et internationale dont les
interventions étaient accentuées en particulier sur la Fintech.
“
Le Luxembourg est
devenu une plate-forme
de Fintech au coeur de
l'Europe continentale
Agauche, Pierre Gramegna, ministre
Jean-François Hugon et Yves Reding
”
Le sujet majeur du congrès fut le développement
de la technique financière. La grande
question à l’ordre du jour: quel est le traitement
des transactions bancaires et avec quelle
sécurité va-t-on travailler demain dans la
finance? Le Ministre des Finances du
Luxembourg, Pierre Gramegna a commenté
lors de sa présentation intitulée “The Fintech
Revolution: what it means for Luxembourg”:
«la rapidité et la sécurité des transactions vont
déterminer les affaires bancaires de demain».
Gramegna présentait le Luxembourg comme
futur centre de la Fintech. Il soulignait également
que le nombre de personnes dans le
monde ayant un compte bancaire avait augmenté
de 51 à 62% depuis 2011 et que cette
nette croissance est une conséquence directe
du développement du Fintech et de la communication
mobile.
Tom Theobald, directeur général adjoint de
Luxembourg For Finance a commenté: «l’innovation
technologique est essentielle pour
le développement futur de l’industrie financière.
Le Luxembourg est devenu une plateforme
de Fintech au coeur de l'Europe continentale
avec un nombre croissant d’entreprises
qui se sont établies dans le Grand-Duché,
soit pour cibler le secteur financier local et
établir une base clients, soit pour développer
leurs activités internationales à partir d’ici.
Le nombre impressionnant de visiteurs lors
de l’ICT Spring 2015 est preuve de l’attractivité
croissante du Luxembourg en tant que
plaque tournante de la Fintech. L’ICT Spring
présente une opportunité idéale pour écouter
les discours d’importantes personnalités
de l’industrie et de s’échanger avec des innovateurs
de partout dans le monde».
Pascal Steichen
Son collègue le Ministre de l’Education
Nationale, Claude Meisch le soutenait dans
ses propos en soulignant que le système éducatif
du Luxembourg allait se transformer
dans les deux ans à venir et serait en train
d’établir un système de “Digital4Education”.
Ceci assurerait la modernité de futures générations
de luxembourgeois dans l’ère digitale.
Jean-Louis Schiltz, avocat et membre de la
commission des Nations Unies sur le haut
débit pour le développement numérique, a
constaté: «il s’agit certainement de l’événement
le plus important dans le domaine des
technologies d’information au Luxembourg
avec une forte présence internationale.
Un vrai spectacle avec un focus sur la Fintech».
26
LG - Juin 2015

Where there’s
collaboration,
there’s
empowerment
As a global ICT company, we understand the importance of collaboration.
Collaboration based on encouraging people’s unique talents. It’s how we are empowering our people -
and our customers - to build a better, more connected society.
Find out more at fujitsu.com/lu or www.fujitsu-solutions.lu/

Microtis simplifie
la formation continue
La formation continue des employés est une question très actuelle. Comment gérer les contraintes techniques
et administratives de telles activités est aussi un sujet qui pose des soucis aux entreprises. La société
Microtis, en partenariat avec l’INFPC, l’Institut National pour le développement de la Formation
Professionnelle Continue, a présenté ses outils et solutions RH dont le but est d’optimiser la gestion de ces
formations. Le 30 avril dernier, au NH Hôtel de Luxembourg, les divers responsables de la compagnie de
conception et distribution de logiciels ont pris la parole devant un peu plus de 40 clients et curieux afin de
démontrer l’efficacité de leurs produits lors d’une conférence.
1
2
3
4
1. Pascal Robert, administrateur-directeur; Marcel Dostert, INFPC; David Stevens, consultant;
Frédéric Robert, administrateur; Guy Tescher, administrateur-délégué et Claude Betzen, responsable INFPC
2. Frédéric Robert, Guy Tescher et David Stevens
3. Guy Tescher
4. Claude Betzen

-
-
-
Brèves IT
Trois nominations
chez Systemat
France. En Belgique, elle est également responsable
de la Business Unit “Digital Hub”. Elle est
Le Luxembourg: le mobile
banking bien ancré
également membre du Comité Exécutif de
Selon une étude d’ING International Survey,
Systemat. Son master en mathématiques en
39% des résidents luxembourgeois, contre 56%
poche, elle débute sa carrière chez Olivetti, puis
pour la moyenne européenne, déclarent utiliser
rejoint Diebold où elle occupe diverses fonctions
ou vouloir utiliser le mobile banking pour leurs
de direction à l’échelle locale puis européenne.
opérations bancaires. En outre, 71% d’entre eux
Elle passe ensuite chez Contraste Europe, en
estiment que le mobile banking a changé leur
qualité de Chief Operations Officer et Chief
manière de gérer leurs finances, contre 85 %
Executive Officer de la filiale française EXIS.
pour la moyenne européenne. «Ce positionne-
________________________________________
ment du Luxembourg peut s’expliquer par
l’adoption, plus tôt que ses voisins, du mobile
banking: en effet, 36% des utilisateurs de ce
canal ont commencé à l’utiliser déjà en 2012 ou
avant. Ainsi, ils y sont familiers et pour eux, le
mobile constitue une habitude bien plus qu’un
changement», indique l’enquête. Par ailleurs,
85% des résidents luxembourgeois affirment
détenir un smartphone (contre 75% pour la
Stéphane Coteur rejoint Systemat en tant que
moyenne européenne) et 77% possèdent une
Business Unit Director de l’activité “Sourcing
tablette (49% en Europe). Avec un taux de péné-
Centre”. Il prend en charge la gestion des départe-
tration de 92%, le pays arrive en tête des États
ments commerciaux, le delivery ainsi que les rela-
européens pour la possession d’appareils mobiles.
tions avec les principaux fournisseurs. Titulaire d’un
________________________________________
Master en Sciences Commerciales et Financières
(ICHEC), il a précédemment travaillé comme
Managing Director chez Econocom Products &
Roger Wagner devient General Manager de
Systemat Luxembourg PSF S.A, et par la même
Internet – De nombreux
accédants et absents
Solutions Belux et Country Manager Industry
responsable de la gestion opérationnelle et de la
Selon un récent Bulletin du Statec, 96 % des
Standard Servers chez Hewlett Packard Belgium.
stratégie commerciale. Auparavant Country
ménages ont un accès à Internet (+6% par rap-
________________________________________
Manager de Sun Microsystems Luxembourg,
port à 2010 et +26% par rapport à 2006). Le
General Manager de Brokat Benelux (Solutions
Luxembourg se positionne désormais en tête en
de banque en ligne) et Directeur Général de l’im-
Europe, aux côtés des Pays-Bas. En 2014, parmi
primerie Faber, il compte plus de 20 années d’ex-
les ménages disposant d’un accès Internet, 97%
périence dans diverses fonctions à responsabilité.
ont une connexion à large bande (contre quel-
________________________________________
que 80% quatre ans plus tôt). 37% des rési-
Objectifs prudents pour SES
dents de 16 à 74 ans ayant utilisé Internet au
cours du 1er trimestre 2014, ont eu recours à un
L'opérateur de satellites a annoncé un bénéfice
espace de stockage en ligne pour archiver des
net en baisse de 12,7%, à 131 millions d'euros,
fichiers à des fins privées. Le Luxembourg se
au premier trimestre2015. Sur la même période
place ainsi en 3 e position à égalité avec la Suède,
l’an dernier,celui-ci avait progressé de 6%.
derrièrele Danemark (44%) et le Royaume-Uni
Son excédent brut d'exploitation (Ebitda) clôture
(42%). Près de la moitié des 16 à 24 ans utilise
en hausse de 3,2%, à 356,1 millions d'euros (-
le cloud. Autreconstatation: parmi les personnes
4,6% à taux de change constants), et son chif-
qui n’accèdent jamais ou n’ont jamais utilisé
fre d'affaires a augmenté de 2,6%, à 447,8 mil-
Internet figurent les particuliers à faible niveau
Chantal Devriendt entre au service du groupe
Systemat comme General Manager. Elle gère
l’activité de la société au Luxembourg et en
lions d'euros (-4,9% à taux de change
constants). Il a confirmé ses objectifs prudents
pour l'exercice en cours.
d’instruction, les personnes âgées de plus de 55
ans et les personnes inactives. 8% des travailleurs
manuels n’ont jamais accédé à la toile.
Photos de presse

IT Solutions
Les femmes dans l’IT
et l’IT pour les femmes
Des femmes dans le milieu de la technologie, de l’IT ou du digital, il y en a.
Mais ne nous voilons pas la face: cela reste une minorité. Pourtant le Luxembourg
atout intérêt à attirer les femmes vers ces domaines afin de combler le manque
d’individus qualifiés sur le marché du travail.
Rencontre avec deux fondatrices de Girls in Tech, Marie-Adélaïde Gervis, co-Managing
Director et Annabelle Buffart, IT Manager, pour un petit panorama du sujet et une
présentation de leur ASBL.
“
Certaines sociétés sont
même carrément venues
nous dire: aidez-nous à
engager des femmes
”
«Le pays ne peut tout simplement pas se
passer de la moitié de la population» explique
Annabelle Buffart. «C’est simple: l’IT est
la deuxième vie au Grand-Duché. Avant,
tout était tourné vers la finance, qui reste un
domaine florissant. Mais la technologie, le
Big Data, le digital… Tous ces sujets prennent
peu à peu de l’importance. Or, il y a
beaucoup trop de postes non pourvus dans
ces secteurs. Des métiers très spécialisés en
développement, en conception technologique,
en communication digitale émergent.
Les offres d’emplois en ce sens se multiplient.
Elles ne peuvent pas rester sans réponse.
Attirer les femmes vers la technologie est
une solution pour combler le manque d’individus
qualifiés sur ce marché du travail très
demandeur.»
Les jeunes femmes de Girls in Tech
Luxembourg, ou GiT, ont raison. Pour
preuve, l’intérêt que tous portent à leur
jeune ASBL: «après avoir lancé notre association,
nous avons vite réalisé que nous
n’étions pas seules. Les femmes se tournaient
vers nous évidemment, mais pas seulement.
Les hommes étaient aussi intéressés,
ainsi que les entreprises. Certaines sociétés
sont même carrément venues nous dire:
aidez-nous à engager des femmes» ajoute
Annabelle. GiT a notamment des partenariats
avec des firmes telle que Microsoft ou
Amazon, qui les aident à organiser leurs
conférences et cours. Au niveau politique
ensuite, leur association entreen parfait écho
avec l’initiative Digital Lëtzebuerg du
gouvernement de Xavier Bettel. Les ministères
de l’Egalité des chances, ainsi que celui
des Communications la sponsorisent.
«Nous nous sommes créées alors qu’il n’y
avait rien pour pousser les femmes vers la
technologie» explique Marie-Adélaïde Gervis.
«Nous avons tout de suite comblé un vide.
Nous avons agi comme un aimant, rassemblant
tous ceux séduits par notre objectif.
Nous touchons à un enjeu économique, gouvernemental,
mais également d’éducation».
30
LG - Juin 2015

Marie-Adélaïde Gervis
Annabelle Buffart
Al’origine, Marie-Adélaïde Gervis participait
aux actions de Girls in Tech Paris, une filiale du
réseau mondial qui existe depuis 2007. Déçue
de ne pas retrouver cette structure lorsqu’elle
aemménagé au Luxembourg, elle décide de
lancer l’association suite à sa rencontre avec
Annabelle Buffart, une développeuse assez
isolée en tant que femme dans son métier, et
Marina Thiriet, une RH sensibilisée au fait que
des centaines de jobs à pourvoir n’attendent
que des femmes connaisseuses en IT.
GiT Luxembourg organise donc conférences,
workshops et ateliers depuis 19 mois. Le but
est de promouvoir les femmes dans l’IT, mais
aussi l’IT auprès des femmes. «Nous voulons
augmenter la visibilité et la représentativité
des femmes au sein de ces domaines. Mais
nous désirons également démystifier des mots
comme technologie ou IT, qui font souvent
peur par méconnaissance» développe Marie-
Adélaïde. «Nous avons trois angles d’attaque.
D’abord nous aimerions faire tomber les barrières
psychologiques. Nous promulguons des
modèles de femmes qui ont réussi, auxquelles
les jeunes peuvent s’identifier. Cela leur donne
la confiance nécessaire pour se lancer dans ce
type de carrière. Ensuite le volet networking
permet aux femmes qui bossent dans l’IT de
se rencontrer. Vu qu’elles sont peu nombreuses,
et que lors d’évènements IT classiques
elles sont peu représentées, nous organisons
des conférences et cours durant lesquelles, à
l’inverse, elles sont clairement majoritaires.
Attention les hommes sont tout de même
bienvenus. Nous ne désirons pas que la présence
des femmes en technologie se fasse au
détriment de celle des hommes.
Dernièrement nous apportons des compétences.
Nous trouvons des coachs bénévoles
qui acceptent de donner des formations,
telles que des cours de code, de machine
learning, d’IoT, de web design, de cloud
computing, d’entreprenariat, et bien d’autres
choses. Le but est de donner une base; de
montrer que ces termes qui semblent si mystérieux
et complexes, ne sont pas si difficiles
àappréhender.
«Notre plus grande fierté est de voir que certaines
filles reviennent d’activités en activités»
explique Annabelle. «Elles nous disent
qu’elles ont moins peur, ou qu’elles sont plus
àl’aise grâce à nos actions. Ces retours positifs
nous donnent l’envie d’organiser encore
plus de choses». Marie-Adélaïde complète:
«évidemment, nous devons toute composer
avec nos temps pleins respectifs. Mais vu le
succès, le nombre d’évènements augmente,
c’est sûr».
Vous pourrez rencontrer les GiT Luxembourg
aux GR Business Days les 17 et 18 juin.
Elles programment également le samedi
27 juin une visite du Hackerspace avec diverses
démonstrations et ateliers. En juillet, en
collaboration avec Amazon, aura lieu une
conférence sur Agile Methods; et en
septembre, elles feront la visite du datacenter
TLPO – Luxconnect.
Pour se tenir au courant de leurs activités,
un site web: luxembourg.girlsintech.org.
SoM
LG - Juin 2015
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IT Solutions
L’urgence maîtrisée
L’entreprise M-PLIFY S.A., qui a développé son propre système d’automatisation de procédures
d’urgence, AlarmTILT ® ,seprépare après presque 15 ans d’expérience à sortir des frontières
grand-ducales pour sécuriser d’autres horizons. Izidor Ciglar, administrateur délégué de
M-PLIFY S.A. depuis maintenant trois ans nous dresse le panorama de la compagnie dans cette
interview.
Avant toute autre chose, pouvez-vous
nous expliquer en quoi consiste le système
AlarmTILT ® ?
Imaginez qu’un feu se déclare dans une banque.
Face au problème, il faut appliquer un
plan BCP, c’est-à-dire un plan de continuité
qui permet à un groupe de poursuivre ses
affaires, même en cas de crise ou de désastre.
Visualisez un manuel écrit, avec un nombre
de pages dépendant de la taille de l’entreprise.
En situation de stress intense, on
devrait s’attendre àce que quelqu’un analyse
la situation et prenne ce manuel pour y
chercher le comportement adéquat à adopter.
Il faut se poser des questions: est-ce un
feu de grande envergure? Un petit feu? Estil
sous contrôle? Qui doit-on contacter en
premier? Quelles personnes doit-on informer
ensuite? Le manuel nous indiquerait les décisions
à prendre, adaptées au niveau de gravité
du problème.
Vous comprenez bien qu’un tel exercice est
très difficile à appliquer en situation d’urgence.
Nous proposons donc d’automatiser
ce qui se trouve sur papier dans un outil
informatisé. AlarmTILT ®
est une solution
d’automatisation et de modélisation des procédures
d’urgence, développée dans sa totalité
par notre société. Il suffit simplement de
renseigner les informations de base: est-ce
un feu, une alerte à bombe, quelle en est la
sévérité,... Les paramètres rentrés, le système
estime quelles sont les réactions à avoir, et
s’assure également que la communication
nécessaire entre les acteurs concernés se
fasse correctement.
Accessoirement, vu notre expérience dans le
domaine, nous conseillons également nos
clients. Des comportements dressés sur papier
fonctionnent bien en théorie mais ne sont souvent
pas appliqués correctement en pratique.
Par exemple, avertir les 1.500 employés d’une
compagnie est toujours plus lent sur le terrain
que ce qui est prévu par le manuel. Nous
offrons donc un service de conseil, en vue de
l’amélioration des procédures d’urgence.
Quelles sont les plus grandes réalisations
de M-PLIFY S.A.?
Notre entreprise existe depuis bientôt 15
ans. Lancée fin de l’année 2000, son premier
accomplissement était sa survie. Elle est née
d’un objectif très ambitieux: nous voulions
créer un système complexe, performant et
fiable. Cela nécessitait de gros investissements
dans un contexte économique très
peu propice aux nouvelles technologies.
Notre fierté ensuite est d’avoir réussi à nous
développer grâce à un outil que nous avons
conçu nous-mêmes, et qui est utilisé par de
nombreuses compagnies importantes.
GRTgaz par exemple, filiale du groupe GDF
SUEZ, emploie notre système dans toute la
France. Ou encore les aéroports de Paris et
de Bruxelles-Charleroi se reposent sur
AlarmTILT ® pour leur gestion journalière des
incidents, du bagage abandonné suspect, au
malaise, en passant par le crash. L’immense
confiance que ces sociétés placent dans
notre produit est sans doute notre plus
grande réussite.
Qui sont vos clients et quelle est votre
relation avec eux?
AlarmTILT ®
peut être utilisé partout où il y a
besoin d’une gestion de l’information et des
procédures en cas d’urgence. Notre clientèle
est composée majoritairement d’entreprises, à
80% du secteur privé. Nous nous concentrons
principalement sur les secteurs aérien et financier.
Ce dernier va de soi vu le nombre d’instituts
bancaires que compte le pays. Nous avons
également des clients dans le milieu de l’industrie,
de la santé et de l’ICT. Le gouvernement
luxembourgeois a par ailleurs défini un contrat
cadre avec M-PLIFY S.A.: plus d’une vingtaine
d’administrations et services utilisent
AlarmTILT ® ,notamment en cas de problème
dans un tunnel ou d’accident nucléaire.
Le Luxembourg et en particulier le milieu financier
sont réceptifs à ce que nous proposons. La
cybersécurité dont on ne parlait pas il y a huit
ans, entre de plus en plus dans le cadre des
plans BCP. Certains de nos clients se sont même
tournés vers nous poussés par cette nécessité. Et
pour cause, notre système AlarmTILT ® est indépendant
de la structure informatique et électrique
de l’entreprise: il peut fonctionner en cas de
panne ou de hackage.
De notrepoint de vue, il est impératif que notre
centaine de clients échangent sur leur expérience
réciproque. Nous avons organisé notre
troisième conférence “AlarmTILT ®
Experience
Day” le 19 mai dernier dans ce but. Une soixantaine
de participants y sont venus écouter nos
conférences et se rencontrer. Vu la réussite,
nous renouvellerons l’évènement l’an prochain.
32
LG - Juin 2015

“
La cybersécurité
dont on ne parlait pas il y
ahuit ans, entre de plus
en plus dans le cadre des
plans BCP
”
Nous avons également reçu ce printemps le
label “Made in Luxembourg”. Cela souligne
incontestablement notre volonté d’être proche
de nos clients. Nous sommes une société
luxembourgeoise et nous désirons être au
plus près d’eux; d’abord pour être capable
de leur répondre au mieux en cas de besoin,
et non via un call center à l’étranger; ensuite
pour récolter leurs avis et opinions. Ces
retours nous aident à améliorer régulièrement
notre produit, en tenant compte des
besoins réels de notre clientèle.
Quels sont les défis futurs de M-PLIFY S.A.?
Vu la taille du Luxembourg, il est clair pour
nous que le marché y a ses limites. Si nous
voulons garder notre croissance, nous devons
sortir de ses frontières. Notre grand projet
futur est de nous établir dans les pays voisins
dans une première phase, puis de couvrir
l’Europe, et ensuite peut-être l’Asie. Bien sûr,
nous avons déjà quelques clients dans des
pays limitrophes, mais cela reste limité. Notre
attention est actuellement principalement
luxembourgeoise. Nous prendrons bien plus
ces marchés étrangers en considération lorsque
nos extensions seront réalisées.
M-PLIFY S.A.
68, avenue de la Liberté
L-1930 Luxembourg
Tél.: 26 18 46 1
contact@alarmtilt.com
www.alarmtilt.com
Izidor Ciglar
LG - Juin 2015
33

Un séminaire sur la gestion d’urgence
Le 19 mai dernier a eu lieu la 3 e édition de l’AlarmTILT ® Experience Day, organisée par la société
M-PLIFY S.A., spécialisée dans l’automatisation et de modélisation de procédures d’urgence.
Cette matinée, à laquelle assistaient une soixantaine de participants, fut l’occasion d’échanges entre
clients, ainsi qu’avec les membres de l’entreprise, au sujet de la sécurité et de l’optimisation des
procédures. Deux intervenants ont également pris la parole dans les locaux du chocolatier Namur à
Hamm; Carine Dufrasne, de la BCEE, a souligné l’importance des tests de procédures, et Pierre Halleux,
de l’aéroport Charleroi Bruxelles Sud, a insisté sur la pertinence et la fiabilité des informations distribuées
aux différents acteurs participants à la gestion d’urgence.
1
2
3
4
5
1. Carine Dufrasne, chef de la division organisation - service organisation,
Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat Luxembourg (BCEE)
2. Izidor Ciglar, CEO, M-PLIFY S.A.
3. Pierre Halleux, adjoint de direction - département Safety,
Brussels South Charleroi Airport S.A.
4. Renaud Vanderhagen, Head of Operations and Support, M-PLIFY S.A.
5. Romain Genson, Project Manager, M-PLIFY S.A.

From data to decision-making
Big Data is introducing a new era! The era where your competitors will improve their
decision-making capabilities to boost their performance and increase their profitability.
The most successful companies of the future will be those who master and understand their
big data the best and use it to create advanced business insights, take data-driven decisions
and define stronger disruptive strategies.
Bringing all possible data sources in relation with one another, analyzing the underlying dynamics
and predicting customer behavior to take proactive action is what will separate the
leading companies from the lagging companies.
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IT Solutions
«Grâce aux plates-formes de Big Data,
la prise de décision sera facilitée
et le risque, réduit»
Début mai, le prix de Belgian Company Award for Excellence vient couronner les efforts de
Delaware Consulting en matière de Big Data lors du gala des Data News Awards for Excellence
àBruxelles. «Nous ne nous y attendions pas du tout, nous en sommes très fiers» dit Philippe
Dendievel, un grand sourire aux lèvres. Rencontre avec l’associé de Delaware Consulting.
Philippe Dendievel travaille depuis une
dizaine d’années pour Delaware Consulting,
l’un des fournisseurs majeur de services de
conseil aux entreprises. Il vient de rentrer de
Dubaï où il est en pleine négociation pour y
installer un bureau. Celui-ci s’ajouterait à
ceux ouverts il y a peu: un à Budapest, en
Hongrie, et l’autre à Kuala Lumpur, en
Malaisie. Ces agrandissements sont réfléchis:
le premier bureau a été créé dans le but de
suivre l’un des clients les plus importants de
Delaware Consulting. Le second est une
extension de Delaware Asie Pacifique.
Ils viennent grossir les rangs des 17 bureaux
régionaux déjà existants en Belgique, aux
Pays-Bas, au Luxembourg, en France, en
Chine, à Singapour, aux Philippines et aux
États-Unis. L’associé belge suit ainsi la stratégie
Delaware 4.0, mise en route l’année passée.
Delaware est présent sur de nombreux
fronts, que ce soit l’ERP, les magasins en
ligne, l’expérience du consommateur, etc.
Cette volonté d’offrir des solutions «end-toend»
contribue au succès de l’entreprise.
«Aujourd’hui, Delaware emploie plus de
1.000 personnes. Mais nous voulons continuer
à grandir internationalement. Nous
comptons ouvrir cinq nouveaux bureaux et
nous espérons passer à 2.500 employés dans
les cinq ans».
Le Big Data
Comme ses partenaires principaux Microsoft,
OpenText et SAP, Delaware Consulting investit
beaucoup dans les nouvelles technologies.
L’une d’entre-elles est le Big Data, aussi
appelé volumes massifs de données en français.
«C’est un sujet très chaud pour le
moment. Chacun veut réaliser des mesures et
créer des données à partir de tout et n’importe
quoi», commente Philippe Dendievel.
Àla question «comment traiter autant de données
efficacement?», l’ancien responsable des
activités Business Intelligence et Performance
Management répond: «SAP a développé il y a
quatre ans une plate-forme qui s’appelle
HANA. Elle permet la construction d’applications
de Big Data. HANA est tellement performante
que l’on peut facilement intégrer dans
la même base de données toutes les transactions
des clients d’une entreprise». Elle offre
aussi l’avantage de gagner du temps puisque
la plate-forme permet de chercher très rapidement
à travers des billions de dossiers.
Delaware Consulting articule ses activités
autour de trois piliers: Operational Excellence,
Business Insights et Customer Experience.
Le Big Data concerne tout particulièrement
cette dernière. Philippe Dendievel pense que
grâce aux plates-formes de Big Data, la prise de
décision sera facilitée et le risque, réduit. Elles
permettent d’intégrer les habitudes et le comportement
des clients: qui sont-ils, quelle est
leur identité? «On peut répondre enpartie à
ces questions grâce aux cartes de fidélité, qui
donnent des informations sur le genre, l’âge,
les études, etc. du client. Plus les informations
sont nombreuses, mieux l’on pourra orienter la
personne et lui faire des recommandations».
C’est ce que l’on appelle de l’analyse prédictive.
Elle rend l’expérience client plus personnalisée.
Repenser la législation concernant les
données privées
«De nouvelles législations à propos des données
privées doivent être mises en place au
niveau européen», pense Philippe Dendievel.
«Ce n’est pas très bien gouverné pour le
moment». Dès que l’on autorise par exemple
la géolocalisation sur un smartphone, les
développeurs de l’application savent exactement
où l’on se trouve. Le citoyen ne se rend
pas toujours compte de toutes les données
disponibles sur lui pour une entreprise. «Par
exemple, si vous achetez une nouvelle télévision
connectée à Internet, celle-ci enregistrera
certainement vos habitudes télévisuelles.
Ces données seront ensuite vendues à
une entreprise qui pourra s’en servir commercialement».
36
LG - Juin 2015

“
De nouvelles
législations à propos des
données privées doivent
être mises en place au
niveau européen
”
Les entreprises commencent à se rendre
compte que les données composant le Big
Data représentent beaucoup d’argent. Cela
leur donne la chance de créer de nouvelles
opportunités de vente de services d’information.
Delaware a mis en place une équipe
d’une centaine de personnes et désire
l’agrandir. La compagnie engagera donc cinq
nouveaux mathématiciens en septembre.
«Ils ne sont pas faciles à trouver, nous
devons aller les chercher dans les universités.
Mais en ce qui concerne la plupart de nos
employés, nous leur proposons des formations
au sein de l’entreprise». Ceux-ci font ce
que Philippe Dendievel appelle du «business
insights», c’est-à-dire qu’ils réalisent un rapport
sur l’entreprise à partir des informations
disponibles sur celle-ci. «Nous espérons
qu’avec cette technique, nous pourrons
prendre de meilleures décisions», ajoute-t-il
sur un ton enthousiaste. «La qualité est notre
priorité».
Delaware Consulting
2, rue de Joncs
L-1818 Howald
Luxembourg
Tel: +352 20 88 18 92
info.lux@delawareconsulting.com
www.delawareconsulting.com
Philippe Dendievel
Source photo: DELAWARE

eSanté
Àvotre eSanté!
Santé et technologie, a priori ces deux mots ne sont pas très assortis. Pourtant, déjà
aujourd’hui l’ICT et le digital modifient la façon de pratiquer les soins, et toutes les prévisions
s’accordent à dire que cette tendance se renforcera dans le futur. Nous avons interviewé
deux experts de l’entreprise Deloitte Luxembourg sur les enjeux de l’eSanté pour notre
pays: Luc Brucher, Partner Audit et Healthcare and Life Sciences Leader, ainsi que Karine
Pontet Director Human Capital Advisory Services et Healthcare and Life Sciences coordinator.
“
Le développement
de la médecine numérique
et connectée va permettre
de suivre le patient partout
et à toute heure
”
Quel est votre rôle chez Deloitte
Luxembourg?
LB: L’industrie Healthcare and Life Sciences de
Deloitte est très active et compte une équipe
dédiée qui a comme mission de coordonner
les offres de services de Deloitte, à destination
des acteurs du secteur de la santé, des soins et
des sciences de la vie. Nous sommes surtout
chargés d’identifier les besoins qui pourraient
émaner du milieu de la santé, et de les rediriger
vers les services pertinents de notre entreprise,
à savoir Audit, Fiscalité Tax ou Conseil.
Les missions que nous coordonnons sont très
variées, par exemple: l’audit et le conseil stratégique
auprès d’organismes de recherche
publique et d’établissements hospitaliers, l’audit
informatique de sécurité, le conseil en
organisation et en ressources humaines.
Les acteurs du monde de la santé nous accordent
une grande confiance et communiquent
naturellement avec nous. La FHL notamment
est un partenaire privilégié avec lequel nous
organisons notre conférence annuelle sur l’industrie
Healthcare and Life Sciences.
Quelles étaient les principales conclusions
de la récente étude "Deloitte
2014 Healthcare Survey"?
KP: En 2011 et 2013, nous avions déjà réalisé
une étude auprès des patients. En 2014,
nous nous sommes cette fois tournés vers les
professionnels du secteur de la santé.
Les thématiques abordées étaient semblables:
la perception du système de santé
national, les offres proposées, les comportements
préventifs et enfin les technologies de
la santé.
La conclusion principale est que les perceptions
des professionnels et des patients sont
alignées: on ne constate pas d’écart significatif
entre ces deux catégories de sondés.
Globalement ils jugent le système de santé
grand-ducal bon et performant. Le thème de
la technologie au sein du secteur de la santé
interpelle patients et professionnels.
Actuellement, la qualité de cette technologie
est vue comme satisfaisante.
Quelles sont vos prédictions par
rapport à l’utilisation de cette technologie?
LB: Une deuxième étude réalisée par
Deloitte Global “Healthcare and Life
Sciences Predictions 2020 – A bold future?"
présente les évolutions probables auxquelles
on peut s’attendre au niveau des soins de
santé. Les nouvelles technologies ont évidemment
un impact fort sur ces pronostics.
La premièretendance d’ici cinq ans est la transformation
du patient en un consommateur de
soins éclairé. Les technologies de l’information
et de la communication poussent les individus
àpartager leurs expériences et à s’informer.
38
LG - Juin 2015

Luc Brucher
Les patients deviennent progressivement
mieux éduqués et plus exigeants face au
monde médical.
Ensuite, le développement de la médecine
numérique et connectée va permettre de suivre
le patient partout et à toute heure. Le
parcours des soins sera plus intégré, et la
coordination entre les différents prestataires
et le patient sera optimisée. D’ailleurs Le DSP,
ou Dossier des Soins Partagé, qui sera instauré
sous peu dans notre pays sera un des
éléments clés de cette meilleure coordination.
Troisième évolution, l’utilisation des capteurs
de données va fortement croître. Les applications
de santé ou de fitness par exemple collectent
les informations et génèrent des données
que le patient consulte afin de surveiller
son état de santé, et de réagir directement
en cas de problème.
En outre, la masse de données à traiter
devient de plus en plus volumineuse et
nécessite une gestion efficace afin d’être
exploitées et analysées au mieux. Le Big
Data est donc un enjeu essentiel pour le
futur du domaine de la santé et des soins.
La protection de ces données est le dernier
grand challenge de l’évolution du système.
Les informations doivent circuler à l’avantage
des patients et des institutions de santé,
et non à leur détriment. Il faudra créer un
cadre réglementaire intelligent, pour garantir
une protection maximale des consommateurs
et prestataires de soins.
Enfin, les lois et réglementations devront
s’adapter pour faire face à l’évolution rapide des
technologies ainsi qu’aux demandes des
consommateurs de soins qui souhaiteront bénéficier
des avantages offerts par ces technologies.
«Il faudra créer un cadre réglementaire intelligent,
pour garantir une protection maximale
des données de santé et in fine des patients »
Quelles sont les opinions sur le DSP?
LB: Selon les résultats de nos trois enquêtes,
le DSP est désiré par les patients et les professionnels.
Ils réclament ce système aux
nombreux avantages, comme une meilleure
coordination entre médecins et hôpitaux,
une gestion plus efficace des informations
médicales et de leur accessibilité, et également
une réduction du coût des soins.
Quelques inquiétudes subsistent cependant.
D’abord, la sécurité dans le déploiement du
DSP est primordiale. L’agence eSanté et ses
partenaires ont d’ailleurs comme objectif
principal d’assurer un niveau de sécurité le
LG - Juin 2015
39

eSanté
Karine Pontet
plus élevé possible pour que les patients fassent
confiance à cette nouveauté. Une autre
inquiétude mentionnée était celle de l’implication
des médecins. Ceux-ci doivent s’habituer
à cet outil et se l’approprier. Sans eux,
l’implémentation ne se fera pas d’une
manière optimale.
KP: Aussi bien les patients que les professionnels
sont disposés à recourir aux technologies.
Mais les patients tiennent à la présence
physique de leur soignant et semblent
ne pas encore être prêts à recourir, même
ponctuellement, à une consultation médicale
virtuelle. Bien que la présence du digital dans
la consultation sera plus forte dans le futur,le
face-à-face avec le médecin reste un contact
rassurant.
Le lancement du DSP ayant obtenu l’accord
de la Commission Nationale pour la Protection
des Données, sa mise en route est donc
imminente.
Dans ce domaine, quels sont les enjeux
des technologies ICT et notamment du
Big Data pour notre pays?
LB: L’analyse et l’exploitation intelligente des
données de masse (Big Data), pourra offrir
des avantages importants aux patients et
aux professionnels de santé et de soins. Au
niveau de la recherche, en ce qui concerne
des maladies neurodégénératives par exemple,
c’est un enjeu critique. Autour du
domaine de la recherche pourrait graviter un
secteur biotechnologique important, dont le
développement pourrait représenter un
grand potentiel économique pour le
Luxembourg.
Notre pays peut se positionner sur ce terrain.
Le Grand-Duché est tout de même bien servi
d’une part en termes d’infrastructures et
bénéficie d’autrepart d’une expertise de longue
date dans le domaine de la protection
des données et du traitement des données
sensibles. Cette conception de la sécurité et
de la protection des données est inscrite dans
l’ADN du pays ce qui peut permettre au
Luxembourg de tenir une place importante
dans le domaine de l’eSanté au niveau international
et d’être reconnu comme un centre
d’expertise et de référence.
SoM
40
LG - Juin 2015

-
-
Brèves IT
GECAMed conforme IHE
Lors du dernier IHE-Europe Connectathon en
avril 2015, le logiciel de gestion de cabinets
médicaux GECAMed a passé avec succès les
tests de conformité aux profils IHE, a
annoncé le Luxembourg Institute of Science
and Technology (LIST) qui a développé l’application.
De type “open source”, cette dernière
est compatible avec les autres systèmes
proposés aux professionnels du secteur,
conformément aux critères d’interopérabilité
stricts en termes de sécurité et d’échange de
données à un niveau de standard international.
________________________________________
Résultats record
pour LuxTrust
Le prestataire de services informatiques
publie un chiffre d’affaires 2014 de 8 millions
d’euros en croissance de 25% par rapport
à 2013. Son bénéfice net augmente de
50% à 1,754 million d’euros. Avec pour
mission de garantir l’identité digitale et la
sécurité des données électroniques des
entreprises et des citoyens, LuxTrust emploie
30 personnes et compte plus 300.000
clients avec une prévision de 400.000 d’ici
un an. Après une première phase de
construction centrée sur l’équipement du
marché domestique, LuxTrust prépare
actuellement la deuxième étape de son
développement, axée sur l’internationalisation
de ses activités. LuxTrust est une société
anonyme, prestataire de services informatiques,
créée et soutenue par des partenaires
étatiques, institutionnels et privés. Sa mission
est de garantir l’identité digitale et la
sécurité des données électroniques des
entreprises et des citoyens.
Croissance continue pour
EBRC
Le spécialiste des services intégrés ICT enregistre
un chiffre d’affaires 2014 de 48,2 millions
d’euros et réalise une croissance de 58%
sur quatre ans, «soutenue par le développement
et le déploiement de services innovants
àforte valeur ajoutée: services d’externalisation
IT, de conseil et de sécurité ICT avec l’offre
Trusted Security Europe», précise EBRC
dans son communiqué. Le groupe compte
plus de 250 clients dans la Grand-Région, en
Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.
________________________________________
Thierry Seignert affiche les
objectifs de L’APSFS
Nomination de Thierry Seignert (directeur d’IBM
Services Financial Sector), à la tête de l’association
des PSF de support (APSFS), pour un 3 e mandat
annuel. L’organisme regroupe les opérateurs spécialisés
dans la sous-traitance de fonctions opérationnelles
(agents administratifs du secteur financier,
agents de communication à la clientèle, opérateurs
de systèmes informatiques primaires du
secteur financier, opérateurs de systèmes informatiques
secondaires et de réseaux de communication
du secteur financier) pour le compte de
professionnels financiers proprement dits. Parmi
ses principaux objectifs, une réflexion et des préconisations
sur l’avenir du statut de PSF de support
et sur le développement et la diversification
de l’activité, au Luxembourg et à l’étranger.
Carte bleue
européenne
Déclaration du Conseil de gouvernement
en faveur d’une procédure facilitée de
demande de titre de séjour pour les travailleurs
hautement qualifiés. Celle-ci inclut
une diminution du seuil salarial requis pour
l’obtention d’une carte bleue européenne
destinée aux professions de l’informatique
et de la communication. L’objectif est de
subvenir aux besoins du secteur luxembourgeois
des technologies de l’information
et de la communication en personnel
qualifié (développeurs, analystes-programmeurs
ou superviseurs de projets
informatiques notamment), suite à la stratégie
du pays pour attirer les grands
acteurs ITC.
________________________________________
Coopération POST
Luxembourg - Spotify,
Signature d’un partenariat exclusif entre
POST Luxembourg et Spotify, le service leader
du streaming musical. Depuis le 7 mai
dernier, les clients mobiles de POST peuvent
bénéficier d'un accès instantané au service
Spotify Premium et à un large catalogue de
musique provenant du monde entier. Spotify
est le plus grand service de streaming musical
au monde, avec plus de 60 millions d'utilisateurs
actifs dans 58 pays. Il propose un
accès à plus de 30 millions de titres locaux et
internationaux.
________________________________________
Belgique - Luxembourg:
fini le roaming
Les deux régulateurs nationaux, l'Institut
luxembourgeois de régulation (ILR) et
l'Institut belge des services postaux et des
télécommunications (IBPT) mettent fin aux
frais d’itinérance entre les deux pays.
Désormais, le numéro étranger sera considéré
comme national et bénéficiera des
mêmes tarifs pour les appels téléphoniques,
les envois de sms et la navigation sur le
réseau 3G/4G.

eSanté
«Le Luxembourg a une carte
àjouer au niveau de l’eSanté»
Pour Guy Brandenbourger, associé et Healthcare Leader et Thierry Barré, Senior
Manager, PwC Luxembourg, le domaine de la santé luxembourgeois est certes atypique.
Le pays est cependant déjà bien présent en Europe, en termes d’expertise et de recherche
notamment. Et il peut continuer à y jouer un rôle de premier plan, grâce à son secteur ICT.
“
Le big data offre
un véritable bénéfice, au
sens positif du terme, pour
la communauté humaine
dans son ensemble, avant
tout dans le domaine de
la recherche
”
Début 2014, PwC publiait une étude
(European Hospital Survey: Benchmarking
Deployment of eHealth services) menée
de 2012 à 2013. Quelles en étaient les
principales conclusions?
L’étude effectuée auprès de 1.753 hôpitaux
de type d’urgence de 30 pays européens (les
27 membres de l’UE, la Norvège, l’Islande et
la Croatie) reposait sur un questionnaire très
structuré portant notamment sur le déploiement
du dossier médical électronique, de la
bande passante, sur la connectivité, sur la
sécurisation des systèmes d’informations…
Elle permettait de comparer l’état de maturité et
d’avancées du déploiement de l’eSanté au sein
des hôpitaux d’urgence en Europe. Commanditée
par la Commission européenne elle a été réalisée
par PwC Luxembourg. Par rapport à
l’enquête précédente sur le sujet publiée en
2011, on a pu constater une légère hausse de
l’adoption des services d’eSanté, avec toutefois
des disparités encoreimportantes entre les
pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Est. Pour sa
part, le Luxembourg est très en avance dans
certains domaines, comme les systèmes de
Picture Archiving Communication Systems
(PACS), et sur le déploiement de l’eSanté.
Le secteur de la santé luxembourgeois est atypique.
À titre d’exemple, l’ensemble des hôpitaux
du pays équivaut, en nombre de lits, à un
établissement régional comme celui de Metz-
Thionville. Le Luxembourg se caractérise donc
par un secteur hospitalier de petite taille, avec
cependant toutes les contraintes d’un grand
pays, en termes de prise en charge, d’expertises
sur les différentes pathologies, de recherche
et d’investigations cliniques, de contraintes
budgétaires ou encore de répartition géographique
des moyens hospitaliers.
Quelles seront les suites concrètes de
cette étude?
Les résultats sont désormais utilisés par la
Commission pour définir au niveau européen
une stratégie et une politique globales dans
les domaines du digital et de l’eSanté à l’horizon
2020. Si pour l’instant aucun programme
spécifique n’a été énoncé, il n’en
n’est pas de même au niveau de l’économie
digitale qui compte déjà un volet eSanté.
Dans cette optique, quels sont les principaux
enjeux du Luxembourg?
Quelles sont les caractéristiques du
secteur hospitalier luxembourgeois?
Le pays a une carte à jouer en Europe, en termes
d’expertise et de recherche notamment:
avec le Luxembourg Centre for Systems
42
LG - Juin 2015

Biomedicine (LCSB) et l’Integrated BioBank
of Luxembourg (IBBL), des établissements
déjà largement reconnus à l’étranger; pour
ce qui est de la formation également, des
réflexions sont actuellement en cours sur la
Luxembourg Medical School, pour doter le
Grand-Duché d’un axe universitaire avec
une filière de formation des internes.
Le Luxembourg est déjà bien présent au
niveau européen; il peut continuer à jouer un
rôle dans ce domaine; d’autant qu’à travers
son secteur ICT, la santé peut constituer une
niche de développement économique importante.
Concrètement, le Grand-Duché a une
grande carte à jouer au niveau de l’eSanté et
avec le Dossier de Soins Partagé (DSP): c’est
la première fois en effet qu’un pays arrive à
mettre en place une telle plate-forme en dixhuit
mois seulement, et à fédérer tous les
acteurs autour de son utilisation future.
Quels sont les bénéfices du big data
pour le secteur de la santé?
Le big data offre un véritable bénéfice, au
sens positif du terme, pour la communauté
humaine dans son ensemble, avant tout
dans le domaine de la recherche. Désormais
la puissance informatique permet de stocker,
de séquencer et d’analyser très rapidement
des millions d’informations. Et une fois proprement
anonymisées ou pseudonymisées,
données médicales peuvent en effet être
reprises et utilisées par les chercheurs, les
laboratoires publics et privés, notamment
pour mieux soigner les maladies d’Alzheimer
ou de Parkinson ou encore la démence.
Les acteurs ICT luxembourgeois sontils
prêts pour répondre àtous ces défis
digitaux et santé qui émergent?
Au niveau structure, architecture, stockage et
redondance des données, le secteur ICT est
très professionnel et solide. Il a été tiré vers le
haut par le système bancaire, qui a très rapi-
Guy Brandenbourger
dement imposé une maturité forte des systèmes
d’hébergement du pays. Il s’agit maintenant
de savoir comment ces infrastructures et
expertises seront utilisées au mieux par le secteur
de la santé au sens large. Cependant, il
manque une certaine masse critique, pour
attirer par exemple des éditeurs de logiciels
spécialisés dans la santé. Les branches des
grandes sociétés informatiques internationales
ont des représentations en Belgique, en
France ou en Allemagne. Le Luxembourg est
trop petit pour inciter ces dernières à venir s’y
installer. Dans ce domaine, les besoins des
hôpitaux doivent donc s’adapter à l’existant,
plutôt que de l’influencer.
LG - Juin 2015
43

“
L’information médicale
devient de plus en plus
mobile
”
Il s’agit donc d’une question-clé, qui est liée
au secret de l’information appartenant au
patient; on s’engage dans une direction qui
peut être dangereuse en termes de maîtrise
de l’information et de sécurité, avec des
dérapages à prévoir. Aussi, le législateur
devra édicter des règles de conduite, pour
réguler ces questions.
Comment les CIO des établissements
de santé font-ils face à cette nouvelle
donne digitale?
Thierry Barré
Sur le terrain, comment se concrétisent
ces interactions entre la santé et l’ICT?
L’interpénétration s’accroît chaque jour,
entre les besoins des médecins/thérapeutes/soignants
et les réponses que peut leur
apporter l’ICT; avec un impact fort sur la pratique
médicale même: on parle aujourd’hui
de télémédecine, de digital doctor, de dossier
électronique du patient. L’information médicale
devient en outre de plus en plus mobile.
Mais on oublie que cette information-là
appartient au patient, et qu’elle a de la
valeur pour ceux qui l’utilisent. Ceci entraîne
de nouveaux défis déontologiques: aussi, il
faudra bien un jour se poser la question de
savoir à qui et à quoi servent ces informations.
Et quels sont la valeur et le prix de ces
dernières pour ceux qui l’utilisent (l’environnement
hospitalier, les services administratifs
de la CNS et leurs propriétaires).
Sans oublier l’émergence croissante des entreprises
privées dans ce domaine, telles Apple
notamment, qui offrent des applications de
mesures de données biologiques ou de dossier
médical téléchargeables sur un téléphone ou
un ordinateur. Les informations médicales
désormais stockées et envoyées à partir d’appareils
mobiles, peuvent également être piratées,
vendues ou abusivement utilisées.
Un CIO s’occupe essentiellement des volets
architecture, infrastructure et sécurité de l’information
et de la communication. Et non du
contenu même qui transite dans ses systèmes
d’informations, à savoir les données. Il
doit certes en comprendre l’enjeu. Mais tout
ce qui touche à la maîtrise de l’utilisation des
données, à la mise en place d’un modèle de
données (avec un glossaire et une terminologie
à employer), relève désormais de la compétence
du Chief Digital Officer (CDO).
Celui-ci doit en effet veiller à ce que l’information
saisie dans un système informatique
soit cohérente du début jusqu’à la fin. On
touche ici à la documentation médicale
même, et à un service qui assure la continuité
des données mises à la disposition du
corps médical et du soignant, jusqu’à son
utilisation et sa facturation. Au Luxembourg,
si l’arrivée des CDO se généralise peu à peu
dans un certain nombre d’entreprises financières,
industrielles ou du marketing, ce n’est
pas encore le cas dans les établissements
hospitaliers et médicaux. Ce virage n’a pas
encore été pris; aussi il doit l’être très rapidement.
MA
44
LG - Juin 2015

eSanté
«Pour EBRC, le domaine médical
est hautement stratégique»
Yves Reding, CEO d’EBRC revient sur le projet de Dossier de Soins Partagé (DSP) et sur les
défis du digital et de la sécurisation des données pour le secteur de la santé.
Jusqu’à présent, quelles ont été pour
vous les grandes étapes du lancement
du projet de DSP?
En juin 2013, notre consortium a été sélectionné
par l’Agence nationale eSanté parmi
quatorze candidatures de sept pays différents.
Après avoir démontré la faisabilité au
travers d’un Proof of Concept (POC), en juillet
2013, nous avons signé le contrat du DSP.
Six mois plus tard, notre consortium livrait à
l’Agence la plate-forme de production du DSP,
conformément au cahier des charges.
Concrètement, les premiers services tels le portail
d’information de l’Agence ou les annuaires des
professionnels de santé étaient opérationnels.
Tout au long de 2014, la plate-forme a permis
d’activer la participation des professionnels de
santé, par l’intégration des différents automatismes
d’injection de données. La messagerie sécurisée
a offert à l’ensemble des acteurs de la santé
un système permettant des échanges sécurisés
et identifiés, conformément au cahier des charges
et aux attentes de la Commission Nationale
pour la Protection des Données (CNPD).
Ce fut donc un planning très challenging, compte
tenu des délais impartis très courts, de la haute
criticité et de la grande visibilité de ce projet. La
qualité plus élevée qu’à l’habitude, attendue en
termes de sécurité devait être garantie tout en
assurant des délais compressés au maximum.
Qui participe à ce consortium?
SQLI en tant qu’éditeur de software et intégrateur
de solution métier avec EBRC pour le
côté «architecture et opérations», et
Accenture pour le volet “gestion de projet”.
Nous embarquions avec nous une série de
sous-traitants, dont LuxTrust, pour la partie
authentification forte, et le centre de recherche
LIST (ex-Tudor), pour la partie “solution
de gestion de cabinet médical”.
Que représente le secteur de la santé
pour EBRC?
Pour nous, le domaine médical est hautement
stratégique. Nous sommes reconnus
pour notre compétence appliquée aux industries
bancaire et financière. Il faut cependant
reconnaître que le secteur de la santé est
encore plus critique, notamment en termes
de confidentialité et de disponibilité. Ici, les
données peuvent sauver des vies.
Il s’agit donc pour nous d’un secteur avec
des projets très importants. Directement en
lien avec notre vision de centre d’excellence
en Europe dans la gestion de l’information
sensible, le secteur de la santé s’inscrit dans
la continuité par rapport à nos expertises
acquises précédemment dans des domaines
comme la banque ou la finance.
EBRC est une société luxembourgeoise reconnue,
avec un capital 100% luxembourgeois, et avec
POST Luxembourg comme actionnaire unique.
Nos data centers sont tous basés à Luxembourg.
Trois d’entreeux sont certifiés Tier IV,et offrent ce
qui se fait actuellement de mieux dans le monde.
En termes de sécurisation des données,
quels sont les principaux défis auxquels
une telle plate-forme doit répondre?
Sur ce point, il existe quatre critères: la confidentialité
tout d’abord, à savoir un accès restreint
aux seules personnes autorisées. Pour y
répondre, la plate-forme utilise les certificats
LuxTrust, qui garantissent une authentification
forte et les matrices d’habilitation portées par
les applications. Ensuite, la haute disponibilité,
c’est-à-dire la mise à disposition de l’information
le plus rapidement possible, 24h/24 et
sans interruption. Dans le cas du DSP, le médecin
qui traite un patient doit en effet avoir
accès aux données de ce dernier au plus vite.
Notre rôle ici est de mettre en place une série
de systèmes qui assurent la redondance et la
disponibilité nécessaires. Troisièmement, l’intégrité
des données. La mission du consortium ici
est de prévenir toute altération de l’information
et de faire en sorte qu’elle reste inchangée
durant tout son cycle de vie; l’auditabilité,
enfin, c’est-à-dire la capacité de retracer exactement
le cheminement de l’information et les
intervenants qui y ont eu accès.
Ces quatre critères couvrent toute la chaîne
de sécurité. Les infrastructures que nous
avons mises en place répondent à ces quatre
défis, et en font une plate-forme hautement
sécurisée.
Concrètement, comment se déroulera
pour vous cette phase pilote?
Dans ce projet, nous sommes véritablement
au-delà d’une relation client-fournisseur.
Nous sommes devenus un véritable partenaire,
à l’écoute des besoins et des demandes,
et poursuivant les mêmes objectifs de
réussite et de succès.
46
LG - Juin 2015

“
Ce fut donc un planning
très challenging, compte
tenu des délais impartis
très courts, de la haute
criticité et de la grande
visibilité de ce projet
”
Concrètement, nous agissons à deux niveaux:
l’un, hautement urgent en termes de disponibilité
et de sécurité, lorsqu’il s’agit par exemple
de défaillances qui doivent êtresolutionnées au
plus vite. Notre seconde zone d’intervention
concerne plutôt l’expérimentation et l’adaptation
du DSP à proprement parler: il s’agit de
prendre en compte très rapidement les demandes
et les besoins des uns et des autres et de les
intégrer au sein de la plateforme.
Yves Reding
Quel premier bilan tirez-vous à ce
stade du projet?
C’est pour nous une très grande réussite, en
termes d’agilité et de vitesse d’exécution.
Là où certains pays ont mis plusieurs années
pour réaliser leur projet, et où d’autres ne
l’ont pas mené à terme, nous avons réussi à
déployer cette plate-forme en cinq mois seulement
grâce à un consortium regroupant les
bonnes compétences.
En 2011, nous avions déjà acquis une première
expérience réussie lors du lancement
pour le compte de l’IBBL (Integrated BioBank
of Luxembourg), d’une solution ouverte,
facile et sécurisée d’hébergement et de gestion
des données.
Au Luxembourg, les acteurs sont par ailleurs
relativement proches, ce qui constitue une
grande force et un avantage.
Aussi, ce projet de DSP luxembourgeois peut
constituer une belle vitrine internationale
pour notre pays, qui, avec les mêmes
contraintes que les autres États, a pu réussir
un projet encore plus complexe de par son
caractère transfrontalier.
Si ce chantier s’avère positif, ce DSP pourrait
devenir un prototype que l’Europe pourrait
utiliser à grande échelle, en tant que pilote.
Peut-on s’imaginer, à l’image des PSF,
avoir pour les sociétés un statut de
«Professionnel de la Santé»?
En 2004, nous avons été parmi les premiers à
obtenir le statut de PSF. Celui-ci répond à des
contraintes toujours plus strictes. Toutefois, la
santé touche tout le monde: en Europe, la
moyenne d’âge augmente; aussi, la problématique
de santé va devenir de plus en plus
importante. En termes ICT, le secteur de la
santé est en train de se consolider lentement.
Et c’est là un véritable challenge que d’amener
le monde de la santé vers une ère digitale.
Je pense que ce statut serait un superbe
atout pour le Luxembourg; peut-être que le
modèle PSF peut servir de base, et éventuellement
être adapté au domaine de la santé;
cela apporterait en tout cas une belle visibilité
pour le Luxembourg et ferait du pays un
précurseur en la matière.
MA
LG - Juin 2015
47

Facing the biomedical
and data challenges
Reinhard Schneider
Reinhard Schneider, the Head of Bioinformatics Core Facility at LCSB, explains why and
how biology has become a science based on high levels of data integration and on
high-performance computing.
The amount
of data doubles every
eighteen months. And we
now deal with Petabytes
of data
”
“
What is bioinformatics and what is the
Bioinformatics Core Facility responsible
for?
Bioinformatics is an interdisciplinary field that
develops methods and software tools for
understanding biological data. It combines
computer science, statistics, mathematics,
and engineering to study and process biological
data.
The Bioinformatics CoreFacility is a unit of the
Luxembourg Centre for Systems Biomedicine
(LCSB), an interdisciplinary research center of
the University of Luxembourg, based in Esch-
Belval and which aims to accelerate biomedical
research, by linking systems biology and
medical research, in order to understand the
principal mechanisms of disease pathogenesis
and to develop new diagnostics and therapy
tools on diseases such as Parkinson’s disease.
At the Bioinformatics Core we are responsible
for the efficient data flow between the
experimental groups and the theoretical and
medical oriented groups at the LCSB. We
develop new algorithms in various fields to
help to understand and interpret the data.
48
LG - Juin 2015

Why has big data become a key challenge
in sciences such as biology?
In the last 20-30 years there has been a
shift of paradigm in biology. Biologists do
not study one or two proteins or genes
but the whole network these are part of.
This leads to a large amount of complex
data, which is referred to “Big Data”.
These data we receive from the experimental
groups are often very diverse and
have to be handled, stored and categorized.
At this point, biology has become a
science based on high levels of data integration
and on high-performance computing.
What does this amount of data concretely
represent in terms of volume?
The amount of data doubles every eighteen
months. And we now deal with Petabytes of
data; One Petabyte is the equivalent of 500
billion pages of standard printed text.
Therefore, we have to setup and run large
computer and storage facilities with thousands
of processors and an ever-increasing
number of hard disks. For this reason, a
significant part of the budget of a modern
Life Science Institute is now spent for information
technology. Therefore also, the LCSB
hosts the largest hardware installation in the
Luxembourg academic landscape.
How do you exploit all these data?
After we manage to physically handle the
huge amount of data, the next challenge is
to deploy and develop techniques to run a
cost and time efficient data analysis pipeline.
Automatic workflows need to be implemented.
This applies a range of prediction and filtering
steps in order to focus on the usable
data and avoid wasting time with the rest.
We develop completely new tools and techniques
to allow a better interpretation of the
data, to provide new insights and to generate
new hypothesis regarding the functioning
of complex biological systems.
New challenges on either the biology or
computer side are constantly arising. In the
coming years we will be able to understand
easy and simple disease networks, where the
disease is caused by gene defects.
However, it will be much more challenging
to understand complicated diseases which
are not caused by one or two genes but
which are caused by multiple perturbations
in the network, possibly by environmental
factors. And these are much harder to apprehend
and to understand. It is definitely a
challenge for at least the next twenty years.
Luxembourg Centre for Systems
Biomedicine
Université du Luxembourg
6, avenue du Swing
L-4366 Belvaux
About LCSB
Founded in September 2009, the Luxembourg
Centre for Systems Biomedicine is an interdisciplinary
research center of the University of
Luxembourg, based in Esch Belval since 2011.
It counts circa 230 employees and 15
research groups specialized in experimental
neurobiology, cell metabolism, computational
biology, bioinformatics, eco-systems biology
and in translational medicine.
Its aim is to accelerate biomedical research,
by linking systems biology and medical
research, in order to understand the principal
mechanisms of disease pathogenesis
and to develop new diagnostics and therapy
tools. Its research mainly focuses on
neurodegenerative diseases such as
Parkinson’s disease. Indeed, biologists,
medical doctors, computer scientists,
physicists and mathematicians are closely
collaborating in order to bring new insights
in complex systems such as cells, organs,
and organisms.
Its vision is to understand the mechanisms of
complex biological systems and disease processes
and as well to enable new ways to
cure and prevent human diseases.
LG - Juin 2015
49

Santé
La FHL, entre accomplissements
du passé et perspectives pour le futur
En 1965 a été créée ce que l’on appelait à l’époque l’Entente des Hôpitaux Luxembourgeois,
pour rassembler les nombreux établissements hospitaliers du pays. Le secteur s’est donc
doté d’une structure représentative de ses intérêts il y a maintenant 50 ans. Cet anniversaire
est l’occasion pour la FHL de faire le point sur ce que l’organisme a accompli, et sur les
défis qu’il lui reste à affronter. Rencontre avec Paul Junck, président de la FHL.
“
Le rôle de la FHL
est d’être celui d’une
plate-forme d’échange
et de concertation entre
les entités du monde
hospitalier
”
Depuis six ans, Paul Junck est le président du
conseil d’administration de la FHL. Juriste et
conseiller économique, il a d’abord travaillé
dans le monde bancaire et industriel.
Administrateur de plusieurs hôpitaux, il a été
contacté pour le poste car il avait d’une part,
des connaissances sur le secteur hospitalier,et
d’autre part une expérience du secteur privé.
«Mon ambition, c’est de faire avancer les
choses. C’est de renforcer le dialogue entre
les hôpitaux, pour trouver des solutions communes
face à nos défis» explique-t-il.
La FHL regroupe l’ensemble des établissements
hospitaliers du pays. Son rôle est de les
représenter, mais aussi de défendre leurs intérêts
professionnels, ainsi que de pousser à la
réalisation du progrès hospitalier, pour améliorer
notamment le bien-être du patient.
En tant qu’association patronale, la FHL négocie
également la convention collective de travail
pour les quelques 8.000 salariés des hôpitaux.
Elle offre une plate-forme de discussion
et de concertation aux directions hospitalières
pour résoudre leurs difficultés communes.
Le grand avantage d’une telle structure: la
communication. «Le but, c’est que les gens du
secteur se parlent, échangent. Les hôpitaux
rencontrent les mêmes problèmes, et grâce à
la FHL, ils peuvent en discuter. Ils créent entre
eux une relation de confiance réciproque, et
ainsi cherchent des solutions communes à des
défis communs» explique Paul Junck.
50 ans d’évolution
En janvier 1965, les directeurs des hôpitaux du
pays ont constitué une structure juridique: l’ASBL
Entente des Hôpitaux Luxembourgeois. Le but:
échanger et discuter sur des problèmes communs.
A travers les années, l’Entente a fait face
aux nombreuses transformations du secteur.
L’organisme a su prendre les initiatives requises
pour s’adapter à l’environnement ambiant et aux
grandes évolutions du milieu hospitalier.
D’abord, le paysage hospitalier s’est transformé
au Grand-Duché. A l’origine existait
une multitude d’acteurs, petits et moyens.
Al’heure actuelle, suite à un fort mouvement
de concentration, il ne reste que quatre
grands centres hospitaliers régionaux, et cinq
établissements spécialisés. Ces diverses
fusions répondaient à des nécessités économiques
et organisationnelles.
Le second grand changement qui a eu lieu
au cours de ces années est la réglementation.
De plus en plus de lois, ainsi que de directives
européennes se sont appliquées aux
hôpitaux, et forment désormais un cadre
juridique fort pour le secteur.
La troisième transformation massive dans
l’historique des soins de santé, c’est le progrès
médical. La révolution scientifique a
complètement changé le milieu et redéfini ce
qu’est un hôpital moderne.
Un autre changement majeur durant ces 50
années, concerne le renforcement du rôle des
50
LG - Juin 2015

pouvoirs publics à l’intérieur du secteur hospitalier.
Les gros investissements, en équipement
et infrastructure notamment, sont pris
en charge par le budget de l’Etat. Ce dernier
apris une ampleur croissante au fil des ans au
sein du milieu hospitalier.
Ensuite, la population résidente a fortement
augmenté au sein du Grand-Duché, grâce à
l’immigration notamment. Le taux de personnes
âgées parmi cette population augmente
également, et parallèlement le recours aux
soins et les coûts engendrés par ces soins.
En sixième évolution, on constate aujourd’hui
que le contexte économique et financier du
pays s’est légèrement assombri. La situation
globale est plus précaire et cela a un impact
sur les dépenses sociales de l’Etat. Il faut donc
savoir, au sein même des hôpitaux, gérer au
plus près les euros qui sont attribués.
L’ouverture à la concurrence européenne est
une dernière grande évolution avec laquelle
il leur faut composer. Le patient est plus
mobile qu’auparavant, il peut aller plus facilement
se faire soigner à l’étranger.
Ces défis, rencontrés au cours de ses 50
années d’existence, ont appris à l’ASBL à
savoir se remettre en cause. L’Entente s’est
toujours adaptée, en faisant évoluer ses
structures de fonctionnement. La dernière
grande adaptation de l’organisme s’est réalisée
il y a quatre ans, lorsque l’Entente est
devenue la FHL, la Fédération des Hôpitaux
Luxembourgeois. Le changement de nom
n’était que le point d’aboutissement d’une
réforme en profondeur de la gouvernance et
du mode de fonctionnement de la FHL. Le
conseil d’administration a été repensé afin de
Paul Junck
représenter au mieux tous les acteurs du secteur.
Tous les hôpitaux luxembourgeois y
sont représentés, ainsi que tous les domaines
composant ces hôpitaux: les directeurs médicaux,
les directeurs administratifs et financiers,
et enfin les directeurs des soins, ceci via
des plates-formes dédiées.
«Face au défis passés et futurs, le rôle de la
FHL est d’être celui d’un catalyseur. C’est à
dire d’être une plate-forme d’échange entre
les entités. Chaque hôpital est une entité
juridique autonome, avec son indépendance.
Parfois ça coince entre eux» développe Paul
Junck. «Le rôle de la fédération est de trouver
des points d’accord et compromis, pour
définir une stratégie commune globale. Il est
dans l'intérêt de tout le secteur de collaborer
ensemble».
LG - Juin 2015 51

Santé
Mutualisation et “core business”, les
grands défis actuels
Ce rôle de catalyseur, la FHL le met en oeuvre
pour de grands dossiers dans les mois et
années à venir. En 2010, une nouvelle loi est
entrée en vigueur. Elle vise à réformer le système
de santé et implique des changements
au niveau des mutualisations et de l’activité
médicale.
«La loi de 2010 demande aux hôpitaux de
mutualiser leurs activités dans trois segments
bien précis» explique Paul Junck.
«Premièrement dans le secteur des achats:
les hôpitaux devraient acquérir de plus en
plus certains de leurs consommables en commun,
que ce soit des médicaments, des
seringues, des implants... Ensemble nous
sommes plus puissants pour négocier un prix
d’achat face à un fournisseur. Cela se fait
déjà partiellement, et cela permet de faire
des économies. Mais il y a encore de la
marge, et nous devons renforcer ces achats
en commun». La deuxième activité à mutualiser
est l’activité informatique. «Nous avons
déjà rassemblé les réseaux haut débit, les
logiciels de gestion des ressources humaines,
et les volets facturation au sein d’une structurejuridique
dédiée à laquelle adhèrent tous
les hôpitaux. Un dernier axe de regroupement
concerne les laboratoires hospitaliers.
«Actuellement il y a cinq laboratoires hospitaliers
dans le pays. Avec les experts de la clinique
Charité de Berlin, reconnue mondialement,
nous avons lancé le projet d’un laboratoire
hospitalier central. Chaque institution
pourrait garder un laboratoire satellite pour
les urgences, mais pour le reste, les activités
d’analyse se feront en commun, sur un seul
site sous l’égide d’une structure dédiée»
décrit Paul Junck.
Second volet des évolutions à mettre en place
dans le futur: la création de centres de compétences.
Cette nouveauté touche au core
business de l’activité médicale. Aujourd’hui,
les quatre centres régionaux luxembourgeois
offrent les mêmes services. «L’idée du gouvernement
est de tourner le dos au «Tout
partout» et donc de ne pas proposer les
mêmes spectres de traitement pathologique
dans ces quatre centres. Il faut que sur un
certain nombre de pathologies définies dans
le projet de plan hospitalier actuellement en
discussion, les hôpitaux se spécialisent et
créent ainsi des centres de compétences. Par
exemple, un tel hôpital se spécialisera dans
les accidents vasculaires cérébraux, d’autres
se perfectionneront dans le diabète, ou l’obésité
morbide, et ainsi de suite» explique Paul
Junck. Cette façon de procéder aura un
impact positif notable non seulement sur le
coût des soins, mais également sur la qualité
de ceux-ci. A la FHL maintenant d’asseoir les
différents acteurs autour d’une table pour
répartir les centres de compétences entre les
acteurs hospitaliers.
Cela représente un défi énorme pour l’ASBL.
Les négociations entre hôpitaux promettent
d’être animées. «Même si cela sera compliqué,
il est plus intéressant de la part du gouvernement
de nous laisser nous, acteurs du
terrain, proposer cette répartition, plutôt que
de nous imposer un projet. Je crois que ce
sera un défi difficile, mais intéressant et passionnant»
conclut Paul Junck. La FHL a donc
de nombreux challenges pour l’avenir, et
même cinquantenaire, toujours beaucoup
d’énergie pour les aborder.
SoM
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LG - Juin 2015

Maison de soins
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Santé
Maintenir la qualité
des aides et soins
La future réforme de l’assurance dépendance? Pas question que cela ne se fasse au détriment
des personnes malades, âgées ou handicapées: voilà ce qu’affirme Marc Fischbach,
le président de la COPAS, la Fédération des organismes prestataires d'aides et de soins.
Découverte de cette organisation de représentation d’un secteur en ébullition.
“
Une prévention
bien ciblée amènerait,
àmoyenne échéance, des
économies budgétaires
substantielles
”
«La COPAS a été créée en 1998, suite aux travaux
préparatoires sur l'introduction de l’assurance
dépendance. Les acteurs du domaine ont
désiré se regrouper et se positionner par rapport
àcette nouvelle branche de la sécurité
sociale» décrit Marc Fischbach, qui assure la
présidence de la Fédération des organismes
prestataires d’aides et de soins depuis 2012. La
COPAS est la fédération de tous les organismes
d’aides et de soins, c'est-à-dire de toutes les
institutions au service des personnes âgées,
souffrant de troubles mentaux, handicapées ou
malades, et qui ont besoin de l’assistance d’une
tierce personne professionnelle. Elle compte 51
membres aujourd’hui, de secteurs divers: maisons
de soins, centres intégrés, foyers de jour,
réseaux d’aide à domicile, tout le secteur handicap,
et enfin la psychiatrie extrahospitalière.
Le champ d’action de la COPAS est scindé en
deux volets. D’un côté, elle assure une fonction
de représentation. Elle est l’interlocuteur auprès
des institutions et ministères. Elle défend les
intérêts des acteurs du secteur qu’elle regroupe
en son sein. De l’autre, elle agit comme une
fédération patronale pour les prestataires
auprès desquels travaillent 11.000 salariés. Elle
négocie en lieu et place de ses membres avec
les syndicats pour réaliser les conventions collectives
de travail, ainsi qu’avec la CNS pour les
tarifs, valeurs monétaires et nomenclatures.
Sur un autre plan, nous définissons "les bonnes
pratiques" des prestataires d’aides et de
soins. Notre Charte Qualité est un guide
comprenant les règles minimums à respecter.
Les professionnels se réfèrent également à
une Charte Ethique qui propose un questionnement
éthique, des "aides à la réflexion"
par rapport aux dilemmes auxquels ils sont
confrontés dans leurs tâches quotidiennes.
Par exemple: a-t-on le droit d’attacher une
personne agitée à un fauteuil? Peut-on lui
administrer un médicament pour calmer son
agitation?» ajoute le président de la COPAS.
Appréhensions face au monde politique
Lors de l’assemblée générale de l’association
fin avril dernier, l’institution a exposé ses
préoccupations pour l’avenir du secteur, en
présence de Corinne Cahen, ministre de la
Famille, de l’Intégration et à la Grande Région.
«Nous avons abordé des thématiques à propos
desquelles les engagements pris par le gouvernement
nous inquiètent» explique Marc
Fischbach. «Par exemple, une question se réfère
àla révision de la loi dite ASFT, qui définit les
relations entre l'Etat et les organismes œuvrant
dans le domaine social, familial et thérapeutique.
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LG - Juin 2015

Ou encore, nous nous interrogeons sur l’état
actuel de la planification des infrastructures dans
le secteur des personnes âgées et handicapées.
Un autre sujet qui nous importe est de savoir en
quoi consiste le nouveau concept de "logement
encadré", annoncé dans la déclaration gouvernementale.
En outre, la réforme de la fonction
publique a mené nos discussions vers la question
salariale. Nous sommes préoccupés par
l’impact que pourrait avoir cette réforme».
Malheureusement, ces interrogations ne trouvent
actuellement aucune réponse précise et
concrète auprès du gouvernement. La ministre
a cependant pris note des doléances de la
COPAS.
«Nous avons également discuté de la
réforme de l’assurance dépendance, qui
prend en charge les frais des aides et soins
nécessaires aux personnes dépendantes.
Nous sommes très préoccupés par les possibles
répercussions en cas de mesures d’économie
strictes, qui mèneraient à des évaluations
plus restrictives par la cellule d’évaluation
et d’orientation, quant aux bénéficiaires
potentiels. Depuis quelques mois déjà, les
activités dans le domaine diminuent sensiblement:
d’environ 8% en maison de soins et
de retraite, et d’à peu près 11% dans le secteur
ambulatoire. De plus, ces mesures ne
sont pas incluses dans une approche globale
concrète. Nous aurions souhaité recevoir initialement
des suggestions complètes de
redéfinition de l’assurance dépendance.
Or le gouvernement n’est pas encore prêt à
nous dévoiler un avant-projet de loi. Mais,
Romain Schneider, ministre de la Sécurité
sociale, s’est engagé à nous soumettre une
proposition avant la fin du mois» conclut le
président de la COPAS.
«Finalement nous avons demandé à
Madame Cahen si l’Etat était toujours disposé
à participer au financement des investissements
dans le secteur social et le secteur
des aides et des soins. Sur ce point, elle s’est
engagée à rester conforme aux accords précédents,
c'est-à-dire à nous subsidier jusqu’à
un maximum de 70% des dépenses».
La prévention comme enjeu
Marc Fischbach affirme que le Luxembourg
se situe en haut de l’échelle de la qualité des
prestations, par rapportaux pays voisins possédant
un système d’assurance dépendance.
«Notre personnel est généralement très qualifié.
Sur les 11.000 travailleurs du secteur,
7.800 soignants, possèdent une qualification
Marc Fischbach
d’aide-soignant, d’infirmier, d’éducateur,
d’auxiliaire de vie; de psychologue ou ergothérapeute.
À la question «quels sont les
défis du secteur?», il répond que les améliorations
importent peu. L’enjeu est de maintenir
la qualité actuelle: «nous espérons que le
gouvernement sera disposé à ne pas faire
d’économie là où la qualité pourrait être
directement remise en cause. C’est cela le
challenge en matière de réforme de l’assurance
dépendance».
«Ce que nous préconisons pour améliorer la
qualité des prestations est une meilleure prévention:
une prévention bien ciblée amènerait,
à moyenne échéance, des économies
budgétaires substantielles. Qui dit prévention,
dit également soutien et conseil avant que la
personne concernée ne soit dépendante.
Il faut donc intervenir le plus tôt possible en
amont, pour éviter qu’en aval la dépendance
ne s’aggrave jusqu’à la perte d’autonomie.
Un certain nombre d’activités stimulatrices
sont organisées au sein des maisons de retraites,
maisons de soins, foyers de jour et à domicile.
Fairedes exercices adaptés à la situation et
àl’état général entretient la santé mentale,
physique et psychique des personnes concernées.
La prévention est donc un enjeu vital
dans lequel il faut investir plus. SoM
LG - Juin 2015
55

Achaque client sa solution
Une gamme de produits qui va bien plus loin que les seuls ascenseurs. Des ascenseurs
qui s’adaptent à l’architecture d’un bâtiment et aux besoins des usagers sans limite à la
fantaisie, le tout assorti de services sur-mesure, c’est toute la flexibilité qu’offre
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg.
Avec plus de 800 bureaux répartis dans une
soixantaine de pays, ThyssenKrupp est l’un
des plus grands ascensoristes mondiaux.
L’excellence des produits et des prestations
qu’il délivre, basés sur le concept Next Level
qui ouvre de nouveaux horizons aux architectes
et aux ingénieurs-conseils comme aux
usagers, se traduit par un accroissement
constant de ses activités, partout dans le
monde et au Luxembourg où une filiale, qui
est aujourd’hui dirigée par Clément
Wampach, est présente depuis une trentaine
d’années déjà.
Parmi sa clientèle, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg compte de nombreux particuliers,
propriétaires de leur maison, mais aussi
des promoteurs actifs aussi bien dans le secteur
résidentiel que dans l’immobilier de
bureau, des acteurs publics, des entreprises
industrielles et des professionnels de la restauration.
Chacun de ces clients a des
besoins très spécifiques. La force de
ThyssenKrupp est de pouvoir y répondre à
travers une palette variée de produits qui se
compose d’ascenseurs, bien sûr, mais aussi
de monte-escaliers Monolift, d’ascenseurs de
maison, de plates-formes élévatrices, d’escalators,
de tapis roulants, de monte-charges,
de monte-plats et de solutions innovantes de
parking.
ThyssenKrupp aide ses clients à relever les
défis de demain en développant des produits
de qualité, efficaces et durables.
La gamme TWIN, dont le principe est de
regrouper, dans une seule et même gaine,
deux ascenseurs coordonnés par un système
intelligent nommé “Destination Selection
Control”, permet de gagner en place et en
rapidité dans les bâtiments à haute fréquentation.
Les ascenseurs SYNERGY BLUE ® et EVOLU-
TION BLUE ® ,quant à eux, combinent plusieurs
technologies avant-gardistes -affi-
56
LG - Juin 2015

ThyssenKrupp
aide ses clients à relever
les défis de demain en
développant des produits
de qualité, efficaces et
durables
“
”
chage LCD, éclairage LED, système de mise
en veille automatique, moteur à haut rendement
et variateur de fréquence à régénération
de courant- pour économiser aussi
bien de l’énergie que de l’argent.
Ne nécessitant pas de salle des machines,
ils ouvrent également de nouvelles perspectives
d’installation pour les bâtiments
existants disposant d’un espace restreint
avec un sous-dalle et une cuvette réduits
de respectivement 30 % et 70 %.
Les ascenseurs ThyssenKrupp sont personnalisables
grâce à un vaste choix de matériaux,
de systèmes d’éclairage et d’éléments
de décoration, afin de créer pour vous le
produit qui s’intègre le plus harmonieusement
à l’esthétique de chaque bâtiment.
SYNERGY BLUE ® et EVOLUTION ® BLUE
offrent, par exemple, plus de 7.000 combinaisons
possibles de couleurs et de matières.
Il en va de même pour les équipements
techniques. Pouvant être dotés de
manoeuvres adaptées aux personnes handicapées,
de systèmes de badges et de
digicodes, de différentes options de
contrôle et de commande intelligente
selon les besoins des usagers, les produits
ThyssenKrupp allient confort, fiabilité et
sécurité.
En matière de parkings mécaniques et
automatisées, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg asigné un partenariat avec la
firme allemande Wöhr qui est, depuis plus
de 50 ans, le numéro un dans ce domaine
au niveau international, avec quelque
370.000 stationnements plus innovants les
uns que les autres réalisés dans plusieurs
pays. plates-formes tournantes ou coulissantes,
ascenseurs pour voitures, ces systèmes
sont tout à fait dans les cordes de
ThyssenKrupp, à qui cette association a
permis à d’élargir l’offre de services et de
proposer des réponses efficaces pour les
bâtiments existants où il n’est plus possible
de creuser des sous-sols.
Le service est, lui aussi, “Tailor Made”. Qu’il
s’agisse de la modernisation d’une installation
existante ou de l’installation d’un nouveau
produit, chaque client bénéficie des
compétences et du savoir-faire de
ThyssenKrupp Ascenseurs dès la phase de
planification afin que le produit final soit en
parfaite adéquation avec leurs besoins particuliers.
ThyssenKrupp Ascenseurs vise un
seul objectif: la satisfaction du client. Pour ce
qui est du dépannage et de la maintenance,
les techniciens qualifiés de ThyssenKrupp
Ascenseurs interviennent dans les délais les
plus courts, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
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Tél.: 40 08 96 • Fax: 40 08 99
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LG - Juin 2015 57

Indicateurs économiques
Revenus des télécommunications
au Luxembourg
Baisse des revenus de communications électroniques
en 2014, selon le dernier rapport de
l’Institut Luxembourgeois de Régulation
(ILR). Le revenu global s’élève à 534,7 millions
d’euros (- 5,2% par rapport à 2013),
marqué essentiellement par une diminution
dans les segments services mobiles au marché
de gros (- 50,80%), téléphonie fixe (abonnements
et communications, -6,26%) et
Internet haut débit (- 6,15%).
«Comme en 2013, les seuls vecteurs de croissance
de revenu sont l’Internet très haut
débit (+ 54,0%) et l’Internet mobile (+
57,82%)», note l’ILR. Si les revenus de ces
deux activités progressent, ils représentent
cependant seulement 6% des résultats
totaux, tempère ce dernier.
Les services aux entreprises affichent également
un bon bilan (68,5 millions d’euros, +
14,2%), une résultante de la volonté politique
de positionner le Luxembourg comme
centre de compétence ICT sur la carte européenne,
estime le régulateur luxembourgeois.
De leur côté, les opérateurs investissent en
moyenne plus de 30% de leurs revenus dans
leur infrastructure, un taux élevé en forte
augmentation, qui concerne les investissements
lourds dans les infrastructures fixes,
constate l’ILR. Ils ont ainsi investi 215 millions
d’euros en 2014, soit une progression
de 41,7% par rapport à 2013.
Services financiers -
Les échanges
internationaux
Tirées par l’industrie des fonds d’investissement,
les prestations de services financiers à
l’étranger représentent le poste le plus
important des services dans le compte courant
de la balance des paiements nationale.
Selon le Statec en effet, leur croissance flirte
en moyenne à 10% par an depuis 2002. Si
avant la crise elle plafonnait à environ
13,1%, elle est depuis tombée à 6,4% entre
2008-2014.
En 2014, les exportations de services financiers
ont engrangé près de 42 milliards d’euros
de revenus, en hausse d’environ 13% par
rapport à2013.
Au sein de l’Union européenne, plus des
deux tiers des exportations enregistrées en
2014 concernaient principalement
l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la
France. Hors UE, la Suisse, les États-Unis, le
Japon, Hong Kong, Taïwan et Singapour
figurent parmi les destinations majeures de
ces services financiers.
De leur côté, les importations ont diminué,
passant de 15,1% sur la période 2002-2008
à 8,7% depuis 2008. 56,9% émanent de
l’Union européenne. Hors UE, 93% des
importations proviennent des États-Unis, de
la Suisse (8,6%), de Singapour (8,4%), des
Bermudes (5,1%) et de Hong Kong (3,3%).
«Avec 13.057 milliards d’euros d’actifs nets
sous gestion des OPCVM à la fin de l’année
2014 et une part de marché de 50,5%, les
États-Unis occupent la position incontestée
de leader mondial», estime le Statec. «Le
Luxembourg arrive en deuxième place, avec
une part de marché de 10,2% (correspondant
à 2.643 milliards d’euros), suivi de
l’Australie avec 5,1%, de l’Irlande (4,9%) et
de la France (4,4%)».
Taux d’emploi en Europe
Selon Eurostat, le taux d’emploi des 20-64
ans dans l’Union européenne s’est accru en
2014, à 69,2%, contre 68,4% en 2013.
Il n’a cependant pas encore renoué avec
son pic de 2008 (70,3%), note l’organisme
statistique de l’UE.
Dans le cadre de sa stratégie de croissance
pour les dix années à venir, la Commission
européenne s’est donné comme objectif un
taux d’emploi total des 20-64 ans d’au
moins 75% dans l’UE d’ici à 2020.
«Par rapport à 2013, le taux d’emploi des
20-64 ans est en hausse dans presque tous
les États membres en 2014, plus particulièrement
en Hongrie, au Portugal, en Croatie et
en Lituanie», note Eurostat. La Suède
(80,0%), l’Allemagne (77,7%), le Royaume-
Uni (76,2%), les Pays-Bas (76,1%) et le
Danemark (75,9%) ont déjà réalisé leur
objectif respectif. Au Luxembourg, le nombre
de personnes occupant un emploi en
pourcentage de la population du même
groupe d’âge s’élève à 72,1% (contre
71,1% en 2013) et devrait bientôt passer la
barre des 73% assignée par l’UE.
Bonne nouvelle pour les seniors également:
l’UE enregistre une hausse continue du
taux d’emploi des 55-64 ans, à 51,8% en
2014, contre 38,4% en 2002.
«En 2014, au moins la moitié des 55-64
ans avait un emploi dans douze États membres
de l’UE. Le taux d’emploi le plus élevé
pour ce groupe d’âge a été observé en
Suède (74,0%), suivie par l’Allemagne
(65,6%), l’Estonie (64,0%), le Danemark
(63,2%), le Royaume-Uni (61,0%) et les
Pays-Bas (60,8%)», relève Eurostat.
Le Luxembourg quant à lui est loin derrière,
à42,5%, en hausse toutefois de 2% par
rapport à 2013.

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Les bâtiments de logement
au Luxembourg
Selon le Registre des Bâtiments et des
Logements (RBL), le Luxembourg comptait
au 1er mars 2015 140.172 bâtiments résidentiels
et semi-résidentiels, ainsi que
227.326 logements. 82,9% de ces objets
immobiliers sont des maisons unifamiliales,
10,9% des immeubles à appartements et
6,1% des immeubles semi-résidentiels. Un
peu plus de la moitié des logements se situe
dans des maisons unifamiliales, le reste se
répartit entre les bâtiments résidentiels et
semi-résidentiels. Près de la moitié des logements
ont été achevés avant les années
1970, tandis que 17,8% ont été terminés
après 2000. Le nord du pays compte le plus
de maisons, et le centre le plus d’appartements.
Les surfaces habitables ont par ailleurs
augmenté avec le temps, constate le
RBL: les maisons construites avant 1919 ont
une surface moyenne de 158,5 m_ contre
192,9 m_ pour celles bâties 2011. Les maisons
unifamiliales comptent 6,8 pièces d’habitation
et les appartements 3,9 pièces.
56,2% des logements sont chauffés au gaz
et 37,8% au mazout.
Emergence du renminbi
En 2013, les paiements mondiaux en renminbi
(RMB) ont progressé de 102%, ce qui
le place parmi les cinq devises les plus
utilisées en valeur pour les paiements
mondiaux, derrière le dollar, l’euro, la livre
sterling et le yen. Il occupait encore la 20 e
place quatre ans plus tôt. Selon l’étude
“Generation ¥ - RMB: the new global currency”
d’Allen & Overy, plus de 50% des
multinationales utilisent le RMB pour leurs
paiements en dehors de la Grande Chine: à
Singapour (74 %), en Corée du Sud
(59,2%), dans la zone Euro (58,0%), au
Royaume-Uni (57,1%) et en Amérique du
Nord (53,7%). Pour 62% d’entre elles, le
volume des opérations en RMB devrait plus
que doubler au cours des cinq prochaines
années. «Luxembourg fait figure de proue
en matière d’internationalisation du RMB et
nous prévoyons sa convertibilité totale d’ici
2020. L’internationalisation du RMB pourrait
bien être l’une des principales évolutions
de la finance mondiale au cours de la
décennie à venir», prévoit Henri Wagner,
Managing Partner d’Allen & Overy
Luxembourg.
www.buderus.lu
Illustrations fournies par Buderus
Illustration: IMMODA

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Economie
Un salon business
qui vise les PME et start-up
La 4 e édition du salon GR Business Days se déroulera dans les locaux de Luxexpo, les
17 et 18 juin prochain. Initié et organisé par la Chambre de Commerce du Grand-Duché
du Luxembourg, ce salon professionnel à destination des PME et des start-ups innovantes
aréussi, en seulement trois ans à devenir un rendez-vous incontournable du milieu
économique de la Grande Région.
Un lieu d’échange
Avec 3.000 participants l’année dernière et
237 exposants répartis dans 9.000 mètres
carré du Luxexpo, ce n’est pas moins de
4.000 rendez-vous d’affaires individuels
entre entreprises de 20 pays différents qui
ont pu être menés. Cette année encore la
Chambre de Commerce proposera un salon
multisectoriel de qualité, construit autour
d’un dispositif moderne et interactif de business
"networking" avec une multitude de
services à valeur ajoutée et de manifestations
thématiques touchant différents secteursphare
des régions limitrophes associées.
Entre expositions, forums, tables rondes et
rencontres bilatérales, ce carrefour d’affaires
exclusif en son genre englobe en un seul et
même lieu une panoplie d’évènements et
d’activités et propose ainsi aux exposants et
visiteurs un véritable salon à la carte, adaptable
en fonction de leurs besoins.
Un accompagnement des entreprises
De nombreuses réunions préparatoires sont
prévues en amont du salon afin de guider
les entreprises participantes. Sous l’enseigne
GR Business Academy, se regroupent
un “GR Open Day”, un “média-training”
pour assurer un enregistrement qualitatif
des sessions de "pitching", des formations
exposants, des formations post-salon sur
l’utilisation du salon virtuel 3D, une assistance
sur mesure ainsi que des entrevues
individualisées avec les membres de
l’équipe.
Ce programme de formation propose des
sessions formatives et informatives dans le
but d’optimiser la participation des entreprises
au salon et «nous permet en tant
qu’organisateur d’entretenir un contact
direct et personnalisé avec notre clientèle»,
assure Sabrina Sagramola, Coordinatrice
générale du salon.
62
LG - Juin 2015

Sabrina Sagramola
Photo de presse
Une plus grande ouverture à l’international
L’une des nouveautés de cette 4 e édition est
la mise à l’honneur d’une région. Pour cette
première, c’est la Province turque de Kocaeli,
située au fond du Golfe d’Izmit dans laquelle
plusieurs missions économiques ont déjà été
menées par le Luxemboug et qui se caractérise
par une activité industrielle remarquable.
Près de 2.200 groupes industriels importants,
dont 225 investisseurs étrangers sont
implantés à Kocaeli qui compte également
26 des 100 plus grandes entreprises de
Turquie. La présence de PME industrielles
turques de cette région devrait favoriser le
développement des relations d’affaires avec
la province.
Le salon accueillera également, à côté des
délégations régionales, des collectivités
nationales en provenance d’Autriche, de
Hongrie, de Pologne, des Pays-Bas et
d’Italie. La participation d’entreprises asiatiques
est également attendue.
Vitrine du dynamisme économique de la
Grande Région à l’international, le salon
noue et renforce les liens des entreprises
locales afin de stimuler leur développement
économique. Durant la conférence de
presse, la Chambre de commerce a tenu à
rappeler que les GR Business Days ont été
créés en temps de crise afin de soutenir les
PME; «ces journées ont été faites pour les
PME, elles sont moins nécessaires aux grandes
entreprises qui sont déjà bien connues à
l’international, qu’aux PME qui peuvent
bénéficier de leurs implantations» conclut
Jeannot Erpelding, directeur des affaires
internationales de la Chambre de
Commerce.
JuB
“
Ces journées
ont été faites pour les
PME; elles sont moins
nécessaires aux grandes
entreprises qui sont déjà
bien connues à l’international,
qu’aux PME qui
peuvent bénéficier de
leurs implantations
”
LG - Juin 2015
63

Joëlle Lyaudet
La technologie au service
du calcul des salaires
Le Secrétariat Social de BDO occupe une position de leader sur le marché, avec 20.000
salaires calculés tous les mois. Une position de numéro un qu’il veut conserver avec
notamment le lancement tout proche d’une solution intégrée RH.
Rencontre avec Marc Lamesch et Joëlle Lyaudet, Partners au Secrétariat Social de BDO.
“
Les connaissances
pour effectuer le calcul des
rémunérations sont peu
répandues, et difficiles à
acquérir
”
Avant toute chose autrechose, pouvezvous
expliquer ce qu’est BDO?
JL: BDO est un cabinet d’experts-comptables,
réviseurs d’entreprises et conseillers.
Bien qu’indépendant à Luxembourg, il s’appuie
sur le 5 e
réseau international des cabinets
d’audit, bénéficiant d’une présence
dans 152 pays. Les cinq activités principales
de BDO au Grand-Duché sont l’audit, l’expertise
comptable, la fiscalité, l’ingénierie
financière et le secrétariat social, le domaine
dans lequel nous intervenons.
Marc Lamesch, vous êtes réviseur
d’entreprises et expert comptable.
Après 25 ans d’audit, vous êtes depuis
3ans responsable du Secrétariat Social.
Quelles sont ses activités?
ML: La mission principale des 60 collaborateurs
du département est le calcul des salaires.
Pour ce faire, nous considérons à la fois
les besoins de nos clients ainsi que les dispositions
légales. Nous gérons également tous
les travaux administratifs qui y sont liés.
Nous nous occupons notamment de l’établissement
des fiches de paie, des virements
bancaires, de l’impôt sur les salaires, des
cotisations de sécurité sociale, des certificats
de rémunération, et de bien d’autres choses.
Nos clients sont principalement des banques,
des assureurs, des professionnels du
secteur financier, mais nous servons également
des PME/PMI, des commerces, des
industries ou encore des entreprises de
construction.
64
LG - Juin 2015

Le Secrétariat Social utilise les nouvelles
technologies pour fournir les meilleurs
services possibles à ses clients. Pouvezvous
m’en dire plus?
ML: Pour nous soutenir dans nos tâches, nous
pouvons compter sur notredépartement IT. Grâce
aux informaticiens de notre filiale Datagest et en
collaboration avec les Process Managers du
Secrétariat Social, nous utilisons notre propre logiciel
de calcul: PayEase.net. À la différence de nos
concurrents, nous sommes les seuls à développer
en interne un logiciel de calcul des salaires. Résultat:
nous sommes capables de proposer des développements
spécifiques et sur-mesure à nos clients.
En accompagnement de notre programme
PayEase.net, nous proposons également un outil
Internet: PayEase Web. Grâce à ce service, le
client accède directement à ses données, soit
pour les consulter, soit pour les mettre à jour.
Ainsi il peut faire ses modifications mensuelles à
distance, et ces changements sont automatiquement
intégrés dans le logiciel PayEase.net. Il ne
doit plus nous contacter par fax ou par mail pour
nous donner ses instructions de calcul.
Nous proposons également des solutions innovantes
de transmission: les fiches de paie électroniques.
Nos clients ont de très hautes exigences
en matière de sécurité. Nous y répondons de
deux façons différentes. D’un côté, un coffre-fort
individuel virtuel permet le dépôt de façon cryptée
et hautement sécurisée des fiches de paie des
salariés. De l’autre, les fiches de paie peuvent être
transmises par e-mail certifié et confidentiel.
Actuellement nous nous lançons dans un tout
nouveau projet et nous sommes particulièrement
fiers de vous parler de notre partenariat
avec HRWEB Solutions, société spécialisée
dans l’informatisation et l’automatisation des
processus RH. Par l’intermédiaire de ce partenaire,
nous arriverons à proposer à nos clients
et prospects une application RH complètement
intégrée interfacée avec notre solution
PayEase.net et couvrant des domaines tels que
la gestion des absences, du recrutement, des
formations, des performances et des talents.
Joëlle Lyaudet, vous êtes juriste de formation
avec plus de 20 ans d’expérience en
fiscalité personnelle et vous dirigez depuis
plus d’un an une équipe bien spécifique
du Secrétariat Social. De quoi s’agit-il?
JL: Le calcul de la paie est la traduction en
chiffres d’un ensemble de lois. Or, les législations
en vigueur sont très complexes, et souvent
certains cas particuliers viennent encore
compliquer la donne, le cas des travailleurs
frontaliers par exemple. Les connaissances
pour effectuer le calcul des rémunérations
sont peu répandues, et difficiles à acquérir.
Les entreprises, pour des raisons de confidentialité,
de compétence ou de ressources, veulent
donc externaliser cette tâche, et nous
proposons une expertise face à ce besoin.
Mon équipe, dénommée Employment Advisory
and Compliance Services, ou EACS, et spécialisée
Marc Lamesch
dans le domaine juridique, comprend et interprète
les législations en amont, pour les appliquer
ensuite. C’est une activité de conseil, liée
au calcul des salaires, mais également de façon
plus large aux ressources humaines. Nous couvrons
des sujets comme la législation sociale, la
fiscalité, la sécurité sociale, à la fois sur le plan
local mais également au-delà des frontières.
Notre assistance couvre également la préparation
de déclarations fiscales personnelles ainsi
que d’autres services spécifiques telles que les
demandes de permis de travail.
Qu’est ce qui, pour vous, est la preuve de
votre leadership sur le secteur?
ML: Afin de certifier à nos clients le bon fonctionnement
de nos processus de calcul et de
nos procédures, nous faisons appel chaque
année à un réviseur d’entreprises indépendant.
Il réalise un audit selon la norme internationale
ISAE 3402, qui garantit à nos clients un niveau
élevé de sécurité et de qualité de nos services.
Anotre connaissance, nous sommes les seuls à
Luxembourg dans le domaine du calcul des
salaires à avoir obtenu cette certification.
BDO Tax & Accounting, Société Anonyme
"Le Dôme" Espace Pétrusse
2, avenue Charles de Gaulle B.P. 351
L-2013 Luxembourg
Tél 45 123 1 • Fax 26 48 30 71 • www.bdo.lu
LG - Juin 2015
65

Economie
«Made in Luxembourg»
souffle sa trente-et-unième bougie
«Nos produits connaissent du succès à l’étranger car le pays est vu comme politiquement
et socialement stable» explique Edith Stein du Service des Affaires Internationales de la
Chambre de commerce.
Depuis la mise en place du label, c’est presque
500 entreprises qui se sont vues remettre
le certificat officiel mentionnant l’origine
de leurs produits et services labélisés. Dans
une majorité des cas le logo est apposé sur
des biens produits au Luxembourg mais il
peut également concerner des prestations de
services. En réalité, les activités des entreprises
bénéficiant de l’appellation sont très
variées allant de l’artisanat agroalimentaire à
l’industrie, en passant par les agences de
communications et les fiduciaires qui offrent
leurs services au Luxembourg.
Mme Stein, vous pourriez peut-être
commencer par nous rappeler le
contexte dans lequel s’est créé le label?
Le label existe depuis maintenant 31 ans et a
été créé en 1984 à l’initiative de la Chambre
de commerce, de la Chambre des métiers et
avec la section du commerce extérieur du
Ministère des affaires étrangères, Paul
Emringer était alors secrétaire d’Etat.
L’idée de base était de mettre le tampon
“made in” sur les produits exportés vers
l’étranger. À l’époque, le Luxembourg faisait
beaucoup de missions communes avec la
Belgique et voulait se différencier pour montrer
à la communauté étrangère qu’il existe
des produits purement luxembourgeois.
L’une des premières entreprises à avoir pu
bénéficier du label a été l’ARBED. C’était
alors un outil pour favoriser l’exportation.
Quel rôle joue le label aujourd’hui?
La Chambre de commerce travaille conjointement
avec la Chambre des métiers afin de
souligner l’origine des produits labélisés et
non leur qualité. Nous avons tenu à uniformiser
notre communication autour d’une
identité graphique commune et d’un site
web entièrement dédié au label.
Tout au début on labélisait 20 entreprises par
an; mais avec l’ouverture de notre plateforme
en ligne les démarches à suivre ont été
facilitées et les demandes ont augmenté. En
effet www.made-in-luxembourg.lu sert d’interface
aussi bien aux entreprises qu’aux
consommateurs souhaitant s’informer sur le
label, les entreprises déjà labélisées ainsi que
sur notre règlement. De 2014 à 2015, on a
eu 100 octrois qui se sont ajoutés. Les deux
chambres ensemble représentent actuellement
500 entreprises labélisées.
Les résidents grand-ducaux sont
demandeurs de produits du terroir
mais qu’en est-il au niveau international;
nos produits connaissent-ils un
succès à l’étranger?
Oui, nos produits connaissent du succès à
l’étranger car le pays est vu comme politiquement
et socialement stable dans lequel la
main-d’œuvre est qualifiée, bien formée et
polyglotte. Les acquis sociaux comme les
conditions de travail ou le salaire minimum
relativement élevé comparé à nos voisins
permettent alors de consolider le secteur en
rendant la production des biens et services
plus sûre. La position géographique du
Luxembourg est également un atout considérable
puisqu’il se situe au centre de
l’Europe et aux frontières de trois pays.
Consommer local semble être une
préoccupation européenne, cela s’inscrit
plus largement dans le souci d’une
meilleure traçabilité des produits au
sein d’un monde globalisé. Le label
peut-il répondre à cette demande?
Garantir l’origine permet aux entreprises de
souligner l’origine de leur savoir-faire et ainsi
se distinguer de leurs concurrents mais cela
peut également rassurer le consommateur sur
la qualité des services et des produits. Dans
nos grandes surfaces on retrouve beaucoup
de denrées alimentaires sur lesquelles est
apposé le label car il est vrai que le consommateur
luxembourgeois et plus largement
européen favorise les produits locaux. Cela
répond aussi à une préoccupation écologique
et de ce fait, le consommateur va favoriser les
productions locales aux importations étrangères.
Nous n’avons entrepris aucune étude
là-dessus mais la grande distribution nous dit
que leurs clients préfèrent favoriser les produits
du terroir.
JuB
www.made-in-luxembourg.lu
66
LG - Juin 2015

Edith Stein

Coverstory
Une agence immobilière
pour les plus démunis
«Notre activité principale est de prendre en bail des logements pour les mettre à
disposition de personnes à revenus modestes», explique Gilles Hempel, directeur de
l’Agence Immobilière Sociale. Cet instrument de lutte contre le mal-logement est à la
fois une main tendue vers ceux qui recherchent un toit mais offre également de réelles
garanties aux propriétaires. Le savoir-faire de l’AIS profite actuellement à 650 personnes
réparties dans un parc immobilier de 180 habitations.
Pouvez-vous nous rappeler brièvement
les missions de l’AIS?
L’AIS n’est pas une agence immobilière
comme les autres puisque c’est nous qui prenons
un bail auprès des propriétaires. Nous
garantissons ainsi le paiement des loyers tous
les mois puisque l’argent part de nos comptes.
Étant donné que nous sommes les locataires,
il est de notre responsabilité de garantir
l’état irréprochable du bien; nous avons
des équipes de rénovations qui œuvrent
dans ce sens.
En contrepartie, les propriétaires s’engagent à
nous les louer à des prix inférieurs au marché.
Les habitations sont alors proposées à des
personnes en détresse avec qui nous passons
un contrat de mise à disposition. Ces personnes
nécessiteuses paient au maximum un
tiers de leurs revenus mais la grande majorité
s’acquitte de la totalité du loyer. Ils peuvent y
rester pour un maximum de trois ans.
Notre mission est de faire de l’inclusion
sociale par le logement, c’est-à-dire que
nous faisons toujours un projet avec nos
bénéficiaires pour qu’ils retrouvent une autonomie.
Le taux de réussite est de 80%. Cela veut
dire que 80% des gens qui sortent de l’AIS
peuvent se loger dans des conditions convenables
et 8% d’entre eux deviennent propriétaires.
Et dans les cas de non-paiement?
Les mauvais payeurs sont très minoritaires au vu
des 96% de la masse locative que nous arrivons
àrécupérer auprès de nos bénéficiaires. La perte
sur les impayés, le vide locatif et le secours financiers
ne représentent que 4%; ce qui est très
peu. Ceux qui font de la gestion locative dans le
secteur privé rêvent de nos chiffres qui sont dus
àl’accompagnement social que nous mettons
en œuvre. Il faut bien évidemment tenir une
comptabilité à jour et repérer les impayés. Nous
intervenons alors au plus vite auprès du bénéficiaire
pour comprendre les raisons et ainsi y
remédier. Nous essayons toujours de sauver la
situation tant que notre interlocuteur est de
bonne foi mais dans certains cas, il est parfois
inévitable de devoir clôturer des dossiers et de les
transférer ànotre conseil juridique qui s’occupe
des résiliations. Il serait en effet injuste de laisser
des impayés ou des dégradations volontaires se
produire, non seulement au regard des autres
bénéficiaires qui respectent leurs contrats mais
également à celui du contribuable. Ce ne sont
toutefois que de rares exceptions.
D’où provient votre financement?
Nous avons une convention avec le Ministère du
logement qui prend en charge les frais juridiques,
l’entretient des logements et notre déficit pour
les impayés. Nos frais de fonctionnement relèvent
du Ministère de la famille. La nouveauté,
c’est que les communes participent depuis deux
ans à notre financement. Grâce à leur aide, nous
avons pu engager plus de personnel et déménager
dans de plus grands locaux.
Quel rôle ont-elles à jouer dans cette
mission?
Les communes ont découvert qu’il y avait sur
leur territoirede nombreux logements inoccupés
et qu’en même temps, il y avait de plus en plus
de personnes qui poussaient les portes de leurs
offices sociaux à cause de problèmes de logement.
En soi, il y a là un problème et sa solution.
Lorsqu’une commune participe au financement
de nos ressources humaines nous nous engageons
en contrepartie à prendreplus de personnes
en charge sur leur territoire; une personne
logée convenablement est une charge en moins
pour l’office social.
Quels sont les moyens mis en œuvre afin
de lutter contre l’exclusion sociale par le
logement?
L’un des facteurs essentiel dans l’accès au logement
est le travail. Ceux qui sont au chômage, en
intérim ou qui n’ont qu’un CDD ont peu ou
68
LG - Juin 2015

“
Depuis deux ans les
communes participent à
notre financement
”
Gilles Hempel
presqu’aucune chance de trouver un propriétaire
qui prendra le risque de leur louer son bien. Le permis
de conduire, les langues ou le manque de formations
sont autant de paramètres qui nous astreignent
à collaborer avec les autres services sociaux.
Nous faisons également des actions publicitaires
dans les guides communaux sans pour autant
entreprendre de recherches directes étant donné
que ce sont toujours les propriétaires qui nous
contactent. C’est d’ailleurs l’un des rôles des
communes qui nous mettent en relation.
En outrel’Etat nous met à disposition les anciens
logements de service qui étaient réservés jadis
aux fonctionnaires des douanes et de la police
que nous modernisons afin d’augmenter nos
capacités d’accueil.
Êtes-vous favorable à la taxation des logements
inoccupés qui est appliquée dans
certaines communes du Grand-Duché?
Cette taxe peut être bénéfique même au niveau
national mais uniquement si l’on propose en
amont une autre solution aux propriétaires.
Lorsque l’on parle des tarifs élevés pratiqués
dans le secteur de l’immobilier nous pensons
toujours aux spéculateurs et aux promoteurs,
pourtant derrière les logements vides, se trouvent
bien souvent des particuliers qui n’osent pas
mettre leurs biens sur le marché. L’AIS est alors
un autre moyen pour les inciter à les louer.
LG - Juin 2015
69

Coverstory
“
ÀVienne,
un logement sur trois est
un logement communal et
cela fait considérablement
baisser les prix
”
Depuis vos débuts en 2009, vous vous
êtes beaucoup développés et avez multiplié
vos activités. L’une d’elles est un
projet de construction de deuxième
phase, pouvez-vous nous le présenter?
En cinq ans, nous avons su développer un parc
immobilier de 180 habitations. Prendre en bail
ces lieux pour les mettreàdisposition de personnes
à revenus modestes, c’est là notre activité
principale. On s’est ainsi professionnalisé dans le
secteur. Aujourd’hui nous franchissons une
étape supplémentaire en entreprenant un projet
de construction de logements de deuxième
phase à Niederkorn. Même si la majorité de nos
bénéficiaires retrouvent une autonomie au bout
des trois ans, certains n’y arrivent pas à cause de
l’état actuel du marché immobilier.Avec ces sept
nouveaux logements, nous voulons leur proposer
un cadre dans lequel un délai supplémentaire
leur permettra de retrouver une autonomie plus
solide. Nous sommes actuellement spécialisés
dans des dossiers à moyen terme mais dorénavant
nous voulons aussi accompagner ceux qui
en ont besoin dans le long terme.
Quelles sont les ambitions de l’AIS et
avez-vous des réflexions pour améliorer le
secteur de l’immobilier au Luxembourg?
Àmoyen terme, nous espérons augmenter
notre parc locatif à 500 logements et devenir
via la construction d’ensembles le troisième
promoteur public aux côtés du Fonds du
Logement et de la SNHBM.
Puis nous avons plusieurs pistes comme par
exemple promouvoir les coopératives d’habitations;
un phénomène qui n’existe pas encore au
Luxembourg. On pourrait également envisager
une limitation des prix de l’immobilier aussi bien
pour les ventes que pour les locations. Déjà
appliquée en Allemagne, cette réflexion semble
inévitable pour notre pays. Actuellement les
propriétaires peuvent augmenter les loyers à
chaque changement de locataires et ce sans
aucune limite ni encadrement législatif.
Il faudrait également faire un effort considérable
afin de construire plus de logements.
Actuellement l’offre n’arrive pas à suivre la
demande et c’est ce phénomène d’augmentation
des prix qu’il faut réussir à inverser.
Enfin, il n’y a malheureusement pas assez de
logements sociaux; au Luxembourg cela ne
représente que 1,5 % du parc immobilier
alors qu’en France la législation a permis
d’atteindre les 17%. À Vienne, un logement
sur trois est un logement communal et cela
fait considérablement baisser les prix.
Agence Immobilière Sociale
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
Tél.: (+352) 26 48 39 52
Fax: (+352) 26 48 39 53
info@ais.lu
www.ais.lu
70
LG - Juin 2015

Efficacité
cOnseiL
Cadastres
énergétiques
L’ENERGIE QU’IL VOUS FAUT
solutions techniques
AssistAnce à MAîtrise d’OuvrAge
technologies
innovantes
Cocert propose de nombreux services
dans le domaine de l’énergie, notamment en matière
d’efficacité énergétique et énergies renouvelables,
à destination des entreprises,
des administrations publiques et des particuliers.
COCERT S.A.
5, Zone d’Activités Economiques Krakelshaff,
L-3290 BETTEMBOURG
T (+352) 26 59 56 42
E info@cocert.lu
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www.cocert.lu
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orientées sur le savoir-faire
OBJECTIF : AMELIORER SES CONNAISSANCES SUR LES MATERIAUX NATURELS
La construction en bois / 26 juin 2015
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Pour plus d’informations,
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par mail c.melon@ifsb.lu ou
par tél au (+352)26 59 56 462
Enduit intérieur chaux-argile / 14 juillet 2015
Confort et santé /
17 juillet 2015
Acoustique / 20 juillet 2015
Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment S.A.
5, Zone d’Activités Economiques Krakelshaff,
L-3290 BETTEMBOURG
T (+352) 26 59 56 - 1 F (+352) 26 59 07 44
E formation@ifsb.lu W www.ifsb.lu

Architecture & construction
Réduire la consommation énergétique,
pas au détriment de l’architecture
L’OAI promeut une architecture de qualité, alors que le monde de la construction et de
la rénovation est en ébullition. Les représentants de l’Ordre des Architectes et des
Ingénieurs-Conseils, Jos Dell, Président; Andrea De Cillia, Vice-président et Pierre Hurt,
Directeur, présentent leur association dans cette interview croisée.
Jos Dell
Andrea De Cillia
Pierre Hurt
Source photo: OAI
Photo ©Boshua
Photo ©Eric Chenal
Votre organisation a 25 ans. Pouvez-vous
faire un bref bilan de ce que vous avez
accompli depuis votre lancement en
1990? Comment fêtez-vous cet anniversaire?
PH: Quelle vaste question! Citons, entre autres,
nos efforts déployés pour favoriser une prise de
conscience de la culture du bâti de manière
transversale (maîtres d’ouvrage avertis, décideurs
publics, concepteurs, entreprises). Cela a
abouti, en juin 2004, à l’adoption par le Conseil
de Gouvernement du Programme de Politique
Architecturale. Comme autre réalisation
majeure, on trouve l’intensification des services
ciblés proposés aux membres OAI. Nous avons
notamment mis en place un cadre juridique et
contractuel approprié, la formation continue
volontaire, une veille législative, ainsi que la
publication sur le site www.oai.lu d’une documentation
répondant aux défis posés dans leur
pratique quotidienne. Enfin, je dirai que nos professions
disposent d’une meilleure visibilité vers
le grand public grâce aux initiatives de sensibilisation
de l’OAI.
JD: Dans le cadre de son 25 e anniversaire, l’OAI
amis en place l’exposition "BAU - ZEICHEN,
Unsere gebaute Umwelt lesen" au Musée
d’Histoire de la Ville de Luxembourg, du 13 mai
2015 au 3 janvier 2016. Cette année sera aussi
marquée par la publication du livre "25 ans
OAI", suite aux festivités du 15 juin prochain et
de la 11 e édition du Guide OAI Références en
octobre.
Qui représentez-vous, et quelles sont vos
missions?
ADC: Les membres individuels inscrits au tableau
de l’Ordre sont au nombre de 1.600. Les effectifs
des bureaux membres de l’OAI ayant leur siège
au Luxembourg s’élève à plus de 4.200 personnes.
Ce secteur a donc un impact significatif sur
notre économie. En 25 ans, le nombre de
bureaux au Luxembourg a presque triplé pour les
architectes (476 en 2015) et presque quadruplé
pour les ingénieurs-conseils (192 en 2015).
Nos missions se situent à trois niveaux.
Premièrement au niveau légal, outre les attributions
classiques d’un ordre, l’expertise pratique
dont bénéficient l’OAI et ses membres a été
valorisée par une participation plus poussée au
processus législatif. Ensuite, concernant l’organisation
professionnelle, l’accent a été mis sur le
façonnage d’un cadre de travail équitable pour
les membres, tel que des contrats-types ou des
polices d’assurance type,… La mise en place de
formations continues innovantes participe
notamment de cette volonté de répondre aux
évolutions constantes du cadre légal et technique.
Enfin, nos tâches sont aussi du domaine
culturel et de l’intérêt public: l’OAI a lancé de
nombreuses initiatives destinées à renforcer la
culture du bâti en valorisant la véritable dimension
du travail de ses membres, comme par
exemple ses actions régulières vers le grand
public: Guides Références OAI, Bauhärepräis,
Architectour.lu, et plus particulièrement vers les
jeunes: Festival des Cabanes, sensibilisation dans
les lycées, www.unplanpourtonavenir.lu.
72
LG - Juin 2015

En novembre 2014, vous avez lancé un
nouveau site web, www.guide-urbanisme.lu.
Ce nouvel outil de communication
permet de se renseigner par rapport
aux règles et autorisation en vigueur en
matière d’urbanisme et d’environnement.
Que peut-on trouver sur ce site?
PH: Ce nouvel outil du Ministère de la
Fonction Publique et de la Réforme administrative
(MFPRA) a été conçu en collaboration
avec l'OAI. Le Guide Urbanisme s’adresse
aux particuliers et aux professionnels qui
désirent s’informer sur les régimes d’autorisation
propres à l’urbanisme et aux secteurs
connexes. La collaboration entre le MFPRA
et l’OAI se poursuit afin que cet outil soit mis
à jour en temps réel. Les statistiques de
consultation de ce site montrent qu’il répond
àun véritable besoin.
Il propose deux accès différenciés. D’une part,
le mode "consultation libre" permet d’identifier
et de comprendre les différentes situations
qui exigent des autorisations. D’autre part, le
mode "consultation par projet" donne la possibilité
de s’inscrire gratuitement et d’encoder
ses projets d’aménagement pour bénéficier
d’une analyse particulière.
A l’horizon de 2017, les nouvelles
directives impliqueront que les
constructions se fassent toutes en
classe énergétique AAA, sur un mode
passif. Quel impact cela a-t-il sur votre
organisation et vos membres?
JD: Nous précisons d’emblée que cette obligation
ne concerne que les constructions résidentielles.
Le secteur des constructions fonctionnelles
n’est actuellement pas concerné.
Bien que nous approuvions l’objectif de
réduire les consommations énergétiques des
bâtiments, nous insistons sur le fait que ces
mesures soient vues dans un contexte plus
global et plus transversal. Le type de matériaux
à mettre en œuvre a notamment une
importance primordiale (cycle de vie complet
de la production au recyclage).
ADC: Les conséquences sur nos métiers
sont nombreuses. La conception de bâtiments
de type passif demande une plus
grande interaction entre les architectes et
les ingénieurs, du fait que deux éléments
conditionnent la classe énergétique, à
savoir l’enveloppe et la technique du bâtiment.
L’OAI a depuis de nombreuses
années mis en place des procédures permettant
d’améliorer la planification intégrée.
En ce qui concerne l’exécution des
travaux, nous nous sommes engagés à instaurer
des processus permettant d’améliorer
la collaboration des concepteurs et des
entreprises exécutantes. En effet, un bâtiment
passif ne peut être réalisé que si une
parfaite symbiose existe entre concepteurs
et exécutants. Et enfin, les différents éléments
à prendre en compte pour la
conception de bâtiments passifs et le suivi
sur chantier font partie intégrante de nos
cycles de formations.
“
La stratégie
de la construction et de la
rénovation énergétique ne
doit pas négliger la prise
en compte de la qualité
architecturale
”
Quelles sont les tendances dominantes
de ces habitats durables en
"green building"?
ADC: Actuellement les tendances green
building se trouvent essentiellement dans
le secteur du tertiaire.
Les maîtres d’ouvrage demandent qu’au
moins une certification environnementale
soit prise en compte lors de nouveaux projets.
Un projet de certification pour les
bâtiments résidentiels, le LENOZ, est
actuellement en cours d’élaboration.
Nous restons d’avis que le green building
ne doit pas consister en une couche
supplémentaire à appliquer sur les bâtiments
à basse consommation d’énergie,
mais que ces éléments devront faire partie
intégrante de toute nouvelle conception.
Les prix dans le secteur de la
construction étaient déjà élevés dans
notre pays. Pensez-vous que les prix
augmenteront fortement face à ces
exigences?
JD: Il est vrai que les prix risquent d’augmenter
encore suite à ces nouvelles exigences.
Le but est bien sûr que le maître
d’ouvrage parvienne à récupérer les
dépenses supplémentaires en investissement
par des frais énergétiques nettement
moins élevés. Il est à espérer que l’augmentation
des prix de construction se stabilisera
dans un délai raisonnable étant
donné que le passif devient le standard.
Les membres de l’OAI peuvent, en dialogue
avec le client, définir et concevoir le
logement qui correspond le mieux à ses
aspirations en termes de fonction, de qualité
de vie et de budget.
La stratégie de la construction et de la
rénovation énergétique ne doit pas négliger
la prise en compte de la qualité architecturale.
Quels sont les défis futurs de l’OAI?
PH: Nous désirons promouvoir une architecture
de qualité dans un environnement
changeant par un apport positif à notre
société, aider nos membres à exporter
leurs services, ainsi que positionner le
Luxembourg à l’international par son
architecture, son ingénierie et son urbanisme.
Nous devons mettre tout en œuvre
pour que nos professions libérales puissent
pleinement jouer un rôle déterminant dans
la qualité de notre cadre de vie.
LG - Juin 2015
73

Architecture & construction
La qualité architecturale
est un élément déterminant
Les deux architectes Jim Clemes et Ingbert Schilz (Atelier d’Architecture et de Design Jim
Clemes) reviennent sur l’évolution, les projets et la vision du cabinet d’Esch-sur-Alzette,
qui a récemment fêté son 30 e anniversaire.
“
Le plus beau
compliment qu’on puisse
nous faire: ne pas avoir
remarqué que nous sommes
passés par là
”
Quel bilan tirez-vous de vos 30 ans
d’activités?
En trente ans, le monde a drôlement évolué
et la donne a profondément changé. Non
sans impact sur notre métier, sur la façon de
travailler, ou sur les outils, avec notamment
l’arrivée de l’informatique. Les méthodes de
gestion des projets ont elles aussi changé;
tout comme les coûts, la relation avec le
client, dans ses demandes et dans ses exigences…
La législation est devenue plus
claire, et les normes sont aujourd’hui mieux
définies.
Pour ce qui concerne notre cabinet, nous
sommes aujourd’hui 65 personnes. Notre
équipe est jeune, internationale, très motivée.
Et elle arrive assez bien à couvrir tous les
aspects de notre métier: de la conception
jusqu’à la réalisation, en passant par toutes
les phases de dessin et de représentation
graphique…
Qui sont vos clients?
Nous comptons bien sûr les communes, qui
sont pour nous des clients importants, et
avec lesquelles nous travaillons beaucoup.
Actuellement, nous finalisons la construction
d'une structure pour personnes âgées à
Mondercange. Nous avons conçu le campus
scolaire à Capellen, qui ouvrira ses portes en
septembre prochain.
Parmi nos projets avec les entreprises, nous
venons de terminer le siège d’Enovos, nous
avons réalisé ceux de La Luxembourgeoise à
Leudelange, et de la Bourse à Luxembourg…
Chacun de ces groupes a des exigences spécifiques
dont il faut tenir compte. Nous
avons aussi quelques clients privés et biensûr
l’État. À ce titre, nous pouvons apporter
des qualifications et des références approfondies
dans plusieurs domaines: espaces de
travail, secteurs scolaire, hospitalier, de la
santé, des assurances… Depuis plusieurs
années, nous intervenons donc sur des segments
assez spécifiques, et en cela nous
sommes plus recherchés.
Par ailleurs, notre cabinet est né et a grandi
àEsch; c’est une ville en devenir qui nous
intéresse donc plus particulièrement. Nous
avons eu la chance de participer à certains
grands moments de son développement. La
cité était encerclée par l’industrie. Avec le
déclin de cette dernière, il y a des champs
d’actions et d’extensions qui deviennent disponibles
et qu’il faut essayer d’utiliser intelligemment
pour mener à bien cette restructuration
urbaine.
74
LG - Juin 2015

Jim Clemes et Ingbert Schilz
Plus généralement, quel est le rôle de
l’architecte dans toutes ces transformations?
Je déplore souvent le peu de soin et de qualité
mis dans la construction de logements.
Ces 20 dernières années, nous avons vu un
accroissement de la qualité architecturale au
Luxembourg. Malheureusement, celle-ci fait
défaut sur beaucoup de projets de logements.
Il y a un besoin de qualité architecturale,
qui n’est malheureusement pas partagé
par tout le monde.
Y-a-t-il une marque de fabrique Jim
Clemes?
Nous essayons de faire une architecture de
qualité en écoutant toujours les intérêts du
client. Tout bâtiment pour nous est une solution
spécifique adaptée aux problèmes
posés. Aussi, développer un projet, c’est
pour nous mener une analyse approfondie
du lieu et des besoins. Ce sont des discussions,
de longue haleine avec les clients et les
futurs utilisateurs. Tout projet est donc une
réponse spécifique à un lieu, à des exigences
et à des besoins, surtout ceux du client. Nous
ne présentons donc pas un catalogue de projets
prédéfinis et clés en main. Et pour nous,
la qualité architecturale est un élément
déterminant.
Sur quels projets travaillez-vous
actuellement?
Nous travaillons actuellement sur un très
beau projet qui nous fascine, celui de l’ancien
bâtiment de l’Arbed (avenue de la Liberté à
Luxembourg-Ville), racheté par la BCEE.
C’est un véritable lieu de mémoire, iconique,
qui est fortement lié à l’essor économique du
pays et qui marque le pouvoir industriel de
l’époque. C’est par ailleurs, une sorte d’hôtel
particulier, dans le style haussmannien, avec
des pierres de taille, et que l’on retrouve
dans de nombreux bâtiments de cette même
avenue.
Notre mission est de le restaurer en partie.
Il s’agit là d’un travail de conservation. C’est
aussi un travail d’adaptation à certaines
technologies modernes, qui répond aux exigences
spécifiques primaires d’une banque,
en termes de confidentialité, de restriction
des accès… C’est avant tout un travail de
l’intérieur, avec aussi une part importante de
restauration des façades et des toitures.
Si c’est bien réalisé, vous ne verrez pas le travail
effectué. Et le plus beau compliment
qu’on puisse nous faire, sera de ne pas avoir
remarqué que nous sommes passés par là.
LG - Juin 2015 75

Architecture & construction
Cartographier l’efficacité
énergétique des communes
Au sein du groupe CDEC (Conseil pour le développement économique de la construction),
l’agence sectorielle luxembourgeoise de l’efficacité énergétique des bâtiments,
nommée Cocert, est spécialisée en ingénierie. Elle a également mis en chantier
des outils cadastraux au bénéfice des communes, que nous détaille Benoît Martin,
ingénieur projet.
“
Le cadastre solaire
remporte un franc succès,
avec environ 10% du territoire
du Luxembourg
qui a déjà été couvert
”
«L’efficacité énergétique c’est simplement
rationaliser la consommation de l’énergie»
explique Benoît Martin, «dans notre secteur,
celui de la construction, cela implique
de rendre les bâtiments très efficients.
Pour cela, nous visons à réduire leurs
besoins en énergie aux plus faibles possible.
L’efficacité énergétique est recherchée
autant au regard de l’enveloppe thermique
-la composition des parois, la bonne gestion
des apports solaires, l’étanchéité à
l’air-, que par rapport aux installations
techniques, tels que des équipements adéquats
de production de chaleur ou de
renouvellement d’air.
L’agence Cocert guide ses clients sur leur
projet de construction et rénovation, et
définit les critères répondant à cette exigence
environnementale.
«Le but est de donner à notre clientèle les
moyens d’atteindre et de garantir cette
performance» décrit Benoît Martin: un
véritable enjeu, puisque le milieu de la
construction est un gros émetteur de CO 2,
gaz à effet de serre nocif pour le climat. En
effet, 30% de ces émissions au
Luxembourg résultent du chauffage des
bâtiments et de la mise à disposition d’eau
chaude.
Plusieurs prix pour des prestations vertes
«Nous avons reçu le label "Made In
Luxembourg" sur l’ensemble de nos services,
fin 2014. Nos activités principales sont le conseil
et la certification basse énergie et passif» décritil.
L’agence Cocert accompagne les différents
jalons d’un projet, selon une politique "clé en
main en énergie": des recommandations lors de
l’étude du projet, en passant par l’assistance à
maîtrise d’ouvrage, aux contrôles de qualité,
jusqu’à la certification énergétique finale. «Nous
nous occupons notamment de l’élaboration des
dossiers de subventions accordées par
l’Administration de l'Environnement. La recevabilité
de nos dossiers est supérieure à 90%, ce
qui équivaut à, depuis notre création en 2009,
un peu moins de 4 millions d’euros pour nos
clients dans le secteur résidentiel, aussi bien
pour une construction neuve, mais également
pour le volet rénovation énergétique».
A côté de ces domaines core business,
Cocert propose d’autres services innovants:
des cadastres énergétiques. Ces outils permettent
aux administrations communales
d’analyser directement l’efficacité énergétique
de leur territoire, et ensuite de communiquer
avec leurs citoyens sur les possibilités
d’amélioration à mettre en œuvre.
76
LG - Juin 2015

«Nous avons développé ces services avec le
soutien du ministèrede l’Economie, de l’administration
du Cadastre et de la Topographie,
de Neobuild, ainsi que d’Enovos, notre partenaire
pour la commercialisation. Nous proposons
une cartographie aérienne, à l’échelle de
la commune, qui permet de visualiser l’ensemble
du territoire selon trois volets. Pour ces
prestations, nous sommes fiers d’avoir reçu le
prix "Green Innovation of the Year" en 2014»
explique Benoît Martin.
Premièrement, la partie cadastre solaire offre
l’évaluation du potentiel solaire des différents
pans de toiture d’une unité d’habitation. «En
retour, nous pouvons analyser la pertinence
d’une installation de panneaux solaires, thermiques
ou photovoltaïques. Ce service remporte
un franc succès, avec environ 10% du
territoire du Luxembourg qui a déjà été couvert»
se réjouit l’ingénieur projet.
Il nous explique ensuite que le second cadastre
est celui de la thermographie aérienne.
Grâce à un survol de la ville ou du village, les
points de déperdition de chaleur des différentes
toitures sont repérés. «La thermographie
permet, dans une première approche,
au citoyen de visualiser et d’évaluer l’efficacité
énergétique de son bâtiment».
Enfin, le cadastre de l’éclairage public identifie
les zones sur ou sous éclairées d’une
agglomération. Cocert réunit les données qui
en résultent et propose des pistes d’améliorations
afin de mettre en place une gestion
intelligente de l’éclairage public, en fonction
de critères comme la sécurité routière, la
sécurité des personnes, la pollution lumineuse,
les nuisances aux riverains ou le gaspillage
d’énergie. «De nouveau, cette étude
est réalisée grâce à un survol en avion, nocturne
cette fois» précise-t-il.
Les communes, acteurs privilégiés
Ala différence des activités de conseil et certification,
plutôt destinées aux entreprises de
construction, architectes, promoteurs et particuliers,
ces trois volets cadastraux sont un service
destiné aux communes. Enorme avantage pour
elles: ces prestations rentrent parfaitement dans
le cadre du Pacte Climat, mis en place par le
ministère duDéveloppement Durable et des
Infrastructures. En vigueur depuis 2013, ce programme
pousse les administrations communales
à veiller à la réduction de leur impact environnemental,
ainsi qu’à surveiller leurs dépenses
en énergie. Pour ce faire, elles bénéficient d’un
soutien technique et financier de l’Etat.
Benoît Martin
«Nos services répondent à certaines mesures
définies par le Pacte Climat» ajoute Benoît
Martin, «d'autres produits de cadastre énergétique
sont en cours de développement.
Pour ce faire, nous développons des synergies
avec le très réputé bureau en ingénierie
Schroeder & Associés» conclut-il.
Depuis sa création, Cocert acertifié près de
2.000 unités d’habitation, toutes catégories
confondues, dont 70% répondant aux critères
«basse énergie» et «passif». Avec son
équipe d’une dizaine de personnes, l’agence
s’occupe d’environ 300 projets par an, allant
de la mission ponctuelle, à la réalisation du
passeport énergétique d’un bâtiment, en
passant par une mission étendue de la
conception à la réception définitive de l’ouvrage,
"clé en main en énergie". Cocert a,
de plus, certifié les premières résidences passives
de Luxembourg, situées au Cents.
Cocert S.A.
5, Zone d'Activités Economiques Krakelshaff
L-3290 Bettembourg
Tél.: 26 59 56 42
Email: info@cocert.lu
www.cocert.lu
LG - Juin 2015
77

LA LAIDEUR
L’énergie solaire ne se limite pas seulement à
quelques modules solaires de qualité moyenne
posés à la sauvette et sans élégance sur un
toit existant en échange de quelque subvention
étatique. Non seulement ces panneaux solaires
sont disgracieux mais ils perturbent également
tout l’équilibre de l’édifice. Par leur simple
présence, ils transforment la maison de vos
rêves en une horreur architecturale.
LE SOLAIRE PEUT
Des solutions intégrées de toiture de haute
qualité comme les nôtres donnent ses lettres
de noblesse au photovoltaïque et lui offrent
de nouvelles perspectives, tant sur le plan
fonctionnel qu’esthétique.
La flexibilité des modules MegaSlate®
de Meyer Burger S.A. autorise toutes les
audaces architecturales et permet à l’architecte
de laisser libre cours à son imagination
et à sa créativité.
Sur demande, des éléments sur mesure
peuvent être fabriqués pour garantir une
adaptation parfaite à la configuration de chaque
toiture. Chaque année, de nombreux édifices
équipés de systèmes solaires MegaSlate®
obtiennent le Prix Solaire Suisse pour le
mariage réussi de la qualité et de l’esthétique
dans l’intégration de leurs installations.
www.solarwood.lu
SOLARWOOD FOLKENDANGE S.A. INTEGRATED SOLAR ROOFING SOLUTIONS

a|typical
N’EST PAS UNE FATALITE.
SE CONJUGUER AVEC LE BEAU.
Grâce aux systèmes de toitures solaires MegaSlate®, 100% intégrés
et aux services de Solarwood Folkendange S.A., nos clients s’assurent
que le rayonnement solaire est transformé en énergie électrique de la
manière la plus efficace et esthétique possible
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MAISON 1 L-9368 FOLKENDANGE GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG | T: 24 55 99 11

Toitures solaires :
performance ET esthétique !
Poser quelques panneaux solaires par-dessus une toiture: un non-sens doublé d’une
agression visuelle aux yeux de Myriam Bellion, CEO de Solarwood Folkendange, qui
nous présente ses toitures solaires intégrées.
“
Nos toitures sont
synonymes d’efficacité,
de solidité, de simplicité, de
beauté et de durabilité
”
Comment synthétiser l’activité de
Solarwood Folkendange ?
Nous commercialisons en exclusivité pour le
BeNeLux et la Grande Région les solutions
intégrées et sur-mesure de toitures solaires sans
cadres du leader européen Meyer Burger Group
(Suisse). En rénovation comme en construction.
Au lieu de placer une toiture traditionnelle (tuiles,
ardoises) avec des panneaux solaires «sur
toiture», nos panneaux remplacent l’ensemble.
Ils sont donc intégrés «en toiture», nos panneaux
couvrant entièrement n’importe quelle forme de
toit : rectangulaire, carré, triangulaire, etc.
Nous disposons en effet de modules «aveugles»
(dépourvus de capteurs solaires) pour combler un
espace de manière esthétique et ainsi couvrir
100% de la surface. La gamme comprend les
modules MegaSlate ®
(photovoltaïques pour
produire l’électricité ; thermique pour chauffer
l’eau ;et des fenêtres de toit), les modules hybrides
pour toiture plate et les modules en façade.
Vous estimez que votre avantage
concurrentiel est la compatibilité avec
une démarche architecturale…
Tout à fait :en plus de leur excellente performance
énergétique, nos panneaux solaires ont
également une finalité esthétique. Il suffit de
parcourir le Grand-Duché pour constater
qu’en général le photovoltaïque enlaidit.
D’où le rejet par les architectes : il gâche leur
travail ! Leurs créations sont souvent
détériorées par ces larges mosaïques qui
déséquilibrent, ou même rompent, l’harmonie
d’un bâtiment. Notre alternative joint l’utile à
l’agréable : il prouve qu’il est possible de
produire son énergie verte sans que la beauté
du bâtiment n’en pâtisse. Tous nos types de
modules sont intégrés sans que l’on puisse les
distinguer les uns des autres, donc sans coupure
ou contraste choquant. Le tout est posé à
fleur de toit: rien n’en dépasse. Cela nécessite
une grande précision dans la conception.
80
LG - Juin 2015

Myriam Bellion
Comment expliquez-vous le succès des
les autorisations de construction furent
gratuitement (le soleil n’envoie pas de facture
toitures MegaSlate ®
àtravers l’Europe
bloquées et retardées par certaines autorités.
et rayonne même quand il n’est pas visible)
et au-delà ?
En parallèle, nous avons fondé Solarwood
et durablement (Stephen Hawking, estime
Technologies, qui fabriquait des modules de
qu’il brillera encore 2,7 milliards d’années).
Par le caractère haut de gamme de leur
toiture intégrée, déjà à l’époque sous la
Quelle différence face aux énergies fossiles,
conception. Qui attire des clients sensibles à la
licence MegaSlate ® de Meyer Burger Group.
dont tout le monde s’accorde à dire que ses
fois à leur inscription dans le développement
En 2009, suite au décès de mon mari, j’ai été
réserves seront épuisées au plus tard dans
durable et à leur beauté qui autorise la réalisation
contrainte de vendre cette société, qui restera
80 ans, tout comme celles d’uranium qui
de tous les rêves architecturaux tout en
dans les annales pour avoir été la seule et unique
sous-tendent le fonctionnement des (dange-
respectant le cadre environnant. Produits en
ligne de production de modules solaires un jour
reuses) centrales nucléaires. Ensuite, fin avril,
Suisse, ces modules sont garantis 10 ans entre
présente sur le territoire luxembourgeois.
le fabricant de véhicules électriques Tesla a
autres au niveau de leur résistance au vent et
En 2014, après 5 ans de recul, mon envie de
mis sur le marché une batterie domestique,
aux charges dues à la neige (400 voire 800 kg
promouvoir l’énergie solaire était intacte et
le PowerWall, qui stocke l’électricité fournie
au m 2 )et à la glace (grêlons jusqu’à 5 cm de
j’avais à nouveau… l’énergie de donner corps
par les panneaux solaires. ( 3000 usd pour
diamètre) et de 25 ans pour un rendement de
à mon engagement. Notre responsabilité
une capacité de 7 kw et 3500 usd pour une
80%. Ils se posent bien plus rapidement
commune, c’est de transmettre une planète
capcité de 10 kw ) C’est une petite révolu-
qu’une toiture traditionnelle, tel un jeu de
plus saine, plus durable aux générations
tion puisque cela signifie que, dès
construction où s’emboîtent les modules et rails
futures et j’entends bien y contribuer autant
aujourd’hui, il est possible de consommer
destinés à faire couler l’eau dans les gouttières.
que je peux !
l’électricité que l’on produit au moment
Sans oublier que l’absence de cadre empêche
Je me suis donc tout naturellement à nouveau
où on en a besoin. Donc d’être totalement
toute incrustation, rendant la toiture auto-
tournée vers Meyer Burger Group, avec qui
indépendant du réseau électrique traditionnel.
nettoyante grâce à la pluie, et tout entretien
nous avions tissé une relation de confiance.
Grâce aux progrès des techniques durables,
inutile.
Aujourd’hui, plutôt que de produire leurs
le monde est en ébullition. Nous y participons
panneaux MegaSlate ® ,je les vends et distribue
et nous sommes fiers de constater que
en exclusivité au BeNeLux et dans la Grande
l’intérêt continu suscité par les toitures
Solarwood, pionnière lancée dès 2004,
Région. Nous avons même des demandes pro-
MegaSlate ® àl’international se confirme sur
est revenue en 2014. Quels sont les
venant d’autres pays, tels que l’Italie ou la Suède.
notre propre marché !
jalons de cette aventure ?
En 2004, mon mari et moi avons commencé
Que répondez-vous aux esprits chagrins
à nous passionner pour les énergies
renouvelables. Nous avons donc constitué
l’entreprise Solarwood Folkendange, dont
l’objectif était de concevoir le plus grand
parc photovoltaïque de suiveurs solaires au
Luxembourg. Ce projet est mis de côté car
qui ne «croient pas» à l’utilisation de
l’énergie solaire ?
Les arguments sont légion !J’en citerai deux.
D’abord, qu’une toiture solaire intégrée
MegaSlate ® maximise la production d’électricité
Solarwood Folkendange S.A.
Maison 1
L-9368 Folkendange
www.solarwood.lu
Source photos: Solarwood Folkendange S.A.
LG - Juin 2015
81

Architecture & construction
Le Fonds du Logement
procède à la vente de 6 appartements
et de 4 maisons unifamiliales
Le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat propose 10 logements
supplémentaires en vente dont 6 appartements à Oberkorn et 4 maisons unifamiliales
àGrevenmacher.
La résidence à appartements, en vente en
l’état futur d’achèvement, prendra place rue
Kondel/rue Pasteur à Oberkorn. L’ensemble
sera construit sur 3 niveaux, avec 2 appartements
de 3 chambres à coucher par étage.
Chaque appartement, de 104 à 107 m 2 ,
bénéficiera d’une double orientation, d’un
balcon, d’un garage et d’une cave. Une
petite aire de jeux sera aménagée du côté
sud de la parcelle.
Réservations: mai 2015
Début /Fin des travaux: sept. 2015 / juillet 2017
Classe énergétique: A/B
Prix d’acquisition: de 301.600,- à 349.900,-
(TVA 3%)
Les maisons unifamiliales, en cours de
construction, rue Syr à Grevenmacher, bénéficieront
d’un environnement calme et
agréable entre le ruisseau Gehaansbaach et
une tour médiévale entièrement rénovée de
l’ancienne enceinte de Grevenmacher.
Construites sur 2 niveaux pour une surface
habitable de +/- 115 m 2 ,elles disposeront de
3chambres à coucher, d’une terrasse et d’un
car-port.
Réservations: mai 2015
Fin des travaux: octobre 2015
Classe énergétique: A/A
Prix d’acquisition: de 348.800,- à 355.860,-
(TVA 17%)
Enfin, 8 maisons de 3 chambres à coucher
ainsi que 3 appartements, dont 2 aménagés
pour personnes à mobilité réduite, sont
encore disponibles à l’achat dans le nouveau
quartier «Wunnen am Park» à Esch-
Nonnewisen.
Plans et conditions d’acquisition:
www.fondsdulogement.lu
ou info@fondsdulogement.lu
Fonds du Logement
Relations Publiques
Tél. 26 26 44 – 1
82
LG - Juin 2015

Rickes & Petrich
s.à r.l.
Ideen
in Edelstahl

Der Spezialist für Metall
und Edelstahlverarbeitung
Der Meisterbetrieb Rickes & Petrich legt einen besondren Wert auf
eine individuelle fachmänniche Beratung.
Le spécialiste de la conception
métallique sur mesure
L'entreprise Rickes & Petrich a été créée en 1998 et porte le nom
de ses associés fondateurs.
Bei Ihnen vor Ort aber auch im neuen Firmensitz in Ellange -Mondorf
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gerne kompetent und unverbindlich.
Berücksichtigt wird Kostenangebot und Planungsicherheit.
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Die Firma fertigt auf individuellen Wünschen aus Stahlprofil und aus
Edelstahl, Tore, franz Balkongeländer, Balkongeländer, Treppen,
Treppengeländer-Innen und Aussen,Vordächer und Uberdachungen.
Referenzen
Umfangreiche Arbeiten im kommunalen Bereich. Detaillierte
Kostenangebote für Privatkunden sind für uns eine Selstverständlichkeit
und wir legen einen besonderen Wert auf Beratung und Planung.
Pour faire face à son développement, elle a emménagé en 2006 dans
des locaux neufs, dans la zone duTriangleVert à Ellange-Mondorf, qui
comportent 600 m 2 d'ateliers et 75 m 2 de bureaux. Cet emplacement,
à proximité immédiate de l'autoroute, de la capitale et des
frontières françaises et allemandes, est idéal aussi bien pour ses
fournisseurs que pour ses clients.
La spécialité de Rickes & Petrich? La construction métallique sur
mesure: garde-corps en acier ou inox, escaliers métalliques avec bois
et cailloutis (intérieur comme extérieur), portes, portails, passerelles,
mobilier design, etc. La société propose ses services aussi bien
aux architectes qu'aux particuliers ou aux entreprises du bâtiment.
Son point fort? La qualité de ses réalisations, ce qui lui vaut une
excellente réputation auprès de ses clients et partenaires.

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Barrière d’intérieur et d’extérieur
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Produktionskontrolle
2451-CPR-EN1090-2015.0457.001
43 z.a.e.Triangle Vert -L-5691 Ellange (Mondorf) - Tél.: 75 99 10 - Fax: 75 99 11
www.rickes-petrich.lu

Communes
Eltrona,
un réseau câblé performant
Si les moines copistes des bibliothèques du Moyen Âge étaient les gardiens de notre
mémoire actuelle, force est de constater que les Data Center sont les lieux d’archives
où des milliards d’informations seront les souvenirs des générations futures.
Eltrona revient sur les enjeux à venir en termes de capacités réseaux et d’infrastructures
pour lesquelles «toute une conception technologique est mise en place» assurePaul Denzle,
administrateur délégué.
Pouvez-vous nous rappeler l’historique
de votre réseau au Luxembourg?
Dans les années 60, la télévision a connu un
engouement incroyable auprès de la population.
Les opérateurs étrangers émettaient
depuis leurs territoires. La réception de ces
chaînes était souvent difficile selon la localité
où l’on habitait.
Des grandes antennes ont été construites
depuis des points élevés afin d’améliorer la
réception de ces signaux TV et lesquels
étaient redistribués aux maisons par l’infrastructure
de l’antenne collective. C’est
comme ça qu’au fil des années notre réseau
s’est élaboré. Il y avait une telle demande
que nos investissements devaient suivre.
À l’époque, les communes délivraient des
autorisations aux constructeurs de réseaux
d’antennes. D’où le partage du marché et le
fait que l’on offre nos services par une
deuxième infrastructure physique, différente
de celle de l’opérateur historique en télécommunication.
C’est là où nos services se
distinguent de ceux de notre concurrent.
Lorsque celui-ci doit faire de nombreux
chantiers pour proposer une connexion ultra
rapide, nous n’avons pas besoin de rentrer
avec de nouveaux câbles dans les maisons,
ceux qui existent depuis plus de 40 ans sont
tout à fait aptes à servir cet ultra haut débit.
Participez-vous à l’ambition gouvernementale
concernant le haut débit?
Oui, l’ambition gouvernementale annoncée au
printemps 2010 a pour but que le Luxembourg
devienne l’un des pays du monde le plus
connecté avec l’ultra haut débit. Partout où nous
avons des infrastructures, nous sommes,
aujourd’hui déjà à même d’offrir des services
d’ultra haut débit. Chez Eltrona, il y a déjà
100.000 ménages qui sont éligibles à 120 mégabits
ce qui représente environ 50% du territoire.
Les statistiques internet ainsi qu’une
étude mandatée par la Commission
Européenne montrent que contrairement
aux infrastructures des fournisseurs
télécoms historiques, il n’y a pas
ou presque pas de différences de débit
entre les valeurs affichées sur vos
offres et la valeur réelle fournie chez
vos clients, pourquoi?
Il est vrai que la valeur réelle est souvent
inférieure à la valeur théorique qui est indiquée
dans les catalogues. Cette différence
peut s’expliquer par de nombreux facteurs
comme la qualité du réseau relié à la borne
du réseau, même les capacités des serveurs
peuvent jouer un rôle.
Nos infrastructures sont plus efficaces car les
câbles coaxiaux ont de meilleures performances
physiques que l’infrastructure cuivre
classique, souvent encore en place dans un
grand nombre de foyer. On est moins susceptibles
aux distances que le monde télécom
classique où l’écart qui sépare le client
du point de connexion joue un rôle important.
L’autre avantage est que le client n’a
pas besoin de transformer sa maison et de
tirer de nouveaux câbles.
Bien évidemment garantir ces performances,
nous oblige à faire des investissements dans
nos infrastructures pour assurer cette capacité.
Toute une conception technologique est
mise en place pour que cela fonctionne.
Que deviendra le petit écran?
Le poste de télévision tel que nos parents ou
nos grands-parents l’ont connu est en pleine
évolution. Si la programmation reste intrinsèquement
liée aux différentes chaines, la télévision
interactive et connectée offre un espace
de liberté beaucoup plus étendu avec l’apparition
de plates-formes en ligne qui proposent
des contenus TV en flux continu. Cette évolution
ne veut pas dire que les chaines de télévisions
traditionnelles sont vouées à disparaitre
mais qu’il y a des changements d’habitudes.
86
LG - Juin 2015

LG - Juin 2015 87

Communes
“
Tout comme une autoroute,
nous gérons un flux,
àla différence que les bouchons
ne sont pas permis
sur nos infrastructures
”
Paul Denzle
En Allemagne par exemple, Super RTL a
annoncé aller dans cette direction en proposant
des bouquets de programmes jeunesses
via des bibliothèques sur internet.
Le marché unique du numérique restera-t-il
dans les tiroirs des utopies
européennes?
Si les frontières européennes ont disparu
avec Schengen, force est de constater qu’elles
sont encore en place pour le numérique.
Beaucoup de contenus TV usent de leur
police de géo-blocages et empêchent l’utilisateur
luxembourgeois de voir leurs contenus.
Bien évidemment cela ramène à des notions
de droits d’auteurs et de propriété intellectuelle
mais nous devons insister sur cette
accessibilité afin d’éviter que le Luxembourg
ne devienne une île aux niveaux des contenus
sur la toile.
Quels sont pour vous les enjeux à
venir?
La transition vers la télévision interactive va
continuer et beaucoup de chaines proposent
déjà des offres interactives sur la toile.
L’enjeu résultera dans notre capacité à fournir
de l’ultra haut débit.
Nous avons vu qu’en quelques années seulement,
les messages SMS ont laissé place à la
communication sur les réseaux sociaux où
l’image et plus particulièrement, la vidéo
prend une place de plus en plus importante.
On retrouve ces besoins en bande passante
notamment dans l’environnement des jeux
en ligne où là aussi l’ultra haut débit est
indispensable.
Tout comme une autoroute, nous gérons un
flux à la différence que les bouchons ne sont
pas permis sur nos infrastructures. JuB
Eltrona
4-8, rue de l’Aciérie
L-1112 Luxembourg
Tél. : 499 466 1
www.eltrona.lu
88
LG - Juin 2015

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©2015 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm of the KPMG network of independent member firms affiliated with
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-
Brèves communales
Début de la construction du
nouveau Lycée Clervaux
Mamer devra
bien revoir son PAG
5.000 participants
àla Nuit du sport
La décision est (re)tombée: la commune de
Mamer devra effectivement revoir son plan
d’aménagement général (PAG), annulé définitivement.
Ce PAG, avait pourtant été approuvé
en 2013 par le ministre de l’Intérieur de l’époque,
Jean-Marie Halsdorf (CSV), mais la cour
administrative l’avait mis de côté en décembre
suite à un vice de forme, et confirme sa une déci-
Le 11 mai dernier, François Bausch, ministre du
sion de façon définitive.
La 7 e édition de la Nuit du sport du 16 mai der-
Développement durable et des Infrastructures
________________________________________
nier a attiré environ 5.000 participants, dans 21
et Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enfance et de la Jeunesse, ont effectué
les premiers coups de pelle pour démarrer
Des zones piétonnes à
Luxembourg-Ville
communes participantes. Ce projet, initié par le
Service national de la jeunesse et le ministère
des Sports, a comme objectif de permettre aux
les travaux du nouveau Lycée à Clervaux.
L’ASBL Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ (LVI) a
jeunes et moins jeunes de découvrir de nouvel-
________________________________________
inauguré mi-mai son premier panneau géant
les disciplines sportives, et ainsi pourquoi pas de
Succès populaire mitigé
pour la foirede printemps
Luxexpo a accueilli ce dimanche 17 mai la tra-
au croisement entre le boulevard Royal et
l'avenue Amélie. Il affiche en photomontage
un des rêves de LVI: un quartier sans voiture,
peuplé de cyclistes, piétons et terrasses de
prendre goût à une nouvelle activité physique.
________________________________________
Dudelange, capitale du jazz
ditionnelle foire de printemps. Plus de 50.000
café. Le projet "vision" programme l’installa-
Dudelange a vibré durant quatre jours sur des
visiteurs ont déambulés entre les stands des
tion de ce type de pancarte jusqu’à la mi-juil-
rythmes festifs pour la quatrième édition du
quelques 300 exposants de cet événement
let, afin de donner de quoi réfléchir aux habi-
festival "Like A Jazz Machine", du 14 au 17
dominical: un chiffre stable par rapport aux
tants et aux politiciens.
mai. En vedette, des stars du jazz américain,
éditions précédentes, surtout compte tenu de
________________________________________
mais également tout le gratin de la scène
la concurrence du beau temps extérieur et du
programme culturel et événementiel chargé
Wiltz en fête
grand-ducale: Michel Reis Paris Quartet,
Pascal Schumacher, Jeff Herr et Pit Dahm Trio.
de ce week-end. Cependant on est loin du
________________________________________
succès populaire des années nonante, avec
108.000 visiteurs en moyenne.
Idéales pour les baignades
________________________________________
«D’excellente qualité» c’est ainsi qu’ont été
Une nouvelle usine à
Echternach
qualifiés 100% des sites contrôlés de baignade
de notre pays, selon un rapport de
l'Union européenne. Avec Malte et Chypre,
Étienne Schneider, le ministre de l’Economie, a
le Luxembourg est l’un des uniques pays à
participé à l’inauguration du site de production
Durant le long week-end de Pentecôte, les
atteindre un aussi bon chiffre.
d’International CAN S.A. à Echternach en date
festivités de la grande Fête du genêt ont
________________________________________
du 12 mai. Cette usine produira des boîtes en
aluminium destinées à l’industrie cosmétique.
Appartenant au groupe Maxim, spécialisé dans
animé Wiltz, avec en apothéose, les rues
recouvertes de pétales jaunes grâce au
Corso. Pour la 67 e fois, la ville s’est parée de
Romain Reitz
àla tête de Junglinster
la production de cosmétiques et implanté au
ses plus belles couleurs pour accueillir le
Suite à la démission inattendue de la bourg-
Luxembourgdepuis 2001, l'usine de production
défilé de groupes et chars, décorés sur le
mestre, Francine Colling-Kahn, les partis à la
répond aux normes environnementales les plus
thème d’Hollywood pour cette édition 2015.
tête de la coalition communale (LSAP et
strictes. La société CAN S.A. vise la création de
Depuis 1949, la Fête du genêt, arbuste
CSV) se sont accordés: ils ont désigné
200 emplois d’ici 2017, qui s’ajouteront au 125
personnes que le groupe Maxim emploie déjà
actuellement au Luxembourg.
emblématique de l’Oesling, compte parmi
les manifestations folkloriques les plus
renommées de toute la région.
Romain Reitz comme remplaçant. Echevin
durant sept ans, Romain Reitz était arrivé en
2 e position lors du dernier scrutin communal.
Photos de presse

L’essentiel pour
votre soirée
53 communes luxembourgeoises proposent actuellement la Night Card à leurs habitants.
nightrider.lu
Hotline 900 71 010 (3 cts/min.)
Service operated by Sales-Lentz

Brèves gouvernementales et ministérielles
Nicolas Schmit aborde
l’emploi des jeunes
en Tunisie
Coup de jeune
pour le portail officiel
du Grand-Duché
Lydia Mutsch
prend note des problèmes
des transgenres
©MTEESS
A l’entrée de mai, une nouvelle version de
www.luxembourg.lu a été mise en ligne. Plus
Le 12 mai, des représentants de l’ASBL Intersex
&Transgender Luxembourg (ITGL) se sont ren-
intuitif, ce nouveau portail est de plus désor-
dus au cabinet de la ministre de la Santé, Lydia
mais présent sur différents réseaux sociaux, et
Mutsch. Ils ont évoqué les problèmes auxquels
consultable depuis divers supports: ordinateur,
font face les personnes intersexes ou transgen-
tablette ou smartphone. Trilingue, il est dispo-
res, notamment celui de la psychiatrisation obli-
nible en français, allemand et anglais, ce qui lui
gatoire comme condition d’accès à des traite-
confère une large portée internationale, pour
ments hormonaux et chirurgicaux. Ces préoc-
Mi-mai, le ministre du Travail, de l’Emploi et de
améliorer la visibilité du pays
cupations sont prises très au sérieux par Lydia
l’Économie sociale et solidaire, s’est rendu à
En 2014, le portail a attiré en moyenne
Mutsch, qui désire discuter de ces matières de
Tunis. En vue de la préparation de la
115.000 visiteurs par mois, qui ont consulté
façon interministérielle.
Présidence luxembourgeoise, Nicolas Schmit,
mensuellement près de 294.000 pages. Ses uti-
________________________________________
s’est penché sur une possible coopération
entre la Tunisie et l’Union européenne dans le
domaine de l’emploi des jeunes. «Le chômage,
lisateurs se composent d’un tiers d’internautes
habitant au Luxembourg et de deux tiers d’internautes
étrangers.
Réunion avec l’OTAN
pour Jean Asselborn
particulièrement le chômage des jeunes, est un
défi tant pour les pays européens que pour nos
voisins des pays du Maghreb. Il est de notre
responsabilité de donner une perspective à la
________________________________________
Le marché unique
numérique européen
©MAEE
jeunesse, notamment par le biais de formations
adaptées aux besoins d’une économie en
pleine mutation et un soutien efficace à la
création d’entreprise» a-t-il déclaré sur place.
©SIP/Charles Caratini
________________________________________
La réunion des ministres des Affaires étrangères
Romain Schneider
àune réunion de l'Agence
mondiale antidopage
de l’OTAN s’est déroulée les 13 et 14 mai derniers
à Antalya. Jean Asselborn, en sa qualité de
ministre des Affaires étrangères et européennes,
s’est donc rendu en Turquie pour y prendre
Le ministre des Sports, Romain Schneider, a
Un vrai marché unique numérique, sans fron-
part. Ensemble ils ont débattus de nombreuses
participé à la réunion du conseil de fondation
tières, qui permette aux citoyens et entreprises
matières, entres autres, la concrétisation d’un
de l'Agence mondiale antidopage (AMA) le
d’accéder, d’acheter, et de vendre des biens et
partenariat durable avec l’Afghanistan, ou
13 mai. Celle-ci s’est tenue à Montréal et
services en ligne n’importe où dans l’Union
encore la situation en Ukraine.
abordait des sujets tels que l’accréditation de
européenne: voilà ce à quoi voudraient aboutir
________________________________________
laboratoires et la non-conformité de plusieurs
pays au Code mondial antidopage de 2015.
Le ministre, en préparation de la future
Xavier Bettel et Andrus Ansip. Le Premier
ministre et ministre des Communications et des
Médias a rencontré le 12 mai dernier le vice-
Mobilité douce:
dans la roue des Pays-Bas
Présidence luxembourgeoise du Conseil de
président de la Commission européenne
Al’entrée du mois de mai, vingt représentants
l'Union européenne à partir du 1 er juillet 2015,
chargé du marché unique numérique. La
de l'État, de différentes communes, de bureaux
aégalement fait un état des lieux de la législa-
Commission européenne a déjà établi un plan
d'études et d'ONG se sont rendus à Leiden,
tion européenne sur la protection des données.
d’action à ce sujet. De nombreuses initiatives
aux Pays-Bas. Ces personnes, qui défendent la
Ce projet de législation inquiète apparemment
s’y rapportant auront d’ailleurs lieu pendant la
vision d’une mobilité plus écologique, ont
beaucoup l’AMA. Romain Schneider a cepen-
future Présidence luxembourgeoise du Conseil
exploré les réseaux cyclables communaux de la
dant rassuré l’agence en affirmant que l'efficacité
de la lutte antidopage ne serait pas menacée.
de l’Union européenne. Xavier Bettel soutient
totalement cette approche, et y contribue avec
la stratégie Digital Lëtzebuerg.
région. Ils ont pu constater la grande qualité de
l’infrastructure cyclable de ce pays, et veulent
s’en inspirer dans le futur.
Photos de presse

prêts pour
la révolution de
la ressource
toutes les entreprises de SUEZ environnement n’en font plus qu’une
SITA, Degrémont, Ondeo Industrial Solutions, SAFEGE et 40 autres experts de l’eau
et des déchets deviennent SUEZ environnement. Sur les 5 continents,
SUEZ environnement accompagne les villes et les industries dans l’économie circulaire pour
préserver, optimiser et sécuriser les ressources essentielles à notre avenir.
ready-for-the-resource-revolution.com | lamesch.lu

«Prêts pour la révolution
de la ressource»
LAMESCH Exploitation s.a., entreprise de référence au Grand-Duché de Luxembourg, change
le nom de sa marque SITA pour SUEZ environnement. L’idée est «d’unifier les métiers de l’eau
et des déchets sous un seul nom», rencontre avec Alain Jacob, administrateur directeur général.
“
SUEZ environnement
est depuis plus d’un siècle
synonyme d’innovation,
d’entreprenariat et d’audace
sur la scène internationale
”
SITA est devenu SUEZ environnement,
pourquoi ce changement de nom?
Notre groupe SUEZ environnement détenait
un grand nombre de marques telles que Sita,
Degrémont, United Water, Agbar et bien
d’autres. Cette multitude de marques générait
de la confusion sur les marchés et affectait
l’efficacité du groupe tant au niveau de
la visibilité internationale que dans l’offre de
services globale. La démarche de marque
unique a donc été pensée en vue d’unifier les
métiers de l’eau et des déchets sous un seul
nom avec une mission commune qui est de
sécuriser ensemble les ressources essentielles
ànotre avenir.
Pouvez-vous préciser?
Cette mission répond au défi majeur de la
raréfaction des ressources. Aujourd’hui 4
milliards de tonnes de déchets sont produits,
demain 40% de la population mondiale
vivra en zone de stress hydrique et
d’ici quinze à vingt ans, les premières
pénuries de minerais et de métaux se
feront ressentir. Il faut donc agir dès
aujourd’hui et ne plus puiser dans les ressources
mais les générer et les régénérer
pour répondre aux besoins croissants des
activités humaines. SUEZ environnement
tient à être un acteur majeur dans la révolution
qui s’annonce.
94
LG - Juin 2015

Alain Jacob
Que signifie votre nouveau logo?
Il incarne parfaitement l’ambition du groupe.
Les trois boucles qui trouvent leur source dans
le mouvement de l’économie circulaire reflètent
un monde où les ressources se renouvellent
sans fin. Nous voulons regarder vers l’horizon
en gardant trois notions à l’esprit. Tout
d’abord, celle de l’économie circulaire qui permet
de sécuriser, de valoriser et de rendre possible
un monde où les ressources essentielles à
notre avenir seraient illimitées. Cette ambition
resterait dans les tiroirs des douces utopies
sans une approche concrète qui est rendue
possible au quotidien par la recherche et la
mise en place de solutions et d’innovations
dans le but d’optimiser la gestion de nos ressources
en matière d’eau et de déchets. Enfin,
nous devons maintenir et renforcer les collaborations
avec tous ceux qui contribuent, chacun
àleur échelle, à imaginer et concevoir le futur
de la ressource.
Plus encore, c’est une identité qui fait référence
à la première lettre du nom de notre
marque et à sa charge sémantique. En effet,
SUEZ environnement est depuis plus d’un siècle
synonyme d’innovation, d’entreprenariat et
d’audace sur la scène internationale. Reconnu
de ses clients et fort de sa réputation, c’est
avec confiance que le groupe a déjà beaucoup
investi sur ce nom. Quant à la signature «Prêts
pour la révolution de la ressource»; elle nous
projette avec force dans l’avenir en mettant en
avant les défis majeurs de la raréfaction dans
un monde en perpétuel développement.
Quels sont les changements qui s’effectueront
avec la mise en place de cette
marque au Luxembourg?
Notre société se nomme toujours LAMESCH
Exploitation s.a. Progressivement, on retrouvera
notre nouveau logo sur l’ensemble de nos
véhicules, de nos vêtements de travail ou
encore de nos papiers d’affaires. Le client est au
cœur de nos préoccupations et nous nous
engageons à lui offrir les meilleurs services avec
le sérieux et le professionnalisme qui nous
caractérise depuis maintenant plus de 50 ans.
LAMESCH Exploitation s.a.
12 ZI Wolser 2,
L-3225 Bettembourg
Tél.: 52 27 27 1 • Fax: 51 88 01
Contact: lamesch@lamesch.lu
www.lamesch.lu
LG - Juin 2015
95

Communes
Sales-Lentz: une politique
sociétale écologique
Le leader du transport de personnes au Luxembourg a été reconnu plusieurs fois comme
l’entreprise la plus respectueuse de l’environnement. Sales-Lentz a remporté le 7 mai
dernier, un “Green Mobility Award” venant récompenser une stratégie RSE qui répond
autant «aux besoins écologiques qu’à nos propres préoccupations et celles de nos usagers»,
assure Christophe Reffay, nouveau directeur Marketing & Business Development.
“
Nous avons l’obligation
morale d’innover afin de
rendre nos véhicules plus
propres
”
Pouvez-vous nous présenter votre parcours?
J’ai fait des études de communication avec une
spécialisation en publicité à Bruxelles où j’ai
travaillé pendant deux ans dans le secteur
financier. En revenant au pays, j’ai rejoint sept
ans durant l’Automobile Club du Luxembourg.
Avec mon supérieur hiérarchique de l’époque,
nous y avons créé et développé le département
marketing. J’ai par la suite occupé la
fonction de responsable commercial pour un
grand groupe pétrolier pour laquelle j’étais responsable
des grands comptes à la fois pour le
“fleet” et pour le transport international. La
structure luxembourgeoise étant assez petite,
j’y ai également rempli d’autres tâches très
enrichissantes. Aujourd’hui, en tant que directeur
Marketing & Business Development chez
Sales-Lentz, j’effectue un retour aux sources
en revenant vers la communication. Innover
dans le but de faire aller la société de l’avant
est un défi exaltant.
Depuis 2007, Sales-Lentz a mis en place
une politique RSE dans laquelle le bilan
carbone occupe une place importante.
Pouvez-vous nous en dire plus?
Notre objectif en 2011 était de réduire
notre empreinte carbone de 5% d’ici 2015,
une visée dépassée en seulement trois ans
pour atteindre plus de 7% malgré la hausse
d’activités. Sachant que l’utilisation de carburant
crée de la pollution, nous avons
l’obligation morale d’innover afin de rendre
nos véhicules plus propres. Mettre en
œuvre des programmes qui visent à réduire
les répercussions sur l’écologie fait de nous
une société de transport responsable. Nous
collaborons ainsi avec MyClimateLux en
appliquant des principes directeurs qui sont
d’éviter, de réduire ou encore de compenser
les impacts environnementaux. Nous
compensons les gaz à effet de serre nécessaires
pour l’exécution de nos activités et
soutenons un projet éco-responsable au
Brésil qui vise à passer du diesel aux plaquettes
de bois FSC pour la production
d’électricité sur place. Le résultat permet
ainsi d’épargner quinze millions de litres de
diesel. Grâce à la centrale électrique, la
population locale profite d’un prix pour
l’énergie plus bas et d’un meilleur approvisionnement
avec moins de défaillances et
moins de pertes de transport. L’équivalence
en diesel ainsi évitée équivaut à la consommation
annuelle en électricité d’une ville de
80.000 habitants. Ces excellents résultats
nous poussent à continuer notre politique
RSE et il faut reconnaître que nous atteignons
aujourd’hui un seuil élevé de spécialisation
en la matière.
96
LG - Juin 2015

Est-ce une responsabilité ou une image
de marque?
Ce sont les deux à la fois; si on s’investit tellement
dans ce domaine-là, c’est autant
pour répondre aux besoins écologiques qu’à
nos propres préoccupations et celles de nos
usagers. Lorsque nous avons lancé notre
politique RSE en 2007, nous avons tenu à
impliquer tous nos employés. Cette prise de
conscience collective a largement dépassé le
cadre de l’entreprise pour s’immiscer dans
nos foyers.
Que représente cette politique en termes
d’investissement?
Nous utilisons des véhicules hybrides depuis
2009. Aujourd’hui, notre flotte hybride
s’élève à 24 véhicules. Parallèlement, et
depuis 2013, Sales-Lentz a fait des investissements
conséquents dans les nouvelles technologies
anti-pollution et nous comptons
aujourd’hui une flotte importante de véhicules
Euro 6, la dernière norme européenne en
vigueur et qui a pour but de réduire les émissions
de particules et d’oxyde d’azote.
Le Luxembourg a la plus grande densité de
bus hybrides au monde et répond à la
volonté de faire changer les habitudes des
usagers de la route, en délaissant la voiture
au profit des transports publics.
Peut-on dire que Sales-Lentz est
«Made in Luxembourg»?
Oui, le 11 mai dernier, la Chambre de
Commerce a organisé dans le cadre de la
Foire du Printemps, une cérémonie officielle
de remise de certificats aux entreprises ayant
récemment obtenu cette appellation. Le logo
àla couronne va mettre en évidence l’origine
de notre savoir-faire et permettre de nous
différencier de la concurrence. Nous avons
reçu ce label comme preuve de reconnaissance
pour la mise en œuvre d’un concept
global qui vise à respecter l’environnement.
Àl’avenir, nous l’utiliserons dans notre communication
et dans nos relations avec nos
partenaires.
Christophe Reffay
Le 7 mai dernier,votre engagement écologique
a été primé lors de la 5 e édition
du Luxembourg "Green Business Summit".
En êtes-vous fiers?
Cette cérémonie vient couronner les sociétés
qui s’investissent proactivement et qui disposent
d’un programme de responsabilité
sociétale. Parmi les trois catégories dans lesquelles
nous étions nominés, nous avons
remporté le “Green Mobility Award” qui
récompense nos efforts d’innovation en
matière de mobilité durable. Être le lauréat
de cette catégorie est à nos yeux le plus
important puisque le transport est notre activité
principale.
Sales-Lentz Autocars S.A.
ZAE Robert Steichen
4, rue Laangwiss
L-4940 Bascharage
Tel: 2 36 26 - 1
Fax: 2 36 26 - 444
www.sales-lentz.lu
LG - Juin 2015
97

Coup d’accélérateur
vers la transition énergétique
Faut-il encore la présenter? La compagnie Tesla Motors propose des véhicules de rêve et
entièrement électriques; du luxe en vert qui se fait petit à petit un nid dans notre pays.
Rencontre avec An De Pauw, Country Manager Benelux chez Tesla.
Étienne Schneider
An De Pauw
Tesla Motors est une société qui ne laisse pas
indifférent. Admiration, enthousiasme, critique,
suspicion, les réactions face à cet ovni
du monde automobile sont diverses. Mais
l’engouement est réel. La preuve? Plus de 2
millions de vues sur Youtube de la keynote
exposant leur nouvelle invention: le
Powerwall, ou batterie domestique qui permet
de stocker l’énergie à moindre coût.
Quand une entreprise pareille organise un
évènement à Luxembourg, on ne reste pas
de marbre. Nous avons donc sauté sur l’occasion
de l’inauguration d’une station de
superchargers à Munsbach pour rencontrer
An de Pauw, Country Manager, et faire avec
elle un état des lieux de la situation de la
marque américaine au Luxembourg.
Le Grand-Duché a du potentiel en
énergie verte
«Le Luxembourg est un marché que nous
considérons comme très important» explique-t-elle.
«Notre direction aux Etats-Unis
est convaincue que pour développer la
mobilité électrique en Europe, c’est même un
marché primordial. D’abord, c’est un pays
innovant et orienté business. Ensuite, votre
pays investit beaucoup dans la mobilité
verte, et nous voulons trouver un moyen de
développer cet axe ensemble, avec le gouvernement.
Nous avons d’ailleurs invité le
ministre de l’Économie, Étienne Schneider,
à notre inauguration dans ce sens. Il a
déclaré que d’ici 2020, 850 bornes de charge
publiques pour véhicules électriques seraient
déployées à travers le pays. Et ce n’est que la
première grande étape d’un travail commun
que nous voulons poursuivre, et qui va sans
doute aboutir prochainement par l’ouverture
d’un magasin Tesla dans votre pays».
La station ouverte ce 11 mai au Légère Hotel
de Munsbach rejoint un réseau de 150
superchargers en Europe. Cette couverture
permet désormais aux propriétaires de véhicules
Tesla de parcourir de longues distances,
des Pays-Bas au Sud de la France notamment,
et plus seulement de réaliser leur trajet
quotidien. Après 30 minutes de charge
seulement, la berline haut de gamme Model S
peut parcourir 270 kilomètres. «Pas besoin
de se tracasser pendant le voyage» ajoute
An De Pauw «car le tableau de bord, relié à
Internet, calcule lui-même l’optimisation du
trajet en sélectionnant les superchargers sur
la route. Il indique au conducteur où, quand,
et combien de temps se brancher». La cerise
sur cet immense gâteau? Ce voyage est gratuit
puisque la compagnie d’Elon Musk met
librement ses chargeurs à disposition.
L’entreprise basée en Californie a déjà vendu
plus de 70.000 véhicules dans le monde, dont
beaucoup aux Etats-Unis, en Norvège et au
Pays-Bas. Avec 35 voitures roulant aujourd’hui
àLuxembourg, notre pays a tout d’un futur
marché florissant pour la compagnie.
98 LG - Juin 2015

Des voitures idylliques qui gomment
leur défaut
Ces voitures complètement électriques,
sûres, confortables, rapides, effacent petit à
petit tous les défauts qu’on pouvait leur
trouver lors du lancement de la marque en
2008. Le souci de l’autonomie d’abord se
résolve lentement avec l’installation progressive
de stations de charge partout en Europe.
La compagnie s’atèle au problème du prix
ensuite, un frein considérable pour les potentiels
acheteurs, et qui bloquait l’entreprise à
0,02% de parts du marché mondial en 2014.
An de Pauw nous relève: «notre but principal
est d’être plus abordable. D’ici 2017 ou
2018, nous allons lancer Model 3, une berline
compacte. Nous avons l’habitude de dire
que cette automobile fera la moitié de la
taille de la Model S, pour la moitié de son
prix. Nous sommes entrés sur le marché avec
des voitures de luxe, et nous voulons maintenant
produire une affordable business
car». A la question «qui achète vos voitures»,
An De Pauw répond que le public est
en majorité composés d’hommes d’affaires,
d’indépendants, de chefs d’entreprises.
«Mais nous espérons attirer une clientèle
plus large avec la sortie ce modèle».
Dernier obstacle, et non des moindres, pour
Tesla Motors: faire comprendre au public que
posséder une voiture électrique n’est pas une
utopie. «Notre mission est d’expliquer au
gens qu’il est possible de conduire une Tesla.
Les économies en carburant sont énormes,
vu qu’elles n’ont pas besoin d’essence ou de
gazol. Recharger complètement sa voiture à
la maison ne coûte qu’entre 12 et 18 euros,
pour une autonomie de 502 kilomètres; de
plus les superchargers offrent toujours la
possibilité de recharger son véhicule gratuitement.
Fondée par un génie gentleman
Originaire du pays le plus pollueur au
monde, Tesla Motors est une entreprise qui
veut accélérer le mouvement des transports
durables, et entraîner le public et les autres
concepteurs automobiles vers la transition
écologique. Elon Musk, grand inventeur et
fondateur de l’entreprise, met d’ailleurs ses
divers brevets, dont le dernier en date de la
batterie Powerwall, à disposition de ses
concurrents afin qu’ils s’en inspirent. «Il est
brillant et inspirant» conclut la Country
Manager, «il essaie vraiment d’avoir un
impact positif sur le monde». SoM
“
Ce n’est que la première
grande étape d’un travail
commun qui va sans doute
aboutir prochainement par
l’ouverture d’un magasin
Tesla dans votre pays
”
LG - Juin 2015
99

Des solutions clé en main
L’air comprimé est partout: dans l’industrie, bien sûr, où il est utilisé pour actionner des
moteurs pneumatiques, vérins, foreuses et boulonneuses sur des chaînes de production
ou de montage, dans le tertiaire où il peut servir à maintenir sous pression l’eau d’un
dispositif anti-incendie ou faire fonctionner un système de renouvellement de l’air, mais
aussi dans le secteur public et les communes. Il permet notamment d’aérer les bains
dans les stations d’épuration.
Rencontre avec Patrice Van der Linden, Ingénieur de vente Oil Free Air.
“
Atlas Copco est présent
au Luxembourgdepuis plus
de cinquante ans
”
Groupe international d’origine suédoise dont
l’usine de production se trouve en Belgique,
àproximité d’Anvers, Atlas Copco est présent
au Luxembourg, plus précisément à
Bertrange, depuis plus de cinquante ans
(1962), où il est d’ailleurs le seul constructeur
de compresseurs et fournisseur d’air comprimé
à disposer d’un point d’attache.
Avoir une telle antenne était une nécessité
pour Atlas Copco car, au vu du parc machines
important que la société possède au
Grand-Duché, elle se devait d’être en mesure
de répondre dans les délais les plus courts
aux besoins de ses clients en matière de
dépannage et de maintenance. Ainsi, la succursale
locale regroupe une quinzaine de
techniciens, ingénieurs et responsables techniques
qui gravitent entre le Luxembourg et
une partie de la Belgique.
En effet, si le métier d’Atlas Copco consistait
autrefois simplement à fabriquer et commercialiser
des compresseurs, sa mission a évolué avec
la demande grandissante en solutions globales,
comme le souligne Patrice Van der Linden:
«Aujourd’hui, la majeure partie des entreprises
et des institutions font de l’outsourcing.
On nous sollicite donc de plus en plus souvent
pour des prestations ‘clé sur porte’,
voire pour des contrats au m 3 .Nous avons
spécialement créé une cellule ‘engineering’
pour répondre àce besoin de solutions sur
mesure. Dans les cas extrêmes, nos clients se
limitent à mettre un local à notre disposition
et il est de notre responsabilité que l’air comprimé
dont ils ont besoin sorte du tuyau.
Machines, maintenance, interventions en cas
de panne, tout cela doit être réglé de
manière automatisée, avec les moyens de
télécommunication modernes, sans que nos
clients soient impactés de quelque manière
que ce soit par l’opération, de sorte qu’ils
restent entièrement disponibles pour leurs
outils de production, et non pour les ‘utilities’».
L’amélioration de la performance énergétique
est une préoccupation qui prend de
l’ampleur au sein de la clientèle, d’où l’importance
croissante que prend la consultance
dans le métier d’Atlas Copco.
«Plus aucun dossier ne peut aujourd’hui être
traité sans aborder prioritairement la notion
d’efficacité énergétique.
100
LG - Juin 2015

Patrice Van der Linden
Pour remplacer une machine, un audit avec
un équipement de pointe est devenu nécessaire,
sur base duquel nous sommes de plus
en plus souvent conduits à faire du conseil
plus que de la simple vente d’équipement.
Notre usine, et donc nos produits, sont
d’ailleurs certifiés ISO 14001», indique
Patrice Van der Linden.
Les innovations technologiques comme les
compresseurs à vitesse variable et les systèmes
de récupération de la chaleur permettent
d’obtenir des rendements de plus en
plus élevés et d’éviter toute perte d’énergie.
Si ces avancées en termes d’optimisation
des performances énegétiques ont
d’abord généré une belle croissance pour
Atlas Copco, le groupe concentre désormais
ses efforts dans l'extension de sa
gamme de produits et services.
«Nous ne fabriquons plus seulement des
compresseurs, mais aussi tous les accessoires
nécessaires au traitement de l’air comprimé
et des condensats dans une centrale de production
d’air: sécheurs, filtres, etc.
Nous avons créé de nouvelles lignes au sein
de notre usine de Wilrijk pour produire ces
différents éléments. Nous travaillons également
sur les différentes pressions. Alors
qu’auparavant, le groupe Atlas Copco était
surtout connu pour fournir de l’air comprimé
àune pression industrielle standard comprise
entre 7 et 13 bars, Atlas Copco est à présent
LG - Juin 2015 101

“
Notre usine,
et donc nos produits,
sont certifiés ISO 14001
”
capable d'offrir des solutions complètes tant
pour la compression haute pression
(> 200 bars) que la compression basse pression
(< 1 bar) spécifiquement pour les stations
d'épuration et le transport pneumatique
industriel. «Nous sommes également
présents sur le marché de la compression de
gaz naturel, hydrogène et autres gaz industriels,
notamment grâce à l'intégration de la
société Greenfield au sein du groupe Atlas
Copco», explique Patrice Van der Linden.
Les activités d’Atlas Copco s’articulent
autour de sept divisions: Industrial Air
(compresseurs stationnaires jusqu’à 90 kW),
Oil-Free Air (compresseurs stationnaires
au-delà de 90kW), Quality Air (accessoires
nécessaires au traitement de l’air), Portable
Energy (compresseurs mobiles et groupes électrogènes),
Conctruction Tools (outils pneumatiques
et hydrauliques pour le génie civil),
Aftermarket (maintenance) et enfin, Atlas
Copco Rental Europe (location de machines).
Dans le secteur public comme dans le secteur
privé, l’offre est la même, même si les procédures
sont un peu différentes: identification
du besoin, étude, proposition… Atlas Copco
intervient à tous les niveaux jusqu’à la maintenance
et au suivi.
Le dernier projet en date au Luxembourg
déborde du cadre ‘business’. Atlas Copco a
en effet eu l'opportunité de participer au
projet ‘Learning Factory’, il s'agit d'un centre
de formation, aujourd'hui installé à Foetz,
avant d'intégrer dans quelque temps de nouveaux
bâtiments sur l'ancien site sidérurgique
d'Esch-Belval qui se positionne comme
un pôle d’excellence énergétique au niveau
des installations. Atlas Copco a fourni les installations
à air comprimé pilotes sur lesquelles
les employés des industries luxembourgeoises
pourront se former aux bonnes pratiques
en matière de performance énergétique.
Atlas Copco Belgium
Compressed Air Center Bertrange
13, rue du Chemin de fer
L-8067 Bertrange
Tél.: 31 61 68
Fax: 31 61 77
e-mail: bga.info@be.atlascopco.com
www.atlascopco.lu
Source photos: Atlas Copco Belgium
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LG - Juin 2015

"Comptez sur moi pour être un bon
ambassadeur de votre beau pays"
Partons ce mois-ci à la rencontre de Giridhar Allem, plus communément appelé Giri.
Installé à Luxembourg depuis plusieurs mois dans le cadre de ses études, découvrons
donc comment se passe son immersion au pays.
Nous avons déjà interviewé plusieurs
de vos collègues étudiants. Quel a été
pour vous la raison d’entreprendre des
études à l’étranger et surtout dans un
pays aussi peu connu en Inde qu’est le
Luxembourg?
En effet, peu des mes amis connaissaient le
Luxembourg, mais c’est logique, les deux pays
sont aux deux extrêmes d’un point de vue de
la population, ce qui place de fait le
Luxembourg dans une relative discrétion.
Evidemment, la combinaison du stage et des
études constitue le réel plus. Dans un monde
comme celui dans lequel nous vivons, il est plus
qu’intéressant de se confronter à des cultures
différentes; je le sais et je le vis tous les jours.
Et le choc des cultures avec vos camarades
d’études?
Avec plusieurs d’entre eux, nous partageons
un logement, ce qui forcément nous donne à
partager nos vies, nos cultures. Je crois, selon
leur dire, qu’ils apprécient bien ma cuisine.
Vous savez, j’ai commencé mes études dans
le « Hospitality Management » et c’est pourquoi
la cuisine fait réellement partie de mes
passions. Nous nous régalons souvent autour
de bons plats, encore une fois, c’est ce qu’ils
me disent! Et comme la culture est une occasion
de partage, j’ai pour ma part appris la
cuisine italienne, pas mal pour un Indien
non?
Giridhar Allem
Avez-vous des exemples de chocs des
cultures?
Bon, je ne parlerai pas de chocs ici mais j’ai
quand même un exemple flagrant de ma vie
luxembourgeoise. Une chose qui semble très
anodine ici fut une réelle belle découverte:
faire du sport sur l’heure de midi! Quelle
belle expérience. Impensable en Inde quand
nous souffrons de pressions multiples, surtout
au travail. Quand j’étais en Inde en
poste dans une entreprise mondiale du commerce
électronique, nous n’avions pas cette
possibilité de prendre ce temps pour finalement
prendre soin de soi et se dépenser sur
le temps de midi.
Etes-vous en stage à l’heure actuelle?
Bien entendu et c’est encore une fois ici une
des plus grandes richesses du programme. Je
travaille dans une entreprise internationale
du secteur de l’industrie. J’y occupe un rôle
de support dans le département Recherche
et Développement, notamment en participant
à l’amélioration du système IT. Ce stage
constitue une expérience très enrichissante.
Un dernier mot?
Comptez sur moi pour être un bon ambassadeur
de votre beau pays et de Sacred Heart
University; deux très belles découvertes.
“
Je porte au moins
2 casquettes tous les
jours, celle de cuisinier et
celle d’étudiant
”
LG - Juin 2015 103

Portrait du mois
«Vouloir faire
bouger les choses!»
Appelée en 2013 au gouvernement, Lydia Mutsch revient
sur son parcours politique en tant que députée, puis
bourgmestre d’Esch-sur-Alzette. Désormais titulaire des
portefeuilles de la Santé et de l’Egalité des Chances, elle
compte bien poursuivre les changements sociétaux pour
lesquels elle a toujours milité.
Qu’est-ce qui a motivé votre entrée au
Gouvernement Bettel en décembre
2013?
celui-ci n’aura en effet plus besoin de
demander, tel un enfant, à consulter son
dossier médical.
Je suis contente et très fière d’avoir été
bourgmestre d’Esch-sur-Alzette pendant
presque quatorze ans. Lorsque mon groupe
politique me l’a proposé, j’ai accepté de faire
partie d’un gouvernement qui a entamé de
très grands changements démocratiques,
sociétaux et fondamentaux pour notre pays.
J’ai donc relevé ce défi. Et jusqu’à présent, je
ne le regrette pas.
Une fois au gouvernement, imaginiezvous
arriver aussi loin dans la réflexion
et dans l’action?
Il le faut car il est important de pousser très
loin notre action. Pour ce qui est du dossier
électronique, le dossier de soin partagé (DSP),
nous avons le 11 mai dernier lancé une phase
test (dite de «de préfiguration»), pour tous les
patients qui ont déjà un médecin référent.
Environ 30.000 patients y participent.
Il s’agit là également d’un outil qui peut être
extrêmement bénéfique pour le patient;
Au-delà, il aura désormais le droit de maîtriser
et de gérer lui-même son dossier médical;
ce qui apportera une meilleure communication
entre tous les intervenants, notamment
quand il s’agit des examens déjà effectués,
ou bien de prévenir les éventuelles complications
de maladie par manque d’information
sur les allergies ou sur les incompatibilités
médicamenteuses. Le patient peut également
y préciser s’il souhaite être donneur
d’organes ou bien rédiger un testament de
fin de vie.
C’est donc un instrument très utile pour
informer et protéger le patient, pour lui attribuer
des droits; pour cela, il faut pousser très
loin nos actions. À ce titre, nous avions en
2010, déjà mis en place une réforme assez
fondamentale de notre système de santé, qui
plaçait à l’époque le patient au centre de
tous nos intérêts. C’est une idée fédératrice
des derniers gouvernements, en vue d’orienter
et de maintenir notre système de santé et
de soins autour du patient.

Lydia Mutsch

Portrait du mois
“
En tant qu’originaire
de la Minett, j’ai mon francparler
et une approche plus
pragmatique pour trouver
des solutions créatives,
notamment quand l’argent
fait défaut
”
Moi-même, en tant qu’originaire de la
Minett, j’ai mon franc-parler et une approche
plus pragmatique pour trouver des solutions
créatives, notamment quand l’argent
fait défaut ou quand le cadre budgétaire
s’annonce difficile et compliqué.
Un thème plus fédérateur que les
questions soumises au référendum du
7juin dernier…
En effet. Je trouve le Gouvernement très
courageux de procéder à cette consultation
sur trois thématiques, qui sont pour moi des
questions démocratiques et fondamentales.
Je voterai trois fois «Oui».
Le fait d’avoir le courage de poser de telles
questions et de dire qu’indépendamment du
résultat on acceptera le verdict du peuple.
Je trouve cela extrêmement riche comme
démarche. C’est bien sûr la base de la démocratie
que d’accepter la réponse du peuple,
mais il faut aussi avoir le courage de le dire et
de le réaliser.
Qu’est-ce qui vous a poussée vers la
politique?
Vouloir faire bouger les choses! J’ai toujours
voulu faire bouger les choses, aussi en tant
que bourgmestre de la Ville d’Esch. J’ai voulu
remettre Esch sur la carte du Luxembourg et
de la Grande-Région. J’ai voulu trouver une
locomotive qui puisse redynamiser la 2 e ville
du pays, pour avoir des perspectives et un
nouveau pilier économique.
J’ai réussi, avec mes équipes, à y faire venir
l’Université du Luxembourg, qui s’est installée
dans un quartier innovateur de la ville.
Nous n’avons pas encore tout ce que nous
ambitionnons; il nous faut encore une demigénération
pour recueillir les fruits de cette nouvelle
locomotive que représente l’Université.
Mais, peu à peu, ce développement se
confirme; grâce aussi à la population
eschoise, qui a toujours été extrêmement
débrouillarde, dynamique et tournée vers
l’avenir.
Lors des célébrations du centenaire de
la ville d’Esch, de quoi étiez-vous le
plus fière?
De la richesse, au niveau humain, de ma ville
et de ma région. Cette énorme richesse et la
créativité sont en fait le fondement de tout
ce que nous avons construit à Esch.
Que bilan tirez-vous aujourd’hui de
votre carrière?
Je suis très reconnaissante envers les électeurs.
Et fière d’avoir été élue à plusieurs
reprises et de manière continue, malgré ma
volonté permanente de changer les choses.
Je pense que si on veut faire bouger les
choses et changer un peu les mentalités sur
certains sujets, il faut veiller à bien en informer
les gens. Pour moi, en matière politique,
la communication est plus orientée
vers l’information et l’explication, que vers
la publicité.
MA
106
LG - Juin 2015

Nouvelle
application
S-net Mobile
17:00 100%
Jil SCHMIDT
Dernière connexion: 11.01.2015
Téléchargez l’application gratuite !
Soldes des comptes
Conçue pour une navigation intuitive,
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« Dès lundi matin, ils disposaient d’une solution »
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Qu’il s’agisse de planifier les premières démarches ou de développer une stratégie existante,
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BDO est le nom de marque pour le réseau BDO et pour chacune des entreprises membres BDO.